Spoiler:

Fordred est affaibli. La force de ses attaques est amoindrie mais, en plus, il s'en trouve plus maladroit. Sa gestuelle s’alourdit autant que son pouls... L'humain manque de sang et devient plus gauche. (-1 en tentative pour -5 pts de sang). Ses deux projectiles magiques échouent... Klotar espère pouvoir prendre la relève... autant qu'il ne relève pas ce regard que l'humain lui renvoi.

"Allé !" Provoque-t-il dans un beuglement et une tension musculaire, détournant le mort de sa proie.

Le mercenaire échoue lamentablement sur son premier coup. Son épée tranche la diagonale du vide avant de revenir d'une souplesse exemplaire en plein bras droit du Mort. La lame se relève et frappe, déstabilisant un instant le zombi qui abaissera le buste pour mordre sa jambe gauche. (1D6 de maladie). Klotar grogne mais se tient prêt pour la réplique.

Spoiler:

Il dégaine sa pelle... Son art du maniement lui permet de ne pas trop alourdir le sort de ses coups, mais désormais, Fordred risque de trébucher, de se blesser... voire de rendre son coup à son allié. Il rate son offensive et frappe au flanc du zombi que Klotar tentera d'achever.

Un coup pour rien, un autre qui touche au but. Le mercenaire frappe au visage et le Mort s'achève dans un élan de folie, pompant ses derniers points de vie dans son propre sang infecte et sa chair visqueuse.
Il tombe. Le combat est terminé...

Dans la clairière, entre respiration sifflante et souffle coupé, la brume de Lio 'relâche' Zah'a. Le Sang-pur regarde devant lui, l'échine courbe. Il avance jusqu'à se réceptionner maladroitement à un tronc noueux, comme s'il venait de subir lui-même un combat.
L'ombre du Damné fige ses volutes sous la clarté lunaire et le Premier-Né s'effondre malgré lui, un genoux à terre, l’œil fixe dans une sorte de choque.
La prisonnière, elle, la chaîne lâchée, s'est roulée en boule dans l'obscurité.

Spoiler:

Klotar détache sa vision du Sang-pur pour ranger son arme. Passant le plat de l'épée contre sa manche, préférant souiller sa chemise que d'encrasser le fourreau, il se figera un instant au ton désobligeant qui lui ordonne de se saisir de la prisonnière.
Pour toute réponse, le mercenaire cille d'un air abruti et redresse l'échine dans une secousse légère de surprise.
"Oué pis de rien..." Grommelle-t-il à son tour avant de pouffer mauvaisement et d'aller récupérer la chaîne.

A genoux sur quelques racines noueuses, Zah'a ignore Fordred du regard lorsqu'il se rapproche. Sa question lui fait fermer les yeux et grimacer d'inconfort avant de répondre entre des crocs serrés :
"Parce que tu te dévoues... peut-être..." Sans vraiment attendre de réaction, il s'aidera lui-même à se relever, s'appuyant sur le tronc avant de s'en défaire et de tenter de se détendre.
Ce qu'il s'est passé...
Zah'a fixe la brume pétrifiée puis s'engage à traverser la clairière :
"Il faut trouver le temple."
C'est donc sciemment qu'il évite la demande du mage, estimant soit la question idiote, soit déplacée ? Ou peut-être trop curieuse à son goût ? Quelque soit la motivation, le résultat est là.

Klotar tire légèrement sur la chaîne et la fille se relève péniblement, suivant à nouveau cette troupe sans un mot ni un regard trop haut.

Si tout le groupe ne se retient pas, alors Zah'a finira par retrouver la voie.
Quelques nuages s'effilochent devant la lune. La voûte nocturne joue avec sa clarté glacée et la terre sera plus dure sous les bottes des aventuriers...
Le chemin est assez étroit. Il est rongé par la végétation et quelques embuches sous la forme d'arbres effondrés ou de morceaux de pierres taillées dont l'ancienne fonction reste mystérieuse... Des colonnes ? Des murs ? Des gravas catapultés ? La jungle est si dense et la lumière si faible que les ruines d'une civilisation deviennent dépersonnalisées et vides de sens.
Zah'a se fige devant un cul de sac. De part et d'autre, les racines tentaculaires de la forêt coulent sur de gros blocs de pierre et bouchent tout horizon. Il contournera un ilot de pierre informe, couverte de lierre, et se rapprochera alors de ce mur jusqu'à le voir de très près, y collant jusqu'à son front avant de se ramollir.
"La porte... la porte, la porte..." se répète-t-il à lui-même en se maudissant.

