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Le NarrateurMaître du Jeu
Messages : 6485 Race : ∞ Métier : ∞ Classe : MJ
Ouvrage personnel Pts de vie: (0/0) Localisation: Localisation | Blessures | Pts Armure | Tête | | | Buste | | | Bras gauche | | | Bras droit | | | Jambe gauche | | | Jambe droite | | | Mental | | | Sang | | |
Carac/Sorts: Talents&Co: Compétences: Compétences | Listes | Agilité | | Combat /Endurance | | Erudit /Artisanat | | Sens /Acuïté | | Social | | Survie | |
Alignement: Neutre Strict Au corps: Au corps | Armures | Objets | 1 | | | 2 | | | 3 | | | 4 | | | 5 | | | 6 / tenue | | |
Monnaies: Monnaies | Or | Arg. | Cuiv. | Pièces | | | |
Sacs/dos: Sacs/dos | Armes | Munitions | Armures | Objets | 1 | | | | | 2 | | | | | 3 | | | | | 4 | | | | | 5 | | | | |
| Sujet: Une dernière obligation 08/01/20, 11:55 am | |
Rhodonies d'Obsidienne Les Havres. Cette cité, bâtie au pied de la plate-forme littorale, s'étire et s'étend sur plusieurs kilomètres. Son air marin est revigorant, ses embruns salés parfument chaque saison et agrémentent les senteurs des pins, des roches et de l'eau, tel un condiment qui s'adapte à tous les repas. Il ne faut pas craindre l'indigestion d'une telle couleur de vie ! Ici, l'humanité est en paix... Enfin, en surface. Il s'agit probablement là d'un tableau encroutée de peinture, de l’œil émerveillé d'un voyageur lointain ? Enthousiasmé par la cote sauvage, les flots et ses immenses bâtiments tout de voiles parés, les couleurs chatoyantes de ses façades et de ses habitations ? La misère 'touchante' de certain quartiers, l'amabilité de TOUS les commerçants ! Et cette très, trop, franche camaraderie qui semble réunir tout le monde... même les étrangers.
Les Havres sont la place forte et tournante des marchés fluviaux. Son port est connu de par le monde, il brasse énormément... de vent, d'or et de cultures. La ville est un mélange hétéroclite et ethnique plutôt intéressant... En se promenant dans les rues on y voit facilement des nains, des elfes d'Amethy, des hybrides... Par le dessous l'on peut s'attendre à y trouver des espèces aux rapports moins amicaux comme les drows, les déviants... quelques peaux vertes dotées de 'raison'...
La demi saison est surement le plus agréable pour y vivre. En été, les odeurs de poissons sont parfois difficiles à supporter... tout comme la population qui s'ensuque et peine dans les montées des ruelles étroites, escarpées et abimées par le sel. L'hiver ? L'hiver... C'est encore une autre affaire. Et ce matin est assez particulier.
Il fait froid. C'est vraiment peu de le dire. Prenons pour exemple le port. La plupart des quilles d’amarrages gèlent avec leurs cordages. Certaines chaines doivent être frappées à grands coups de masses pour être descellées et libérer leur vaisseau... La pêche est plus rude... Le pavé glissant dévient un véritable mouroir. On déserte les zones escarpées dès lors que les vitres se font opaques avec la gelée. Les habitants contournent plusieurs pâtés de maisons afin de rejoindre leur commerce, faire leur course... Et, même si le soleil embellie cette nouvelle journée d'une clarté d'or blanc et brumeux, qu'il semble que les toitures gouttes de la gelée matinale... Respirer l'air n'en est pas moins douloureux. Il fait si froid, que les narines se saisissent à la moindre inspiration... Le vent abaisse les silhouettes et recroqueville les vieillards qui se cherchent leur propre chaleur...
