De l'ombre à la lumière

Maître du Jeu

Suite de Quelle punition pour l'immortalité

Cette ambiance sourde et éthérée lui rappelle le plan du portail, à la différence qu'il ne ressent ni ce froid dans l'âme, ni cette clarté aveuglante propre à chaque téléportation.
Peut-être n'est-il pas entrain de se déplacer ? Peut-être vient-il de se faire dévorer et qu'il subsiste dans le 'monstre', le corps digéré, l'âme prisonnière et damnée ?

Devant lui, une lueur rougeoie. Elle parait lointaine et immense à la fois. Elle grandie, s’éclaircit, se révélant comme une sorte de nuage incandescent, nervurée d'obscurités brumeuses et déchirées.
Fordred tombe vers cette singularité.
Elle ne grossit pas.

Lorsqu'il se rend compte de sa chute, le mage ressent un poids invisible. Quelque chose écrase son esprit, comme s'il eut été à la fois aspiré et comprimé. Sa vision se trouble, laissant place à des images et des sensations qui se superposent par flashs à hautes fréquences.
Ce qu'il en ressort, c'est une impression de viscosité ferreuse prenant la forme d'un arbre noir et tortueux. La porosité d'un os qui se met à fondre et à se remodeler comme une roche en fusion. La force stridente d'un ongle ou d'une lame sur de l'émail, le déchirement de la chair qui s'effiloche et claque comme le fouet...
Cette hallucination trépidante s’aplatit soudain en un horizon noir, coupé d'une horizontale rouge, dont la ligne bave pour former un flot de sang.
"Aide moi..."
Bourdonne soudain une voix masculine au creux son âme, aussi proche que si elle eut été soufflée à son oreille.
Le choque s'en suit d'un retour brutal sur la terre ferme.

La lourdeur du corps lui revient, avec tous les désagréments de la téléportation. Au sol, Fordred sent l'herbe lui chatouiller le visage, la pierre froide sous son crâne et le membre biscornu d'une racine dans son dos. Le fourmillement de ses doigts s'accompagne d'une faiblesse moins coutumière. Il persiste et ses doigts restent glacés.
-1d6 pts de sang

A sa vue, lui est offert un plafond de pierre, d'où le regardent des chimères sculptées à l'apparence monstrueuses, grimaçantes et félines. Dans ce lieu, la lumière du soleil lui permet d'y voir clair. Elle perse par un pan de mur effondré, privé de sa colonne de soutient, qui se répand à son pied en morceaux éparpillés.
En se relevant, le poids de son cerveau lui donne mal au crâne.

Dans l'ombre de ce couloir en ruine, des lianes végétales ruissèlent entre chaque interstice. Des bruits d'oiseaux inconnus raisonnent, et la vie d'une forêt étrangère s'accompagne d'une lourde moiteur...
Zah'a est étendu sur le flanc, dans la pénombre.
L'ombre de Lio reste dans les ténèbres au fond du corridor que le soleil ne transperce pas.

...~oOo~...

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'1D6' :

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Appeler la raison face aux sentiments… Quelle futilité. Les Nocturnes n’étaient donc pas si différents des hommes à ce niveau là. Si Fordred avait retrouvé un peu d’espoir quelques heures auparavant, il a désormais du mal à se projeter dans un futur plus lointain que… Quelques minutes.
Fordred, l’ennemi des hommes. Des morts. Et des Nocturnes….

Zah’a est décidé à aider son frère, à “l’emmener”... Mais où ?!
Le Premier-Né traverse la cellule plus rapidement qu’il n’en faut au mage pour émettre une objection ou faire volte-face pour se tirer. Il n’aura le temps que de tourner son visage vers les eaux troubles avant de s’évanouir sur cette vision d’horreur et ce déluge de créatures grouillantes et affamées qui se ruent vers lui. Il entrouvre ses lèvres, mais aucun son ne sort.

Fordred perd pied, est-ce qu’il...S’est effondré? Est-ce qu’il est en train de se faire dévorer ? Il ne sent plus ses jambes, puis ses bras… Remplacés par une sensation de froid qui se répand rapidement dans le reste de son corps. Ses membres, son buste, son crâne, c’est comme s’il prenait soudainement conscience de chaque partie de son corps… Et qu’il les sentait disparaître chacune leur tour.
Est-ce qu’il panique ? Il ne sait pas vraiment… Est-ce qu’il a mal ? Il n’en a pas l’impression.
Est-ce qu’il a peur ? Terriblement.

Il n’y a que son âme, que son esprit qui persiste… pour combien de temps encore ?
S’il est mort… Combien de temps lui restera-t-il avant de se relever parmis l’armée de Niril ?
L’attente est longue, ce qui viendra après plus qu’incertain. Il n’y a que ça à faire à vrai dire ; attendre que tout s’éteigne et disparaisse.

Mais rien ne s’éteint et tout s’accélère violemment. Il tombe, l’âme comprimée et perturbée par de nombreux flashs et visions qu’il ne comprend pas. Il n’y a que cette forme, cet arbre noir qui se forme, fond et se reforme, des crissements aigus, et… Le vide.
Pas vraiment… Il n’y a que cette ligne nébuleuse et cette voix qu’il est certain d’avoir entendu. Cette voix, il ne l’oubliera pas.

Fordred se réveille, son corps, ses sens et ses nerfs aussi. Le poids de son corps le fait rester quelques instants au sol, immobile. Après cette expérience particulière, il a besoin de temps pour reprendre ses esprits et ‘comprendre’ ce qui vient de se passer. Le mage entrouvre ses lèvres pour inspirer une grande goulée d’air et faire se soulever sa poitrine si lourde. Il observe en silence le plafond qui le surplombe, laisse glisser ses pupilles sur la traînée de lumière qui éclaire ces figures menaçantes et monstrueuses sculptées dans la roche.
Où est-il tombé… Où est-il arrivé et par quel moyen ? Est-il...Seul ici ?

D’une main hésitante, il vient tâter le sol autour de lui avant de se décider à se redresser, cherchant un appui sur une pierre, une racine solide ou ce qui pourrait supporter son poids sans lâcher..
Son crâne est lourd, douloureux, il grimace et porte sa main libre contre sa tempe dans un râle rauque. Enfin remis sur pied, il tourne sur lui même à la recherche de quelque chose de familier et de… rassurant ? Les bruits de la faune, ces statues, ces ruines humides… Fordred se sent complètement perdu, et lorsqu’il trouvera enfin la silhouette de Zah’a, c’est une vague de soulagement et de colère qui s’empareront de lui.

Le mage frissonne, frictionne ses mains l’une contre l’autre pour se débarrasser de ces fourmillements -sans grand succès- et se rapproche d’un pas hésitant vers le corps du Nocturne. D’ailleurs… Il ne devrait pas y en avoir un deuxième, de Nocturne ? Un Sang-Pur affamé qu’il valait mieux pour lui ne pas croiser seul.

“...Hey…” commence-t-il d’une voix tremblotante. “...Il s’est passé quoi ? Zah’a… Zah’a !!!” gronde-t-il plus fort avant de jeter un coup d’oeil en direction de cette masse tapit dans l’ombre :

“ On est où… Et il est où ‘l’autre’ ?” Si ses questions ne trouvent aucune réponse alors la panique commencera à monter… Violenter Zah’a avec son toutou dans le coin n’est pas une bonne idée, mais à défaut de mieux….
Fordred se met à secouer vivement le Nocturne en espérant susciter une réaction chez lui. Et s'il ne se passe rien, alors il restera assis à côté de lui sans un bruit.

