Le commerçant laissera ses clients fureter dans sa boutique, les saluant d'un simple hochement poli. Il les tiendra sans grande méfiance du coin de l’œil tout en travaillant.

Lorsque l'un des étrangers s'approche enfin de son comptoir, il se déplacera jusqu'à lui et se penchera subtilement vers les objets afin de les étudier.
Mais il y a une chose qui retiendra son attention, et lui fera vivement relever le regard.
J'aimerais ne pas dépasser les dix pièces d'or.
L’œil un instant stupéfait, il se mettra à rire avec franchise et sans véritable moquerie :
"Ha... Hahaha ! Ola, messire, vous avez bien d'la chance que je n'sois pas l'un de ces marchants véreux, qui vous aurait fait une commande à deux pièces d'or pour neuf !
Ainsi vous auriez été roulé mais satisfait !"
Cachant honteusement son rire pour ne pas paraitre grossier, il ajoute d'un ton souriant :
Je me permettrai de vous proposer une corde de dix mètres ou de vingt avec votre grappin ? Cinq pièces d'argent ou une pièce d'or. Vous en seriez à trois pièces d'or dans le pire des cas, messire."

L’œil encore pétillant de l'artisan se posera sur la femme qui s'approche alors. Entendant sa demande il laissera son premier client sur la réflexion de sa proposition.
"Ho... Je vous en prie, je vais vous informer et vous laisser patienter, ma dame.
L'arc court est à sept pièces d'or, le litre d'huile à cinq pièces d'argent tout comme le petit sac. Le gilet de cuir sera à six pièces d'or.

Les flèches sont ici, je vous offre le carquois." Balaye-t-il de la main en pointant du menton la direction d'un râtelier et d'une table. "Elles se vendent par seize pour quatre pièces d'argent."

Un peu surpris, Sylas rit poliment à la remarque de l'artisan. Le demi-elfe appréciait l'honnêteté de ce commerçant car tous les marchands ne faisaient pas preuve d'autant de sincérité et de bienveillance. Certains n'auraient eu aucune honte à profiter de son ignorance. L'argent ne comptait pas pour lui. Tant que son sac contenait tout le matériel nécessaire pour son expédition, peu lui importait s'il n'avait pas un seul sou en poche.

L'épéiste observa les articles de son amie et hocha la tête en signe d'approbation. Il ferait tout son possible pour protéger la mage de combats au corps-à-corps, mais mieux valait être trop prudent que pas assez. Ce gilet de cuir pourrait lui sauver la vie. Le sang-mêlé songea à acheter lui aussi des protections, mais pour ses jambes.

"Je vais prendre votre corde de vingt mètres, merci. Et je vais ajouter des jambières de cuir, cinq torches et... des outils de crochetage si vous en avez." dit l'encapuchonné avec une voix chaleureuse lorsque le négociant finit de parler.

L'attention rivé sur les objets du comptoir, Nephinae se mit au travail et calcula le prix du lot. En constatant les dégâts, une grimace étira les traits de la jeune fille. Pas que le marchand était spécialement chérant, mais ces objets n'étaient clairement pas donnés. Ainsi, elle lorgna sans scrupule le vendeur d'un œil rond et déconcerté. Son malaise se lisait bien sur son visage pour ce qu'elle s'apprêtait faire, mais il fallait tenter le tout pour le tout.

"Excusez-moi, mon cher m'sieur... Si je ne m'abuse, j'aimerais vous proposer quelque chose. Je suis un peu à court présentement et -si je désire grandement me protéger contre les créatures du mal qui rongent ce monde... Je réalise que ma bourse ne me permettrait pas ce luxe." Jetant un regard en biais vers le demi-elfe, les yeux de Nephinae reviendront vers l'homme en face d'elle et reprendra d'où elle s'était initialement arrêtée, la mine faussement malheureuse.