Mais de quoi se plaint-on, en fait... Il fait beau ! Non ? Se pourrait être bien pire, vu les tempêtes de grêles qui se sont abattues sur les terres du Nord ! Il n'y a finalement bien qu'un citoyen pour se plaindre... ce lamenter de ce tableau, de ce temps, de cette ambiance qu'il connait, pourtant. Oscurio est un homme des Havres. Peut-être voit-il sa ville comme aux premiers jours de sa vie ? Qu'il ne s'en lasse pas... qu'il y vit paisiblement comme un sage en harmonie avec lui-même et son entourage ? Mais son âme crie à la 'liberté', à l'aventure sur les mondes sauvages... Voir ce qu'il se passe au delà de l'enceinte et de cette falaise blanche qui ronge tout l'horizon Ouest. Sa vision du monde se réduit à l'immensité plane d'un Océan, un gigantesque mur de calcaire et des ruelles étroites. Quoi que... Depuis plusieurs jours l'atmosphère de la capitale du commerce n'a pas fait que de se refroidir. Elle s'est échauffée d'une menace qui pend au nez de tous et agresse les Hommes dans leurs foyers, sur leur lit de mort.
Un évènement étrange à frappé le monde il y a peu de temps. Les Morts humains se relèvent. Après quelques jours de tension, des mesures strictes ont été mise en place. Plus d'enterrement mais des bucher funéraire. L'on remet en place les barques mortuaires qui se ronge de flammes vers le large. Et pour ceux qui craignent le feu plus que la lame, il est de bonne augure de séparer le corps de sa tête pour éviter tout retour impromptu à la vie... Les vieillards sont sous haute surveillance... Les malades également. La maison de santé de la ville n'a jamais accueilli autant d'âmes angoissées par la mort que ces derniers jours...
Mais il y a peut-être pire encore.
La relève des Morts trouve son origine au Nord, dit-on. Et la rumeur court que le Sud des Hommes envoie ses armées pour punir le blasphème suprême dont on accuse être responsable la Cité Impériale. Cette guerre plus qu'étrange, au vu des problématiques brulantes, fait trembler la cité en silence. Le Nord se prépare à la guerre, lentement, mais surement, tout en tentant de résoudre ses propres histoires sombres...
------------------------------- Ce matin, Oscurio songe à s'émanciper ? Sa mère ne s'est pas levée. Elle l'a appelé, pestant contre ses douleurs et lui demandant de bien vouloir tenir la boutique le temps que le mal passe. Le demi-elfe sera 'contraint' de tenir le comptoir quelques heures avant d'espérer quitter le foyer ?
"L'arbre argenté ***" C'est le nom de la boutique familiale. Coincée dans un quartier proche du port, elle bénéficie des passages de commerçants étrangers et de chalands. Prise entre deux habitations aux façades jaunes et ocres, elle présente sa face de pierre enduite d'une épaisse couche de chaux colorée d'un rouge terre. Possédant un étage, qui permet de loger mère et fils et de bénéficier d'une petite salle d'eau, elle rejoint la partie commerçante par le biais d'un escalier étroit.
La place destinée aux marchandises fait vingt mètres carrées. Elle est chauffée à l'aide d'un poêle en fonte qui diffuse son aura jusqu'au palier supérieur. Dallée de pierre grise, couverte de longues poutres traversantes, l'échoppe propose différents étales et armoires disposant d'armes, d'armures et d'objets variés allant jusqu'à 'l'assez courant'.
Auprès de la porte, coincé entre elle et une large fenêtre, un petit comptoir permet de rassembler une commande et d'y tenir les comptes à la clarté d'une lanterne.
Voici la place qu'Oscurio tiendra ce matin... espérant l'arrivée d'un client pour briser le silence et la remise rapide en état de sa mère, pour quitter cet endroit ?
...~oOo~...
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| Sujet: Re: Une dernière obligation 08/01/20, 10:16 pm | | La vieille avait encore ses douleurs. Des articulations bloquées par le froid. Pourtant Dieu sait que le poêle flambait bien. Oscurio le savait d'autant plus que depuis qu'il avait assez de muscles pour porter du bois, c'était lui qui était chargé de le raviver les matins où sa mère ne se levait pas. Il ne saurait dire si c'était l'inquiétude ou la réalité, mais il avait l'impression que cela arrivait de plus en plus souvent. Mais quelle bornée aussi celle-là !
Si seulement elle avait accepté qu'ils s'approvisionnent de manière un peu moins orthodoxe, qu'ils augmentent leurs marges en remplaçant par exemple, les infusions d'herbe par le sang de je ne sais quelle créature prisée par les alchimistes du moment. Avec plus de sous, ils auraient pu s'offrir les services d'un apprenti et lui Oscurio pourrait battre le pavé pour vendre à ceux qui ne passaient pas par là.
