Une dernière obligation

Invité

Le semi-elfe sentait l'excitation monter. Les dés étaient lancés. On entrait dans les préparatifs. Tout sourire, il se mit à réfléchir à ce qu'ils devaient emporter. Tout devait être trouvable dans la boutique. Restait à ne pas partir comme un voleur.

J'arrive je vais prévenir ma mère. Je vous laisse lister ce que vous pensez prendre. J'imagine Lava que tu t'arrangeras directement avec ma mère ? Quant à vous cher ami, comme toujours, le prix d'ami de la boutique.

Sur un clin d'oeil appuyé, il monta les escaliers, croisant les doigts pour qu'à l'annonce des prix, qu'il se garderait bien de gonfler cette fois-ci, le loup ne fasse pas le lien entre ces tarifs tout d'un coup attractif et les bois de chauffe achetés plus tôt.

Il vérifierait ensuite que sa mère dormait toujours et si c'était le cas, ne la réveillerait pas. Il se contenterait de lui glisser un mot comme il le faisait régulièrement : je pars avec Lavania pour une course urgente. Possible belle aubaine pour la boutique

Il récupérerait ces affaires dans un coin de la pièce : ses cinq dagues de lancer (une dans chaque poche de ses bas et deux dans la ceinture et une dans la botte droite), son sac à dos, contenant son kit de maquillage, ses menottes, et enfilerait sa veste de cuir. Il descendrait ensuite pour rejoindre le reste de l'équipe, et s'attellerait à rassembler au centre de la pièce l'équipement qu'il jugerait nécessaire tout en l'énumérant à voix haute.

Il nous faudrait une tente quatre places, de la corde, dix mètres devrait suffire, une couverture, une bouilloire, une gamelle, une flasque de cuir, des allumettes, un litre d'huile. Hormis la nourriture, est-ce vous voyez autre chose ?

Il écouterait la réponse et échangerait avec ses compères tout en prenant son sac et se dirigeant vers un coffre au fond de la boutique. Là, tournant le dos à ses compagnons il récupérerait des outils de crochetage, un pendentif représentant une effigie à la gloire de la Déesse Siri, des parchemins vierges, quatre fioles vides, un pourpoint de qualité et une robe de bure semblable pour un œil pas trop regardant à celles portées par les inquisiteurs. D'ordinaire il se serait concentré sur un numéro en particulier, mais par précaution, il emportait de quoi jouer plusieurs rôles.

La pièce étant petite, nul doute que ses comparses pourraient jeter un œil sur ce qu'il choisirait, mais Oscurio n'expliquerait pas ni ne se tournerait vers eux tant que son sac ne serait pas remplit.

Une fois ces équipements orthodoxes choisis, il leur ferait à nouveau face pour discuter de ce qu’eux pensaient nécessaires pour leur expédition.

Invité

*L'énorme peluche est confuse. Il est à la fois excité et nerveux. Sa queue, en position basse, balance lentement de droite à gauche, alors que sa posture donne l'impression qu'il est quelque peu coincé. Les oreilles et le museau haut, il observe la femme à ses côtés. Après quelques instants, son regard se perd sur le demi-homme qui semble finir de se préparer.

L'argenté le suit des yeux, sans vraiment chercher à distinguer tout ce qu'il prend. Lui-même n'est pas certain de la marche à suivre. L'une de ses griffes s'enfoncent dans les poils de son cou, se tortillant maladroitement alors qu'il tente de participer.*

-"Vous pensez que ça va prendre combien de jour ... ? Peut-être euh ... Des cordelettes en chanvre et un couteau ?

*Le voilà encore, caché derrière son air timide, à tenter d'articuler quelques mots cohérents.

Varuya n'est pas du tout du genre prévoyant. Et si son manque d'expérience peut passer pour de l'étrangeté dû à sa race, il remercie intérieurement sa déesse de lui avoir fait croiser la route d'un elfe qui semble être tout son contraire !

Quoiqu'il en soit, il en profitera pour acheter une outre de cuir, et faire un tour plus détaillé des étals sans vraiment qu'une idée ne lui perce la tête.*

~

Invité

Quand Oscurio monte, il trouve sa mère là où il l'avait laissée la veille au soir, dans son lit. Elle dort d'une respiration profonde et régulière, mais son teint pâle dénote ses problèmes de santé récurrents. Elle ne va sans doute pas assez au soleil, ou elle s'occupe trop de sa boutique. Oscurio est un bon fils, de veiller ainsi sur sa mère et son commerce alors que la vieillesse et les rhumatismes l'affaiblissent ainsi... Tel est en tout cas la vision qu'on pourrait avoir de lui de l'extérieur. Même si sa soif de vivre est parfaitement visible et compréhensible ; qui n'a jamais connu les affres de la jeunesse ?

Le mot laissé et ses propres affaires récupérées, Oscurio redescend aussi sec et commence à disposer un tas au milieu de la pièce. Puis décide de prendre des équipements spécifiques pour lui-même. Ces objets, courants ou assez courants, sont effectivement disponibles dans sa boutique ; Oscurio devra néanmoins choisir un sac à dos supplémentaire pour emporter le tout. Actuellement, il est occupé à essayer d'enfoncer les différentes affaires de force, sans atteindre le résultat escompté !

Varuya semble intéressé par une dague, le "couteau" dont il parle ?L'hybride émet en suite une question concernant le temps de la mission. Lavania réplique :

"Eh bien, maître Loup... Si vous acceptez que je vous nomme ainsi ? ... Cette mission devrait prendre une journée ou deux."

Quand Oscurio demande leur avis sur ce qu'il faut prendre, elle le regarde avec un sourcil haussé, avec le même regard et maintien que celui d'une mère. C'est d'un ton sans appel qu'elle assène :

"Hors de question que tu sortes sans une bonne fourrure. Tu vas attraper la mort sinon."

Elle récupère aussi ce qui a trait au couchage au centre de la pièce, la tente et la couverture. S'y trouvent donc encore : de la corde (dix mètres), une bouilloire, une gamelle, une flasque de cuir, des allumettes, un litre d'huile.

