Le groupe s'exporte, guidé par un garde silencieux qui frayera un chemin dans la foule afin d'atteindre la sortie.
Les questions posées semblent ruisseler sur le Rakshasa armé. A aucun moment il ne quitte la foule et sa route du regard... jusqu'à ce que Vincent en finisse.
Des spécialités locales... des savoirs d'Ombres, des secrets... des anecdotes... Vincent se faisait le touriste curieux, intéressé, tombé au milieu d'un clan de 'cannibale'.
"Les Humains ne sont pas tous aussi bavard que toi.
Et quand ça arrive, je prends un malin plaisir à leur dévorer la langue en premier." Répondra-t-il, ponctuant d'un œil abaissé de son côté.
-
Légèrement en arrière, Saller relève le regard sur l'échange sans dresser le front autour des Ombres félines qui les entourent. -On les observe plus ou moins comme des curiosités... Ils n'ont ni l'odeur de l'un des leurs, ni les codes des esclaves-.
Avançant jusqu'au flanc du Roublard, il glissera de son côté :
"Les Rakshasas se sentent déjà pillés et trompés par Zah'a. Es-tu certain de ta curiosité ?... Regarde autour de toi. Le cuir, la spécialité culinaire. Ne vois-tu pas que c'est ta chair qui sera tannée et ta viande qu'on servira au milieu de quelques fruits juteux ?
T'es un humain. Tiens ta place ici..." dit-il en levant un regard discret et légèrement inquiet sur ce qui les entour "Ce n'sont pas nos camarades de veillée... Le charme ne t'apportera que des ennuis."
-
Le trio est 'validé' par le Seigneur dans son action parce qu'elle Lui sera profitable. Détendre l'atmosphère serait surement vu comme une manière de détourner l'attention ou de ne pas prendre au sérieux les paroles précédemment prononcées... et qui avait d'ailleurs fait monter l'irritabilité de Yotl.
Les gardes portent une attention frustrée sur Vincent.
Ils ne peuvent pas le dévorer à l'intérieur de cette cité... Mais Yotl n'a rien interdit de concret...
-
Lorsque la porte se referme dans leurs dos, le bruit de la cité sera remplacé par la densité florale et faunique des marais.
L'atmosphère est épaisse, humide. Le sol, hors du sentier, est presque insondable sous l'épaisse couche de végétation qui le recouvre -mais l'on entrevoit des plans d'eau dissimulés rendant le hors piste assez risqué...-.
Le sifflement des moustiques, la transpiration dans la marche, rendront les déplacements difficiles au sortir de la Capitale Impériale. Un tel choque d'ambiance et de température... il faudrait s'y habituer.
-
Caligula ouvre ses sens le premier. Lorsqu'il note les cimes en ruine au milieu des arbres de lianes, une sensation lui est offerte...
Le trio entrait dans une zone sauvage et potentiellement dangereuse.
Saller se souvenait d'ailleurs de cette étrange fois où leur groupe avait affronté des créatures portants leurs traits...
Fièvre ou folie, il n'avait jamais vraiment su ce qu'ils étaient.

Compétences:

Compétences ::

Vincent inspira profondément après la menace du garde, mais il n’émit aucun commentaire déplacé. Il se contenta de marcher droit tout en restant le plus calme possible. Même s’il s’était montré déjà trop curieux, il ne tenait pas à donner plus de prétextes à ces félins pour l’abattre sur-le-champ.

Le manque de politesse et l’absence d’hospitalité de ces gens à l’égard des humains auraient dû être prévisibles pour le borgne. Cependant, il avait osé penser le contraire, dans l’espoir de changer d’avis sur les rakshasas.

Quelques échanges avec les représentants de cette espèce lui avaient suffi pour être sûr de la véracité de ses récentes lectures concernant ce peuple. Il ne devait pas chercher à comprendre leur culture ni à les humaniser. Le premier avis qu’il avait eu les concernant était et resterait le bon.
-
Le borgne ignora avec une indifférence feinte les regards des Ombres braqués sur lui. Il préféra se concentrer sur les paroles qui ne firent que confirmer ce qu’il savait déjà. Ici, il n’était que de la viande sur pattes, il n’avait aucun intérêt à se faire remarquer ni à se faire aimer.
-
En dehors des murs de la cité verdoyante, le mercenaire sur le qui-vive perdit d’abord son temps à chasser quelques moustiques énervants avant de parcourir les environs du regard. Il espérait reconnaître depuis l’extérieur le temple dans lequel il avait découvert l’un des messagers échoués dans Galgals.