Les mains au-dessus du poêle, Oscurio balayait pour la millième fois cette cage aux barreaux de velours, tenue par une geôlière coupable de trop d'amour. Avisant son poste derrière le comptoir, il soupira. La même place depuis des années, les mêmes conversations. Avec une légère variation ces derniers temps, un peu plus d'hommes en armes que d'habitude. Le fait même qu'ils viennent s'approvisionner dans une boutique non réputée pour ses pièces d'armurerie, indiquait le changement d'ambiance dans la région. Bonjour, au revoir, merci. Trois pièces d'or ! Vous plaisantez ! Et oui monsieur nous avons des frais vous savez. Un garçon à nourrir ! Lui là ? Ce n'est plus un garçon c'est un homme ! Il ferait mieux de s'engager pour défendre ses terres d'ailleurs. En campagne, on a toujours besoin de bras pour vider les pots de chambre. Vous en dites quoi ? Et puis comme ça vous nous ferez des prix honnêtes !
À la dernière invective du genre, Oscurio s'était avancé, serrant le balai jusqu'à s'en blanchir les phalanges. Sa mère avait dû le supplier de se calmer sous le regard goguenard des deux écuyers. Jusqu'alors il ne saurait pas dire ce qui l'avait le plus énervé, l'insulte des deux pousses-crottins, ou la panique dans les yeux de sa mère à l'évocation d'un éventuel départ de son fils chéri.
Il fallait pourtant qu'il parte. S'il restait, sa frustration finirait par causer du tort à celle qui s'était sacrifiée pour lui. Il aimait le commerce, mais il le voulait plus vivant, plus trépidant, plus excitant ! Il rêvait de grands coups, de transactions secrètes, de braquages sans armes, de trésors réels et factices, d'escroqueries effectuées avec panache, celles où la victime était elle-même obligée de maintenir la supercherie pour refourguer à son tour la camelote. Faire un pied de nez aux puissants de ce monde, à ces arrogants, sûrs de leurs écus et de leur épées. Prendre l'argent et disparaître, léger, insaisissable, introuvable.
En attendant, il fallait vérifier les comptes de la veille, préparer la monnaie, nettoyer le comptoir, monter une infusion à sa mère. Avant de commencer ces taches toutes plus trépidantes les unes que les autres, Oscurio ouvrit légèrement la porte et passa la tête dans l'entrebâillement pour se secouer et observer la rue. |
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| Sujet: Re: Une dernière obligation 09/01/20, 09:56 pm | | *S'il est difficile pour un parent de voir ses enfants partir, il n'est pas forcément facile pour un enfant de quitter ceux qui l'ont élevé ! Varuya est l'un de ceux-là. Toute sa vie, il a vécut dans l'ombre de son protecteur, son père de cœur, son mentor. Mais surtout ... Son dominant. Depuis quelques jours, le voilà à chercher un nouveau visage qu'il s'efforcera de trouver familier. Un visage qui, loin de devoir être beau, lui montrera le juste chemin. Les Havres, endroit parfait pour voir de la diversité, n'était donc rien de plus qu'un prétexte à son besoin incommensurable et inexplicable de se trouver un nouvel alpha.
Si l'argenté n'avait pas pour habitude de quémander des ordres, il ne se voyait pas pour autant rester seul en chemin. Qu'on se le dise, il était jeune, il était hybride, il était fier ! Mais il n'était, et ne serait, pas une meute à lui tout seul. Et pour une raison qu'il ignore, il n'est pas fait pour vivre seul.
Mais voilà, l'avantage des Havres crée aussi son plus grand défaut : Si la diversité est une bonne chose aux yeux de l'hybride, le trop plein de personne le perturbe. Beaucoup de formes, d'odeurs, de couleurs différentes. Trop pour son petit cerveau qui peine à garder de vue son objectif, trouver un être suffisamment digne pour le guider, lui et peut-être d'autre ? Il n'est pas le seul Hybride en ces lieux, le loup en a vue d'autre, mais il ne s'imposera pas leur compagnie. Seul lui importe l'esprit et les actes, et non la race d'une personne pour juger sa valeur.
Quoi qu'il en soit, le voilà, déambulant dans les ruelles étroites, à devoir supporter les morsures du froid qui agresse sa fourrure touffue et brûle le bout de son museau à chaque respiration. Une épaisse volute de fumée s'échappe de sa gueule, alors qu'il regarde les bâtiments alentours.
