A l'ombre des tropiques

Le buste de la créature fend en deux. Les écailles se soulèvent, s'arrachent... la chair expose les os brisés et les muscles cèdent.
La bête tombe inconsciente. Et Arnaud, les pieds éclaboussés par le sang et les tripes relâchée à terre, frappe deux fois de suite en direction de la tête.
La nuque épaisse craque et fend. Il ne faudra pas grand chose de plus pour qu'elle se sépare du reste du corps. Les flammes, dans la gueule de la bête, s'épuisent avec sa respiration. Son regard se dilate et son sang jaillis.

Autour d'Arnaud et de la créature, une marre se dessine au milieu des traits vigoureux du massacre bref et violent. Le Déviant n'est pas rougit, mais les éclaboussures ne l'ont pas épargné -tout comme les murs-.
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Derrière la bête, une obscurité s'évapore, dévoilant un mur qui remplace le pallier, derrière le cadre en bois.
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Le poulet s'est réveillé. Il court en battant furieusement des ailes, caquetant de panique. Arnaud pourra l'attraper, mais il risquerait de se faire griffer. La bête doit se calmer.

Spoiler:

Arnaud observe le cadavre de la bête. Il l'a bien terminée... Maintenant, il se dit que ses écailles ont peut-être une quelconque valeur. N'ayant aucune expérience en dépeçage, il tente sa chance.
1D6 d'écaille récupérée
Les écailles sont d'un vert émeraude sombre, un échantillon tient dans le creux de sa paume. Le Déviant n'arrivera d'ailleurs pas a détacher plus d'une écaille dans les briser...
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Maintenant, il se retrouve dans une salle avec son Père, un poulet agité et un cadavre gros comme un ours. Il faudra qu'il songe à la suite : sortir d'ici en résolvant l'énigme.

Spoiler:

Arnaud se re-penche sur l'énigme de l'horloge. L'heure du chant du coq ? Ses doigts tirent et poussent les aiguilles pour que quatre heures sonnent.

Une ambiance jaunâtre pointe doucement autour de l'horloge. Une clarté très très légère, comme les prémices de l'aurore...
Le poulet s'arrête et redresse la tête pour observer le Déviant d'un œil rond et fixe.
Pendant une seconde, le temps semble s'arrêter.
Et un jet de lumière traversera le Déviant et son Père.
Malgré le désagrément... Arnaud est sur la bonne piste...

Spoiler:

Arnaud est désespéré par son incompréhension. Il teste hasardeusement, pensant tomber aléatoirement sur la bonne réponse. Est-ce que ça l'aiderait à comprendre ? Non. Il veut débloquer la situation ; si toute fois cette situation n'avait pas besoin d'être comprise ensuite pour se résoudre.
Bien ! Entre quatre et six il y a cinq. Il décide de combler ce 'trou' entre ces heures testées avant de faire les autres par dépit.
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Le balancier s'active et se fige en pleine lancée. Le 'tac' s'arrête et l'onde lumineuse s'accroit, provoquant le poulet qui se met à coqueriquer, comme poussé par une pulsion plus forte que sa volonté de simple animal de ferme...
Le 'chant' éteint l'horloge dont les aiguilles retombent sur le sol.
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Plus loin, la porte ouverte sur le néant noir dissipe ses ténèbres. Un corridor se dévoile, invitant Arnaud à pousser plus loin ?...

Spoiler:

L’énigme est terminée et Arnaud peine à le croire ; vue ses difficultés et l'incompréhension globale de ce qu'il vient de faire. Les heures étaient au centre de la charade, des douze coups de minuits à la ligne inscrite sur l'horloge...
Dès lors que le Déviant se rapproche de la porte 'S', Asterash suivra d'un automatisme étrange, comme un dormeur marchant dans la nuit.
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Au delà du palier que l'obscurité a quittée, un petit couloir sobre s'étend jusqu'à une nouvelle porte ; sans verrou ni clé. Asterash traverse le cadre derrière Arnaud et s'arrête, relevant le front et un regard plus vif. Sa surprise légère sera balayée par une douleur presque généralisée de son corps. Il s'observe avec une pointe d'inquiétude et interpelle Arnaud en fixant ses yeux sur la ligne de ses épaules :
"Arnaud ?... Que s'est-il passé..." Dit-il avant d'agrandir les yeux et d'observer la salle dans leur dos. L'odeur du sang est très présente. Plus que le sien, il y a cette bête qui git plus loin... et ce poulet dont le pouls l'interpelle.