Spoiler:

Maître du Jeu

L'ombre ne peut pas répondre, tout au mieux elle sait émettre une sorte de bourdonnement incompréhensible, tandis que ses volutes ralentissent, que les ténèbres se stabilisent.
Zah'a roulera sur le dos à la question de Fordred.
Il est inconscient - pas mort.
Nul besoin d'en arriver à l’extrémité de le secouer. Le Premier-Né ouvre les yeux, détaillant le plafond devant lui, n'exprimant rien de plus qu'un masque d'impassibilité. Ses lèvres se délient et l'ombre s'abaisse au sol, se répandant telle la brume glacée dans la nuit.
"Asterash est resté.

Lio ne l'a pas pris avec moi." Soupire-t-il dans un second temps d'une voix grinçante et suppliante.

Lorsqu'il relève le buste et les genoux pour s’asseoir, s'accoudant dans le même mouvement, son regard court jusqu'à la première source de lumière qui inonde le sol dallé du couloir en une dentelle mouvante.
Le soleil menace à l'extérieur.
"Nous sommes dans les Marais Maudits." Lâche-t-il dans un effort pour se remettre debout.
"Lio nous a amené près du temple de Yotl." Tout en s’époussetant brièvement, replaçant son manteau et ses quelques bracelets d'un regard indifférent, le Premier-né ajoute :
"... Peut-être pourrons-nous rejoindre la cité de Xāzal par ces souterrains."

...~oOo~...

Invité

Lio reste tapis dans l’ombre du couloir. Est ce un roucoulement ? Un bourdonnement ? Quoi qu’il en soit, s’il tente de dire ou de répondre quoi que ce soit, il n’y a sans doute que Zah’a qui peut le comprendre.
Pourtant, Fordred se rappelle de cette chute, de ces visions, de cette ‘voix’... Cette voix qu'il est persuadé d’avoir entendu au creu de son âme, appelant à l’aide et qu'il croyait pouvoir attribuer sans aucun doute à cette créature… ce qui ne tarde pas à être confirmer.

Alors cette ‘chose’, cet amas de ténèbres capable de rayonner de l’intérieur avait été responsable de cette téléportation si brutale ?
Il avait pris l’initiative de ne pas embarquer Asterash avec eux, un choix judicieux… En revanche, la raison de cette destination reste un mystère totale pour Fordred.

“Votre ‘fils’ aura montré plus de raison et de ‘sang froid’ que vous. Si vous aviez embarqué Asterash avec vous, Lovyr vous aurait condamné aussi…” commente-t-il dans une grimace, dérangé par cet affaiblissement soudain.

Fordred en avait traversé des portails, pourtant jamais il ne s’était senti aussi mal à l’arrivée. Cette fois ci avait été différente, et il était bien curieux de savoir comment Lio s’y était pris pour les transporter, et comment-accessoirement--il avait été créé.
Il était un être sensible, doué d’une conscience et capable de s’opposer à son créateur. Si ses pieds peuvent claquer contre le sol… Alors est il palpable ? Peut on le toucher ? Le sentir ?

Le mage laisse son regard s’accrocher longuement à cet être mystérieux, dans un moment d’absence qu’il ne coupera qu’après plusieurs secondes.
Les marais maudits… Ils étaient dans ces foutus marais et Zah’a proposait une petite virée dans un temple ?

Fordred détourne son attention sur lui pour le dévisager d'un air lourd et éreinté.

“Qu’est-ce que qu’on fait là…?” crache-t-il, sa patience s’effilochant à chaque nouvelle seconde passée dans cet endroit qu’il ne connaissait que de réputation. Les marais maudits, charmant.

“Qu’est-ce qu'on fait là, et comment on est arrivés là ? Qu’est-ce qu'il a fait… qu'est-ce qu'il m’a fait ?” rajoute le mage avant de désigner Lio d'un signe du menton accusateur.

“Et Sirgull… Et Lovyr ? “

Maître du Jeu

Le regard du Premier-Né tombe sur Fordred lorsqu'il évoque Lovyr et sa sentence. Le mage parle de cette aberration de les avoir transportés ici, de la façon dont la téléportation a pu se produire ? Et surtout... qu'en est-il de Sirgull et du Grand Seigneur du Nord !

"Tu veux t'occuper du Nécromant ?" Dira-t-il en appuyant sa question d'un levé de sourcils "C'est par ici, à... environs dix ou douze jours..." Son index pointe à bras tendu dans une direction. Décalant légèrement l'axe il ajoute "Et pour Lovyr ce sera par là...
Je t'en prie, rien ne te retiens. Lio t'a emmené avec moi, il ne t'a pas enchainé, tu es libre..."
Puis il pincera le regard en relâchant la tension à son épaule.
"Lovyr m'a déjà condamné. On racontait au Sud qu'il avait entreprit le grand nettoyage des Quartiers Noirs... Ça va beaucoup plus loin que ça. Mon Frère se sent investi par la mission de recadrer ceux qui ne remplissent plus leur devoir auprès du Père. Quitte a outre-passer le premier Commandement, qui nous interdit ne nous entretuer.

Et je ne peux pas aller contre sa volonté !" Ses bras s'écartent d'un air impuissant : "Andraal appuiera probablement son Vœu. Il est l'élu du Sang ! La volonté de Niril coule en lui. Je suis donc un pariât, au même titre qu'Asterash."
Zah'a ne brise pas ce lien oculaire qu'il tient avec le mage. Il s'approchera de lui, croisant un pied devant l'autre, d'une démarche lente tandis qu'il l'étudie.
"Tu es pâle. Tu as payé le prix du transport à ma place. Lio s'est nourrit de ton fluide pour nous téléporter.
Un peu de repos et de la nourriture... Tout rentrera dans l'ordre." Soupire-t-il en relevant le regard sur le fond ténébreux du couloir dans le dos du mage.

"Lovyr va protéger ses intérêts à la Cité Impériale. Il s'occupera de Sirgull avant qu'il ne frappe. Mais il va également chercher à me mettre la main dessus. Il a savamment choisi de me faire voir le sort qu'il réservait à ceux qui ne tiennent pas leurs engagements auprès de notre Père. Il réveillera ceux qui lui apporteront du soutient. Il est intelligent et fourbe.
Ici, je suis en sécurité avec Lio. Ça faisait longtemps que je n'avais pas remis les pieds sur ces terres... J'ai du travail à terminer.
Ta présence ne me dérange pas."

...~oOo~...

Invité

Zah’a semble… Particulièrement détendu et tranquille. Pas plus vif que d’habitude, pas plus agressif… c'est est un peu déconcertant d’ailleurs, mais c'est également rassurant pour Fordred qui n’a plus le contrôle de rien. Le nocturne est posé et semble maîtriser les choses, ou au moins ne pas trop s’en inquiéter. Alors pourquoi s’alarmer ?
Le Premier Né lui fait part de cette certitude ; Lovyr s’occupera de Sirgull et tout rentrera dans l’ordre. Voilà.
Quant au Seigneur du nord à qui il avait été généreusement offert…

Le mage l’écoute sans bouger. Zah’a disait être condamné au même titre qu’Asterash ? Mais pour quelle raison ? Pour quelle faute ? Andraal l’avait accusé de parjure… mais Lovyr ne pouvait pas le condamner à un sort si terrible ‘juste’ pour avoir la langue un peu trop pendue.

Le Nocturne se rapproche, le visage de Fordred se recule et se détourne légèrement. Pas que Zah’a l’effraie spécialement...Mais il reste d’une espèce qui se nourrit de la sienne. Il ne sait pas à quelle fréquence il doit se boire ni s’il y a d’autres Hommes dans cette région du monde. Pour l’instant, il est l'encas idéal… Tout comme il l’avait été pour Lio.