L'un d'entre eux retient son intention, non pas à cause de ce visage qui regarde dehors, ni même des possibles objets qu'il pourrait renfermer, mais à cause de son nom.*
*"L'arbre argenté ...?"*
*Curieux, le grand jeunot s'approche, les oreilles hautes mais la queue basse. Ses yeux clairs se posent sur le demi-elfe dont il ne connait pas le nom, et d'une voix sourde, grave, mais qu'il s'efforce d'être le plus amical possible, il demande alors, dans toute sa naïveté enfantine et le sérieux qu'elle engendre :*
-"Pourquoi 'l'arbre argenté" alors que le mur est aussi foncé ?" ~ |
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| Sujet: Re: Une dernière obligation 10/01/20, 06:54 pm | | À peine la tête passée par l'extérieur que le commerçant est alpagué par un baraqué. Un morceau de deux mètres de muscles. Une vraie sculpture de poils et de crocs. Il n'avait rien contre les hybrides qui étaient communs dans la cité, et le semi-elfe ayant lui-même vécu les affres du racisme, ne risquait pas d'y plonger. Mais le problème avec ces têtes canidés c'est qu'on ne voyait pas les traits sous le pelage. Impossible de juger quel honnête prix on allait pouvoir lui donner. Et vu la carrure de la bête, valait pas mieux se tromper. "Pourquoi 'l'arbre argenté" alors que le mur est aussi foncé ?"* Par les seins de Séri ! Un chien perdu pour continuer cette "trépidante" journée. Génial !* Bon au moins ce monstre-ci était vivant, il marquait déjà des points par rapport aux derniers baroudeurs de nuit qu'Oscurio avait pu entrapercevoir dernièrement. Il frissonna en y repensant. C'était il y a deux nuits de cela. Il n'avait aperçu que des silhouettes de loin, mais la mine affolée du garde lui faisant signe de reculer avait suffi à calmer sa curiosité. " Bonne question. L'histoire est assez longue. Mais vu le froid je vous la résume en quelques mots.
Originellement, nous portions un autre nom. La Bourse d'Or, ou la Fleure Dorée, je ne sais plus trop, j'étais gamin. Et puis nous avons fait la rencontre d'une louve au pelage gris métallique. Elle a travaillé un peu ici, puis est partie à l'aventure. Quand elle repassait nous lui achetions ce qu'elle avait trouvé. Toujours des pièces de qualité. Elle se ravitaillait aussi chez nous. Un jour nous avons appris son décès. Nous avons alors renommé la boutique pour honorer sa mémoire et son amour de la forêt.
Depuis en souvenir de cette amitié, nous mettons un point d'honneur à pratiquer un tarif préférentiel pour nos amis hybrides" Ne pas trop en dire. Commencer à trouver un nom et une anecdote croustillante pour crédibiliser l'histoire. Boire une tasse de thé pour dissimuler l'amusement naissant. Sourire. " Voulez-vous voir la boutique ?" - Compétence:
Bluff
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| Sujet: Re: Une dernière obligation 10/01/20, 08:29 pm | | *La réponse ne se fit pas attendre, et son interlocuteur y mit tant d'éloquence que l'Hybride se sentit comme absorbé par ce mini récit. Sa gueule se ferme, sa tête se penche légèrement de côté, et l'argenté observe autant qu'il écoute.
Qu'il est rare que sa race ait autant de soutien, qu'on apprécie les Non-Métamorphes à leur juste valeur ! Forcément que cette louve, qui qu'elle est pu être, n'ait apporté que la qualité en cette enseigne, qui lui semblait d'une noblesse incontournable après cette anecdote fort agréable à entendre. Et voilà qu'il se surprend même à secouer la queue de contentement !
Et après une si merveilleuse explication, on lui demande s'il veut voir la boutique ? Quelle question inutile ! Bien sûr qu'il veut ! Bien sûr qu'il désire poser les pattes là où sa défunte "sœur de fourrure" a mise les siennes. Bien qu'il ne la connaitra jamais, le simple fait de l'imaginer fait naitre en son cœur un sentiment de familiarité.