Spoiler:

Une énigme ?
Asterash penche légèrement le visage en avant, le regard perdu un instant dans ses pensées. Il tournera rapidement l'attention vers Arnaud lorsque ce dernier lui avoue sa faiblesse et sa responsabilité quant aux blessures qui lui ont été infligées.
"Tu as pourtant réussi à en venir à bout et je suis toujours là. C'était bien joué." Dira-t-il avec un sourire calme avant de s'assombrir.
"J'ai encore du mal de comprendre ce qui m'est arrivé. J'ai franchi le seuil et... toi tu as été épargné.

J'aurai du te prévenir que cette tour avait un accès compliqué mais à aucun moment je n'avais anticipé une telle protection à l'entrée. Il est... possible... que Zah'a en soit à l'origine." Le doute le submerge avant qu'il ne redresse l'attention vers la porte du fond.
"Allons le retrouver."
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Après inspection du chambranle au prochain pallier, Asterash engage la poignée et ouvre l'accès vers une nouvelle salle aux murs courbes.
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Le duo pénètre dans une vaste tour élancée vers le ciel, tel un tube creux sur plusieurs étages et dont le fond est insondable.
La place au sol dessert d'anciennes portes en métal, fichées au bout de quatre escaliers de pierre et qui serpentent le long de son mur circulaire. D'autres accès se dévoilent au sol, dont l'esquisse d'un couloir à l'opposé de leur position.

Spoiler:

Pour ce qui est du contenu de 'tour'... les lampes à huile brulent de flammes jaunâtres et ocres, encourageant quelques miroirs suspendus à diffuser plus de clarté et à diriger des rayons vers des zones particulières. Ces lampes sont fixées par de longues chaînes et s'accrochent à la pierre, à des poutres noircies, à quelques barres de fer horizontales.
Cette clarté générale ne touche pas le fond haut de la tour qui reste enténébré.

Le mobilier est placé de telle manière qu'il sépare plusieurs zones.
Dans cette place circulaire et vaste, des pans de bibliothèques en bois, de hauts panneaux en 'Z', forment un labyrinthe plutôt simple, mais qui empêche d'embrasser son ensemble à vue et hauteur d'Homme.

Il faut noter qu'au centre de la place s'élève un monticule de tubes en verre au contenu saumâtre et non identifiable... Cet îlot est visible depuis la porte d'entrée.
Des 'choses' y trempent depuis des années, pour ne pas dire des siècles. Ces tubes font entre un mètre et un mètre cinquante de diamètre, pour deux voire quatre mètres de haut...
De loin, cet amas ressemble à des pointes de cristaux, droites, soutenus par un socle de métal commun duquel s'échappe des sortes de tubes en partie translucides et bruns -faisant d’avantage penser à quelques viscères sales-.
Il rayonne par là bas une atmosphère sombre, comme une nappe de brume légère et qui pulse lentement.

Si l'on se promène un peu entre les différents pans qui séparent ces zones, l'on y verra des tables, des autels de pierre ou de bois, des ustensiles rangés, des rouleaux de parchemins empilés...
On aurait bien la place, ici, de mettre à l’œuvre une horde de Savants...

Un parfum particulier habite les lieux. Une odeur âcre et piquante. Elle flotte légèrement dans ce grand espace silencieux.
Ce n'est pas irrespirable mais c'est assez singulier.
D'autant que l'on remarquera peut-être... qu'il n'y a pas une seule fenêtre.