L’homme des villes n’était pas du tout dans son élément, car se balader dans la nature ne faisait pas partie de ses habitudes. Il se sentait en terre inconnue, dans un nouveau monde prêt à le dévorer tout cru. Sa vie tenait littéralement entre les mains de Caligula et de Saller. Un sourire étira ses lèvres. Il faillit même pouffer de rire à cause de cette réalisation. Il s’était mis dans un sacré pétrin juste pour se venger.

Sans portail, il n’y avait pas de retour à la Cité Impériale possible. Il devait donc donner le meilleur de lui-même pour accomplir sa mission et survivre.
-
Le roublard s'approcha du brun afin d'avoir plus de détail sur la suite des opérations.
"Allons-nous directement au laboratoire ou avez-vous prévu quelque chose d'autre ?" murmura-t-il au métamorphe. Devait-il s'attendre à une nouvelle surprise de la part de ses compagnons ?

Compétences:

Saller repère la route et les difficultés d'emprunter une voie hors sentier. Il y a des pièges dans les broussailles, des trous d'eau et peut-être des rencontres fortuites... Les ruines de la cité de Zi'lotl, ravagée en son temps par son plus proche voisin, sont à portée de vue... Le Laboratoire s'y trouve et le Rôdeur se dirige d'un pas certain... avant d'être stoppé par la déroute de Caligula.
C'est l'œil arrondi, qu'il se détourne à son tour et fait volte face pour voir le Médecin se poster non loin de la porte qu'ils venaient de franchir pour patienter. 
Se rapprochant alors de lui pour s'enquérir d'une raison à cet arrêt, il se laisse surprendre.
Oublier la conversation d'avant leur départ ?
Mais pourquoi...
Son regard vire un instant du côté de Vincent avant d'observer son amant et d'entrouvrir les lèvres pour s'exprimer.
-Allons-nous directement au Laboratoire ? Ou avez-vous prévu quelque chose d'autre ?-
La voix du Roublard le fige dans son élan et Saller soupire l'air contenu dans ses poumons avant d'observer à nouveau dans sa direction. Vincent met à nouveau le doigt sur un point : la foutue communication.
"Prévu quelque chose d'autre ? Non j'crois pas, non..." dira-t-il un peu sèchement -pas vraiment contre lui, mais plutôt face à la situation de son conjoint qui ne s'exprime absolument pas-.
"Qu'est-ce que tu fais... On peut pas se permettre d'attendre !"
Il humecte ses lèvres et réajuste sa position avant de lever les yeux sur les remparts dans le dos de Caligula.
"Le Laboratoire c'est le seul point de rendez-vous, le portail est dans cette cité... On sait pas si Arnaud va réussir à nous rejoindre, ni quand, et Yotl est maintenant qu'il de débarquer... Tu veux camper ici ? Monter ta tente en attendant ? 'Ça s'trouve il est déjà là bas...
Pourquoi on attend au milieu de nul part..."
Il pince le regard, passablement irrité par l'ambiance qui s'installe, dans des non dits et des prises de position silencieuse... Un comportement boudeur, voire passif agressif qui ne fait pas avancer les choses.
Attendre, encore et encore, douter, ne pas avancer.
"Si tu veux rester là à monter là garde, alors on devrait peut-être se diviser...Il fait encore jour. Arnaud peut pas s'déplacer sous le soleil. On peut patienter jusqu'à la tomber de la nuit ou prendre de l'avance s'il n'est pas déjà sur place.
Parle, Caligula !" le somme-t-il en se rapprochant d'un pas plus téméraire.

Compétences:

Compétences :

L’inquiétude assombrit le regard de l’homme aux cheveux d’argent après son observation des ruines du marais. L’étrange connexion entre ce plan et un autre qu’il ressentait lui fit aussitôt penser à une créature étrangère, échouée et emprisonnée dans leur monde.
-
Vincent dirigea tout d’un coup son attention vers Saller, plaça ses mains sur sa poitrine, inclina légèrement la tête puis poussa un soupir de soulagement exagéré. Le brun avait affirmé qu'aucune surprise ne lui était réservée, mais le borgne n'était pas pour autant rassuré.