"Si tout est bon on peut y aller ?"

La dame trépigne. En l'état, Oscurio doit trouver un deuxième sac à dos pour emporter ce qu'il désire. Le reste des objets à terre doit être distribué. Enfin, Varuya doit payer sa dague s'il souhaite l'emporter, et vite se décider s'il désire acheter autre chose !

Invité

Ça ne rentrait pas. Tournant à nouveaux le dos à ses compagnons, il réfléchit. Les peaux vertes ne feraient de toute façon peu de cas de son accoutrement, qu'il soit médecin, inquisiteur, ou marchand, il aurait pour eux le même goût. Par contre qu'est-ce qui pouvait bien inspirer le respect aux rougeaux ? Quand la réponse lui vint, c'est tout juste s'il ne se gifla pas lui-même. Qu'il était con ! Comment avait-il pu croire qu'un costume d'inquisiteur pourrait être un atout face à des mercenaires d'un clan fondé par des crève-curé. Non il fallait qu'il joue le rôle d'un riche marchand, peut-être même un joaillier.

Il vida ce qui débordait du sac puis y remit ses beaux atours. Il lui manquait encore des choses. Même avec le loup jouant le rôle du garde, les rougeaux pourraient douter de son rôle. Pourquoi n'était-il pas à cheval ou même en carriole s'il était si important ? Rien de mieux qu'un parchemin un peu officiel pour faire loucher un porte-lame et lui fermer le caquet.

Il prit à alors un petit sac dans lequel il ajouta, des parchemins, son nécessaire calligraphique (un encrier bien étanche, une plume, un bloc de cire et un poinçon quelconque) et des outils de crochetage.

Il rangea le superflu, robe de bure, pendentif et fioles dans le coffre et se retourna vers ses compagnons. Alors qu'il se sentait déjà ridiculisé par son affairement empressé quand les autres semblaient si calmes, c'est le moment que choisi Lava pour l'admonester comme un enfant.

Oui bien sur, c'était prévu.

Les épaules un peu raide, Oscurio fouilla les étagères pour s'emparer d'une cape en fourrure de peaux de lièvres.

Avisant les affaires centrales restantes il reconsidéra leur intérêt à voix haute :

Une bouilloire. À première vue, je la pensais nécessaire pour pouvoir boire l'eau, mais si l'expédition prend qu'une à deux journées nous serons dans des environs où l'eau est potable. Pareil pour deux jours, le litre d'huile acheté par Varuya suffira. Les allumettes, si tu peux les prendre Lavania ça serait parfait ? J'ai juste de la place dans mon sac pour y mettre la corde et la flasque. Pour la gamelle, on oublie. On se contentera de prendre des rations de viandes séchés, du pain dans l'armoire à côté de l'entrée. On n'est pas invité à un banquet de nobliaux !

Il surjouait d'un coup le côté rustre pour compenser la double démonstration qu'il venait de faire de son inexpérience. Pressé de rediriger l'attention de ses compagnons sur autre chose, il s'avança d'un pas vif jusqu'au comptoir et interpella le loup qui faisait le tour du magasin.

Alors, qu'allez-vous prendre Varuya, une dague et quoi d'autre ?

En attendant la réponse, Oscurio ouvrit le coffre et s'acquitta de son dû.

Invité

*Toujours tendu, le géant de fourrure hoche vaguement la tête en les écoutant parler, alors que ses griffes survolent quelques lames. Il choisit une dague au manche assez large, afin qu'elle tienne bien dans ses grosses mains.*

-"Maître Loup ... Ça me va ..."

*L'hybride trouve ça un peu étrange comme surnom, et pourtant il se contente de l'accepter sans plus de cérémonie. À quoi bon se poser des questions inutiles ? Même s'il ne pense pas mériter le surnom de "Maître", force est de constater que sa race semble imposer le respect ici-même. Et ça ... C'est appréciable ! Ça change de la méfiance dont on lui a tellement parlé, et contre laquelle son père adoptif l'a mis en garde.*

-"Et bien ... Si c'est plus long que prévu ... Pouvoir découper une ou deux bêtes ne sera pas de refus ... Si les rations ne suffisent pas je veux dire ..."

*C'est difficile mais Varuya s'efforce à parler le plus clairement possible. *

-"Je sais poser des pièges, si besoin !"

*Pourquoi il balance ça, comme ça, il n'en a pas la moindre idée ! Étaler ses atouts n'est pourtant pas dans ses habitudes. Mais Varuya est trop nerveux pour voir qu'Oscurio lui-même manque lui aussi d'expérience. Peut-être a-t-il paniqué à la seule pensée de ne pas être à la hauteur ?

Il rapporte son choix au comptoir, soit une gourde qu'il compte bien utiliser même après cette aventure, et aussi la dague vu précédemment. Puis, de nouveau, il sort sa bourse, prêt à payer l'elfe qui lui fait face.*

~

Invité

Décidément, quelle langue de velours cette Lava ! Maître Loup ! En tout cas, cela eut l'air de faire son effet car quelques instants après, le garde commença à déclamer ses capacités. Il savait poser des pièges. La précision était bienvenue. Sans elle, Oscurio s'imaginait déjà devoir refuser une bouillie de viande que le loup aurait pré-maché. Parait-il que c'était comme ça que se nourrissait les louveteaux.

Une dague et une outre de cuir. Ça vous fera, une pièce d'or et huit pièces d'argent. On peut rajouter à cela deux rations de viande séchés, assez pour deux jours de marches. Le minimum pour avoir assez de forces pour poser vos pièges. Ça vous fera deux pièces d'or, en tout.

Et s'assurant d'être bien compris, il précisa, désignant d'un geste de la main l'armoire de l'entrée : deux pièces d'or pour la viande et l'équipement.

Vu votre carrure, vous pouvez en prendre plus, c'est une pièce d'argent par morceau.

Pas d'entourloupe cette fois, et quand le loup réglerait la somme qu'il souhaiterait, Oscurio mettrait l'ensemble des pièces dans le coffre du comptoir, sans commission.