Spoiler:

Arnaud et Asterash évoluent entre les pans de bois et de pierre, cheminant jusqu'au centre de la structure. Sur sa route, le Déviant découvre avec un certain émerveillement qu'il est bien arrivé dans le Laboratoire d'Ysash.
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Lui le combattant, l'homme pétri d'ambition et d'arrogance, le chasseur de Nocturne devenu Nocturne, enfermé dans son monde de sang, de nuit et de confrontation tranchante... Une étincelle scintille dans ses yeux, alors qu'il ne voit que tables d'études délabrées, bibliothèques croulant sous des ouvrages anciens, schémas de dissections et objets d'observations aux structures alambiquées…
Un paradis pour les historiens, les rats de bibliothèque et autres scientifiques et férus de lieu de légende. 
Mais après ces énigmes difficiles, Arnaud est peut-être simplement en redescente ? Ce temps de calme et les dimensions de ce lieu en décrépitude, l'impressionnent comme dans un rêve. Mais pour un combattant, cet endroit ne sert à rien ? C'est un domaine qui lui est étranger : l'étude des corps et les expériences. La science et la magie ne sont pas le domaine d'Arnaud. A moins qu'il commence à s'en intéresser ? Cette bête qui l'a attaqué provient probablement de cet endroit...
Le Laboratoire d'Ysash. Rien que ce nom en disait long sur la nature du lieu. De surcroit, il sait que Zah'a a créé Lio ici.
Arnaud peut bien admirer ceux qui ont la bande passante et le mental pour créer de telles atrocités ; un peu comme Yolt à sa façon, qui n'est qu'un bourrin de combattant et qui ne convoite le Laboratoire que pour y placer ses pions.
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Au centre de la salle, le large socle de métal qui se dresse est recouvert d'une fine couche de poussière de pierre. Les tubes dressés devant eux n'esquissent aucune forme de vie dans leurs eaux troubles...
Il n'y a pas un son.
Le regard d'Asterash s'abaisse le long d'un large cylindre de verre, laissant ses pensées et ses questions s'imposer à son attention. Arnaud parle et le Premier-né biaisera sur lui un regard semi absent, avant de lever l'index devant ses propres lèvres pour intimer le silence :
*Il y a quelque chose de plus anormale que le reste ici...* lâche-t-il par la pensée à son fils, avant de se retourner sur la salle autour d'eux et de chercher au hasard.
L'une de ses mains libre viendra soulever le rabat léger de sa sacoche à son flanc, tirant deux fioles. L'une sera tendue à Arnaud, la seconde sera pour lui.
Il la boit en entier.
*Prend ce soin...*
Si tôt dit, il exécute un bref moulinet des poignets après avoir replié ses avants bras. Sa voix souffle un mot tandis il redresse le front et le regard droit devant lui, déliant ses lèvres comme s'il se perdait à nouveau.
Mais ça ne durera qu'une seconde avant qu'il ne se tourne vers Arnaud :
*Je ne sens absolument rien. Cette zone neutralise la magie... Mais je sais qu'il est là. Mon Sang ne me trompe pas.*
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De son côté, Arnaud cherche Zah'a. Mais il ne voit rien.
Concentré, Asterash finira par quitter la petite forêt de tubes maronnasses et de cylindres au liquide verdâtre pour marcher au hasard, tel le somnambule.
Dans le calme ambiant, un crépitement retenti ; comme une buche encore humide excite les étincelles.
*Par là.* Dira Asterash en entrainant Arnaud vers l'un des bords de la tour, dirigeant le groupe jusqu'à un petit escalier plongeant dans l'obscurité.

