ne énergie et son antinomie. Une inspiration, une expiration…
Un tout et son contraire, parasites, l’un de l’autre et pourtant si essentiel à leur harmonie.
La nuit cède de son temps à la lumière d’un soleil lentement apparu des tréfonds de ténèbres sourdes et vides. Un regard perçoit les lueurs et les couleurs d’une chimie nouvelle.
La matière apparaît suite à la complexité achevée d’un esprit universel.
Une imperfection presque ronde, un lit de roches amalgamées, des nuages coulants sur la ‘terre’, des ruisseaux traçants les veines d’une planète et son complexe nerveux. Des lacs et des mers montent lentement contre les parois profondes de ce monde.
La chaleur s’étouffe, les vapeurs se calment et contre les versants abrupts de la violence figée d’une terre de flamme, quelque chose de vert s’expose.
Un esprit façonne, conçoit, imagine. Une vie grouillante prend forme, s’élève en de hautes cités et civilisations aussi complexes que la création de leur corps. Les villes s’étirent en de longs réseaux de routes, les déchets sont regroupés, les systèmes vitaux et administratifs fonctionnent.
L’intelligence fait foi, le Créateur est l'origine d’une vie créative à son tour…
À ce temps de calme, propice à l'âge d'or, s’en suit la violence destructrice. Le monde choit à nouveau dans les flammes de sa création comme pour achever cette vie, tel le phénix s’embrase avant de renaître.
Deux mille ans s’étaient écoulés, le cycle était à refaire. La vie s’éteint et laisse place à quelque chose de nouveau.
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ne autre création, d’autres esprits universels prédisposés à créer sur cette terre retournée, calcinée, sur laquelle reprend vie et place une nature plus sauvage, moins 'maîtrisée'.
Cette rondeur imparfaite au milieu de l’Univers se fait une jeunesse sur les décombres de civilisations passées et anéanties, rayées de l’ancien monde.
Onze semblables au Créateur découvrent la vue, l’ouïe, le toucher, le goût et le sixième sens divin. Leurs voix s’exercent, leurs esprits s’émerveillent. Ils parcourent cette Terre que le Créateur leur offre, fatigué du monde qu’il venait de voir mourir. -Il s’était décidé à se diviser pour offrir la vie à onze ‘enfants’, dont certains s’opposant comme le jour et la nuit avaient été décrétés ‘frères et sœurs’-.
Ainsi, il observe ses ‘enfants’ concevoir un autre monde, avec des espèces propres à eux et non à l’avis du seul qu’Il était au commencement. La diversité n'en serait alors que plus remarquable ? Et peut-être que le Créateur, de tout ce qui fait cette nouvelle Terre, sera content d’observer la vie originale qui s’y développera.
Chacun de ses 'enfants' a un nom, donné et reprit par les espèces qui voient le jour entre leurs mains.
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Seri, Mère des Hommes, grande sœur des faux jumeaux •
Niril, Père des Morts et •
Nitil, Créateur des Nocturnes.
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Intil Fondateur des Lumières, frère de •
Faerun, Procréateur d'Ombres.
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Uremir Bâtisseur des Nains, frère cadet de •
Thenalad, Génitrice des Elfes et de •
Phorcys, Maître des Ondins•
Hunak, Dieu unique et Constructeur des Peaux vertes.
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Ysash, Déesse unique et Inventrice d'Hybrides.
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eri, grande sœur de Niril et Nitil, fut la première à réagir. Son esprit un peu plus vif s’était déjà mis au travail d’engendrer les Peuples des Hommes, sous le regard attentif des autres Dieux. Elle les voulait flexibles à leur environnement et évolutifs. Intelligents, curieux… et loyaux.
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uite à ces pieds foulants le sol de la nouvelle terre, Nitil, faux jumeau de Niril, et qui juge l’œuvre de sa sœur indigne d’exister, prend le parti de corriger cette aberration. Il donne aux ‘Nocturnes’ des yeux ouverts sur la nuit. Peut-être jaloux mais surtout envieux, il avait souhaité faire mieux que sa sœur en engendrant une espèce plus forte et plus résistante. Ces humains, mortels, lui semblaient si insignifiants.
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a lumière et les ténèbres, Intil et Faerun s’observent depuis longtemps en se repoussant. L’un préfère la noirceur rassurante des basfonds tandis que l’autre favorise la 'vérité', révélée par les clartés des rayons de ses astres.