Le silence prolongé de Caligula l'inquiétait, car il n'avait aucune idée de ce qui se tramait dans l'esprit du métamorphe. Ce dernier pouvait ourdir de mauvais plans sans que personne ne le sache.

Heureusement pour lui, le roublard n’était pas seul, l’éclaireur était là pour confronter son compagnon au sujet de son comportement.
-
La surprise fut grande pour le mercenaire quand le blond affirma être au service de son amant. Il avait vu dans le mutisme de l’homme-hyène le signe d’un conflit à venir, mais il s’était à priori trompé. Caligula se montrait plutôt conciliant en proposant plusieurs options intéressantes pour le groupe : servir de monture ou rester là, près de la cité des Rakshasas, sûrement pour accueillir Arnaud.

Un éclair de joie brilla dans l'œil du renégat. Vincent dissimula son enthousiasme avant d’approcher vers le duo, les bras croisés dans le dos. Il n’avait jamais monté d’hybride auparavant, ces individus étant assez rares et discrets dans la Cité Impériale, et encore plus à Morgath. Caligula lui offrait une opportunité en or, impossible à refuser. De plus, l’humain préférait éviter la division du trio, en dépit de son empressement de chevaucher son collègue.

Au lieu de sauter sur l’occasion de grimper sur le dos d’un associé, il prit également un court moment pour réfléchir tout en repensant à la vision qu’il avait eu quelques instants plus tôt. Une fois ses réflexions terminées, Vincent observa longuement les alentours afin d’être sûr que personne ne les épiait ou ne les écoutait avant de partager ses pensées.

"Ces ruines… Il faudra les explorer. Je ne serai pas surpris si ce que nous cherchons s’y trouve.
Je suis convaincu que la chose qui assombrit les marais est quelque part là-bas.
Mais pour nous y rendre, nous devons attendre Arnaud. Il va avoir beaucoup de mal à nous retrouver si nous y allons." dit le roublard à voix basse à ses camarades. Il tourna ensuite son regard vers Saller.

"Caligula peut éventuellement l’attendre ici pendant que nous allons récupérer des notes dans le labo." proposa-t-il dans un premier temps avant de pivoter vers Caligula.

"Mais je suis d’accord avec toi. Ce n’est pas une bonne idée de se séparer dans cet endroit dangereux.
Nous devons nous séparer si et seulement si nous sommes certains d’obtenir dans le labo des informations essentielles sur l’emplacement de Zah’a."

Compétences:

Caligula semble se dégeler et entrer dans la lumière, répondant à la sommation du Rôdeur par une sorte de provocation. Rangeant ses armes sous son nez, il tombera le masque d'un petit jeu entre eux comme précédemment annoncé, forçant presque Saller a biaiser un instant le regard dans la direction de Vincent.
Relevant le menton pour reprendre contenance, l'éclaireur croise les bras et écoute la suite.
-
Caligula estime que la séparation du groupe ne serait pas une bonne idée. Tout en s'en remettant à l'avis des deux autres, il propose de se transformer en bête pour porter le duo en toute discrétion...
Saller décroisera les bras d'un air stupéfait. S'apprêtant à répondre après une brève hésitation, il se laissera devancer par Vincent.
-
Le Roublard est persuadé que ce qu'ils cherchent se trouve dans les ruines. Mais Arnaud aurait des difficultés à les y retrouver ?
Proposant néanmoins une séparation du groupe pour que Caligula veille à l'arrivée du Nocturne, il se ravise tout en précisant que la division ne devrait servir qu'à la découverte d'indices dans leurs recherches de Zah'a.
-
Saller se massera mollement les yeux en pinçant l'arrête de son nez, inspirant profondément avant de dire :
"Je m'en carre d'Arnaud. Il a le même but que nous. Si on sait trouver, il trouvera... j'vois pas ce que ça change que de poireauter là jusqu'à la nuit tombée en espérant qu'il se pointe... à par perdre du temps.
Donc soit on va au Laboratoire..." reprend-t-il d'un ton plus lent et délié "... soit on campe là en attendant que ce type se pointe sans être certain qu'il y arrive.
Ce qui veut dire en substance... On gagne du temps... Ou on attend.
Et c'est pas l'emplacement de Zah'a qu'on cherche c'est celui du Buveur. Si Buveur il y a, Zah'a il y aura. Et ce Premier-né..." Ses lèvres se tordent d'un pincement de colère contenue, obliquant le visage dans la direction de Vincent sans pousser le regard dans sa direction.
"Arnaud trouvera le Laboratoire... J'y suis déjà allé avec lui. Arrêtez de jouer au daronne avec ce Sang-noir. C'est un foutu grand garçon."
Lâche-t-il avant de se détourner. Prêt à se ranger du côté du camping si le groupe insistait.
-
Dans le bruissement de la jungle qui les entourent, le trio ressent une présence qui les observe.