Face à des ténèbres, un arc électrique se met à crépiter. Comme une petit orage sans nuage et qui dévoile momentanément un long couloir rectiligne, desservant plusieurs portes et dont le sol est jonché de tube... Dans le fond, le nid de serpents raccordés aux portes closes s'engouffre par une double porte ouverte dans le fond... à plusieurs mètres d'eux.
Asterash semble un instant pétrifié par ce qu'il observe, laissant ses yeux observer ça et là, les lèvres pincées de quelques mauvaises pensées.
*... j'espère qu'il n'est pas trop tard...*

Spoiler:

Le couloir sombre qui les entour à un aspect organique. Tous ces tuyaux qui s'entremêlent, collant les murs et les portes, ils courent dans une seule direction : la salle au fond. Accidenté, le sol ralenti la progression. Les pieds roulent parfois sur un tube mou…
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Les sens d'Arnaud s'ouvrent sur cet endroit. Il perçoit un courant, fluide et inconstant, comme les remous d'un fleuve en crue. Il sent un rocher se détacher du sol, sur la berge, libérant un nouveau bras d'eau pour alimenter le corps agité.
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Un arc électrique frôle le duo sans le blesser.
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Les portes qui s'enchainent à leur flanc dégagent une chaleur et une légère lueur. Elles sont faites d'un métal cuivré, riveté, scellé au chambranle. Dans l'esprit du Déviant, ce qu'elles renferment semblent alimenter le fleuve. Il y a là autant de bras de fluides supplémentaires pour faire grossir cette crue, toute dirigée vers la salle du fond...
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Asterash a le regard fixe par dessus l'épaule d'Arnaud qui se tient devant lui.
Au bout du couloir, une large porte ouvre sur une vaste salle ronde dans laquelle serpente les tubes, tous raccordés à cinq piliers de pierre surmontés de cristaux blanc-bleu. 
Au centre d'un cercle large de dix mètres, un nuage noir tournoie sur lui-même, éclairé d'un orage interne, vrombissant dans le lointain. La clarté provient des quartz et du nuage noir qui s'agite de raies rouge-orangé.
La pièce est vide en dehors de ces éléments.
*... mais qu'est-ce que c'est...* Souffle la voix d'Asterash en pensée, restant un instant sur le pallier avant de s'avancer dans la pièce.
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Un insecte volant apparait, un petit papillon à l'aspect étrange qui volette dans le chaos des lumières et fini par se poser sur un pilier de pierre. Ses ailes se mettent à émettre un crissement léger.

Spoiler:

La question mentale d'Arnaud ne trouve pas de réponse immédiate. Asterash semble bien réfléchir à ce qu'il pourrait bien répondre :
*… Il semble qu'au début… Zah'a ait voulu transcender un humain qui lui était bien trop cher pour en faire un simple fils. Cet homme l'a accompagné pendant de nombreuses années… Il vieillissait et Zah'a ne supportait pas l'idée de le perdre… Alors, ils ont travaillé ensemble à trouver l'immortalité, mais d'une manière qui a dépassé Lio.
Zah'a en a fait son expérience et il était incapable de le terminer… Je ne sais pas pourquoi… Et je ne sais pas pourquoi, maintenant, ça devrait changer.
Mais ce que je vois là, c'est une nouvelle expérience ou… une phase que Zah'a cherche à contrôler. Je ne sais pas à quel point il a perdu la main sur la chose qu'il a créé.*
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Arnaud focalise sur l'insecte. Ce simple papillon émet un crissement trop familier pour le Déviant qui a, pendant un moment, cohabité avec Lio -de plus ou moins près, mais moins près que Caligula qui aura séjourné dans son 'estomac'-.
En regardant la petite créature, Arnaud a un sentiment étrange. A sa vision se superpose une texture filamenteuse au milieu des ténèbres. Elle ressemble à des fibres grises entrelacées les unes aux autres dans une sorte de chaos qui les maintient en maille serrée. La toile se fend, grattée de l'intérieur… avant qu'une patte ne s'en extirpe accompagnée d'une gerbe de flamme.
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*Zah'a n'est pas ici et pourtant je le sens... Il doit être à l'intérieur.* Dira Asterash en marchant vers la brume.