Klotar s'immobilise naturellement, légèrement en arrière de tous. Dans son dos, l'ombre de Lio est silencieuse... la prisonnière également. Le regard du mercenaire se lève alors sur le bout de roche couvert de lierre qui fait face au mur -à quelques mètres- et il s'y appuiera d'une épaule.
"Dommage qu'on est pas d'explosif... Elle ressemble pourtant pas à une porte cette porte."
"Rhhhaaan... tait-toi..." grince dans un gémissement le Nocturne qui tente de fouiller sa mémoire, dos au groupe.

Spoiler:

Qui d'autre ? Fordred est tellement prêt à offrir de son sang, déjà tout affaibli qu'il l'est ? Si l'humain insiste alors Zah'a ne s'en privera pas... Mais le premier réflexe du Nocturne sera de ne pas plus priver le mage qu'il sent amoindri.
Ainsi, tout le groupe se retrouve bloqué sur ce bout de route au milieu de la jungle. La lune éclaire faiblement cette zone envahie, ses clartés jouant entre les lianes et les feuilles, les mouvements de ses branches tordues et qui serpentent sur la voute.

Fordred se rapproche du Sang-pur qui se tient appuyé front contre la parois, émettant toutes les difficultés du monde à se souvenir du procédé d'ouverture...
Il y a vraiment une porte ici ?
A y regarder de plus près, Fordred ne détecte aucun interstice, aucune serrure, ni gonds, ni rien qui ne laisse à penser que le montant de roche dissimule un passage...
Le dallage au sol n'est pas plus particulier qu'ailleurs. C'est une route pavée et rongée par le temps et les éléments, tourmentée par le dessous; sous la pression des racines qui la font onduler.
Mais cette roche, sur laquelle Klotar se retient, à quelque chose de plus étrange. Ce n'est pas un simple roc couvert de lianes... L'observer plus attentivement révèle des mains sculptées, ainsi qu'un dos ? Une tête ?... Il pourra tirer sur ces serpents de végétaux pour la découvrir. Il émane de ce monticule taillé une impression de magie dissimulée, quelque chose qui pulse timidement.
Klotar aidera Fordred dans son entreprise s'il décide de révéler la chose qui se cache là.
Mais le groupe sera interrompu par Lio.

La Brume s'illumine dans l'obscurité partielle, son cœur se révèle à nouveau dans les ombres et la tourmente de ses volutes tournoie plus vite. Lio stridule comme un essaim d'insectes nocturnes, alors qu'autour de la troupe un silence particulier s'est imposé dès leur arrivée.
Zah'a se retourne dos à la parois et dévisage les ténèbres du chemin qu'ils viennent d'emprunter. Quelque chose approche.

Une clarté se déplace entre les troncs, le pas d'un cheval retenti et claque sur les dalles. La lumière orangée est celle d'une lanterne... et elle révèlera bientôt un cavalier monté, seul et qui se présentera à eux.

Ysmène avait remué ciel et terre afin de retrouver la trace de son seigneur. Elle avait bravé la colère du Premier-né Lovyr et tant bien que mal, avait voyagé sans relâche pour rejoindre son maître. Un sombre pressentiment l'avait envahi sans crier gare lorsqu'elle était encore à Mara'reus, le domaine du seigneur Zah'a. Elle avait eu l'intuition que le Sang-pur se mettrait en danger d'une manière ou d'une autre. En tant que protectrice du Sang, son rôle n'était pas de veiller sur une forteresse. Sa place était aux côtés de celui qu'elle était destinée à protéger au prix de sa vie.

Cette décision, prise à partir d'une vague impression d'urgence pouvait en revanche lui coûter cher. En dépit de ses nombreuses années au service de Zah'a, elle ne savait pas comment ce dernier allait réagir lorsqu'elle parviendrait à le rattraper. Mais peu lui importait ce qui risquait de lui arriver. Elle était prête à assumer les conséquences de son choix. Elle préférait subir la fureur du seigneur Zah'a plutôt que d'apprendre la nouvelle de sa mort, surtout qu'elle semblait approcher de son but.