Prêt à suivre le, visiblement, commerçant, Varuya hoche la tête pour appuyer sa réponse, bien conscient que ses paroles soient trop souvent maladroites, au vu de l'effort physique qu'utiliser le langage humain lui demande.*
-"Ça serait un véritable plaisir, je vous suis." ~ |
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| Sujet: Re: Une dernière obligation 11/01/20, 06:16 pm | | Que c'était bon ! Si sa mère l'avait entendu elle lui aurait décoché une chicote sur le sommet du crâne. Encore que, ca faisait longtemps qu'elle ne le corrigeait plus. Un simple regard aurait suffi.
C'était ça le commerce ! Une danse de séduction où chacun des partenaires se laissait emporter par le rythme, tantôt d'un pas prudent, tantôt endiablé, toujours conscient que la musique s'arrêtera et qu'il faudra alors compter les points.
"Suivez-moi.. Et fermez la porte"
A l'intérieur, Oscurio posa sa tasse sur le comptoir et d'un geste de la main fit signe au client de se mettre à l'aise, puis désignant les étals.
"Nous avons des armes et des protections robustes, mais m'est avis que vous n'en aviez pas besoin. Par contre nous avons tout le nécessaire pour vous protégez du froid mordant : tentes, bouilloire, sac à dos, briquet, huile et bois de chauffe."
"Cherchez-vous quelque chose en particulier ?" |
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| Sujet: Re: Une dernière obligation 14/01/20, 08:19 pm | | *L’Hybride entre à son tour dans la bâtisse, avant de fermer la porte. La chaleur du lieu l’étouffe quelque seconde, le temps qu’il s’habitue à l’environnement. Mais la température est si appréciable sur sa truffe qu’il n’y prête pas vraiment attention.
Après un court regard sur le demi-homme, le loup observe l’architecture de l’endroit. Malgré les années qui passent, Varuya a toujours était fasciné par les différences entre les nations. Pas d’un point de vue négatif, mais plutôt de celui de l'éternelle enfant qui s’émerveille du moindre détail. Alors voilà, ses lèvres s'étirent en sourire discret, pendant que ses oreilles écoutent.
En vérité, il ne sait même pas d’où vient sa maigre fortune. Il en a bien une idée, pensant franchement que Snorm lui a glissé ça de façon discrète dans ses rares affaires. Mais outre cette possibilité, il ne se rappelle pas avoir eu de l’argent entre les mains un jour ou l'autre.
Il faut dire que Varuya s’est toujours un peu laissé “porter”, ne s’occupant pas des achats de son ancien groupe. Vaguement, il se demande s'il doit être nerveux à l'idée de faire un premier achat, ici et seul sans personne pour lui dire si c'est vraiment nécessaire de prendre telle ou telle chose plutôt qu'une autre.
Quand il y réfléchit, il n’a besoin de rien, mais il a aussi besoin de tout. Situation complexe, pour un enfant dans un corps d’adulte qui vient d’entrer dans la cours des grands. Ses perles bleutées caressent les marchandises d’un regard incertain. Il n’avait pas envie de vexer ce magnifique vendeur en plus de ça ! Et puis voilà qui l'obligerait à poser définitivement les coussinets dans sa vie d'adulte.
-"Et bien ..."
*Mais voilà que sa timidité maladive reprend le dessus ! Bien qu'il n'y parvient pas vraiment, l'argenté tâche de prendre une voix douce et assez basse. Loin d'être malade, visiblement, son corps parle au moins autant que son speudo-chuchottement ! Les oreilles en arrière, la queue basse et le regard léchant le sol, il ose à peine demander :*
-"Je vais vous prendre du bois de chauffe ..?" ~ |
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InvitéInvité
| Sujet: Re: Une dernière obligation 16/01/20, 01:17 pm | | Vraiment particulier cet individu. Oscurio ne se souvenait plus de la dernière fois où il avait rencontré un esprit si à l'opposé de son corps. Ou peut-être le semi-elfe était-il imposant au-delà de ce qu'il imaginait ?
Il garda son sourire lorsque le loup fit sa demande, mais intérieurement il pinçait les lèvres. Bois de chauffe seulement ? Avant de répondre, il hésita. C'était pour cela qu'il voulait se lancer en ambulant. S'il avait croisé un jeunot tel que celui-ci dans un autre quartier de la ville il aurait pu le saigner. Pas littéralement lui ouvrir les entrailles, mais au moins l'alléger. Le soulager de cette piétaille qui semblait lui brûler les doigts. Ici, on était dans le magasin familial, la chambre était à l'étage, et le client voyait son vrai visage sans artifice sans postiche : il n'allait pas pouvoir abuser.