Fordred se retrouvait donc au milieu des marais maudits, avec Zah’a et une créature sortie d’un de ses élans créatifs…
Un humain, un nocturne et une ‘chose’ se promènent dans les marais. On aurait pu croire au début d'une mauvaise blague.
Pas question pour le mage de retourner auprès de Sirgull, ni de retourner auprès des hommes… Encore moins de rejoindre Lovyr seul chez lui.
Ça commençait à faire un paquet d’ennemis, et si Sirgull n’en avait rien à faire de la ‘trahison’ d'un pauvre pion, Draris gardait probablement leur dernière rencontre en travers de la gorge. La demoiselle était rancunière, disparaître un temps ne serait peut être pas de trop ?
Et si Zah’a affirmait être en sécurité ici, à l’abri de tous ses frères et de la colère de Lovyr, alors il était fort à parier que Fordred n’avait rien à craindre non plus de son côté.

“D’accord… “souffle-t-il plus pour lui que pour le Sang-Pur, prenant une grande respiration avant de jeter un coup d’œil dans le couloir.

“Il y a… Des choses que je devrais savoir sur cet endroit… Et sur vous ?
Je ne crois pas qu’il y ait beaucoup d’humains dans les parages, c'est plutôt mal réputé chez nous par ici… “ sous entend-t-il dans un haussement de sourcil. Est-ce qui devait s’attendre à se faire becter par lui et Lio ? Mieux valait être prévenu que de se faire bouffer par surprise et éviter les malentendus.

“Le travail qu'il vous reste, c'est quel genre de chose ? “
Fordred profitera de ce petit instant de répit pour fouiller son sac à la recherche d'une de ses potions de soin qu'il boira sans se faire prier.

Maître du Jeu

Le Premier-Né fait mine d'inspirer profondément en écoutant l'humain s'exprimer. Une ondulation lente et mélodieuse lui fait croiser les bras sur la poitrine... et un nouveau sourire sibyllin se dessine sur son visage :
"Des choses à savoir sur moi et sur cet endroit ? Il en faudrait de la lecture... et du temps. Là, je n'ai pas envie de m'éterniser.
Tout ce que tu as pu entendre dire sur les Marais est probablement vrai, ajoutes-y une bonne dose de danger en plus et tu poindras vers quelque chose de plus tangible."

Ils y a beaucoup d'humains ici..."
Commence-t-il en dépassant Fordred d'un coup de vent léger, laissant à Lio le loisir de s'éclairer à nouveau de l'intérieur afin d'apporter une clarté ocre et frissonnante au boyaux de pierre.
"Tu t'y sentiras comme chez moi... Tout autant en sécurité puisque 'tu es avec moi'.
Nous allons marcher jusqu'à la Cité de Xāzal. J'ai un rapport d'amitié avec le Seigneur Yotl... même s'il a probablement eu entre les mains un certain ouvrage réécrit par les Alcyons." Sa voix se perd un instant avant de se reprendre :
"Lio lui appartenait. Il me l'a offert... Il a probablement été étonné de savoir qu'il ne m'a pas servi de nourriture." Tranche-t-il afin de couper court au sujet visiblement sensible.

"J'aurai pu t'offrir en gage de ma bonne foi envers lui mais... Hin." Hoquète-t-il d'un rire cynique "... Ne te fais pas trop alléchant il pourrait te réclamer... et je n'ai rien de particulier à lui donner. Quoi que..."
Sans stopper son avancée, Zah'a se tourne vers Fordred et le désigne du doigt, l'incluant dans une combine :
"On aura qu'à dire que tu es mon calice. Je me nourris de toi devant lui et il ne te réclamera pas, c'est aussi simple que ça !
Les Rakshasas de Xāzal respectent les proies des autres tu sais... je les adore." Son index finira en paume ouverte sur son propre 'cœur' avant de se repositionner face au tunnel qui s'avance inlassablement en ligne droite... de plus en plus noir et de moins en moins effrité ou rongé par les racines.

Une chose viendra frapper l'esprit du Nocturne.
Stoppant soudain le pas, il passe sa langue sur ses lèvres d'un air songeur et affecté par un détail brutal :
"Hum... Une chose.
Les Rakshasas lisent dans les pensées des Humains." Son regard se ferme et il viendra l'appuyer d'un mouvement des doigts en se tournant une fois encore vers Fordred :
"Peut-être qu'il faut que je me nourrisse de toi avant de rencontrer Yotl... Ça s'ra beaucoup plus crédible. Sauf si t'as une autre idée..."

...~oOo~...

Invité

Zah’a n’a pas envie de tergiverser trop longtemps apparemment… Et Il parvient sans problème à lui faire fermer son clapet. D’abord en lui parlant de la dangerosité des marais, puis en évoquant la présence de nombreux humains dans les parages.
Des humains ? Ici ? Ils avaient bien investi le désert alors pourquoi pas… il n’avait en revanche jamais entendu parler de villes humaines coincées dans cet endroit. Et le Nocturne ne tarde pas à donner une réponse à ces interrogations.

Yolt n’était donc pas humain. D’accord, Fordred n’était plus à ça près... Lio avait été un cadeau de sa part. Admettons.

Il ne devrait pas être trop ‘alléchant’.

Le mage se raidit et dévisage Zah’a d’un œil mauvais et pas franchement amusé par sa plaisanterie. Donc Yolt était un nocturne lui aussi ?

‘... Les rakshasas… ‘

Si la potion de soin avait fait reprendre quelques couleurs au nécromant, il n’aura suffit à Zah’a que d’un mot pour le faire blemir instantanément.
Donc ‘eux’ aussi ils existaient vraiment… et eux aussi ils bouffaient des humains.
Il fallait donc accepter de se faire becter par l’un pour ne pas risquer de se faire convoiter par l’autre. Hinhin… La bonne idée… Et bien pratique !

“Oui, c'est ça, et pour plus de réalisme, autant me croquer à plusieurs endroits hmm..?” ironise t il froidement, retractant une lèvre de revulsion…. Et d’inconfort. Une fois l’acidité passée, il enchaîne :

“ Merde…” grince Fordred avant de se rapprocher du Nocturne d’un pas hésitant.

“Où et tous les combien ? Autant nous mettre d’accord pour les jours à venir. S’ils peuvent lire dans mes pensées, on est pas à l’abri qu’ils se rendent compte du ‘subterfuge’... Alors autant considérer que je suis ‘vraiment’ votre calice tant qu'on est dans cet endroit. Du sang, contre hmmm… la protection… Et des réponses à mes questions ?
Laissez moi croire que je peux ‘au moins’ négocier ça… “

C’est assez… humiliant, de devoir consentir à être une proie lorsqu’on vous laisse le choix de ne pas l’être . Baisser son pantalon à défaut d’avoir une meilleure idée…

“Franchement… ça aurait été un mauvais ‘cadeau’ de votre part. Je pense que je le prendrai mal de me faire offrir le seul fruit gâté d’une corbeille de fruits. “ balance-t-il d’un ton cynique pour tenter de se détendre.

Maître du Jeu

Zah'a observera le Mage consentir à reculons -l'inverse aurait été surprenant... Quoi que-.

Prenant appui d'une main sur sa hanche, dans une posture assez féminine, le Premier-Né se défait de toute expression ; hormis ce regard qui coule sur l'humain acceptant sa proposition.
"Te mordre à plusieurs endroits ?

Non pas que l'idée me rebute mais ce n'est pas le principe. Quant à ce 'fruit' gâté, je n'en doute pas un seul instant, vu ce que tu as traversé..." Sa main libre passera sur ses propres lèvres avant de soutenir son menton.
"Nous parlerons du rythme de sang plus tard... Je ne veux pas polluer tes pensées, elles le sont déjà bien assez avec ce que nous venons de vivre.
Ha..." Il soupire en levant les yeux au ciel. "C'est tellement contre-productif tout ça... J'aurai du te mordre sans t'en parler."
"Souviens-toi que de ne pas 'penser' à la chose t'y fera penser malgré-toi... C'est un exercice assez difficile auquel tu devras te prêter une fois là-bas.