Compétences:

Compétences ::

Vincent constata de nouveau la fragilité de l'alliance qu'il avait formée avec les métamorphes et le déviant. L'éclaireur, qui ne s'était jamais caché devant le borgne de son aversion pour les nocturnes, n'était pas disposé à faciliter le travail du sang noir ni à perdre du temps pour ce dernier. Même s'il avait plus ou moins confiance en Saller, le roublard pressentait une trahison venir. Un conflit entre Arnaud et les hybrides lui paraissait inévitable.

Cette dernière pensée lui donna envie de pousser un long soupir, qu'il retint au fond de sa gorge. Ce futur problème pouvait nuire au bon accomplissement de leur mission. Il fallait que leur groupe tienne jusqu’à ce que le Buveur soit renvoyé dans son plan d’origine ou détruit. Vincent s’accrochait depuis ce matin à son objectif, la seule chose qui lui permettait de tolérer les successions de retards et de non-dits.

Caligula ne rendait pas les choses faciles pour le mercenaire à bout de patience. Le blond affirmait se retirer de la quête, le Buveur ne l’intéressait plus désormais. Il voulait les aider à entrer dans le laboratoire avant de rentrer à la Cité Impériale. Une grande colère assombrit le regard du renégat, ce revirement soudain l’agaçait au plus haut point. Il souffla lentement par la bouche pour évacuer son énervement puis dévisagea Saller en ayant l’air de lui demander si son compagnon était sérieux.
-
L’arrivée d’un intrus ne lui laissa pas le temps d’exprimer par la parole sa question. Vincent détourna son attention de ses collègues pour repérer et accueillir le ou les nouveaux venus.

Compétences:

Caligula ne comptait donc pas retrouver le Buveur... Juste servir de guide, d'accompagnateur ?
Il n'y avait donc que cet objectif de fouiller le Laboratoire ?
Saller ne décroche pas les yeux de l'Assassin, détendant légèrement ses traits sans savoir stopper une machine de questions mise en route ; perdant son regard un instant avant d'entendre le Roublard 'soupirer'. Il se tournera alors vers lui... inspirant brièvement avant d'être interrompu par la présence mal dissimulée.
-
Des Rakshasas.
Yotl a été clair. Il ne se laissera pas à nouveau duper. Les secrets du Laboratoire seront pour lui et ces trois là n'ont pas sa confiance. 
Il prendra ce qui lui appartient.
Les présences 'camouflées' ne sont qu'observatrices. Elles n'engagent aucune hostilité. Tenant à l'œil les trois étrangers qui se sont stoppés sans 'raison' apparente.
Elles gardent leurs distances.
-
Après avoir levé le nez vers les arbres et le sous bois dense et chaotique, Saller se dirige vers Vincent et glisse à son côté :
"N'oublie pas... qu'Arnaud veut sauver une saloperie de Sang-pur. N'oublie pas ce qu'il est. Le Buveur doit disparaitre et on a aucune idée de ce que les uns et les autres veulent en faire... 
Lovyr... Zah'a... Andraal... 
S'il est arrivé sur ce monde c'est qu'il y en a un pour l'attendre. Et maintenant qu'il est convoité, on se battra pour le récupérer.
Ne fais... confiance... à personne. Et choisi bien tes alliés. Prends en grand soin... ils seront rares." grince-t-il en se penchant plus près de son oreille.
"Et fais parler les gens. 
Tes silences et tes sourires en coin finiront par se fendre dans le sang, jusqu'à tes foutues oreilles."
-
Le Rôdeur reculera en se tournant vers Caligula, prêt à partir si rien ne retenait d'avantage le groupe.
Il faut avancer… ou alors il faut rester pour Arnaud ? Saller ne va pas camper là dans l'attente d'un espoir peut-être vain. Le Déviant connait l'emplacement du Laboratoire. Il les retrouvera. Et eux... ils doivent avancer au mieux.
Un dernier mot ? Un dernier geste ?