Du bois de chauffe, très bon choix. On les vend par paquet de trois. Avec ça je vous mets une boîte d'allumettes et de l'huile ? Vous m'avez l'air d'un bon baroudeur et avec le froid qu'il fait, ça va être dur de maintenir la flamme sans un bon combustible et un allumeur. Ça vous fera pour le bois de chauffe, neuf pièces d'argent, pour les allumettes deux pièces d'or, et pour un bon litre d'huile, une pièce d'or. En tout ça fait quasiment quatre pièces d'or, mais vu que vous m'êtes bien sympathique et que vous me rappelez notre chère Ysadia, je vous fais un compte tout rond à trois pièces d'or pour l'ensemble.
Tout en débitant son laïus, le sir de Syl s'affairait à récupérer les objets mentionnés, calculant déjà la commission qu'il ne manquerait pas de prélever. |
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| Sujet: Re: Une dernière obligation 19/01/20, 11:28 am | | *Quel adorable marchand ! Si prévoyant et si dévoué qu'il fait attention à ce que ces clients n'oublie rien. Voilà une vraie preuve de la passion du métier qu'exerce cet individu hors du commun. S'il avait pu rougir de gêne, Varuya se serait sans aucun doute empourpré. Ce n'est évidement pas le cas mais la gêne reste présente dans le cœur de l'hybride.
Son regard ne lâche rien, voyant toutefois que cette bonté incroyable du commerçant va l'alléger de ses quelques pièces d'or apparut de nul part.
Une main se lève avec lenteur, les doigts griffus s'écartent les uns des autres et l'index vient plonger dans la masse argenté, au niveau du cou de l'hybride. Tout en grattant sa peau, la demi-bête cherche une façon polie de limité les dégâts sur sa bourse.*
-"C'est que ... Je n'ai pas vraiment besoin ... Des allumettes, à dire vrai ..."
*Et au vu du prix énoncé, le petit loup comprend aisément pourquoi Snorm lui a apprit à se débrouiller avec les moyens du bord ! Alors oui, il pense bien que ça peut être pratique dans certains lieux, notamment ceux qui sont fermés tel les souterrains. Mais qui oserez si aventurer avec quelques neurones actifs ? Si la chasse aux morts vivants est un "sport" respectable, ces endroits grouillent aussi de petites bêtes en tout genre ! Une horreur quand ces immondices vivants se coincent dans les poils ...*
-"Mais je regarderai volontiers le reste de vos marchandises ! ~ |
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| Sujet: Re: Une dernière obligation 21/01/20, 08:15 pm | | Oscurio reposa les allumettes, prenant une mine très surprise, comme si le loup venait de faire ses besoins au milieu de la pièce. La réaction n'était que partiellement feinte, il avait bien cru devant l'attitude soumise que le bluff allait passer. À vrai dire, Ysadia sortant de son imagination, il ne les connaissait pas beaucoup les hybrides. Difficile de deviner ce qu'on pouvait refourguer à un molosse aux poils épais, qui pouvait certainement dormir à la belle étoile même sous averse, grimper aux arbres à la seule force de ces griffes et bouffer n'importe quel lièvre cru sans dégobiller. Mais le bougre avait quand même demandé du bois de chauffe. Allez comprendre ! La seule chose dont il était sûr, c'est que les loups pouvaient distinguer dans le noir aussi bien que lui. Son dos gardait encore la leçon cuisante qu'il avait reçu gamin en tentant de se faufiler dans les privées d'une louviotte. Pas d'allumettes donc, pas de lanterne non plus.
Restons sur le bois de chauffe et l'huile alors. Pas de problèmes. Cela vous fera une pièce d'or et neuf pièces d'argent.
Nous avons aussi une belle offre sur les sacs pour y mettre votre équipement. Le cuir vient des plaines environnantes et si vous les connaissez, vous savez comme moi que les tanneurs du coin font du sacré bon boulot.
Mais peut-être je pourrais mieux vous aider si vous me disiez ce que vous avez prévu de faire ces prochains jours ?