Une fois le dû encaissé, le semi-elfe irait récupérer son sac au centre de la pièce, y mettrait la flasque et y accrocherait la corde. Il retournerait ensuite vers l'entrée du magasin, ouvrirait l'armoire aux victuailles et distribuerait au loup les rations achetées. Il prendrait pour lui un morceau de viande séché et une miche de pain.

Une fois les victuailles distribuées, le sac solidement arrimé dans son dos, il se tournerait vers Lava, les bras écartés.

Par où allons-nous ?

Invité

Varuya peut maintenant payer et prendre possession de ses nouvelles acquisitions. Prendra-t-il des victuailles en plus ? Ses talents de chasseur seront-ils suffisants pour éviter de dépenser encore de l'argent ?

Une fois que l'argent aura transité des pattes aux mains, l'attention se tournera vers Lavania, qui haussera les épaules.

"On prend la porte Nord de la ville. On suit la route vers Bellefosse. A mi-chemin, on suivra la rivière vers Castel-Fol... En tâchant de ne pas nous perdre."

Elle a ramassé entre temps les allumettes comme le demandait Oscurio. La gamelle, la bouilloire et le litre d'huile ont été rangés dans les diverses étagères de la petite boutique.

Si la troupe se décidait à partir, Lavania proposerait d'un geste à Varuya de prendre la tête du groupe. "Maître Loup, si vous vouliez prendre la tête ... ?"

Quelque soit la réponse ou la réaction de l'hybride, elle hocherait la tête en gardant le sourire. Mieux valait éviter de contrarier le grand guerrier !

Le trio pourra longer le mur d'enceinte Ouest en se dirigeant vers la porte dont avait parlé Lavania. Les soldats et les gardes ont l'air plus stressés qu'à l'habitude. Voir un hybride en armes dans leur dos en fera d'ailleurs tiquer quelques uns... La ville a comme une odeur de siège en préparation. Des tonneaux ont déjà été hissés sur les remparts à intervalles réguliers. Sont-ils emplis de flèches, d'eau, d'huile à faire chauffer ? Des râteliers débordent de lances, et des machines de siège sont en cours d'assemblage au niveau des créneaux. La garde semble avoir été doublée, et de plus en plus de regards suspicieux flotteront sur le groupe au fur et à mesure de leur avancée.

Les trois protagonistes arriveront bientôt près de portes de la ville, prêts à sortir.

Invité

*Le grand argenté ne va pas prendre de viande supplémentaire. Il est vrai qu'il doit nourrir sa masse corporelle, mais il a foi en ses capacités de chasseur. S'il a apprit à poser des pièges pendant son enfance, ce n'est pas pour vider son argent en nourriture quand il n'a, pour le moment, aucune idée de la façon dont se faire de l'argent de façon stable. Et surtout durable.

Aussi, et pour son premier job, il n'a pas envie de se surcharger le sac de vivre, ni la tête de pensées parasites.

Il paie ses articles, soit les deux pièces d'or demandées, sans même noter le changement de prix dont il n'a aucunement conscience. La seule chose qu'il sait, à l'heure actuelle, c'est qu'une boule de nerf semble prendre position dans son estomac. Après avoir ranger tout ça, il se tourne vers la porte et suit le mouvement. N'est-ce pas là, après tout, la seule chose qu'il sache vraiment bien faire ? Mais voilà, c'était sans compter sur Lavania qui vient faire foirer tout ses plans !

Ne voulant pas montrer sa nervosité, et surtout ne voulant pas désobéir à un "ordre" direct, l'hybride se contente de baisser la queue en passant devant.*

-"Oui ! Si tel est votre désir."

*Ses pattes le porte sur la route indiquée, suivant du mieux qu'il peut la direction précédemment énoncé par Lavania. Toutefois, la grosse peluche ne peut s'empêcher de regarder autour de lui, discrètement.

Des armes, des tonneaux, des engins de guerre ?! Pour l'hybride, ça sent clairement les mauvaises nouvelles ! Il n'est pas du genre à fuir, mais chaque personne à un combat à mener. Il espère juste, secrètement, que leur petit groupe n'aura pas de difficulté à sortir mais surtout à rentrer, plus tard, dans la commune. Peut-être se verront-ils embarqués dans quelque chose de bien plus grand qu'une petite chasse aux cailloux de valeur ?

Il n'en dit rien, mais le géant sent qu'il y a un problème. Quel genre ? Il n'en a aucune idée ! Mais il ne veut pas affoler son employeur, et ne fera donc, aucune remarque si personne ne lance le sujet.

Subissant le regard de certains gardes, le Silverfury se contente de garder le museau haut. Sa lance tenu dans la main droite, la queue droite, comme une façon de dire au monde alentour "poussez vous, je passe !". Il ne cherche pas pour autant à se montrer menaçant, mais force est de constater que quoi qu'il fasse, il sera regardé. Alors autant faire comme si de rien n'était, et peut-être que d'ici quelques minutes, on aura oublié sa présence en ces lieux ...?

C'est mal à l'aise et tendu, qu'il aperçoit enfin les portes de la ville ! Quel soulagement pour son petit coeur ! La fin d'un supplice qui lui a semblé interminable ! Et ils sont encore en ville ...

En passant les portes, le duveteux jettera un regard à ses camarades. D'une griffes, il indiquera la route à suivre et demandera simplement :

-"C'est bien par là ?"

*Si la troupe valide, il avancera.
Si on lui on indique un autre chemin, il le suivra.
Et si le groupe souhaite parler, s'arrêter, ou n'importe quelle autre chose, il obéira.*

~

Invité

La rue confirmait ce qu'il avait senti les jours précédents dans la boutique. La guerre couvait. Et le sir de Syl, ne voyait pas cela d'un bon œil. Certes il avait envie d'aventure, mais dans sa tête, cela consistait principalement à se remplir les poches en étant plus malin que l'autre. Mais à quoi vous servait votre intelligence quand l'idiot pouvait vous décapiter en sifflotant ? La guerre n'était pas le terrain de jeux favori d'Oscurio. Les gardes, les mercenaires, et pour ainsi dire, tous les hommes violents, étaient plus nombreux, plus affutés et également plus prompts aux coups de sangs. Coups de sangs, qui au nom de la violence inhérente à toute défense de cité, seraient sans doute indulgés par les gradés.

