Il est écrit que le premier Homme à grandir sur Galgals fut accompagné par sa Mère, Seri. Elle le guida à ses premiers pas, lui fit découvrir le monde et ses dangers, bien avant que n’apparaissent les autres races.
Les échanges entre la Déesse et le premier Homme, sont à la base des écrits qui fondent ses dogmes.
Le premier de ces principes est d’évoluer au sein d’une croyance sacerdotale du culte Serien. L’enfant à naître doit recevoir les soins particuliers du père et de la mère qui le porte.
Une femme ayant perdu son mari au cours de sa grossesse devra être prise en charge par les prêtres du Temple de Seri. Le fœtus qui grandit doit sentir la présence masculine toute autant que féminine afin de profiter de l’intérêt des deux sexes.
Un prêtre accueillant une femme enceinte au sein du temple devra prendre soin de sa santé et de l’enfant comme s’il fut le sien, car Seri est dans chaque naissance.
Le prêtre accompagnera l’enfant pendant les cinq premières années.
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° Les rituels de l’enfance• Le premier rituelÀ cinq ans de vie, l’enfant se prépare au rituel du 1er passage.
Langé par sa mère depuis son premier mois et vêtu de ce même linge de naissance, qui l’emmaillote d’une culotte adaptée à sa taille, l’enfant se libère. Désormais il s’exprime et marche.
Il pourra s’agenouiller devant un prêtre qui le redressera pour marquer son autonomie et lui fera réciter face à l’autel de Seri :
« À toi, ma première mère, tu m’as donné des jambes je porterai ta voix. »On remet à l’enfant un ruban taillé dans son linge de naissance et sur lequel il fera un
premier nœud. Chaque nœud représente une étape de l’accomplissement de l’évolution de l’enfant.
• Le second rituelLe rituel suivant doit être l’accomplissement de l’intégration sociale du jeune initié par la voix de Seri. Dans le partage, il recevra, donnera et évoluera, avec d’autres individus de son âge.
Entre cinq et dix ans il intègre l’enseignement religieux, visant entre autre à entretenir la vision de Seri comme première figure maternelle. On lui apprendra le ‘fonctionnement simplifié’ du monde dans lequel il
évolue et à anticiper ces dangers.
Une fois cette étape passée, il est représenté devant la figue de Seri et récite :
« À toi, ma mère, j’ai porté ta voix, vécu ton expérience, désormais je suivrai le sentier que tu m’as tracé. » L’enfant exécute un
second nœud sur le ruban de son linge de naissance.
• Le troisième rituelL’adolescent va apprendre le métier de ses parents où celui qu’on lui choisi s’il n’en a pas l’idée. Le rituel établi jusqu’à ses quinze ans, doit le mener une fois encore devant l’autel de Seri. Il y fera l’offrande d’un fruit de son apprentissage, quel qu’il soit.
Par exemple, si l’enfant est fermier il lui offrira du blé, s’il est artisan il lui fera don d’un objet, s’il est combattant il lui fera serment de défendre les Hommes contre les dangers du monde et de lui être fidèle, etc.
Et lui dit :
« Tu m’as fais don d’habileté et d’intelligence, voici le fruit de mon labeur. »L’adolescent exécute un
troisième nœud sur la bande de tissu qui le langeait autrefois.
• Le quatrième rituelÀ ses vingt ans, l’adulte est considéré autonome et assez expérimenté pour vivre sa vie. Il se présente une ‘dernière’ fois devant l’autel de Seri, muni de son ruban noué, exécutera une quatrième torsion avant de le couper en deux. Ainsi séparé, le ruban marque une rupture entre les deux nœuds de l’enfance et du jeune adulte. Il est ensuite offert à la déesse en remerciement et preuve que son ‘enfant’ et accompli.