Bon."
Le Nocturne hausse les épaules et fuira une seconde son regard vers les clartés palpitantes de Lio. L'ombre reste immobile et à distance.
Tout ceci ne rimait qu'à une sorte de maquillage poussé. Faire sentir à Fordred l'expérience de la morsure pour espérer qu'une sensation vraie chasse des idées parasites... au moment d'évoquer la raison de sa présence devant Yotl... s'il en fut.

Ses paumes glacée viendront chercher le bras droit non protégé de l'humain, le dépliant pour l’extirper de sa cape et le lever devant lui.
Zah'a se rapprochera de l'objectif sans le quitter des yeux, il retroussera les tissus jusqu'au dessus du coude et abaissera son dos, sa nuque et son visage dans le creux dénudé ; surmonté d'un épais ourlet formé des vêtements repoussés.
Le Premier-Né n'a pas de souffle et sa texture est plus froide que celle d'un serpent.
Pourquoi s'attarder.
Ses crocs transpercent la chair qui émane sa vie palpitante et le Nocturne boira sans s'alanguir.
Fordred sent son bras s'alourdir sans que rien n'y pèse de plus que le poids d'une mâchoire... Le bout de ses doigts grésille, son épaule se transie.

Lorsqu'il quitte le bras de Fordred, il le lui rend calmement, roulant ses lèvres entre ses crocs pour les débarrasser subtilement d'un surplus rougeâtre.
"Hm... Il va falloir un peu plus que du repos pour améliorer ça."
Le verdict tombe tandis qu'il remonte d'un cillement les yeux sur les siens.
"Si le Seigneur Yotl te goutte un morceau peut-être s’étouffera-t-il avec, haha !"
'Blague' à part, Lio bruisse dans la cavité du tunnel, rappelant Zah'a à sa présence :
"Oui... oui, allons-y."

Mais dans son dos, Fordred est à la limite de s'effondrer. Son sang lui manque et sa tête lui pèse. Il se sent engourdie, l'esprit tournoyant...

1D3pts de sang
1 dégât de morsure au bras droit

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'1D3' :

Invité

Le mage était soudainement moins bavard… Attendre ce moment interdit, diabolisé, tabou, le rendait nerveux et le gonflait de stresse. Un stresse qui selon Lovyr était ‘mauvais pour le gout’, c'était quelque chose qu'il avait retenu.
Tant qu’il n’aurait pas goûté à cette morsure, il aurait sans doute du mal à s’apaiser et se tranquilliser.
Chaque seconde qui passe semble incroyablement lente… Et Lorsque Zah’a se décidera enfin à passer à l’action, Fordred ne pourra pas s’empêcher de garder un œil anxieux sur lui. Cette proximité, ces gestes minutieux pour dégager son vêtement… le contact est surprenant sans être désagréable, cette fraîcheur tranche avec la moiteur des marais.

Puis la morsure. ‘Enfin’. Ça voulait dire que c'était bientôt terminé, non ? Le mage détourne son regard sans savoir sur quoi le poser… Avant de se figer sur Lio qui était resté à eclairer le couloir.
Ses pupilles cherchent les siennes sans succès… en quête de trouver un semblable, quelqu'un apte à comprendre ce moment particulier et oppressant qui se jouait entre lui et ce sang pur.
Lio avait il seulement été mordu une fois ? Ou avait il seulement été utilisé comme ressource pour les expériences de Zah’a ? Cet appel a l’aide qu’il avait passé etait il toujours d’actualité ?

Le nocturne se dégage enfin, et son humour cynique ne trouvera aucune réponse.
‘Le tanin ne va pas à tout le monde !’,’ il faut avoir un palais raffiné pour apprécier les bonnes choses ! ‘
Rien ne sort. Fordred se tapis dans le silence et abaisse ses iris sur le sol, fuyant le regard du nocturne qui venait tout juste de le goûter.

S’il s’était senti mal au retour de la téléportation, ce n’était rien comparé à cette sensation de malaise qui envahissait désormais son corps tout entier. Lio s’impatiente, Zah’a s’apprête à se mettre en marche… Et le nécromant reste un instant en arrière, prenant appui sur les restes d'un mur, d'une roche ou de quoi que ce soit capable de soutenir son poids. Sa tête bascule en avant, il ferme ses paupières et en profite pour prendre une grande bouffée d’air.

Fordred n’est pas médecin… précédente Et si ses blessures ont eu l’air de se refermer avec la potion, son état général n’est pas franchement mieux. En boire une autre sera peut être utile ? Il ne faudrait pas être un poids pour Zah’a.

“Attends…” souffle-t-il lourdement à l’intention du nocturne, cherchant d'une main maladroite une deuxième fiole dans son sac pour en avaler le contenu d’une traite. Il laissera le verre tomber et s’éclater au sol dans un râle avant de se redresser et de rejoindre Lio et Zah'a dans le tunnel, prêt à se mettre en route.

"Lio..." commence-t-il dans in froncement de sourcil.

"Il est humain à la base hein ? Comme moi... Ysash fait des mélanges, alors avec quoi vous l'avez 'mélangé' pour qu'il devienne..." il marque une pause, ne sachant pas vraiment comment qualifier la créature sans être vexant.

"Ce qu'il est aujourd'hui ? On peut.. Le toucher ?"

Spoiler:

Maître du Jeu

Zah'a attendra le temps qu'il faut, pour que le Mage boive une seconde fiole de soin. Le claquement du verre qui se brise contre la pierre raisonne dans l'obscurité ténue du passage.
La marche peut reprendre.

Devant le duo, la lumière de Lio palpite lentement. Elle dévoile une partie d'un corps, ce réseau sanguin qui l’habite, ce cœur qui propulse son énergie... Tout ceci, à l'air bien organique.
Les questions de Fordred attirent seulement l'oreille du Premier-Né, jusqu'à ce qu'il parle de cette possibilité de toucher l'être de brume ?
"Le toucher ?" Répètera le Nocturne en abaissant un œil amusé sur lui "C'est une curieuse demande ? Tu veux essayer ? Haha !

Lio est un être de chair et de sang. Pour le moment, cette brume ne sert qu'à le cacher. Il n'est pas terminé..." Ses yeux remontent sur sa création qui ne semble pas réagir aux échanges "... Lio était un humain, il l'est toujours plus ou moins...
Si je savais retrouver mon journal je saurais te dire de quoi il est fait mais j'ai oublié." Ses épaules se soulèvent puis se rabaissent d'un air légèrement froissé. "J'aurai bien repris ce travail que j'ai laissé de côté depuis une petite centaine d'année..."

Devant eux, des flammes pointent en torches disposées autour d'une porte rectangulaire, soutenue à ses flancs de piliers esthétiques à base carrée, le tour gravé de frises décoratives chargées d’entrelacs végétaux; un motif symétrique et systématique. Au pied de cette porte, deux félins sculptés adoptent une posture agressive face aux visiteurs. Les créatures à taille réelle sont voutées, les griffes plantées sur leur socle, muscles saillants, gueules crispées et langues incurvées. Leurs regards luisent de pierres d'onyx. Ils accrochent la lueur des flammes qui semblent leur donner vie.