Ce faisant, il s'installa devant le comptoir posa le paquet de bois de chauffe et tendit la main, attendant son dû. |
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| Sujet: Re: Une dernière obligation 22/01/20, 01:27 pm | | *Le grand Hybride s’approche du comptoir pour suivre le demi-elfe. Si voir la tête du marchand le fait se sentir mal, il tente de se conforter en se répétant mentalement que vider entièrement sa bourse dans un commerce ne l’aidera, de toute façon, pas à avancer ! Il a l’air tellement déçu … Mais bon, c’est mieux que rien non ?
Aussi, comptant ses pièces, il les dépose ensuite sur la main tendu. Le compte y est, une d’or et neuf d’argent, mais ce n’est pas vraiment sur le paiement qu’il hésite.
Le poilu réfléchi à la question posée. La tête un instant ailleurs, ses oreilles se redressent machinalement, et son corps semble se détendre quelque peu.*
-”Je n’doute pas du travail des tanneurs non … C’est que, je n’ai rien vraiment prévu pour la suite. Avec toutes ces rumeurs qu’on raconte, vous savez sur les … euh, morts ? J’avais espoir de trouver …”
*Un Alpha ? Oui, mais il ne pouvait pas le dire de cette façon là. Un faible grondement, semblable à un “Mmmh” de réflexion se fait entendre dans la cage thoracique de la bête.
Son regard court sur le comptoir, avant de remonter franchement sur le visage de son interlocuteur.*
-”Quelqu’un qui … et bien … Vous voyez non ? Ce genre de personne ! C’est, je crois, le moment idéal ! Vous n’pensez pas ?”
*Si la raison n’était pas du tout évoquée, elle semblait pourtant clair aux yeux du Non-Méta ! Tout dans ce monde, après tout, devenait un jour ou l’autre, une raison parfaite de se mettre à aider autrui, à offrir ce qu’il y avait de meilleur, et à faire respecter la loi ! Du moins, le pensait-il, dans son esprit baigné de naïveté.
Attendant la réponse du type en face, il range soignement son bois de chauffe, sans oublier l’huile, dans son sac, songeant vaguement que ça prend de la place ces petites choses.* |
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InvitéInvité
| Sujet: Re: Une dernière obligation 22/01/20, 07:31 pm | | C'est tout souriant que le sir de Syl encaissa l'argent. Peut-être trop souriant. Un changement d'humeur trop soudain pouvait faire douter un client, le laissant penser qu'il s'était fait flouer. Mais Oscurio ne pouvait s'en empêcher. Le poids des piécettes dans le creux de la paume, c'était comme une main amicale posée sur l'épaule : la douce assurance que la vie avait un sens.
S'abaissant un moment il ouvrit le coffre sous le comptoir, y versa une pièce d'or et une pièce d'argent et glissa le reste sous sa chemise, dans la bourse, tenue à ses flancs, par une cordelette de chanvre en bandoulière.
En se redressant il écouta la réponse du loup et son sourire commença à se rétracter pour laisser place à la confusion. Quand le loup se mit à grogner, le sourire disparut complètement.
Il croisa les bras, posa un pied sur le mur derrière lui et observant le loup avec une curiosité redoublée, il lui répondit
Attendez je ne comprends pas grand-chose à votre histoire-là Vous cherchez les morts ? Un genre de personne morte ? L'une de vos connaissances est morte et vous la cherchez c'est ça ? Moi, si j'avais un conseil à vous donner ça serait de ne pas vous mêler de tout ça. La magie noire, les cadavres, laissons tout ça au Conseil, aux Lions Rouges, à tous ceux qui d'habitude pérorent en se frappant le plastron dès qu'il faut parader. Eh bien s'ils ont le pouvoir qu'ils nous le montrent, qu'ils aillent embrocher du macchabée.
Mais de vous à moi, je vous conseillerai d'aller vous prendre une bonne chambre dans une taverne bien chauffée et de vous faire rappeler par la donzelle à quel point vous êtes bien vivant ! Vous en avez déjà vu un de près un mort qui marche ? Moi que de loin, et même à distance je peux vous dire que ça avait une sale gueule !