Un représentant de la foi intervient et, d’un mouvement de la main simplement posée sur l’épaule gauche de l’accompli, dira ces mots :
« Fière de ton accomplissement, tu es désormais maître de tes actes et ne devra remplir qu’un précepte, donner la vie. »Le prêtre retire sa main de l’épaule et ainsi l’Homme quitte le temple.
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° Devenir prêtre de Seri• Du troisième rituel pour toute la vie Pour les enfants ayant choisi la voie religieuse, le ruban n’est pas rompu à l’âge de vingt ans. Il est conservé et sera noué autour de l’index et du majeur de la main droite au moment de ses prières. Ce rituel symbolise le lien entre la déesse et son adepte. Il le suivra durant toute sa vie.
Le passage des quinze ans lui fait faire le serment de servir sa déesse et de l’adorer. Il devra lui rendre hommage et pratiquer son culte de la manière suivante :
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Au levé du soleil le prêtre remercie Seri pour sa tolérance et sa générosité. Il défait le premier nœud de son ruban et l’enroule entre ses doigts :
« À toi Seri ma mère, qui m’a donné la vie et la santé
Toi qui m’a pardonné, mes erreurs et mes mauvaises pensées.
Je te rends hommage, pour la sécurité et l’amour que tu me portes. Voici mon amour, par la voix dont tu me dotes... »La prière faite, il renoue le premier nœud de son ruban.
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À midi le prêtre déroule le second nœud de son ruban.
« À toi Seri ma mère, qui m’a appris le partage.
Par ce repas que tu m’as offert je te rends hommage. »S’il en a l’occasion, le prêtre partagera son repas avec un autre. Puis il refera le second nœud de son ruban.
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Le soir le prêtre déroule le troisième nœud de son ruban puis récite :
« À toi Seri ma mère, qui m’a offert l’expérience, voici ce que ce jour m’a apporté.
Voici mes joies et mes angoisses. »Le fidèle noue alors le ruban autour de ses deux doigts et murmure à sa déesse ses craintes et ses assurances, espérant d’elle réconfort et solution.
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Avant de trouver le sommeil le prêtre déroule le quatrième et dernier nœud de son ruban, le renoue et s’exprime :
« À toi Seri qui est et restera ma mère, je te suis fidèle et resterai à tes côtés. Je continuai à t’honorer et à te féliciter.
Inspire mes rêves et guide mes pas dans l’obscurité. Béni les Hommes et éloigne le Mal qu’il ne connait pas. »-----------------------------------------------------------------
° Des fidèles dans les temples Seri ne demande pas à ses Fils et Filles d’être régulièrement là pour elle au sein des bâtiments qui la représentent.
En revanche lorsqu’un Homme demande l’aide de la déesse, il vient chercher la présence d’un prêtre ou d’un oracle au temple et échange avec lui ses besoins et ses peurs.
Le prêtre qui reçoit le fidèle se tient debout devant lui, tandis que le pénitent s’agenouille, le front bas. Le ruban que le prêtre enroule autour de son index et de son majeur vient soutenir le front de l’Homme à la tête penchée, puis il l’écoute.
Lorsque la demande est faite ou que le pardon est demandé, le prêtre redresse le front du fidèle et le relève devant lui.
L’Homme fait une offrande à Seri par le biais du prêtre qui l’absout de ses péchés et prie avec lui la déesse.
Le fidèle venu pour faire ses offrandes suite à une demande, va déposer fleures, encens, parfum, etc... dans une vasque prévue à cet effet et toujours proche de la ‘déesse’. Qu’il se trouve au pied de la statue ou sur un autel, le récipient est vidé par un Oracle. Aucun prêtre ne peut toucher aux offrandes faites pour une demande.
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Les Hommes et la religion Entre Nord et SudIl y a 123 ans les oracles du monde devinrent sourds et aveugles au plan de leur créateur.
Comparée à la durabilité des autres races, la vie courte des Hommes en fait l’espèce la plus changeante face à cette absence divine. Cette remise en question modifia profondément leur système et tout particulièrement au Nord du monde.