"S'il-vous-plaît, je demande votre bienveillance... En échange, je vous offrirais de mes soins gratuits, si vous ou votre famille est affectée d'une quelconque maladie, blessure... Il me ferait plaisir de faire usage de mes talents en échange de quelques pièces d'or, soustraites du montant total... " Termina-t-elle, en battant piteusement des cils.

Compétences:

En entendant la suite de la commande de l'étranger demi elfe, le commerçant décomposa son sourire d'un air plus gêné -fronçant ses sourcils en les redressant à la pointe-.
"Hum... c'est que si vous ne souhaitiez pas dépasser les neuf pièces d'or...

Enfin... je vous annonce la somme et... Herm.

Se raclant la gorge en plaçant son poing devant ses lèvres, il redressa le menton et annonça le prix de tête, levant le regard au ciel :
"Les outils de crochetage et les jambières sont chacune à dix pièces d'or ce qui... ajoutera vingt pièces d'or à votre commande."

Mais la supplique qui suivra augmentera son malêtre ; ayant l'impression d'être la cible d'aventuriers désargentés ayant choisi sa modeste boutique pour négocier.
"Contre des soins ?... Ma dame, je suis navré mais... Même un médecin ne serait pas payé aussi cher que le prix d'un gilet de cuir... ou un arc...

Ma famille se porte bien et... Écoutez, je vis déjà difficilement de mon artisanat. C'est bien pour ça que j'ai augmenté mes champs de vente en proposant des armures et des armes. Ne pourrez vous pas faire l'impasse sur un élément de votre commande ? Si vous ne souhaitez que vous protéger, l'arc gonfle tout autant votre note..."

Sylas avait eu les yeux plus gros que le ventre car il avait parié que les jambières de cuir ne valaient pas plus qu'un gilet de cuir. S'il n'avait pas sa capuche, le commerçant aurait pu lire de la gêne sur son visage. Le demi-elfe récupéra trois pièces d'or et garda le reste de son argent dans sa main libre.

"Je crois que je vais me contenter de ce que j'ai déjà mis sur le comptoir. Je suis désolé... nous ne sommes pas habitués à acheter ce genre de matériel pour aventuriers. Voilà vos trois pièces d'or."

D'une main, il posa la monnaie sur le comptoir tandis que de l'autre, il glissa discrètement ses pièces restantes dans la main de Nephinae. La supplique de la demoiselle avait touché le cœur de l'épéiste. Il était convaincu que la mage était sans le sou et que, comme lui, elle avait fait l'erreur de mal évaluer le prix de ses articles. Sylas préférait sortir de cette boutique les poches vides plutôt que d'avoir une Nephinae mal protégée.

Sans un mot, le sang-mêlé ne laissa pas le temps à sa camarade de réagir puis il entreprit aussitôt de ranger ses nouvelles affaires dans son sac.

Évidemment qu'il refusait. Ce pauvre marchand n'avait pas l'air énormément enrichi par son commerce; celui-ci était modeste et les rénovations étaient bien grossières pour une raison. Cependant, Nephinae s'apprêtait à sauver le monde, à se risquer le cul pour que ce p'tit monsieur puisse tailler ses morceaux de bois jusqu'à ses vieux jours. Était-ce si abusé de vouloir marchander ? Il fallait essayer, même si elle n'était pas très habituée à jouer de ses paroles et de son charisme...

Dans un petit soupire suppliant, Nephinae trancha l'air de sa main droite, en un mouvement qui se voulait désespéré.

"Pas le prix d'un gilet ou d'un arc... Disons... Pourrions-nous arrondir le montant à 10 pièces d'or ? C'est le plus haut que je puisse payer... Ce n'est pas contre vous, c'est simplement que... Je suis prise de court et ce que je dois faire est de la plus grande importance. Quand je parle de protection, ça inclus la défense. Si je ne peux pas me défendre, alors Seri sait ce qu'il pourrait m'arriver."