D’un côté, l'espèce Lumineuse verra le jour dans un monde à strates dans les cieux, tandis que sous terre s’abaisse en six couches le monde de peuples tortueux.
Les Ombres sont créés par le négatif de la terre en surface.
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hez une autre partie de ces Dieux, Uremir, frère cadet de Thenalad, contemple les violences figées de la terre. Ces montagnes piquantes vers les nuages, ces volcans témoins de la vie de cette terre et de la richesse qu’elle renferme. Il lui vient alors l’idée de créer un peuple en harmonie avec les matériaux et la puissance de ces monts et pics de rocs.
Les Nains s’éveillent dans les cavités des montagnes, exploitant la matière et développant un système social propre. Uremir engendre les Nains plus proches de la nature minérale, suite à une discussion engagée avec sa sœur pour déterminer qui aurait raison sur l’idée d’une création supérieure.
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henalad tombe amoureuse d’une toute autre nature. Ce qui pousse et s’étire de la terre pour chercher le soleil lui fait merveille. S’inspirant de l’apparence des Hommes, elle engendre un peuple en harmonie avec cette nature qu’elle chérit ; des êtres 'magnifiques', souples et rapides.
Les elfes s’élèvent dans des maisons légères, vivant conjointement avec les arbres des forêts profondes, partageant leurs langages et leurs souffrances.
Sœur d’Uremir, avec qui elle sera toujours en désaccord, elle provoquera la colère de Hunak. L’idée de comparer leurs créations pour prouver la supériorité de leurs espèces, mêle au débat ce dieu sans frères. Les deux divinités en désaccord s’uniront d’une même voix contre cette autre déité qui tente de prouver sa primauté de création.
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n colère, Hunak enlèvera les créatures de Thenalad et engendrera les espèces de peaux-vertes. Il déforme la nature, crache sur ses harmonies et sur ses chants. Ses êtres se développent en grand nombre sans véritablement évoluer par l’esprit.
Hunak déclare la guerre aux deux divinités qui se montent contre lui.
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horcys, autre divinité solitaire, se préoccupe d’avantage des mers et des océans, du calme et de la violence de cette nature liquide qui l’attire. Il peuplera les eaux, créant la vie des ondins, s’inspirant des formes humaines pour les adapter à son milieu.
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iril, faux jumeau de Nitil et frère de Seri, attend de voir l’évolution de ces Hommes, Nocturnes et autres espèces. Lorsque la 'fin' frappe les esprits et achève la vie courte des humains, il lui vient l’idée d'exploiter les Morts. Il n’avait que peu de choses à faire, puisque les espèces de ses frères et sœurs seraient à lui une fois trépassées.
Il n'avait qu'à... comprendre un système pour l'exploiter.
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arallèlement, Ysash -solitaire et renfermée- conçoit des populations d’hybrides, s'inspirant d'animaux sur une base humaine, pour s’amuser, sans partager les conflits de ses confrères et consœurs.
Après de nombreux échecs, verront le jour les Métamorphes et de Non-Métamorphes...
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Ainsi vint la vie.
Le Créateur des dieux observe en silence toutes ces créations. Il jette parfois un regard inquiet sur les évolutions de ces peuples si différents, qui engendrent la jalousie et l’égocentrisme de certains de ses ‘enfants’.
Le sang coule, le feu se répand… 600 années se sont passées et la vie choit sur ce monde recréé. Un monde qu’il s’était imaginé plus intéressant et viable que ce qu’il avait engendré à lui seul.
L’ancien Galgals lui sembla alors plus paisible que ce à quoi il était en train d'assister. Ne pouvant se résigner à voir ses enfants s’entre-tuer et se faire spectateur de ses erreurs passées, il leur coupa tout lien avec le terrestre.
Le Créateur interdit alors toute communication avec les oracles. Il proscrit les divines visites et les miracles, ainsi que les aides en tous genres responsables de guerres et de haines… Ces divinités se servaient de leurs créations comme des pions sur un échiquier à plusieurs entrées, laissant aux Hommes et aux autres peuples l’illusion d’un combat pour des terres et des richesses, alors que la visée ne fut pour satisfaire les dieux aux prises entre eux de remontrances personnelles.
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La mort de Faerun -l’enfant de l'obscurité-, par la main de son frère Intil, fut le déclencheur de la suspension. Depuis, les peuples de Galgals marquent un temps 0, comptant les années d’abandon de leurs dieux avant leur retour, comme l’annonce les grands écrits anciens.
124 années se sont écoulées depuis ce temps de 'Silence'…