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° Les Royaumes du Nord12 ans après l’an 0 décrété par le grand Silence, l’Empire du Nord tombe et reprend ses droits par la force d’un héritier en l’an 60 ; sous la proposition et la forme d’une monarchie. Cette vaine tentative plongera définitivement le cercle des politiques vers la démocratie parlementaire.
En l’an 63, la monarchie n’est plus qu’une pâle figure. L’aristocratie agace le peule. La politique tend à évoluer vers une démocratie juchée d’une figure couronnée, dont le symbole n’a pas d’autre valeur que celle d’une tête frappée sur la monnaie.
Tout comme la monarchie de l’époque, la chute de l’autorité des oracles est très rapide dans cette région du Nord. Ces femmes, autrefois respectées, reçurent haine et colère de la part du peuple.
Dans les villes qui brassent beaucoup d’étrangers, les Oracles gardent une place dérisoire, qui en fait de simples effigies érigées à la curiosité des jeunes ou encore consultées par les esprits traditionnels et croyants.
Les générations qui ont suivi le grand bouleversement politique de l’an 12, considèrent la religion comme sans intérêt.
Néanmoins et chez certain, le respect de la tradition les tient accrochés aux temples, perpétuant la pratique de métiers liés à la Mère, tels que des prêtres, exorcistes, etc.
Contrairement au Sud, le Nord n’a pas d’inquisiteurs.
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° Les Territoires SudLe Sud n’a pas changé depuis 433 ans dans sa pratique de la religion. Le statut des Oracles est vierge de toute manipulation, si ce n’est qu’à la cité d’Earon le ‘Grand Oracle’ a un lien particulier avec l’Empereur, lui permettant de manipuler ‘la voix de Seri’, sans que nul n’en doute. Le peuple est asservi depuis tant de siècles que la religion y est profondément ancrée. Le lien y est si profond que si demain la dictature tombait en entraînant avec elle la Religion, elle dérouterait des milliers d’individus et provoquerait le chaos.
La première tentative de révolution du peuple contre la religion, en l’an 21, a été pulvérisée par les inquisiteurs.
• L’OracleIl s’agit toujours d’une femme qui a été choisie par la déesse pour transmettre sa parole et ses visions. Sa virginité est sauvegardée afin de préserver la pureté de ses visions.
- Voir
Clans des Oracles du Nord• Les inquisiteursLa cité d’Earon compte ses premiers inquisiteurs en -205. La chasse aux hérétiques n’a pas son égal dans le monde et elle se mue au fil des années en une traque raciale dont le but et de dominer les peuples et les savoirs de Galgals.
Un inquisiteur puni l’infidèle et le déviant, autant mental que religieux. De nombreux amalgames placent les étrangers dans les cachots de la grande cité, jugés par un Conseil de sept grands inquisiteurs dont l’Oracle est le décisionnaire suprême.
L’individu est questionné, soumit à la torture et, dans de nombreux cas, rendue au jugement de Seri par la purification du corps en place publique.
Au Sud, la Déesse est une Mère autoritaire et intrusive.
Les inquisiteurs ont autorités sur les miliciens et les gardes, cherchant dans leurs cachots ceux qui auraient attraits à passer sous leurs jugements.
- Voir
Clans des Inquisiteurs---------------------------------------
° La Mère qu’il ne faut jamais quitter Dans les régions Sud de Galgals, le culte de Seri a pris une forme plus sévère et punitive, tout en restant sur les mêmes bases. Les rituels de passages de l’enfance à l’adulte mettent en exergue la dénonciation et la domination de l’Homme à venir. Pour les Hommes du Sud, Seri représente la première Mère qu’il ne faut jamais quitter.
• L’enfant est appelé à dénoncer les faux pas de ses parents ; qu’il s’agisse de l’éducation qu’ils lui donnent, surtout si elle est en contradiction avec l’idéologie du régime, ou du comportement qu’ils adoptent envers lui.