Étirant ses traits d'une plus grande moue de tristesse, la brunette colla ses deux paumes l'une contre l'autre, comme si elle priait debout, et les agita subtilement devant soi.

"Je vous en prie, mon bon monsieur... Je vous offre 6 mois d'équivalence en soins... 8 Mois !... Pour vous, votre famille. En incluant les maux psychologiques... On ne sait jamais... En ces temps, la mort rampe si près de notre porte... Et elle amène avec elle toutes sortes de maladies. Je vous promet également de faire entendre le nom de votre boutique partout où je serai, si vous m'accordez cette faveur."

La jeune fille verra bien la monnaie glissée dans sa main et cachera sa surprise au commerçant, tandis qu'elle cacha subtilement l'argent dans sa bourse le temps de terminer avec l'homme derrière le comptoir. Il faudra qu'elle parle à Sylas, une fois tout ceci terminé...

Le marchand est clairement gêné et sa face restera basse -levant les yeux timidement pour observer les échanges de monnaie devant lui-. Il se sentait rongé de culpabilité, bien conscient que la situation de la ville poussait les plus démunis à s'armer et à se protéger contre la menace des morts. Jouant nerveusement de ses lèvres pincées il fini par fixer un point invisible de son bar avant de répéter d'un souffle bas :
"L'arc court à sept pièces d'or, le litre d'huile à cinq d'argent, le petit sac à cinq d'argent... le gilet à six pièces d'or, les flèches à quatre pièces d'argent... pour un total de quatorze pièces d'or et quatre pièces d'argent.
Je... je concède à vous faire les éléments les plus chers au prix de mon forgeron... Je ne me ferai aucune marge dessus.
Ce qui vous ferai un total de huit pièces d'or..."


Il relèvera les yeux sur le demi elfe, l’œil pincé comme si une poussière l'avait frôlé "A vos trois pièces d'or pour un pied-de-biche, une outre de cuir, un grappin, une gamelle, des couverts en bois, une ration et une corde de vingt mètres... si vous pouvez mettre quatre pièces d'or pour les jambières et quatre de plus pour les outils de crochetage... ainsi que les quatre pièces d'argent pour les torches je... j'ai oublié d'en faire mention tout à l'heure...
Ça vous fait un total de onze pièces d'or et quatre d'argent."

Ce sentiment éreintant qu'était le remord creusa son nid dans le cœur de l'ancienne étudiante en magie. Elle avait beau se répéter que c'était pour le bien de l'humanité, plus ça allait, plus elle se sentit mal pour ce qu'elle avait dit. Ce n'était clairement pas à cet homme de payer pour ses matériaux, mais bien au conseil de récompenser le groupe de quelques pièces en échange de leur service... Néanmoins, le mal était fait et reculer devant l'offre gaspillerait tous les efforts du moment précédent.

Tapissant donc son minois nouvellement illuminé d'un large sourire stupéfait, la demoiselle ira poser ses 10 pièces d'or ainsi que celles de son ami Sylas. Allant même jusqu'à sécher une petite humidité en coin de l’œil, émue de l'acte si généreux de ce marchand de bois.

"... Oh ! Merci ! Mille remerciements ! Je vous suis éternellement reconnaissante. Y'a-t-il une dernière faveur que je puisse vous offrir ? Je vous promet de revenir pour vous apporter les soins nécessaires et sans le moindre paiement. Je vais dire à tout le monde à quel point vous êtes un artisan talentueux."
L'échoppe de Jack, il fallait que la jeune fille se souvienne de ce nom.
Car elle ne manquait jamais à ses promesses.

Lorsque le marchand tendra sa main pour ramasser l'argent, l'aventurière satisfaite la prendra entre les siennes pour la serrer avec un peu trop d'entrain.