Compétences:

Compétences :

Le roublard avait préparé son plus beau sourire pour accueillir comme il se devait les présences cachées avant de se raviser en distinguant une tête féline. Des rakshasas les épiaient depuis les fourrés, se demandant sûrement ce qui avait pu arrêter les trois intrus près de leur cité. Le trio devait reprendre sa route, ils avaient suffisamment perdu de temps en discussion inutile. Peu importait ce que souhaitait Caligula tant que le mercenaire avançait vers son objectif.

En dépit de sa légère irritation, le borgne trouva amusant le trait d'esprit du blond. Un sourire en coin se dessina d'abord sur les lèvres puis un gloussement discret secoua ses épaules. Après avoir laissé le métamorphe s'éloigner de quelques pas, l'humain approcha de l'éclaireur qui souhaitait lui souffler des mots en privé.

Les sourcils de Vincent se froncèrent subrepticement une ou deux fois pendant le discours du brun, mais il attendit son moment pour prendre la parole à son tour. Il bloqua le passage à Saller pour lui confier.
"N'oublie pas que je ne peux pas lire dans vos pensées. Ton copain et toi m'avez réservé une sacrée surprise en venant ici.
Je ne l'ai pas du tout apprécié. Mais on va dire que c'est de l'histoire ancienne.
S'il y a une personne en qui j'ai un minimum de confiance ici, c'est toi. Pour ton compagnon... Je n'ai aucune idée de ce qu'il se passe dans sa tête." murmura-t-il dans un premier temps après s'être penché près de l'oreille de l'hybride.
"Je me contrefiche des Premier-nés. Je n'ai pas oublié une seule seconde pourquoi je suis venu dans ces putains de marais, contrairement à ton homme.
Raisonne avec lui, parle lui, taille-lui même une pipe si ça l'aide à se détendre...
Mais tire au clair ce qu'il se passe avec lui, car j'ai l'impression que tu n'as toi non plus aucune idée de ce qu'il veut maintenant..." affirma-t-il à voix basse avec un fort mécontentement.
"On poursuivra notre discussion dans le labo..."

Après reporté la conversation, le roublard s'éloigna ensuite de son associé pour suivre le plus discrètement possible l'homme-hyène en avance sur eux. Vincent comptait sur Saller pour faire changer d'avis Caligula.

Compétences:

-Et arrête tes regards noirs d'aguicheuse ... ça m'f'rait plier les genoux mais j'doute que "lui" ça lui fasse de l'effet ... Pfffrl.-
La remarque de Caligula fera pincer l'attention de l'Eclaireur tandis qu'il dévisage Vincent... se retenant de répondre à cette 'provocation' par une autre.
... il se laissera néanmoins surprendre par l'idée que cette remarque ne lui était pas attribuée et quelle désignait le Roublard.
-En d'autres circonstances, il ne se serait pas gêné de rajouter un peu de poudre devant la flamme tentatrice-.
-
Saller se fait distraire alors qu'il se détourne de Vincent, le laissant murmurer vers son oreille tandis que son regard remonte en direction de l'Assassin.
Concentré sur ses quelques paroles, il dévie l'attention vers la jungle épaisse et ses observateurs cachés ; se retenant de toute réponse pour ne pas engluer la conversation... et la reporter à quelques moment plus propices -si toutefois ils se représentaient-.
-
Le groupe pouvait donc partir, se déloger de cette zone d'entre deux afin de rejoindre les ruines de la cité. Ruines retenant le Laboratoire... et peut-être le Buveur caché dans quelques profondeurs.
-
Le chemin est assez étroit ; il est rongé par la végétation et quelques embuches sous la forme d'arbres effondrés ou de morceaux de pierres taillées dont l'ancienne fonction reste mystérieuse... Des colonnes ? Des murs ? Des gravas catapultés ? La jungle est si dense et la lumière si faible que les ruines d'une civilisation deviennent dépersonnalisées et vides de sens.
Saller s'arrêtera dans un 'cul de sac'.
-
Devant le trio se dresse une statue ancienne. Au delà, un mur...
De part et d'autre, les racines tentaculaires de la forêt coulent contre de gros blocs de pierre et bouchent tout horizon.
-
La sculpture, haute de trois mètres, s'assoit sur un socle. Une forme 'humaine' se taille dans le roc, les jambes croisées devant elle, l'échine droite, le visage fier et deux bras légèrement écartés dont l'un semble saluer tandis que l'autre repose au-dessus d'un grimoire de pierre ; couché au creux du papillon que forment ses genoux.
De sa poitrine, deux serpents surgissent du cœur pour se dresser et entourer ses épaules. L'un à la gueule ouverte et semble menacer droit devant lui, dans la continuité de la posture générale de la statue, l'autre vient reposer sa gueule contre le dos de la paume oblique... qui tient une plume argentée, prête à écrire.
-
"Nous y sommes... et le passage est ouvert."
Dira Saller à voix basse mais suffisamment audible pour les deux autres tandis qui se dirige vers le mur et arrache quelques racines, dévoilant un trou dans la roche... un passage anciennement taillé.
-
Saller inspire profondément, s'arrêtant un instant avant de s'engager... si rien ne retenait le groupe.

Compétences:

Compétences ::

Vincent n'avait pas eu le temps de converser en long et en large avec l'éclaireur. Il avait tant à discuter, mais la pression imposée par la surveillance des rakshasas ne lui permettait pas de partager le fond de ses pensées. Le roublard n’ignorait pas que son intervention lors de leur audience devant Yolt avait influencé en partie le comportement actuel de Caligula.

Cependant, son intuition lui soufflait qu'il y avait peut-être autre chose dans le revirement soudain du blond. L'hybride avait décidé d'abandonner la mission, tout d'un coup, sans se concerter au préalable avec son compagnon. C'était trop étrange. D'abord contrarié par la mauvaise nouvelle annoncée par l'homme-hyène, le mercenaire avait décidé de se reposer sur Saller afin de comprendre ce qu'il se passait.

Caligula s'était montré catégorique, le Buveur ne l'intéressait plus selon ses dires. Plutôt que de se risquer à parler à un mur, le borgne avait tout simplement préféré laisser l'amant tâter le terrain avant de se mêler aux affaires du couple. Le renégat avait besoin de ses deux métamorphes pour atteindre son objectif, qu'il le veuille ou non. Il tenait à comprendre la psychologie de l'homme de Saller.
-
Vincent attarda un moment son regard sur l'étrange statue aux serpents avant de s'enfoncer dans le passage. Il n'avait rien vu de tel auparavant. S'agissait-il d'une représentation d'Ysash ? Une fois sa contemplation terminée, l'humain suivit rapidement et discrètement ses collègues.

Compétences:

Vincent observe brièvement la statue, ouvrant ses sens ; malgré tout perturbé par la tournure que semblait prendre cette mission ?
Saller prend les devants, Caligula suit et le Roublard se conformera.
L'entrée presque dissimulée ne dispose d'aucune magie ni d'aucun piège actif. Tandis que le trio pénètre l'antre, les présences qui les suivent se font plus distantes...
-
Les regards nocturnes s'accommodent aux lieux. La zone parait 'morte', sans vie, sans bruit... et en partie délabrée. Saller fronce les sourcils. Caligula constatera à son tour que le corridor qu'il emprunte à quelque chose de 'changé'.
Les murs ocres sont noircis, comme si un brasier fulgurant avait léché leur surface -tourbillonnant en langues dont les traces restes visibles en fines couches de suie-.
-
Tandis que le boyaux sombre s'allonge sous leur pas, aucune salle, aucun virage... pas de porte. Où sont les énigmes et les pièges ? 
Saller commence à se demander s'ils ne se seraient pas trompés de tunnel. Il avait souvenir de coudes et d'arches, de torches et de multi direction.
-
Au bout d'un moment, alors que les ténèbres s'épaississent au point que leurs yeux y trouvent une limite, une ligne plus claire et verticale s'esquisse, apparaissant comme une porte entrouverte... 
Faire demi tour, avancer, Saller ralenti légèrement mais il n'est pas question de rebrousser chemin. La statue était devant la porte, c'était un cul de sac... à moins que plusieurs lieux ressemblent à celui là ?
Le Rôdeur cogite et avance, jusqu'au pallier de cette large et haute porte qu'il pousse d'un geste mesuré.
Le Laboratoire...
Voici une vaste salle circulaire, une tour qui s'élance tel un tube creux sur plusieurs étages.
La place au sol est de grande dimension. Elle dessert d'anciennes portes en métal, fichées au bout de quelques escaliers de pierre et qui serpentent le long de son mur circulaire.