• À ses vingt ans l’Homme qui coupe le cordon entre deux nœuds ne le rend pas à la déesse en offrande. Il le conserve avec lui et se rend régulièrement aux temples pour prier et chanter son amour à Seri.
• Le culte de Seri est couplé des louanges de ‘son enfant prodige’, dirigeant de la cité d’Earon. Car le Dictateur d’Earon se dit Touché par la déesse et envoyé par elle afin d’éduquer l’Humanité sur les sentiers qu’aucun ne saurait voir à part lui.
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Fêtes et Traditions• Fête de la LumièreDate : Mois de Rubis, Aigies à Jadis.
Ancienneté : Plus de 600 ans.
Célébrée par : Le Nord et le Sud - Capitales & Villages
Ce mois, particulièrement sombre et froid, est symbole de tristesse et de fléau pour les Hommes.
Aigies, du mois de Rubis, marque le solstice d’hiver et la nuit la plus longue. Depuis plus de six cent ans, les villes du Nord et du Sud ont pour tradition d’allumer de grands feux pour dissiper les ténèbres. L’humanité se rassemble autour de ces brasiers pour se réchauffer, chanter et manger des galettes de blés.
Son origine remonte au temps où les Hommes ont du affronter et identifier pour la première fois la menace Nocturne, qui profitait de leurs faiblesses pour se nourrir des femmes, des enfants et des vieillards.
On fête alors l’Espoir, contre la plus grande crainte de l’Homme : les ténèbres.
• Fête des TemplesDate : Mois d’Améthyste, Aigies à Jadis.
Ancienneté : 600 ans.
Célébrée par : Le Nord et le Sud - Capitales
Ce mois est symbole de protection contre le danger, les vols et la maladies. Il y a 600 ans, un lieu de culte prenait forme sur Galgals. La déesse des Hommes fut alors vénérée et ses premiers Oracles furent désignés.
Au Nord - Depuis la chute de la religion, cette fête est beaucoup plus discrète. Des rares fidèles apportent encore des fleures et offrandes parfumées à la déesse.
Au Sud - La déesse est célébrée par un autodafé mettant en scène des Hommes jugés par l’inquisition. On célèbre par des banquets et par l’épuration des cachots l’amour et la fidélité pour la Mère Créatrice.
• L’Indépendance du NordDate : Mois de Lapis-lazuli, Aigies à Jadis.
Ancienneté : 500 ans.
Célébrée par : Le Nord - Capitales
Ce mois est symbole d’épanouissement. Il y a 500 ans, la guerre d’émancipation du Nord sépara le royaume en deux. La victoire sur la dictature du Sud est fêtée par un mois complet de festivités, de banquets, de spectacles et d’effigies brûlées. Traditionnellement on traque le loup dans les forêts et les champs ; symbole du Sud.
Mais, cet héritage ayant été jugé trop barbare, depuis 50 ans l’on prégère brûler l’effigie d’un loup sur les places publiques avant de donner leur liberté à des aigles élevés en cage ; symbole du Nord.
• L’InsoumissionDate : Mois de Onyx, Aigies à Jadis.
Ancienneté : 110 ans.
Célébrée par : Le Nord - Capitales
Ce mois est symbole de protection et de reconstruction. En l’an 12 une guerre civile éclatait au Nord. Les Hommes se retournèrent contre les Oracles et les temples, certains d’être manipulés par une image divine servant à asseoir des lois injustes.
Les Oracles furent massacrées. Celles qui survécurent eurent les yeux crevés et la langue coupée, par la haine de groupuscules extrémistes. Beaucoup de temple sont alors détruits et réhabilités en bâtiments administratifs.
L’Insoumission est célébrée par un mois de spectacles où le peuple fête la démocratie. Mais cette fête est également synonyme de torture, pour les quelques oracles exhibées dans certains temples, au regard de quelques rares croyants.
Lorsque les temples ne sont pas protégés, les Oracles sont toujours violentées.