Des combats avaient eu lieu récemment. Des morts-vivants venaient d'être éliminés. Est-ce que son maître était accompagné ? Inquiète, mais prudente, elle fit accélérer légèrement le pas de sa monture avant d'apercevoir des silhouettes dans l'obscurité et de faire ralentir son cheval. A ce moment-là, son visage s'illumina lorsqu'elle reconnut Zah'a. Ysmène mit rapidement pied à terre puis marcha avec une précipitation non dissimulée vers le Sang-pur. Une fois arrivé à deux ou trois mètres à peu près de distance par rapport à lui, elle s'agenouilla sur les dalles du temple, abaissa la tête en signe de respect et de soumission puis déclara.

"Je vous prie de m'excuser pour mon arrivée impromptue, seigneur Zah'a. Après que vos Fils du château aient été récupérés par le seigneur Andraal et votre disparition, j'ai eu le sentiment que je vous serais plus utile ici qu'à Mara'reus."

Elle n'avait pas osé dire qu'elle avait fait tout ce chemin pour le protéger. Lio remplissait déjà cette tâche à sa place, mais elle ne comptait pas laisser cette créature brumeuse faire son travail. La jeune femme ne releva pas la tête. Elle attendait patiemment une réponse de Zah'a.

Compétences utilisées:

Spoiler:

Fordred est persuadé que 'Klotar' n'est pas 'Klotar'. Il garde ses remarques et son acidité contre lui. Pour l'heure, cet homme ne l'a pas 'agressé', il l'a aidé et s'est même attelé à la tache de récupérer la prisonnière 'soumise' au gré d'une chaine noire et particulière... D'ailleurs, la fille s'est à nouveau repliée sur elle-même, silencieuse et calme... elle ne lève pas un œil sur son entourage, comme si son esprit devait rester étriqué tant qu'il n'était pas sollicité.

Les craquements des lianes et les froissements des feuilles arrachées dévoilent une sculpture sur socle, haute de trois mètres. Une forme 'humaine' se taille dans le roc, les jambes croisées devant elle, l'échine droite, le visage fier et deux bras légèrement écartés dont l'un semble saluer tandis que l'autre repose au-dessus d'un grimoire de pierre; couché au creux du papillon que forment ses genoux. De sa poitrine, deux serpents surgissent du cœur pour se dresser et entourer ses épaules. L'un à la gueule ouverte et semble menacer droit devant lui, dans la continuité de la posture générale de la statue, l'autre vient reposer sa gueule contre le dos de la paume oblique, qui semble tenir l'invisible au dessus du livre de pierre.
Le visage de cette statue est couvert d'un masque, son crâne d'une sorte de casque. Sous le grimoire, un bol en cuivre rongé de ver-de-gris repose.

Statue:

L'étude de la statue est largement assez détaillée pour dire que cette scène s'interrompt d'une nouvelle entrée.

Zah'a, ainsi que tout le groupe, se fixe sur cette jeune femme qui descend d'un cheval. Le Premier-né s'immobilise et baissera les yeux devant celle qui s'agenouille et demande le pardon pour son intervention. Le visage mis de côté d'un air amer, le Sang-pur grimace à l’évocation de ses 'fils'.
"Je n'ai pas de Fils, Ysmène..." Se sent-il obligé de corriger d'un murmure avant de l'ignorer du regard pour fixer la ligne d'horizon vide.
"Les Protecteurs du Sang sont les épines d'une rose sans racine.
Mais je ne peux pas te repousser Ysmène."
La remarque du mage attire immédiatement son œil torve.
"'Ça' ?
Pas 'suffisant' ?"
Répète-t-il en le jugeant mauvaisement de bas en haut :
"Vu ton état, c'est plutôt toi qu'Ysmène devrait protéger. En plus du serviteur de Yotl.
Comment oses-tu..." Son visage s'abaisse pour piquer son regard plus profondément dans la sien : "Tu crois que cette Terre est sans danger et que nous serions bien assez pour les affronter; énigmes et ennemis ? Tu te trompes lourdement... humain. Tu paieras bien assez tôt le prix de cette suffisance.
Si tu es 'capable' résous l’énigme de cette porte seul pour commencer ?"