En temps de conflits, les hommes de lettres et de verbes, d'ordinaires promptes à prendre le devant de la scène, se devaient de battre en retraite. Et Oscurio malgré, ses multiples dagues planquées dans ses chausses, se considérait de ceux-là.

C'est pourquoi l'attitude soudain arrogante du loup le mit mal à l'aise, avant qu'il ne se rappelle qu'il l'avait embauché pour cela. Il essaya de calquer son pas sur le sien et de relever la tête, mais le regard mauvais d'un casqué le ramena à sa condition. Il était un marchand. Pas un homme d'arme. Il ne relevait pas les duels.

*Je pars pour empocher de quoi me faire servir par trois corgniaux comme lui pendant des mois*

Et s'il détourna bien les yeux, cette pensée le fit sourire et ce fut d'un pas ragaillardi qu'il continua sa route. La guerre était aussi le moment où les grandes fortunes se créaient. Un moment où la provenance des choses n'était plus questionnée, où le besoin balayait les scrupules. Dangereux, certes, mais un moment plein d'opportunités.

Ce fut surement ces perspectives réjouissantes, qui lui insufflèrent suffisamment d'hardiesse pour interpeller le premier garde venu quand le groupe approchait des grandes portes de l'entrée.

Bonjour chef. Que dit la plaine ? Pas de troubles dans les environs ?

Invité

Varuya est en effet observé d'un air peu amène par certains gardes... Certains voient d'un mauvais œil les autres races, qui les auraient comme qui dirait "abandonnés" à leur sort depuis la relève des morts. D'autres sont en plein repli communautaire, à cause de l'ambiance mortifère de la préparation du siège : "ceux qui ne sont pas comme toi sont des ennemis". Mais la majorité sont nés aux Havres et ont toujours l'esprit d'ouverture de la ville marchande. Leurs regards sont plus curieux, ou même admiratifs. Quel guerrier ne rêve pas de pouvoir se battre à mains nues ?

Oscurio semble prendre conscience que la géopolitique mondiale aura aussi un impact local... Piètre guerrier, il le reconnaît lui-même, il sent cependant que les événements seront des occasions de s'enrichir. Cela a toujours été le cas dans tous les conflits précédents. Pourquoi pas celui-ci ? S'il reste des vivants à la fin...

Le demi-elfe en profite pour interpeller un garde aux portes Nord. Un mur d'enceinte de quinze mètres de profondeur, une double herse aux barreaux épais comme le poing, des portes de bois intérieures et extérieures renforcées de fer forgé... Les défenses sont impressionnantes pour qui n'est pas un guerrier. Mais ce spectacle est sûrement devenu commun aux yeux des habitants. Ceux-ci connaissent déjà les fissures dans les murailles, les endroits où la maçonnerie se détachent des remparts. Ils ont sans doute joué gamins à escalader la muraille en s'aidant du lierre. Peut-être ont-ils gravé des mots d'amours sur les coins des portes, le bois devenu sec et friable avec le temps...

Au-delà, s'étendent les champs fertiles, actuellement blanchis par le givre. Le soleil franc fait se sublimer la glace, de grands panaches de brume s'élèvent et se dissipent, donnant au tout une ambiance variant entre le mystérieux et le radieux.

Le garde, le regard braqué vers l'extérieur, se tourne vers le trio. L'homme, le visage rendu rouge par le froid, les regarde d'un air un peu curieux. Son binôme n'est pas là, occupé à autre chose, simplement absent ? L'homme a la quarantaine, les cheveux bouclés poivre et sel, une moustache drue, une forte stature, et une armure de plaque le fait ressembler à une tortue d'acier. Lance et bouclier à la main gauche, il tente de lutter contre le froid avec une grande cape de fourrure et une gourde fumante qu'il tient de sa main droite. Le garde est détendu, autant qu'on peut l'être quand on grelotte de froid...

"Mrr, comme d'habitude m'sieur. Madame. Des bandes d'Orcs, des bandits et voyous, des cannibales -paraît qu'y sont d'retour-... Aussi des marchands, et des voyageurs."

Le ton est badin, le garde ne semble pas disposé à écouter trop attentivement les trois personnes... Mais l'ennui, vous savez...
"Vous faîtes partie de quel groupe vous ? Ahah ! Vous m'avez pas l'air de marchands si j'puis me permettre ! Z'allez où ?"

Lavania commence à élaborer une vague histoire, mais les mots semblent lui manquer, soudain. "Eh bien, nous allons à Bellefosse..." Ses mots retombent comme un soufflé raté. Le garde commencera à lever de sa gourde des yeux soupçonneux si personne ne rebondit assez vite sur les paroles de la femme.

Invité

Il avait beau être un semi-elfe, il était définitivement un citadin. Quand le garde fit casuellement la description des dangers rôdant au bord des routes, Oscurio pâlit. Surement que le garde ne l'avait pas perçu, occupé qu'il était dans son duel contre le froid, mais Oscurio était content que sa tante prenne le relais de la conversation, le temps qu'il chasse le trouble de sa propre voix.

Le relais fut de courte durée, et le cœur d'Oscurio repartit de plus belle. Plus propre à charmer le loup et le marchand que le garde ? L'auréole qui entourait Lava venait de perdre un peu d'éclat.

L'esprit tournant à plein régime, le bonimenteur du jour reprit :

Bellefosse oui. Nous avons à y rencontrer un éleveur qui aurait mis au point une nouvelle technique de fumage. Plus efficace et de meilleur goût d'après lui. M'est avis que notre cité ne crachera pas sur une viande de choix dans les prochains jours.

Faisait-il référence à la guerre naissante, ou simplement au goût carné des Havrais ? Lui-même ne savait guère. Rester vague face aux questions était de nature. Un réflexe forgé par des années de tractation.