Le groupe n'aura pas à patienter dans le silence bien longtemps. Les deux battants de métal lourdement décorés s'ouvrent sur une lumière ocre plus intense, dévoilant un passage large et dallé, une galerie de colonnes en coupe hexagonales et qui s'étend droite, devant eux.
Contrairement aux pierres noires et grises majoritairement présentent dans les constructions Nocturnes et Humaines, ici, la roche est d'un jaune or. L'architecture est particulière. Ses décorations chargées d'arabesques énantiomorphes, ses bas-reliefs représentants des humains à tête de tigre couchées sur le flanc, abreuvés, nourris ou dans des postures de danses. -Il n'y a pas de tapisserie ou de tenture pour exposer des scènes de vie. Elles sont gravée dans la pierre. Pour toujours.-

Ce qui se présente rapidement, ce sont des êtres bipèdes, lance à la main, vêtus d'une sorte de toge couleur crème sans séparation de jambe, crénelés, couvrant le genoux et des braies violacées, la taille nouée d'une étole rouge, les épaules renforcées d'un tissu émeraude profond. Sur leurs têtes se noue un turban pourpre.
Les regards aux pupilles jaunes et fendues dévisagent les deux protagonistes avant de s'attarder sur l'ombre et de pointer leurs piques acérées dans sa direction.

Zah'a portera le plat de sa paume sur son cœur et s'inclinera respectueusement :
"Aap par shaanti ham dost hain."
Les lances s'abaissent et les gardes s'écarteront, gardant malgré tout un air méfiant :
"Je suis le Seigneur de Mara'reus, je suis Zah'a et je demande audience au Seigneur Yotl. Je suis accompagné de mon calice et de Mon Ombre."
Il n'en faudra pas plus pour que la troupe soit guidée à travers la salle de colonnes, dont le sol s'abaisse et se rehausse de marches, de sorte que l’œil ne se lasse jamais... Plusieurs bassins d'agréments sont creusés, remplis d'une eau opaque bleue et blanche.
Dans ce lieu, une vingtaine de Rakshasas sont entourés de serviteurs humains et membres de leurs propres espèces. Certains se baignent, d'autres se prélassent et fument.
Des odeurs ambrées, camphrées et de parfums exotiques flottent dans l'air.

On les présentes à la salle attendue; plus imposante et chargée, jonchée de tapis superposés, de meubles en bois sombres, le tout pris dans une forêt de colonnes reliées en voûtes bretessées, carrelées de mosaïques bleues, vertes et dorées, qui séparent les plafonds droits et la zone totalement ouverte... Des marches, des bassins et dans le fond, contre un mur, une estrade de pierre lève de quelques marches un trône de confort.
Il y a là une pile de coussins bariolés qui vomissent des étoles tissées d'or et de pourpre... Autour de cette montagne dansent des femelles. Elles projettent leurs voilages et révèlent des corps félins. La musique qui s'élève en percutions rapides, étincelle de quelques grelots et impose un rythme endiablé.
Et c'est sur tout ce bazars visuel, que se pose un Seigneur à tête de tigre figée sur le masque.

D'un mouvement, il étouffe la musique qui se fera plus lente et moins présente. Des Rakshasas déposent des plats dorés remplis de viandes et de fruit juteux au pied du Seigneur qui fera un geste en direction de Zah'a.

"Et revoilà le Seigneur de Mara'reus, après tant d'années !"
Le timbre rauque de sa voix dévoile sa joie en partie dissimulée d'un masque.
Ses yeux ignorent Fordred, mais pas l'Ombre. Sans se lever de sa couche, il invite le Nocturne à monter le rejoindre sur sa plateforme.
Zah'a passera son bras en arrière du Mage, sans le toucher, afin de le faire venir avec lui.

Le duo pourra prendre place sur la zone molle, proche du Seigneur.
"A force de temps, j'ai fini par croire que tu préférais la compagnie des tiens..." Son attention glissera enfin sur l'humain pendant qu'il s'exprime... sans vraiment le sonder.
"Des obligations, Seigneur Yotl."
"Obligations ou fuite..." Lâche-t-il en le transperçant.
"Les deux." Sourira le Nocturne en appuyant le ton, laissant éclater de rire le félin qui dévoilera sa mâchoire carnivore, faite de dents acérées et épaisses.
"Hahahahaha !!! Mon vieil ami ! Tu es bien le seul à me dépouiller et à revenir la tête haute, hahaha ! Et tu oses même te montrer avec le fruit de ton délit."
Zah'a tire un rictus rieur vers le bas : "... Mais ce délit n'est pas terminé, j'ai à nouveau besoin de la cité oubliée."
"Hum..." Le Seigneur Yotl prend un air peu concerné, finalement, levant une griffe vers un serviteur félin qui lui offrira un morceau de chair sanglante, minutieusement choisie sur un plat d'or.

"Qu'est-ce que tu bois ?

Je constate que mon cadeau ne t'a pas servi comme il l'aurai du... Tu t'es acharné sur cet humain de piètre qualité et tu t'entiche d'un autre morceau mal rafraichi."
"Tes goûts sont plus fins que les miens, Seigneur Yotl."
"Ton humain a les traits tirés..." L'air amusé, le félin fera proposé un morceau de viande à Fordred.
"Je ne voudrais pas te faire priver de tes mets..."
"S'il a faim, qu'il mange. La chair redonne des couleurs."
Le plat de viande est tendue par la main d'un serviteur félin au Mage. Zah'a biaisera le regard seul vers Fordred, n'exprimant pas grand chose d'autre...

...~oOo~...

Invité

Lio était vraiment un être… Particulier. De nombreuses questions, mystères et curiosités tournaient autour de lui et de la raison de sa création. Zah’a n’avait pas l’air vraiment vicieux, mais pour en arriver à infliger cela a un humain… Il en fallait de la suite dans les idées. Peut être aurait-il été préférable pour l’ancien homme de se faire vider de son sang. Quelle douleur et quels sévices avait il dû traverser sans y consentir ?
Fordred laisse traîner ses pupilles sur le cœur battant et le réseau de veines qu'il entrevoit derrière la nappe d’ombre.
S’il voulait essayer de le toucher ? Évidemment… C'était extrêmement tentant même, mais le mage ne le ferait pas sans demander la permission. Pas au nocturne, mais à son expérience. S’il restait un peu humain, au moins aurait il droit à un minimum de considération.

Mais chaque chose en son temps. Désormais loins des dangers immédiats, il y aurait le temps d'échanger à ce sujet et de comprendre ce qui reliait cette créature au nocturne plus tard.
Le couloir s’arrête sur une porte richement ouvragée, soutenue par des colonnes tout aussi excentriques. Là, des statues félines les observe… Et la porte finit par s’ouvrir sur des silhouettes…. Etranges.

Le necromant reste proche du Nocturne, osant lever un regard curieux et pas franchement discret sur les gardes.
Des chats.
Des gros chats sur des corps d’hommes.
Et ça… ça, ça mangeait des humains ?

D’abord hostiles à leur égard, il ne suffit à Zah’a que de quelques mots pour que les félins ne les escortent à travers un décors rocambolesque.
Tout ici est fait dans l’excès, chaque sens est titillé et exploité. Les yeux sont submergés et noyés dans cet amas de richesses exotiques et de décorations chargées, le nez est pris par des effluves fortes et lourdes, les tympans vibrent au rythme de la musique qui ‘berce’ les lieux d’un tempo frénétique.

Fordred suit le mouvement, laissant son regard s’accrocher au silhouettes féminines et à leurs courbes agréables… des corps attrayants si on ne prêtait pas attention à la fourrure et à la face bestiale qui les surmontait. Les animaux… très peu pour lui.
Il y a tellement de choses à détailler, à regarder que son attention passe d’un élément à l’autre sans prendre le temps de s’y attarder plus de quelques secondes. C'est une explosion visuelle, il se sent comme transporté dans un monde irréel, bien loin des cités humaines fades qu'il avait toujours connu.