Spoiler:

Des lampes à huile brulent de flammes jaunâtres et ocres, encourageant quelques miroirs suspendus à diffuser plus de clarté et à diriger certains rayons. Ces lampes sont fixées par de longues chaînes et s'accrochent à la pierre, à des poutres noircies, à quelques barres de fer...
La clarté générale ne touche pas le fond haut de la tour qui reste enténébré.
-
Le mobilier est placé de telle manière qu'il sépare plusieurs zones.
Dans cette place circulaire et vaste, des pans de bibliothèques en bois, de hauts panneaux en 'Z', forment un labyrinthe plutôt simple, mais qui empêche d'embrasser son ensemble à vue et hauteur d'Homme.
-
Il faut noter qu'au centre de la place s'élève un monticule de tubes en verre au contenu saumâtre et non identifiable... Cet îlot est visible depuis la porte d'entrée.
Des 'choses' y trempent depuis des années, pour ne pas dire des siècles. Ces tubes font entre un mètre et un mètre cinquante de diamètre, pour deux voire quatre mètres de haut...
De loin, cet amas ressemble à des pointes de cristaux, droites, soutenus par un socle de métal commun duquel s'échappe des sortes de tubes en partie translucides et bruns -faisant d’avantage penser à quelques viscères sales-.
-
Si l'on se promène un peu entre les différents pans qui séparent ces zones, l'on y voit des tables, des autels de pierre ou de bois, des ustensiles rangés, des rouleaux de parchemins empilés,...
On aurait bien la place, ici, de mettre à l’œuvre une horde de Savants...
-
Un parfum particulier habite les lieux. Une odeur âcre et piquante. Elle flotte légèrement dans ce grand espace ; se mélangeant aux effluves de la vieille poussière, du caveau, du bois pourri et de la décomposition du vivant.
Ce n'est pas irrespirable mais c'est assez particulier.
D'autant que l'on remarquera peut-être... qu'il n'y a pas une seule fenêtre.
-
Saller reste un instant sans voix sur le pallier, se tournant presque instantanément vers la porte qu'il a traversé afin de voir le fond du couloir toujours présent dans son dos. Son regard déviera du côté de Caligula, cherchant à voir s'il pensait comme lui.
"... La magie qui protège ce lieu semble avoir été dissipée..." Souffle-t-il a voix basse, son murmure susurrant le long des murs courbes.
Pas un bruit, pas une présence ici.

Compétences:

Compétences :

A l'affût, Vincent s'attendait au début d'une première épreuve, un test à réussir afin d'accéder aux profondeurs du laboratoire. Ses compagnons n'avaient pas été précis sur les critères d'entrée. Ils avaient parlé d'énigmes, mais ils n'en avaient pas dit plus. Le borgne avait donc supposé qu'une sorte de magie était à l’œuvre ici, quelque chose de surnaturel devait constamment modifier les conditions de passage de l'endroit.

En repensant à son observation de la statue et en remarquant les réactions de ses collègues, le roublard comprit que la magie qui protégeait jusque-là le lieu de recherches avait été dissipée d'une quelconque manière. L'identité du responsable ne faisait aucun doute pour lui. Liliael avait certainement dévasté l'édifice d'Ysash lorsqu'il s'était emparé du Buveur. C'était l'hypothèse la plus vraisemblable à ses yeux.
-
La grande salle circulaire impressionna l'humain aux cheveux d'argent. Stupéfait, il prit le temps de contempler l'environnement hors du commun. De nombreuses expériences avaient dû être réalisées ici même par Zah'a. Le Sang-pur avait peut-être même conçu son fameux Lio entre ces murs. Cet endroit devait receler une énorme quantité de secrets.