Tout en répondant, Oscurio reprit sa marche d'un pas plus lent, mais assuré, semblant indiquer que pour lui l'échange pouvait s'arrêter là.

Invité

*Si le grans hybride a beaucoup d'estime pour la garde, de façon générale, il n'en reste pas moins coincé en voyant ses compagnons leurs adresser la parole ! Est-il vraiment prudent de déranger l'un d'eux par ces temps si troublé ? Ne risquaient ils pas d'ennuis pour leur avoir fait perdre de précieuses minutes de travail ?

Tâchant de garder le museau haut, Varuya peine cependant à conserver son allure droite. Il prend sur lui, pour que sa queue paraisse moins basse qu'elle ne l'est, garde la mâchoire serrer pour ne montrer aucun trouble.

Son regard s'égare un instant sur Lavania, avant de se perdre sur Oscurio. Mais de quoi parle-t-il ? N'étaient-ils pas à la recherche d'un précieux cailloux perdu par un noblio décédé ?

Un tique nerveux secoue l'une des oreilles du pelucheux, alors que son regard reste ancré profondément sur le visage du demi-elfe. Serait-il possible qu'il ... Mente à la garde de la ville ? Noooon. C'est forcément une erreur ! Son employeur a dû ommetre ce détail de leur "plan", précédemment. Probablement une course qui se rajoute à leur fière aventure à venir ! Rien de bien grave en somme.

Chassant ce doute de ses pensées, pour l'instant du moins, l'argenté passe sa lance d'une main à l'autre, dans un geste trahissant une certaine nervosité, ou impatience selon le point de vue.

Dans un geste qui se veut courtois, Varuya invitera Lavania a passer devant lui, avant de fermer la marche si elle accepte. Le "boss" ne semble pas vouloir s'attarder d'avantage sur cette discussion. Aussi, si besoin est, le loup se débrouillera pour faire comprendre au garde qu'Oscurio n'est pas disposé à continuer la conversation. En attendant, il se contente de garder la gueule close pour ne pas dire de bêtises !*

~

Invité

Le garde garde le nez froncé contre le froid, et hoche de la tête aux remarques des voyageurs.

"Ah ça, du bon porc fumé, oui-da qu'ça nous ferait plaisir à tous ! Avec ces Sudistes qui ont décidé de guerroyer, les prochains temps vont être difficiles... J'vous souhaite la bonne marche m'sieur dame !"

Lavania sourit poliment et sans doute les deux autres la suivront ? Oscurio a déjà commencé à avancer. Bientôt donc, le trio sortira de la ville, faisant face aux champs enneigés et givrés, et aux forêts clairsemés aux branches dénudées. Lavania soupire profondément de soulagement, maintenant qu'ils sont sortis et largement hors de portée d'oreille.

"Voici la route pour Bellefosse. Suivons-là jusqu'à la rivière..."

Et elle se mettra en marche. Sans doute les deux autres voudront parler, échanger entre eux ou avec la femme pour couper la monotonie du voyage ?

Invité

Le froid est certes mordant, mais la marche le réchauffe et Oscurio trouve la sensation agréable. Peut-être est-ce aussi la facilité avec laquelle il a mystifié le garde qui le conforte ? Quoiqu'il en soit il savoure l'instant, et garde le silence les premières minutes du trajet.

Il n'est sorti que rarement de la ville. S'occupant plus souvent de gérer la boutique quand sa mère rejoignait une caravane pour rencontrer des fournisseurs. Ça fait bien quatre ans que les murs d'enceinte des Havres ont cerclé son horizon. Comme un enfant sortant pour la première fois de la maison, Oscurio embrasse l'infinité de l'univers. La diversité des Havres était trompeuse. À force de croiser des gens de partout, on finissait par croire que l'on connaissait le monde.

Mais c'était faux. Rien qu'en admirant le duvet de neige intacte recouvrant les champs bordant le chemin, il prit conscience du changement à l'œuvre. Ce qui fut le décor de ses fantasmes pendant ces soirs passés perché sur les toits de la ville, devient aujourd'hui son environnement, et bientôt sera derrière lui.
Les histoires d'infortune et de fortune entendues depuis l'enfance au coin du feu, amplifiées par la suite par les camarades de jeu, mystifiées par les conteurs de taverne, ces histoires allaient devenir réalité. Peut-être sera-ce lui qui, bientôt, fera briller les yeux d'un marmot semi-elfe planqué dans les jupons de sa mère ?

Avec cette expédition, le monde cessait d'être un agrégat d'accents marins et de marchandises. Derrière chaque nom indiquant la provenance, il y avait une ville, des hommes, d'autres êtres, dont la majorité avait le même rapport à leur environnement qu'il l'avait eu à sa propre cité. Comment l'accueilleraient-ils ? Que penseraient-ils de lui ? Il n'en savait rien. Tout d'un coup, les déguisements enfournés dans le sac et son trousseau de forgeur lui parurent bien ridicules. Est-ce que les gens de Bellafosse étaient même lettrés ? Civilisés ? Avec tous ces évènements qui venaient tordre sa perception du monde, la guerre, les morts vivants, les cannibales, qu'est-ce qui ne lui disait pas que manger du loup ou du semi-elfe n'était pas une tradition Bellafossienne ? Devant l'incongruité de cette réalisation, il se met à rire, provoquant certainement le regard de ses compagnons.

S'adressant alors au loup, comme pour les rassurer de sa sanité d'esprit, il lui demande :

Varuya, avez-vous déjà voyagé ?

Invité

*L'argenté suit le pas, alors que son corps se détend à la vue du paysage face à eux. Il se sent soulagé et heureux d'avoir quitter la ville. Pas qu'il n'aime pas le monde urbain, mais au dehors des murs, on a beaucoup moins de regard sur soi ! Et Varuya, dans sa timidité maladive, déteste attirer le regard. Un comble, quand on voit sa carrure imposante et son pelage étincelant. A n'en point douter, il ferait tourner la tête de n'importe quel amateur de fourrure ! Et cette pensée le conforte autant qu'elle l'inquiète.