Brisant le lien oculaire sur un ton plus léger, il tendra la main vers Ysmène pour l'aider à se relever.
"Gagne le cœur d'un humain et sa foi sera sans borne." Dira-t-il plus bas en observant Ysmène comme si ce fut la première fois.
Et en effet. Zah'a a trop longtemps ignoré la présence de sa Protectrice, imposée par les lois de ses Frères; ces lois qu'il rejette par esprit de contradiction et d'un besoin de liberté. Il l'a laissé prendre la poussière dans son Domaine, il a négligé ses compétences et sa ferveur... Le Premier-né n'aime pas gâcher, alors il se laissera ronger d'une certaine culpabilité.
Et, en arrière du groupe, la clarté de Lio meurt doucement. Ses volutes se figent et le silence retombe.

Ysmène se mordit la lèvre de honte, en raison de son erreur, mais resta stoïque et silencieuse. Elle écouta attentivement les paroles de son seigneur avant d'esquisser un timide sourire. Zah'a ne la repoussait pas. Une occasion de lui prouver sa valeur s'offrait enfin à elle. Cependant, sa joie s'estompa immédiatement quand une remarque acerbe parvint aux oreilles de la paladin. Elle ne daigna pas lever les yeux vers l'impudent qui avait osé la réduire au rang de larbin, car elle n'avait pas encore été autorisée à se lever.

De plus, elle se demandait qui pouvait être cet inconnu. Sa voix ne lui disait rien. En arrivant dans ces lieux, elle n'avait pas pris le temps d'observer les visages des accompagnateurs du Premier-né. L'insolence de l'inconnu l'avait mise en colère et pour son plus grand plaisir, Ysmène entendit son seigneur remettre à sa place l'impertinent. Il n'était qu'un humain, quelqu'un qui n'était en rien supérieur à la combattante. La templière accepta la main du Sang-pur, inclina la tête en signe de remerciement une fois debout, puis tourna son regard vers l'humain.

Ysmène lui adressa un regard dédaigneux avant que ses yeux ne se posent sur les meurtrissures faciales de l'homme. Un air de dégoût traversa le visage de la femme. Il était pâle et semblait épuisé. Du sang maculait ses vêtements. Le combat contre les morts l'avait sans doute vidé d'une partie de ses forces. Qu'il souffre ou crève donc en silence. Cet individu ne méritait pas son attention. Elle s'intéressa donc aux deux autres membres du groupe. Le serviteur de Yotl devait être le blond et l'autre semblait être une esclave. Cette dernière ne semblait pas humaine, mais le manque de lumière la faisait douter.

Lio, le protecteur, l'énigme, était là, toujours aux côtés de Zah'a, occupait la place dont rêvait Ysmène. L'humaine leva les yeux vers le temple. Son seigneur semblait chercher quelque chose dedans. De plus, il paraissait plus faible que d'habitude. Que lui était-il arrivé ?

"Avez-vous besoin de quoi que ce soit seigneur Zah'a ? En quoi puis-je bien vous être utile ? Si vous avez besoin de boire..."

Elle souleva la manche de son bras gauche, exposant un bras pâle, robuste et vigoureux, qu'elle tendit en direction de son maître, comme si elle l'invitait à se servir.

Compétences utilisées:

La proposition d'Ysmène fait se détacher Zah'a de son aura d'être humain, au sang chaud et battant vigoureusement.
"Non. Mes forces vont s'améliorer. Ce n'est pas le moment d'affaiblir ceux qui me protègent pour quelques gouttes de sang supplémentaires."
Son attention se tournera rapidement vers Lio, avant d'observer Fordred. Klotar regarde également l'humain agir devant cette statue. Il boit une potion, sort sa dague, s'entaille et vient laisser couler son sang dans le bol de bronze.
D'un geste lent, Zah'a affaisse légèrement sa nuque et vient subtilement passer ses doigts sur son menton, ses lèvres, remontant jusqu'à son nez en pinçant le regard.