Le trône qui s'élève devant eux accueille un être plus important. Le fameux ‘Yotl’ que Zah’a avait demandé en audience était installé la, sur des étoffes dorées et des coussins surchargés. Après l’émerveillement, ce trop plein de choses devient presque indigeste. Alors Fordred se concentre sur autre chose, sur ces corps hybrides… Qu’il a du mal à attribuer à une autre divinité qu’Ysash.

C'est vrai ça… Qui avait plagié qui dans l’histoire de la création ? Puis le mage se souvient de leur capacité particulière, et se rend compte de l’insulte que pourrait être ce genre de pensées.

Penser à autre chose…
II suit le mouvement, accompagnant le nocturne dans son ascension pour s’installer confortablement près du souverain. Ses iris sautent d’un humain à l’autre puis sur ces plats de viandes saignantes proposées ici et la… jusqu’à ce qu’on lui propose de taper dedans.
‘ça redonne des couleurs’ hinhin… ça lissait les rides et ça donnait la peau douce aussi ?

Face à la proposition, Fordred se sent extrêmement mal à l’aise. Zah’a tente de refuser pour lui mais le chat insiste… a-t-il le droit de refuser une offre de sa part ?
Hmm… pas question de bouffer de l’humain. Jamais. Il ne parvient pas à réprimer un rictus de dégoût en observant le plateau et finit par refuser d’un signe de tête.

“J’ai ce qu’il me faut, merci.” c'est vrai. Il avait des rations, de quoi manger… Mais pas de quoi boire.

“... En revanche… Je ne serais pas contre un peu d’eau… “ ajouterait il dans un haussement de sourcil hésitant.
Si l’humain était un met de choix ici, la viande avait elle le droit de faire part des ses besoins et des envies ? D’autant que Fordred n'est pas vraiment une pièce de bétail très… Ragoûtante.

Maître du Jeu

Le visage de Yotl se fend d'un sourire carnassier lorsque l'humain refuse la chair qui lui est présentée.
"Il est laid mais il a du flair... Hahaha !
Apportons de l'eau à cet avortons, qu'il boive a n'en plus pouvoir si c'est ce qu'il 'souhaite'." Racle sa voix avant d'émettre un geste auprès de l'un de ses esclaves félins.
Une main tend une coupe argentée à Fordred, pleine d'une eau translucide et sans saveur. On lui portera également une jarre pour qu'il se serve lui-même.
Le second serviteur félin reviendra avec un livre et le tendra à son Roi, s'écrasant respectueusement devant lui.

D'une patte aux griffes sorties, le Rakshasa empoigne le cuir et le blesse avant de le tendre à Zah'a :
"Tu as lu ce torchon ? Je l'ai arraché aux doigts d'un humain trop curieux il y a quelques mois... Il avait le goût acide du Sud, j'en ai eu des aigreurs pendant des jours..."
Le Nocturne se penchera vers l'ouvrage, s'en saisira et le feuillettera quelques secondes... Ce qui laisse à Yotl le loisir de dévorer Fordred des yeux :

"Ne te rends pas malade avec cette eau... elle abreuve les corps mais rend fade les âmes."
Un nouveau geste d'appel de sa part et l'on viendra poser devant le Mage une chicha imposante et ornementée.
"Est-ce que l'humain fume, ou est-ce que ses goûts restent aussi plats que son breuvage ?"

Zah'a ponctue cette question d'un lancé lâche du livre, qui s'écrasera d'un bruit matte et mou au milieu du cercle, s'étendant au mieux dans un soupire contre les coussins brodés :
"Hmmm-pfeu... Les Alcyons ont mis la main sur mon journal, je le savais. Mais je n'avais pas encore lu ce qu'il en était sorti. Mon ouvrage a du s’envoler au vent, Niril m'en préserve... tout ceci manque de détails et reste somme toute très mal écrit... Une sombre histoire." Un sourire fronce brièvement l'arrête de son nez.
"Rha-haha" Rit mauvaisement Yotl en glissant ses iris fendues et acérées contre le Nocturne :
"Parlons affaire... Puisque tu as ouvert le Laboratoire d'Ysash et que tu as su profiter à mon insu, dans toute ton aisance, de ma victoire sur Zi'lotl."
Zah'a lèvera un avant bras impuissant, lascivement allongé et accoudé à quelques tissus mous :
"Tu vois bien que rien de terminé n'en est sorti... Regarde par toi-même cet humain qui tu m'as offert. Il est inachevé et plein de défauts..."
Resté au pied de l'estrade de pierre, Lio ralenti les volutes de ses brumes noires, jusqu'à les figer.
"... Je te laisse rouvrir ce Laboratoire, si tu me cèdes les découvertes que tu y feras."
Zah'a referme des lèvres ramollies d'une fausse tristesse, appuyée d'un levé de sourcils accablé.
"Tu veux t'approprier mes recherches ?"
"Tu comptes les commercialiser ?"
"Tu comptes le faire ?"
"Selon ce que tu en sors, et de l'utilité que j'en ferai, tu auras un pourcentage très acceptable..."
"Crromff..." Un raclement nasal soulève l'amusement soudain du Nocturne.
"Comme tu veux. Disons quatre-vingt pourcent..."
"Marché conclu."
La condition passe si facilement qu'elle retiendra le corps du Nocturne, figé dans une tension soudaine :
"... vraiment... Tu sais que tu me ferai peur ?"
"... Tu n'as pourtant rien à craindre de moi."
Zah'a se fronce à nouveau, à court de questions pour le moment.

"Plutôt que cet humain pour te servir de glaise..." dira-t-il sans regarder Fordred, mais en déployant une patte dans sa direction "... Je te fournirai la chair dont tu auras besoin. Tu choisiras toi-même tes cobayes."
"... Serais-tu en train de me prendre pour l'un de tes serviteurs..." souffle le Nocturne.
"... Plutôt pour un fidèle collaborateur... Je ne paies pas mes Serviteurs en or, en sang et à grands coups de privilèges dans ma propre demeure..."

La brume de Lio se met à grésiller, attirant l'attention du Seigneur.
"Qu'est-ce qu''il' fait..."
Zah'a se tournera vers l'ombre avant de répondre :
"'Il' a besoin de se reposer loin de toute agitation."
"Toi et tes 'invités', 'esclaves' ou 'expériences en cours', bénéficiez toujours de l'aile Sud."

Un esclave déposera un peu de combustible sur le narguilé de Yotl, qui en tirera une longue bouffée dans un gargouillement d'eau profond.
Son souffle relâche une volute blanche et épaisse, parfumée d'épices. "Et d'où vient-il l'humain..." La voix en partie étouffée, par la fumée qui passe sa gorge en même tant que ses paroles, dirigera sa question sur Fordred.

...~oOo~...

Invité

Fordred ne se vexera pas à la remarque de Yotl, laissant son regard s’accrocher à ses crocs alors qu’il s’esclaffe, amusé du piège qu’il avait tendu et qui avait été évité.
‘Merci Zah’a..’ pensera-t-il en lançant un dernier coup d’œil sur les bouts de viande du plateau.
Combien d’humains pouvaient bien être consommés ici par jour… Ce palais des plaisirs où tout semble pouvoir être satisfait doit avoir de sacrés réserves.
Ont ils des fermes eux aussi ? Ou y a t il tout un commerce tapis dans l’ombre des villes humaines… Ils pouvaient lire dans les pensées, d’accord. Mais si Fordred se souvient avoir peut être croisé un ou deux non metamorphes en taverne, c'est bien la première fois de sa vie qu'il voit ces bêtes là. Comment refont-ils leur stockent ou l’entretiennent ils ? Veut il vraiment une réponse…

Fordred s’emparera de la coupe précautionneusement, de sorte à éviter les griffes et de manière générale le moindre contact avec le serviteur félin qui le sert. Il observe le contenu d’un œil suspicieux avant de biaiser son attention sur Zah’a, interrogateur. Pas qu’il attende son autorisation pour boire, plutôt pour valider qu'il n’y avait pas d’autre entourloupe ou sales combines.
Le mage boit son verre et s’en servira un deuxième qu'il sirotera plus tranquillement une fois sa soif épanchée. Bien qu’il ne dise rien, il écoute attentivement l’échange des deux seigneurs et le sujet abordé. Il suit des yeux le journal qui vient de s’écraser plus loin, bien curieux d’en lire son contenu, aussi ‘faux’ et insultant puisse-t-il être selon le Premier né.