"Je vais désormais prioriser votre boutique pour acheter ce dont j'ai besoin, lorsque j'en aurai les moyens. Et sans marchander..." Souffla Nephinae en le regardant sincèrement, tout en ponctuant sa phrase d'un petit rire nerveux. "Nous serons de fidèles clients." Elle dévia un moment le regard vers son acolyte.

Relâchant la main du menuisier, usée par le bois, l'apothicaire s'écartera du comptoir et s'habillera de son gilet. Elle prendra grand soin de bien accrocher l'arc à son dos via sa corde et alourdira son sac du reste de ses possessions.

Le marchand esquisse un rapide sourire forcé, essayant de paraitre fidèle dans la 'charité' qu'il venait de céder. Dans l'affaire il ne perd pas d'argent, mais il n'en gagne pas non plus... Enfin... il n'en perd pas. A la base, l'argent qu'il a mis dans son stock, peut-être fait-il parti d'une demande de crédit à la banque ?! Qui sait !!
Haha, enfin voilà les deux jeunes aventuriers rongés par le remords, mais bien heureux de profiter d'un rabais insisté. Chaudement remercié, l'homme se laisse surprendre par une poignée de main avant de pincer ses lèvres d'un rictus plus franc -mais toujours timide-.
"Hé bien je... j'espère vous revoir alors... Faites bonnes aventures."
Ponctuera-t-il d'un hochement pour chacun de ces deux clients... assez peu convaincu de les revoir un jour. Quoi que la donzelle avait l'air sérieuse ? On ne croit bien qu'en ce qu'on voit, dans ce monde.

Et maintenant que les deux compagnons sont équipés et en grande partie désargentés, allaient-ils continuer leurs emplettes ? Se promener ? Ou retourner au manoir ?
L'après midi est bien avancée et ils ont toute la ville à retraverser. Retourner au second cercle, sur les hauteurs...

Les humains avaient le devoir de se soutenir les uns les autres lors des périodes les plus sombres. La générosité du commerçant avait touché le demi-elfe droit au cœur. Ce dernier se sentait redevable envers le père de famille. Il se promit de faire ses futurs achats dans cette boutique dès qu'il en aurait le temps. Pour le moment, la mission était prioritaire et le soir approchait à grands pas. Sylas rangea donc ses affaires avec un grand empressement, car le duo devait être de retour au manoir avant la tombée de la nuit.

Moins de cinq minutes plus tard, il souleva son sac pour le mettre sur son dos, se dirigea vers l'entrée, se tourna une dernière fois vers le marchand pour lui adresser un sourire et lui faire au revoir de la main avant de quitter pour de bon la boutique.

"Nous avons eu de la chance d'être tombés sur ce commerçant. Ils ne sont pas tous aussi généreux." affirma-t-il avec un demi-sourire. "Merci, j'avais besoin de prendre un peu l'air, après ce qu'il s'est passé dans les souterrains. J'ai des raisons pour croire que tu sais ce que je pense des déviants. Je ne suis pas venu à la Cité Impériale pour faire des affaires avec eux. Je suis un chasseur de nocturnes. Tu m'as percé à jour lorsque nous étions en train de remonter vers la surface. Mais s'il te plaît, Nephinae. Ne dis rien à Farken, Herken ou à qui que ce soit. Je prends déjà de grands risques juste en te faisant confiance maintenant." Il leva la tête vers le ciel, prit une profonde inspiration puis ajouta. "Nous devons nous hâter si nous voulons être au manoir avant la nuit. Je te suis."

Nephinae répétera le geste de son compagnon de route pour saluer une dernière fois le marchand. Aux côtés de l'elfe, elle passa la porte pour remettre le pied sur les froides dalles de la cité. Bien sûr que la jeune fille prévoyait revenir dans cette échoppe. Elle avait donné parole et elle avait été touchée par la pauvreté de son propriétaire. S'il disait la vérité, elle aiderait un homme bon. S'il mentait, elle ne perdait théoriquement rien. Pourtant, un sentiment lui disait qu'il était sincère et une certaine urge de prouver sa parole lui dictait de revenir le plus tôt possible.