Le goutte à goutte tinte dans le contenant métallique. Le sang refroidit immédiatement, il devient noir, épais... et le silence reste.
Au flanc de la statue, Klotar réajuste son épaule et se détend à nouveau, amusé par le geste du nécromant :
"Tu t's'rais pas planté d'Dieu ? J'lui trouve une tête d'Ysash à cette statue... Non ?"
Demande-t-il d'un coup d’œil à Zah'a.
Le Premier-né répond d'une légère grimace avant de conclure :
"Oui... Nous sommes devant le Temple perdu de Zi'lotl... Il vénérait la Mère des Hybrides, non pas celui des Ombres. C'est pour cette raison que Yotl l'a écrasé. Ysash est la Mère de l'expérience et du savoir, elle ne se repaît pas de Sang comme notre Père, ou de Vie comme Faerun... Cette statue est un autel... Il est probable que cette coupe n'ait servie qu'à..." il laisse trainer un instant sa supposition, pinçant les lèvres, tirant ses commissures vers le bas... avant de hausser les épaules : "... cramer des trucs pour un rituel, je ne sais pas... je n'sais plus."
"Baaah la Déesse du Savoir... P't'être qu'y faut lui raconter une histoire alors, comme ça, ce bout de pierre s'ra content d'apprendre un truc et pouf, on entre quelque part..."
L’œil de Zah'a se blase :
"Une histoire..." il croise ses bras "... Si tu veux te ridiculiser, je t'en pris, raconte donc ta journée à cette statue pour qu'elle s'abreuve de tes mots magiques..."
"Oué bah c'est facile de s'moquer quand ton prétend avoir un trou de mémoire !"
"Prend garde à toi."

Ysmène n'insista pas et retroussa sa manche. Si Zah'a affirmait qu'il n'avait pas besoin de boire pour le moment, elle n'avait aucune raison de mettre sa parole en doute. Son regard suivit celui de son seigneur pour se porter sur Fordred. La templière remarqua que presque tous les regards étaient braqués sur une étrange statue et l'humain. Ce dernier but deux fioles d'affilée puis s'entailla la main sous l’œil interrogateur d'Ysmène.

Si elle avait bien tout suivi, son maître cherchait un moyen pour ouvrir la porte du temple et un lien semblait exister entre la sculpture en pierre et l'entrée. La paladin avança donc avec curiosité pour mieux examiner la pièce sculptée. Elle souleva sa lanterne au-dessus de l'ouvrage et l'observa dans tous les sens, à la recherche de quelque chose qui aurait pu échapper à la vigilance de la grande gueule.

"La paume me semble bizarre... Doit-elle contenir quelque chose de particulier ?" dit-elle en réfléchissant à voix haute. La main gauche de la statue était vide, peut-être qu'elle attendait quelque chose. Ysmène essaya rapidement de lire le contenu du grimoire avant de balayer les alentours du regard, à la recherche d'un objet ou de n'importe quoi d'assez petit qui pourrait dans tenir une paume. Résoudre des énigmes n'était pas le fort d'Ysmène. Elle avait plutôt l'habitude de résoudre ses problèmes à coups d'épée.

Compétences utilisées:

Spoiler:

La statue. Elle a été dévoilée peut de temps avant l'arrivée d'Ysmène. Son observation n'aura été que sommaire, grossièrement décrite pour que, dans un second temps plus calme, Fordred puisse s'intéresser à quelques éléments en particulier.
Le mage s'est immédiatement penché sur le bol - Il a fait son choix.

La paladin décide d'aider l'humain à se dépêtrer de ce 'problème' de porte et de statue. Visiblement les deux sont liés ? A moins que cette sculpture ne représente tout autre chose et que Zah'a se soit trompé d'endroit... qu'il n'y ait pas de porte...
Fordred pose une question à propos de la mémoire de Lio, puis se ravise, laissant le Premier-né pantois. Il ne répondra donc pas à cette demande balayée de la main, se contentant de ciller et de changé de jambe d'appui. Quant à la deuxième demande -qui, elle, n'est pas soufflée- Zah'a arque le sourcil et répondra :
"Si Yotl avait trouvé l'entrée de cet endroit, il ne m'aurait pas demandé comment je l'avais ouvert la première fois."
Son regard se pince légèrement, avant de se sentir obligé de préciser.
"Le Temple perdu de Zi'lotl ne se résume pas qu'à cette porte... Il y a de vastes ruines sous cette forêt. Elles sont les stigmates de l'ancienne bataille qui a fait rage ici. Zi'lotl a bâti sa cité autour de cet endroit précis et il y a monté un laboratoire.
C'était il y a près de cent ans..."
Son œil se fixe intensément sur l'humain avant de dévier l'attention vers les brumes de Lio. Toujours silencieux.