En effet, si sa fière couche de poil lui sauve la vie du froid, des coups de soleil, et des cannibales -les poils entre les dents c'est pas ouf, n'en avait-il pas fait l'amère expérience en mordant sa sœur ? - elle attire néanmoins un danger trop souvent sous estimé. Les puces !

Il en aurait frissonné si Oscurio ne lui avait pas parlé. Sortant alors de ses pensées enfantines, l'Hybride tourne le museau vers le marchand et hoche la tête pour appuyer sa réponse.*

-"J'ai passé mon enfance à bouger. En fait, je ne crois pas me rappeler avoir posé les pattes un jour ... Enfin, pas très longtemps."

*Il balai les alentours d'un regard, n'oubliant aucunement sa mission. Celle d'éviter que ses clients ne se fasse tuer dans une embuscade, ou par un piège naturel à peine détectable sous la couverture blanche et froide.*

-"Est-ce que ... Je peux vous retourner la question ?

~

Compétences:

Invité

L'attention de Varuya est payante. Le loup pourra plusieurs fois faire contourner des plaques de verglas à ses deux clients. Sous la neige, une route chaotique et boueuse est dissimulée sous ce beau manteaux blanc. D'anciennes flaques creusées par les sabots et les roues ont gelé et représentent un danger certain pour qui n'est pas attentif. Quelqu’un qui ne saurait détecter ces plaques de glace brunes serait plus en sécurité à marcher dans la poudreuse à côté du chemin... et serait ainsi ennuyé par la neige qui lui arriverait aux genoux, et retardé dans son voyage. Bien en a pris aux deux citadins d'employer un garde personnel habitué à l'extérieur !

Varuya semble éprouver quelques difficultés à répondre à la simple question du demi-elfe, et s'impose un bel effort pour retourner la question. Lavania saute sur l'occasion pour répondre immédiatement, satisfaisant son désir de discussion. Ce faisant, elle sait aussi qu'elle laisse la possibilité à Oscurio d'éluder la question ; elle sait qu'il aime toujours rester vague, même secret.

"Pour ma part, je n'ai effectué qu'un seul grand voyage, celui qui m'a conduite ici depuis la capitale quand j'étais petite. Sinon, je suis vraiment une femme de la ville vous savez. Je connais tous les recoins des Havres, je les ai explorés maintes fois. On ne dirait pas, mais c'est toute une organisation et une société qui peut rester invisible à l’œil non averti ! Je suppose que c'est la même chose ici, vous savez voir la glace sous la neige, je me demande bien comment..."

Une baisse dans son débit de parole permettra à Oscurio de prendre le relais, concentrée comme elle est à passer une congère sans tomber. Le discours de sa 'tante' aura-t-il sonné aux oreilles du demi-elfe d'une manière particulière ?

Pour l'instant, aucun signe de qui que ce soit, sur la route comme aux alentours. Des bribes de bruit venant de la ville s'estompent, et bientôt, les havres ne sont plus en vue. Peut-être est-ce sa proximité qui les a gardé à l'abri de tout danger jusque là ?

Invité

Oscurio suit, le chemin tracé par l'hybride et la conversation qui prend. Décidément, le loup était plus mystérieux que lui. S'il ne l'avait vu payer le prix d'une tunique dorée pour du bois de chauffe, il aurait cru que Varuya avait quelque chose à cacher. À mesure, que la ville disparait dans leurs dos, le semi-elfe ressert son attention sur leur garde. Après tout, n'était-il pas le premier élément exotique de cette aventure ? À sa façon de poser le pas, à sa faculté d'éviter l'air de rien les obstacles qu'Oscurio ne découvre qu'en passant à côté, il est clair que le loup est dans son élément.

Lavania termine une réponse dans laquelle le semi-elfe se reconnait pleinement.

De même que Lava, je suis un citadin. J'ai de vagues souvenirs d'enfance où j'accompagnais ma mère dans des voyages d'approvisionnements, mais tout cela reste flou. Et dès que j'ai été en âge de garder la boutique je n'ai pas été plus loin que ces champs.

Si le semi-elfe parait d'un coup prolixe, c'est qu'il a simplement décidé d'apprécier le loup. Depuis leur rencontre, Varuya l'a entendu débiter de multiples versions contradictoires sans jamais sourciller. Et dans l'esprit retord d'Oscurio, l'image d'un loup véritablement ingénu commence à faire son chemin. Lentement. Car était-ce seulement possible ? Vivre sans calcul, sans arrières pensées ? Calquée sur un autre, l'idée l'aurait au mieux fait rire, au pire, apeurer. Mais Oscurio ne ressent pas de malaise en observant l'argenté progresser à travers la neige.

Est-ce parce que le loup est son premier employé ? Si c'est cela, c'est dangereux. Quelques pièces n'achètent pas une loyauté. S'il baisse sa garde à chaque fois qu'il embauche quelqu'un, sa carrière de marchand risque fort de s'arrêter le dos lardé. Quelque chose chez le loup lui donne envie de faire confiance, mais il doit d'abord en savoir plus.

Quitte à reposer une question déjà abordée...

J'ai passé l'essentiel de mon temps dans un triangle. Les quais, la boutique, la place centrale. Là où d'autres regrettaient une jeunesse passée dans les bois, je n'ai jamais rêvé que de découvrir d'autres villes, d'autres, ports, d'autres coutumes.

Mais vous Varuya, vous êtes à l'aise ici, à l'air libre et pourtant vous êtes venu chercher la fumée, les pavés, les enceintes, les égouts. Pourquoi ? Et pourquoi les Havres ? Vous m'aviez dit vouloir aider, mais n'y a-t-il personne en détresse d'où vous venez ?

Invité

*La grosse peluche apprécie grandement la conversation. Elle lui donne l'impression de s'intégrer, chose qu'il peine trop souvent à faire. Aussi, il écoute, étant tout autant attentif aux mots qu'au dangereux chemin sous leur pas. Peut-être que les humains trouveraient ça impolie qu'il ne les regarde point, mais il ne perd pas le sol du regard, préférant veiller à leur intégrité physique. Cette inquiétude est bien vite chassé de son esprit lorsqu'il se rend compte de l'intention porter sur sa personne. Et s'il avait pu, nulle doute qu'il aurait piqué un fard !