Spoiler:

La première réponse d'Arnaud assombrira le front du Premier-Né. Son visage s'abaisse tandis qu'il fixe la brume tourmentée.
*Ca n'a pas tourné comme prévu pour Lio ?… Penses-tu.
Lio a toujours protégé Zah'a. Mais il a également éloigné de lui tout collaborateur. Il n'a jamais attaqué de Sang-pur, sauf quand tu le lui as demandé avec Lovyr …
Je ne sais pas si Lio a encore sa conscience d'antan. Mais il est probable qu'il soit tiraillé entre la haine et l'amour… que ce ne soit plus qu'une soupe d'émotions torturées et indigestes, dont il ne sait surement plus quoi faire.*
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Tandis qu'Asterash s'approche de la brume, comme un insecte captivé et désarmé, il est brusquement retenu et arraché de ses pensées. Il se retourne vers Arnaud, regardant la main qui le retient avant de dévisager le Déviant.
Sa stupeur désagréable se détend vers un état de surprise.
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*Quoi ? Mais quel rapport avec mon Frère et Lio. Ce gouffre n'est pas ici ! Le Gouffre est bien plus...* Coupé par une révélation, il redresse le regard dans le vague et vient observer les tuyaux qui semblent alimenter le fleuve.
Puis il se retourne vers la brume.
*Non... Je ne peux pas croire que Zah'a soit mêlé à ça. Il est probablement à l'intérieur ! Il faut le sortir de là !!*
Cherchant à se défaire d'Arnaud, le Sang-pur semble déterminé à passer dans la Brume.
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Cette même brume qu'Arnaud observe en ouvrant ses sens.
L'orage est hypnotisant, grondant dans le lointain comme une menace inaccessible mais bien visible. La tourmente noire se déchire parfois, comme un nuage tiraillé dans la tempête. A l'intérieur, un rougeoiement pulse lourdement entre deux éclats électriques. Le battement raisonne dans son esprit tandis qu'un bruissement de fond s'amplifie comme une nuée d'insectes volants autour de lui. 
Un craquement fendille… et Arnaud discerne une forme humanoïde totalement noire surgir de cette clarté rouge. Cet être brumeux marche vers lui et sa voix gronde à la base de sa nuque.
-Le rêve est l'au-delà de ce que tu vis déjà… Le cauchemar est un passé qui resurgit. Personne n'empêchera le rêve de s'associer au cauchemar pour dépasser l'existence…-
Arnaud ressent alors une souffrance émaner de l'apparition, une étrange sensation qui ne déforme ni la voix ni sa vision.

Spoiler:

Asterash est à nouveau retenu. Il se tourne vers Arnaud, une certaine forme d'impatience se mêlant à un regard inquiet. Il l'écoute et se tranquillise un instant, maîtrisant ses émotions pour reprendre un semblant de 'lucidité'.
Son attention remonte le long des tuyaux reliés aux piliers, avant de revenir vers les yeux d'Arnaud.
*Et si mon Frère se trouve à l'intérieur… Si on rentre dans la brume on verra ce qu'il s'y passe*
Son regard se pince tandis qu'il s'enferme dans une gravité et une problématique réelle.
*C'est ce que tu veux ? Débranchez cette chose ? Si Zah'a meurt c'est moi qui devrait assumer ce poids devant mes Frères. Et au delà de la culpabilité qu'on me fera à nouveau tomber dessus -La pire !-, je serais privé de mon Sang le plus proche !* 
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Les sens d'Arnaud s'ouvrent vers les tuyaux sombres qui serpentent partout sur le sol pour venir relier les portes closes du couloir aux cinq piliers.
Il ressent un courant, comme une onde tropicale creusent ses sillons dans la terre sèche pour faire gonfler et déborder le fleuve. Il faudrait les arracher des piliers ou des portes pour neutraliser leur impact.
Mais Asterash n'a pas l'air enclin à laisser un Sang-pur dans l'antre de Lio... 
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Le Sang-pur se tourne à nouveau vers la brume tourmentée. Il ajoutera d'une voix absente :
*Si on ne débranche pas… Qu'est-ce qui va se passer… Peut-être que Zah'a est là, déjà en train de se battre…*
Son front s'abaisse, y joignant une main pour le soutenir, probablement tourné vers des pensées non partagée.

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