"Ouais... Yotl a écraser Zi'lotl." Répète Klotar en se pinçant l'arrête du nez, amusé. "J'aurai voulu y être pour voir ça. On n'a plus de telles batailles aujourd'hui... On s'fait chier."
"Tu pourrais avoir bien assez affaire en dehors de ces frontières marécageuses..." Rétorque le Premier-né d'une grimace.

Les deux humains contemplent cette statue. Elle est faite de plusieurs morceaux de roches, elle n'a pas été taillée dans un seul bloque. Les serpents, les mains, le masque et le casque, le bol et le grimoire. Voilà des éléments cerclés de rainures et qui les rattachent au buste.
Sur le grimoire de pierre est gravé une ligne de symboles étrangers. Ils sont d'une langue oubliée ou interdite, peut-être ? En tout cas, les deux humains n'ont pas les connaissances pour la traduire.
La main qui se tient au-dessus des pages se referme sur un vide... Un espace que l'on pourrait dédier à un objet assez fin.
Seule Ysmène se met à chercher autour de la statue, espérant y trouver de quoi combler l'espace au creux de cette main; qui se tient au dessus d'une page manuscrite ?

En contournant le bloc de roche, elle décéléra un éclat au milieu des brouillasses. La lune se réfléchit un instant contre un petit objet métallique... et entre les mains de la paladin, il se révèle être une plume ciselée.
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Ysmène en déduit qu'elle est probablement l'objet manquant à Ysash pour écrire ? Peut-être que de la compléter lui rendra sa vraie nature ?
L'objet s’enchâsse parfaitement entre les doigts figés. Il glisse dans la pince, que forme le pousse et l'index, jusqu'à ce que la partie 'plume' dédiée à l'écriture s'arrête contre la page de pierre.
A cet instant, une lueur irradie au creux des symboles gravés et, dans le dos de Zah'a, un trou béant se révèle. Comme si une magie de dissimulation venait d'être levée.

Le Sang-pur se retourne face à l'encadrement taillé grossièrement. Au dedans, il fait noir.
Lio se glissera jusqu'au flanc de Zah'a pour éclairer de sa lumière intérieure le passage qui vient de se révéler.
"Une bonne chose de faite..." souffle le Premier-né, l'esprit comme préoccupé.
Klotar récupère la prisonnière et avancera jusqu'au pallier.
"Ça a l'air de s'entendre sous la terre ?"
"Ce passage... va traverser de nombreuses salles... Zi'lotl a protégé cet endroit avec des énigmes et des puzzles. On est pas encore au laboratoire..." Précise-t-il.

Ysmène ne perdit pas une seule seconde sur le grimoire, car son contenu était dans une langue qui lui était étrangère. Elle passa donc au mystère de l'étrange main gauche de la statue. Ses yeux ne la trompaient pas. Un objet assez fin pouvait tenir entre les doigts de pierre. Suivant son intuition, la templière contourna le bloc de roche et laissa son regard errer un peu partout avant de repérer un éclat dissimulé par de la végétation. Un sourire satisfait apparut sur les lèvres de la femme pâle quand elle récupéra la plume métallique.

L'énigme était désormais résolue. La paladin glissa avec délicatesse la tige, jusqu'à ce que la pointe touche une page de pierre avant de voir avec contentement la magie s'opérer. Ysmène chercha le regard de ses compagnons, dans l'attente de félicitations pour sa petite réussite, mais personne ne la complimenta à sa grande déception. Tant pis, ce n'était pas comme si elle avait fait quelque chose de grandiose après tout...

Une révélation de son seigneur lui fit comprendre que le groupe n'avait fait qu'un pas sur le long chemin menant vers le laboratoire, car il leur restait encore de nombreux autres mystères à résoudre. Cette annonce ne démoralisa pas la protectrice. Au contraire, son premier succès l'avait gonflé à bloc. Elle fit craquer les articulations de ses mains puis entra à son tour dans le passage nouvellement révélé.

"Si je peux me permettre de vous poser ces questions mon seigneur, que cherchons-nous dans ce temple et qui sont ces servants qui vous accompagnent ?" dit-elle en faisant référence aux deux humains et à la déviante. "Je crois avoir compris que cet homme-là sert le seigneur Yotl. Mais l'autre, à quoi vous sert-il ?"

Elle avait besoin de connaître l'identité et de l'utilité de ces inconnus pour mieux savoir comment se comporter vis-à-vis d'eux. Étaient-ce des serviteurs, des mercenaires, de simples compagnons de voyage ?

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