Redevenant un poil mal à l'aise, le loup s'efforce toutefois à ne pas perdre son rôle de vue. Son rôle, mais aussi sa position au sein du groupe.

-"Pour ce qui est de la glace, Dame Lavania, il suffit de regarder la façon dont la lumière se réfléchit. Voyez, ça n'est pas tout à fait la même, et on l'entend aussi, au bruit de vos pas.

*Il se gratte la tête un instant de sa main libre, avant de marmonner un ton plus bas.*

-"Je n'suis pas clair ... Je serais très mauvais professeur ...

*Le garde cherche ensuite une bonne façon de tourner ses mots, afin de répondre à Oscurio. Il hésite sur la façon de faire, laissant échapper quelques sons qui ressemblent vaguement à "*

-"Hé bien ... Euh ... C'est à dire que ... On ne vit pas bien tout seul ... Dehors ... Tout seul dehors, j'veux dire ...

*Ne sachant pas jusqu'où il peut développer, il se risque à continuer d'une voix incertaine.*

-"Les Havres sont plein de ... Diversité ? Là d'où je viens, je ne partage pas la pensée commune. Disons que c'est délicat, comme situation ... Je n'ai pas envie de suivre des ordres contraire à ce que je pense.

~

Compétences:

Invité

La femme hoche la tête d'un air intéressé aux explications de Varuya. "Eh bien, je crois voir des petites différences, maintenant que vous le dîtes, si je me concentre... Mais c'est compliqué, et cela ne me vient pas naturellement. Vous avez des prédispositions si vous voulez mon avis !"

Le compliment est tout à fait sincère cette fois, même si la prédisposition en question vient sans doute de la nature même de l'hybride.

Les questions d'Oscurio, en revanche, trouvent des réponses assez peu compréhensibles. Lavania en plisse même le front, semblant chercher ce que voulait dire le Loup. D'un côté, ses efforts de communication sont +sympathiques, de l'autre côté, il vient de parler de son aversion à suivre des ordres contraires à ses valeurs...

Néanmoins, quelques instants plus tard, les oreilles de Varuya s'agiteront. Sa vue perçante et son ouïe fine auront détecté ce que ses deux compagnons n'auraient pas capté. Deux personnes arrivent sur eux, arrivant des fourrés gelés. Les deux individus marchent d'un bon pas et semblent vouloir rejoindre la route. Quelle sera la réaction de l'Hybride ?

Quelque soit ses choix et ceux de ses camarades, bientôt les deux individus seront à portée de vue et d'oreille. Emmitouflés dans des capes de fourrure, ils avancent d'un bon pas. Des bribes de conversation leur parviendraient distinctement, le reste étant envolé avec le vent.

Spoiler:

"Je te répète qu'ils n'étaient pas si nombreux que ça !" C'est la femme qui parle, qui s'énerve sur l'homme à sa gauche.
"Et moi je te dis que c'était trop dangereux !" répète d'un ton las ce dernier.

Il viennent de rejoindre la piste, et si le trio ne s'est pas caché, ils les remarqueront.

Prio Varuya

Admin

Le membre 'L'Encre' a effectué l'action suivante : Dés du destin

#1 '1D10' :
Une dernière obligation - Page 2 1645223d10

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#2 '1D4' :
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Invité

*Le Silver est flatté par les paroles de Lavania. Mais aussi très mal à l'aise, encore plus qu'il ne l'était déjà. Il n'a jamais grandit bordé par les compliments, et son côté modeste ne sait comment réagir ! Il ouvre la gueule pour répondre, se fige bien vite. Quelque chose approche, il le sent. Quoi, ou qui, et combien, pour le moment, il l'ignore !

D'un geste rapide et sans un mot, le grand Hybride tend le bras, afin de barrer la route à ses clients, pour qu'ils restent derrière lui. Il tend l'oreille jusqu'à percevoir des voix et des bruits de pas. Menace ou pas ? Temps qu'ils n'ont pas attaqués, ce n'est pas à lui de décider.

Varuya ne prendra pas le risque de laisser cette possibilité se dérouler. Volontairement, il reste en partie devant les deux autres, leur permettant de voir, de passer devant ou de se cacher derrière lui, à leur guise. Il n'est certes pas obèse, mais il reste suffisamment imposant pour que l'un ou l'autre soit en partie couvert.

Restant sur ses gardes, il observe les arrivants, mais si on lui demande, il est prêt à se cacher dans les fourrées non loin. La lance bien fermement tenu, le Non-Méta "gonfle" un peu sa fourrure, dans un réflexe qui le fait paraître encore plus gros.

~

Compétences:

Invité

Il n'en saura pas plus sur l'enfance du loup en discutant simplement. Il ne sait pas dire encore si les difficultés de Varuya sont dues à un esprit lent, sa maitrise de la langue ou un acte patiemment déroulé. Il devra se contenter de l'observer et distillera sa confiance petit à petit.

Une première occasion semble se présenter car le loup se fige.

Qu'il y a-t-il Varuya ?

Les mots expulsés plus que dits, transpirent d'inquiétude. Mais il n'a pas le temps de ressentir la honte que son esprit s'emballe. Bête sauvage, cannibale, mort-vivant ? Il n'est pas préparé pour le combat. Il n'est pas un guerrier. Il sait se cacher, prendre par surprise, il sait mettre en place des embuscades. Ce n'était pas si différent que de mettre en place une combine, avec un lieu, des complices, une cible. Mais qu'est-ce qu'il raconte ? Il perd de précieuses secondes ! Par Sirri, pourquoi n'avait-il pas préparé ce moment ? Au lieu de chercher à savoir combien de fois le louveteau s'était fait torcher le cul par sa maman !

Le loup vient de placer son corps de manière à faire face aux fourrés. Le cœur d'Oscurio repart de plus belle. Essayant de calmer le sang qui bouche ses oreilles, il tente lui-même de percevoir ce que son garde a perçu.