Seulement, allait-elle revenir ? Que se cachait-il, là dessous ? Sera-t-elle apte à remonter les trottoirs de la cité impériale ? Où finira-t-elle dans le fond d'un égout à nourrir les rats ?

"Je suis d'accord avec toi, ce marchand a été très gentil. Nous pourrons y retourner lorsque nous aurons terminé avec les souterrains."

Attaquée de frissons plein la nuque, Nephinae prit un temps avant de répondre à Sylas, qui lui causait. Son discours soulèvera d'ailleurs son malaise et ira teindre ses joues d'un léger rouge. Elle ne connaissait pas encore bien ce jeune elfe, mais sa gentillesse lui plaisait et ses appréciations lui allèrent droit au cœur. Elle voulu lui dire que ce n'était rien, mais n'osa pas le couper dans ses aveux.

Au fil de son discours, l'expression de la jeune femme s'évapora graduellement. Elle ne fut pas franchement choquée de sa révélation, s'interdisant tout jugement au vu de ses propres actes. Seule une petite gêne pouvait se lire sur le visage de la jeune mage, et ce ne fut pas en rapport à lui, mais bien en son propre manque de perspicacité.

Nephinae profita de la pause de son ami pour continuer la discussion.
"Je... t'avoue n'avoir pas considéré ce genre de métier, mais j'ai bien vu ta haine pour eux, je n'étais simplement pas certaine du pourquoi... Allons, Sylas. Tu as mon silence. Si un jour tu veux bien me parler de la raison de ton choix professionnel, alors il me fera un plaisir de t'écouter." Un hochement de tête simple répondra à la requête suivante, avant de répondre: "Bien sûr. Allons-y."

Ils progressèrent jusqu'à l'entrée du manoir, mais soudain Nephinae s'arrêtera pour se rapprocher du sang-mêlé.

"Oh, j'ai oublié..." La jeune fille tendra la main pour lui remettre 5 pièces d'argent. "Tu es obligé de les accepter. Aussi, avec ma négociation je n'ai pas pensé à acheter des soins... Je ne suis pas sûre de suffire pour trois personnes, mais nous n'avons plus le temps d'y retourner... Ça nous donnera une raison de revoir Jack, si nous nous en sortons avec ces souterrains." Conclu-t-elle avec un sourire incertain.

Un sentiment de soulagement traversa le demi-elfe, car il avait la certitude de s'être confié à la bonne personne. Il prenait des risques en révélant sa profession, mais son intuition lui disait que la jeune femme était digne de confiance. Il songea à lui raconter son histoire, comment il avait perdu des proches à cause des nocturnes, mais le temps jouait contre eux. De plus, Sylas n'était pas encore à l'aise à l'idée de parler de lui et de son passé avec quelqu'un qu'il connaissait à peine.

Après tout, il n'avait rencontré la mage que la veille, pourtant, moins d'une journée avait suffi pour qu'il se lie d'amitié avec elle. Ils étaient deux inconnus qui avaient fi de leurs différences et qui se serraient désormais les coudes face à un ennemi commun. Le chasseur de nocturnes enfila sa capuche noire puis se remit en route vers le manoir. Quand ils arrivèrent pratiquement à destination et que Nephinae s'arrêta, l'épéiste, l'air hésitant, observa la main tendue pendant quelques instants.

"J'aurais préféré que tu gardes les pièces, mais comme je suis obligé, je vais accepter." Il n'y avait aucune animosité dans le ton de sa voix, juste un peu d'amusement. "J'espère que nous en sortirons indemnes et victorieux tous les quatre. J'ai confiance en notre réussite." Il se força à sourire pour paraître confiant puis reprit sa marche.

Il aurait bien aimer avoir plus de temps pour se promener dans la ville, mais le devoir l'appelait.