Yotl le tente et essaie de le provoquer un peu entre deux phrases adressées à Zah’a. Est-ce que Fordred a envie de fumer ? Hmm… Le mage observe la chicha un instant. Peut être… peut être que ça l’aidera à se détendre un peu ?

“La viande fumée n’est pas du goût de tout le monde mais j'ai cru comprendre que mon maître aveaitun goût prononcé pour l’exotisme.” s’amuse-t-il d’un humour noir avant de s’emparer du narguilé. S’il était prêt, il en tirerait une bouffée. Depuis combien de temps n’avait il pas touché à ça… n’y avait plus qu’à espérer que les effets ne soient pas trop violents.

Alors Zah’a était là pour poursuivre ses expériences… Et Yotl était prêt à lui fournir sa matière première en échange d'un droit sur son travail.
Comptait il créer un autre Lio ? Plus parfait et plus poussé ? Ou commencerait il de nouvelles choses ?
C'était intéressant. Très intéressant si Fordred n’était pas considéré comme un cobaye ou comme ‘glaise’, comme avait dit l’autre.

Le nocturne s’était mis un peu plus à son aise, le fossoyeur de son côté tenait une posture un peu moins stricte, mais il n’était pas complètement détendu. Il laisse ses coudes s’appuyer contre les oreillers mais ne s’étale pas plus.

“L’humain vient du Nord.” répondra-t-il tranquillement, sans s’engouffrer dans des détails, tant qu'on ne le lui en demanderait pas.

Spoiler:

Maître du Jeu

Je vais supprimer ce post, je relance tes dés, la règle du D5 est une aberration...... et un D10 aurait du être 1D6...

Conséquences + Temps : 1D6 / 1D6
La Retombée sera lancée à la fin des rounds indiqués par le Dé 'temps'

...~oOo~...

Admin

Le membre 'Le Narrateur' a effectué l'action suivante : Dés du destin

'1D6' :

Maître du Jeu

La remarque de Fordred sur la viande fumée fera se fixer deux paires d'yeux sur lui... Celle de Yotl -qui souffle une bouffée de fumée en silence et sans se préoccuper de qui se trouve sur son passage- et celle de Zah'a -qui papillonnera brièvement en soutenant son menton, caressant ses lèvres de l'index-.

"... tu crois. Vraiment." Grogne d'un rictus le Seigneur.
Yolt ne quitte plus Fordred des yeux, même lorsque Zah'a parle :
"J'aimerai commencer le travail dès demain."
"Accordé... La voie est libre."

Zah'a se lèvera calmement et rattrapera le journal écarté par Yolt, poussé vers Fordred. Il le rangera dans un plis de vêtement, attirant l'attention du Seigneur :
"Alors quoi... tu le prends quand même ?"
"Un souvenir de ma médiocrité."
"Hah !" S’esclaffe le Rakshasa dans un souffle épais.
"Vous les Nocturnes vous adorez 'ça' pas vrai ?"
Zah'a se tourne totalement vers le Seigneur mais garde le visage de biais, coulant sur lui un œil circonspect.
"Niril vous a façonné dans le Sang, vous ne connaissez pas la souffrance de la naissance, c'est pour ça que vous la cherchez et l'infligez si souvent."
Le Nocturne appuie un battement de cils, pétri d'incompréhension :
"Tuuu... as raison, je m'en vais me flageller de cet écrit mal dégrossi pour me souvenir que Niril m'a privé de mère... et pleurer ma naissance si paisible..."
"Hummahahaha-N'hésite pas si tu as besoin d'aide." Opine-t-il du chef d'un air amusé.
Zah'a grimace avant de se détourner et de chanter d'un ton ennuyé :
"Tu me raconteras une autre fois ce dont tu te souviens de ta propre naissance Yolt... et en quoi cela nous a rendu si différents dans nos appétits."

Marquant une pause en bas de ce court escalier et si Fordred ne l'a pas suivi, il demandera :
"Si tu veux rester je n'y vois aucune objection."

Après avoir fumé, l'estomac de Fordred ronronne en se tordant. La faim s'exacerbe dans un flottement de l'esprit.
"Oui... On ne touche pas aux serviteurs de Zah'a."

...~oOo~...

Invité

Zah’a ne comptait vraisemblablement pas rester trop longtemps ici. Sa visite tenait plus d’une visite de courtoisie et d'une demande d’autorisation pour accéder au laboratoire que de l’envie de retrouver un vieil ami.
Fordred sent son esprit se détendre un peu, il laisse son échine s’appuyer et s’enfoncer un peu plus dans les coussins, sentant le regard de Yotl peser sur lui.
Quoi ?
Qu’est-ce qui voulait ?
Qu’est-ce qu'il avait à le regarder comme ça…?

Le mage fera mine de ne pas s’y intéresser, observant son ‘maître’ se lever et ramasser son carnet. L'explication que le rakshasa donne aux ‘poussées créatives’ du nocturne fait brièvement froncer les sourcils du fossoyeur lové dans les tissus mous et accueillants sur lesquels il a eu le malheur de s’installer.

Zah’a et Lio disparaissent, Fordred hésite à suivre le mouvement, oppressé par le regard scrutateur du félin à côté de lui qu’il tâche toujours de ne pas croiser. Est-ce qu'il… est ce qu'il essaie de lire dans ses pensées ? D’y voir ou d’en sortir quelque chose en particulier ?
Le mage se sent paniquer, et avant que son esprit n’épluche nerveusement les sujets ‘sensibles et à éviter ‘, son ventre le rappelle à l’ordre.
Sauvé.

Hmmm… La faim commence à se faire sentir, il se permettra donc de biaiser un regard méfiant vers Yotl, marquant un instant de silence avant de prendre la parole.

“Zah’a s’est plaint plusieurs fois de mon goût malgré ce qu'il a pu vous dire… “ lâche-t-il dans un premier temps avant de porter son attention sur les humains présents dans la salle, une main posée sur le ventre.

“De quoi les nourrissez vous pour les rendre plus ‘agréable en bouche’?”

“Simple curiosité.” s’amuse-t-il en détournant son visage balafré vers le félin.

Maître du Jeu

Zah'a quitte la salle accompagné de la brume, laissant Fordred porter compagnie à Yotl... à sa guise.

Le Seigneur fume en réajustant sa posture, laissant son regard se divertir à la vue de ses danseuses qui se relaient entre elles afin de se reposer.
Des esclaves humains, il y en a, mais pas dans le cercle proche de Yolt. Ceux qui sont aux taches de le servir sont des Rakshasas.

La première remarque de Fordred sera accueillie d'un coup d’œil en biais par le Seigneur. Il sourira de tous ses crocs à sa question suivante :
"Parce que tu comptes te rendre agréable en bouche pour un Nocturne qui s'entiche déjà de toi alors que tu te trouve si mauvais ? C'est à ce demander ce qu'il peut te trouver...

Je n'ai jamais vraiment compris Zah'a. Il aime la futilité des Hommes, il s'amuse d'eux... Il est à part de ses Frères, hormis Asterash qui s'est lié d'amitié avec nos semblables cachés en Earon.
Ils sont particuliers ces deux là..." s'avoue-t-il d'un ton plus léger.