Le mercenaire ne se laissa pas longtemps absorbé dans l'admiration du labo, la menace des Rakshasas à l'extérieur ne lui étant pas du tout sorti de l'esprit. De plus, il ne se trouvait pas en terrain connu. La prudence était donc de mise dans un coin qui avait accueilli le Déchu et qui détenait probablement encore un messager de Faerun.
-
Par conséquent, Vincent ne se séparera pas de ses associés pour le moment et les suivra toujours discrètement. Il se permettra toutefois de leur souffler les mots suivants.
"Liliael est définitivement passé ici. Je le sens. Il a dû s'emparer du Buveur quelque part dans le labo."

Compétences:

Tout comme Vincent, Caligula reste intrigué par les traces noires qui ornent les murs de leurs volutes chaotiques ; amenant le groupe à traverser le souterrain pour déboucher au Laboratoire... sans en passer par la case 'énigmes'.
Le résidu sur ses doigts a tout l'air d'être fait d'aggloméra carbonisé de ce qui compose les murs... La chaleur a été réelle dans ce couloir ; mais il n'y a aucune cendre au sol, ni de dégât d'explosion, voire d'odeur persistante dans la suffocation passée. 
Les serpents noirs courent dans la direction qu'ils empruntent... et s'arrêtent un peu avant la porte qu'ils traversent.
-
Le Laboratoire semble correspondre à la dernière vision qu'ils en ont eue... Rien n'a vraiment bougé. 
Les seules traces qu'ils devinent sur le sol paraissent assez anciennes ; aussi ancienne que ces nuées noires dans le couloir. Elles courent en direction du long couloir bordée de portes de cuivres... telles que Caligula les avait déjà vue à l'époque.
-
-Liliael est définitivement passé ici. Je le sens. Il a dû s'emparer du Buveur quelque part dans le labo.-
Les mots de Vincent font sens dans l'esprit du Rôdeur, confirmant déjà ce qu'il sait sans en être le témoin. -Liliael est venu... et il est reparti, forçant l'entrée du Laboratoire et de ses énigmes ?-
La magie qui avait été installée là devait protéger les lieux des intrus à l'intellect trop 'limité' ou 'indigne' -probablement comme l'est le Seigneur Yotl à sa manière-.
Briser ces sceaux était audacieux, dangereux... sans aucun respect.
Yotl le savait-il seulement ? Que le Laboratoire était dès lors à la portée de n'importe quel gros bras en recherche d'artéfact plutôt que de connaissances ?
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Pour Caligula, les lieux ont de quoi réveiller quelques souvenirs mal enfouis. Sa dernière visite s'est soldée par un rideau noir, une vague crépitante et crissante qui l'aura englobé tandis qu'il furetait du côté des 'appartements de Zah'a'. 
Lio l'avait trouvé. 
Il l'avait avalé sans prévenir... pour le plonger dans ses entrailles tourmentées.
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Le Roublard et l'Assassin ouvrent leurs sens à cette vaste place silencieuse et figée, laissée à la merci du premier venu.
La tour aux dimensions insondables se perd dans un espace indéfinie. Le palier du Laboratoire leur a fait quitter le plan terrestre pour les perdre dans un 'ailleurs' sans repère. Outre cette sensation de vertige assourdissant, le duo ressent la magie d'Ysash pulser dans l'espace... notant ainsi que le Laboratoire n'est pas encore cette carcasse vide qui menace ses tripes depuis de très nombreuses années (pour ne pas dire siècle).
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-Ne t'éloigne pas Princesse-
Saller lève le regard sur la zone qui l'entour tandis que Caligula frôle son flanc, sentant l'angoisse lui venir à son tour... 
Une angoisse pressée par le temps.
"Je t'accompagne" Dira-t-il en retour, avant d'être interrompu par quelques bruits subtiles en arrière, du côté de la porte qu'ils venaient tous les trois de passer.
-Quelque chose approche et chacun le sent.-

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