Mais s'il n'a rien entendu pour l'instant, entendra-t-il à présent ? C'est pourquoi il repose la question à Varuya, d'une voix qu'il espère neutre, mais dans laquelle ses compagnons reconnaitront sans mal l'inquiétude grandissante :

Qui approche ?

Compétences:

Invité

Varuya se fige, et prend la pose du protecteur, impressionnant, mais pas agressif. Derrière lui, Lavania comprend que quelque chose a alerté l'hybride, alors qu'Oscurio est à deux doigts de paniquer. Cependant, leur indécision les laisse dans l'inaction. Le trio reste figé sur la route, alors que deux inconnus déboulent en se disputant. Il s'agit d'un homme, grand, brun, carré, et d'une femme aux longs cheveux blonds et au regard furieux. Après quelques pas, ils ne peuvent pas manquer de remarquer les individus immobiles sur la piste. Leur conversation s'éteint. Après un bref instant de pause, ils s'avancent prudemment. La femme conserve son air furieux et ses bras sous sa cape. L'homme tente de prendre un air plus amène et interpelle les voyageurs alors qu'ils ne sont plus qu'à quelques mètres. Varuya cherche à déterminer leur dangerosité : les deux individus semblent armés et rompus au combat, mais rien chez eux ne laisse penser qu'ils sont hostiles.

"Bien le bonjour ! Une bien belle journée pour se promener n'est-ce pas ?" lance-t-il avec un sourire un peu trop grand.

"Une journée idéale, en effet, mon bon monsieur !" répond Lavania avec elle aussi un grand sourire.

Ni l'homme ni Lavania ne bougent, occupés maintenant à se sourire mutuellement, avec un air concentré montrant qu'ils sont chacun en train de sonder l'autre. La femme continue de fixer d'un œil mauvais l'hybride et le demi-elfe. Les deux groupes sont maintenant face à face, à se regarder en chien de faïence. Quelqu'un va devoir débloquer la situation...

Prio pour qui veut !

Invité

*Varuya n'est pas du genre méfiant. Il est bon, tendre, compréhensif. Typiquement ce qu'on appelle un type "trop gentil". Et quoi de moins inquiétant qu'une personne qui vous salut poliment ? Alors voilà, l'Hybride se détend, son poil se "dégonfle" et il incline légèrement la tête en guise de salutations.

Ensuite, le canidé jette un coup d'oeil vers la femme qui leur fait face. Il n'apprécie pas ce regard, mais au fond, que peut-il y faire ? On ne peut obliger les autres à être heureux, ni même agréable. Il la détaille du regard, sans animosité. Mais le petit Loup n'a aucune idée de la façon dont on doit s'y prendre pour "percer" les autres, psychologiquement parlant. Et de toute façon, ce qui semble avoir énervé cette dame ne le regarde pas !

Et puisque son estimation n'a rien donnée, il part du principe que ceux-là ne sont pas un danger. Du moins, pas pour le moment. Protecteur et bienveillant, il pose un regard rassurant sur Oscurio.

Peut-être auraient-ils dû répondre plus tôt ? Mais dans l'inexpérience, le grand argenté à manqué de réflexion, ne sachant pas quoi faire. Mais même si se balader en ces lieux, et avec ce temps, lui semble relativement ridicule, le Silver n'en dira rien.

Sans penser aux cannibales, à l'ambiance de guerre naissante, aux peaux vertes ou à n'importe quelle genre de bestioles bizarres de l'endroit, la saison n'était clairement pas la meilleure choisie pour une balade ... Mais ces humains sont de bien étranges créatures ! À aimer tremblotter pour respirer un peu d'air frais.

Quoiqu'il en soit, la lance toujours bien en main et sans perdre son rôle de vue, Varuya proposera simplement et d'une voix calme au demi-elfe :*

-"Reprenons la route ?"

~

Invité

Les inconnus n'ont pas dégainé et Varuya n'a pas montré les crocs. La tranquillité du garde rassure Oscurio. Quelle bonne idée de l'avoir recruté. Il se revoit conseiller à sa mère qu'il pourrait diminuer le coût d'approvisionnement des marchandises en se passant de la compagnie des caravanes. Quel idiot. Pas étonnant qu'elle ne lui ait jamais laissé d'autres responsabilités que la tenue du magasin !

Néanmoins, tant de temps passé à surveiller les happes-bourses, sonder les regards, deviner les intentions, faire monter la tension, puis la désamorcer pour conclure la vente. Ce temps n'était pas vain. Toute expérience forge l'homme. Et si les lames restent dans leur fourreau, peut-être qu'un duel d'esprit lui laisserait l'avantage. Alors la confiance revient. Le sir de Syl réajuste son manteau de fourrure, adresse un sourire presque insolent à la furie blonde puis sans que ses lèvres ne retombent, se tourne vers l'homme plus avenant.

Les deux n'ont ni l'air de bandits ni de cannibales, leurs peaux sont pâles et ils paraissent bien vivants. La vision de son cadavre sauvagement déchiqueté se disperse dans le vent froid.

Varuya lui propose de s'en aller mais sa curiosité est à présent piquée. D'où viennent-ils ? Qui sont-ils ? Et surtout qu'ont-ils vu ?

Tant de questions à poser, mais le semi-elfe reste prudent.

Bien à vous monsieur, madame. Un temps aussi radieux est annonciateur de bonnes rencontres.

Il marque une pause cherchant ses mots tandis que son sourire de façade tient bon face à l'assaut combiné de l'hésitation et de l'excitation. Il faut qu'il trouve une manière d'amener le sujet qui l'intéresse sans éveiller de soupçons.

Nous venons de la ville et sommes missionnés pour enquêter sur une livraison qui a beaucoup de retard. Nous craignons que des peaux vertes aient pu s'y attaquer. Avez-vous vu un groupe dans les environs ?

Oscurio espère que son ton qu'il veut confiant combiné à l'assurance du loup, inviteront les inconnus à répondre sans trop poser de questions. En attendant, il cogite dure pour commencer à blinder son histoire...

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