"Ton ventre crie famine alors si tu ne manges pas de viande à ma table, tu peux finir la décoration des plats..." Dira Yolt en détournant les yeux vers son spectacle dansant.

En effet... Sur chaque plateau de viande se trouvent des fruits coupés - Des fruits à la chair blanche et piquée de petits grains noirs, la peau rose foncée à l'aspect d'écailles.

...~oOo~...

Invité

Yotl détourne son regard de lui pour s'intéresser aux danseuses félines qui se tremoussent plus loin. Un soulagement pour le mage qui n’a plus à subir le poids de son attention et qui se permet à son tour de poser ses pupilles sur les courbes de ces ‘femmes’. On s’y faisait finalement à cette tête et à cette fourrure.

Le Rakshasa se surprend de l’intérêt que lui trouve Zah’a…
Une curiosité malsaine, de l’amusement ? À vrai dire, Fordred n’en a pas la moindre idée. Il est d'une race supérieur, capable de dominer les hommes… Et il tolère sa présence à ses côtés alors qu'il compte reprendre ses travaux si… Particuliers.
Ça oui, Zah’a est spécial, bien différent d’Andraal et de Lovyr qu’il espérait ne pas recroiser de si tôt. Asterash aurait peut être été ‘sympathique’ lui aussi, dans d’autres circonstances… Bref.
Un détail, balancé dans le reste de la phrase fera tiquer le nécromant et le redresser dans son assise.

“À Earon…? “ répète-t-il bêtement.

“J’y suis allée la-bas, et je crois bien que ça m’aurait marqué d’en voir des comme vous… Vous vous planquez ou ? Les égouts ? “ lance-t-il dans un froncement de sourcils à l’intention de Yotl avant de se faire happer par la ‘décoration’ des plats.

Ces fruits… Il ne les connaît pas. Ça ne pousse pas au nord et Zah’a n’est plus là pour le mettre en garde ou lui sortir le cul des ronces. Bon… Fordred fait confiance et piochera dans le plateau un morceau de fruit. Est-ce que… La peau se mange ? Dans le doute, il n’en grignoterait que la chair, satisfaisant sa faim et atténuant les gémissement de son ventre.

Maître du Jeu

Fordred prendra l'un de ces 'décorations' écailleuses au creux de la main. La peau rose ne lui inspirera pas l'idée qu'elle puisse vraiment se manger. La chair, elle, a un aspect brillant, blanc et piquée de petits grains noirs. Lorsqu'il y goûte, il se laissera probablement surprendre par son manque de parfum. Certes, le fruit est sucré, pourrait rappeler de loin la poire, et ses grains plus fins que le raisin, croquent sous la dent.
En tout cas c'est rafraichissant et probablement bourré de fibres...

"Hooo... tu n'as croisé aucun Rakshasa au pays de l'Inquisition ? Étonnant..." sourit le Seigneur en soufflant une nouvelle bouffée de fumée entre ses naseaux.
"Je croyais que tu venais du Nord...
Tu a voyagé au Sud, tu as rencontré Zah'a...
Je suis curieux..." Dira-t-il sans le regarder, posant la question d'un air innocent en se repositionnant sur sa couche, se pressentant d'avantage sur le flanc : "... Pourquoi être allé au Sud ? Tu voyages souvent seul ?"
Gardant ses conclusions pour lui, il fixe l'un de ses yeux sur l'humain.

...~oOo~...

Invité

Fordred confirme les propos de Yotl d’un signe de tête.
Non. Pas de rakshasa… pas grand chose d’autre que de l’humain d’ailleurs.
Alors c'était quoi l’astuce ? Ils ne sortaient que la nuit ? Se planquaient dans l’ombre des baraques pour sauter sur une proie dans un coin de rue ? Des créatures si fières… Vivre cachés dans une ville humaine ne devait pas être très… Satisfaisant.

Le seigneur félin rebondit sur ses propos, cherche à percer un mystère… Le mage avait dit venir du nord, voilà qu'il disait avoir visité le sud !
Le fossoyeur semble avoir à nouveau attiré l’attention de Yotl sur lui, c’était dangereux… Fordred déchire ses lèvres d’un rictus amusé, saisissant un deuxième fruit pour le manger et en laisser la peau.

“ Vous savez, j'ai déjà attaqué une bonne partie de ma vie, heureusement que j’ai pas attendu trop longtemps avant de me décider à découvrir du pays !
Vous parliez des Nocturnes tout à l’heure, de leur envie de donner la vie et la naissance à défaut de l’avoir connu eux même. Nous, les Hommes, c'est l’immortalité qui nous fait défaut. On vieillit, on meurt et on peut pas vraiment y faire quoi que ce soit, le sablier est retourné dès notre naissance et le grain ne s’arrête jamais de s’écouler. Ça donne un côté pressant à tout ce qu'on fait et tout ce qu'on entreprend, ça donne l’envie de se sentir vivant pour le peu de temps qu'on a, et ça nous fait faire des choix stupides, risqués, dangereux… mais ça en vaut la peine, à notre échelle.

Vous savez, à Earon… “ poursuit il sur le ton de la confidence, se permettant de se rapprocher un peu de l’oreille du félin.

“... J’ai fini en cellule plusieurs heures, j'ai bien cru que j’en ressortirai pas ! Je pense qu’ils ont pas apprécié ma gueule et mes vêtements de nordiques… “ s’amuse-t-il avant de se repositionner contre les coussins.

“Vous êtes établis dans ces marais depuis longtemps ? Vous avez eu l’occasion de voyager un peu ? “

Maître du Jeu

Yotl écoute d'une oreille son échange avec Fordred, perdant son regard dans la danse de sa fumée et de ses femelles. Gardant pour lui toute expression faciale trahissant sa pensée face aux propos, il finira malgré tout par tordre un œil vers le Mage.
Ce ton de la confidence et cette approche le pique dans sa curiosité... D'autant plus que l'humain semble s'amuser de ce qu'il raconte.
Finir dans des geôles pendant plusieurs heures.
"Hooo..." sa voix monte et s'abaisse dans cette expression impressionnée.
"En voilà une aventure; un humain blessé par son grand âge, en recherche de sensation forte et qui se glisse au Sud avec un accoutrement ennemi... pour se faire mettre au trou pendant quelques heures.
Il faudrait le coucher sur papier et le chanter. Je ne crois pas avoir entendu plus grande prise de péril !"

La question suivante lui fait froncer le museau en arrière de son masque :
"Humf ! 'Voyager'... Voilà bien une occupation de bourgeois engraissé. Je fais la guerre, moi... Je viens des ténèbres d'en dessous et j'ai participé au 'grand massacre' d'avant le Silence'. J'ai écrasé mon voisin... Aujourd’hui je me repose un peu..." Dira-t-il d'une voix à nouveau absorbée par son spectacle :
"Et j'écoute un humain me parler de ses prises de risques dans une petite geôle d'Earon."
Il ne peut empêcher un rire gras, pris dans une toux de fumée.
"Mais je suis curieux, parle-moi donc de tes 'voyages'. Les Humains sont tellement préoccupés par le temps qu'il leur reste qu'ils en oublient de vivre l'instant. C'est ce qui provoque leur perte, c'est amusant.
Ça le devient bien moins quand, à cause de leur curiosité, il faut essuyer les dégâts derrière eux."

Retombée des effets : fin des rounds impactés
1D6 pendant 1D6 rnds

La faim de Fordred devient vraiment imminente... Les fruits ne lui suffisent pas. La consommation de chanvre a exacerbé son appétit, désormais son estomac hurle à la famine. Il doit manger l'une de ses rations ou se précipiter sur la chair d'un plateau.

...~oOo~...

» ■ Les Cimes de la Lumière

De l'ombre à la lumière

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