Cette soudaine volubilité, le sourire bravache et le clin d'œil appuyé masquaient mal une pointe inquiétude. Un mec qui s'intéressait aux morts. Rien de bon tout ça. Maintenant que la transaction était terminée, le sir de Syl n'était pas sûr de vouloir garder longtemps un nécromancien potentiel dans la boutique. |
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InvitéInvité
| Sujet: Re: Une dernière obligation 23/01/20, 09:47 am | | *L'incompréhension naissante laisse un instant le loup sans voix. La gueule s'ouvre pour parler, mais Varuya laisse le temps au demi-homme de finir ses paroles. La queue basse, une oreille droite et l'autre tombante, il s'autorise quelques secondes pour comprendre le malentendu.*
-”Hein …? “
*Comme soudainement piqué, les mains griffus se lève en signe d'innocence et l'Hybride hausse la voix dans la précipitation.*
-"Non ! Non non non ! Vous ne pensez pas, vous n'y êtes pas !
*Et pour appuyer ses dires, l'argenté secoue le museau. Un bref soupire, et voilà qu'il passe ses doigts dans ses poils pour se "recoiffer", avant de reprendre d'un air plus calme.*
-"Je n'ai pas vérifié, mais paraît-il que les Hybride ne se relève pas de toute façon … Je voulais dire euh … Là où on trouve du danger et des problèmes, on a aussi des personnes vaillantes.
*Le canidé tente de prendre un comportement plus rassurant, moins suspect aussi. Et cela passe aussi par son intonation, même si sa façon maladroite d'articuler ne l'aide pas.*
-"Je veux être une de ces personnes. Je veux rassurer les gens." ~ |
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| Sujet: Re: Une dernière obligation 23/01/20, 10:18 am | | Alors que l'Hybride qu'Oscurio considère comme un sorcier tente de dissiper le quiproquo, la porte de l'échoppe s'ouvre soudain sur une femme rondelette d'une cinquantaine d'années, faisant tinter la carillon.
La dame s'avance de suite en commençant à parler d'une voix forte au débit rapide avant même d'avoir fermé la porte. Sous une épaisse fourrure, le vendeur et son acheteur pourront remarquer les vêtements marqués du blason des Qamir.
"Ah, Oscurio ! Super, je te cherchais ! Tu désires toujours partir à l'aventure n'est-ce pas ? C'est ton jour de chance, je..."
Lavania, car tel est son nom, s'arrête en remarquant Varuya, comprenant qu'elle interrompt une discussion. Oscurio la connaît, mais pas très bien : c'est une amie de sa mère. Lavania ne l'a jamais réprimandé pour ses larcins, sans pour autant l'encourager non plus. Elle travaille depuis de longues années au service de la maison Qamir, en tant que domestique.
"Hum... Pardon, finissez..."
Elle se mettra en retrait, en dévisageant franchement Varuya. Les Hybrides ne sont pas extrêmement rares en ville, mais pouvoir en regarder un de près n'est pas très courant. D'autant plus que le loup en question est sacrément impressionnant.
Le demi-elfe et l'hybride continueront certainement à faire affaire ? A moins que cette interruption ne les pousse à envisager une autre suite à leur journée somme toute assez banale ?
-Prio de post Oscurio-
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| Sujet: Re: Une dernière obligation 23/01/20, 05:05 pm | | S'il avait été hybride, ses oreilles auraient frétillé. Pas devant l'explication enfin claire, quoique, de son client, mais devant l'interruption bienvenue d'une amie de sa mère. Une aventure ? Enfin fallait voire ce qu'elle désignerait comme telle. Les couleurs de ses habits rappelaient son métier. De ce qu'il en savait, même si elle n'était pas aussi moralement rigide que sa mère, la grosse Lava menait pas la vie la plus trépidante. Sa mère dormait certainement dans des draps de moins bonnes factures, mais au moins quand elle vidait un pot de chambre, c'était le sien. Nettoyer les appartements, faire les commissions, souffrir les humiliations des rejetons pourris gâtés, le regard toujours fixé sur ses braies. Qu'est-ce que connaissait de l'aventure, quelqu'un qui passait ces journées à de telles tâches ?
Malgré ces pensées alambiquées, le sourire ne quitta pas lèvres du sir de Syl. Il se redressa du mur sur lequel il était appuyé et répondit à Lavania.
Oh, je pense qu'on a terminé.
Il se tourna vers le loup. Qu'est-ce qu'il avait dit déjà ? Ah oui rassurer les gens.
Cher ami, voilà une noble cause. Vous avez commencé par le faire ici très à propos. Nul doute que vous arriverez à persévérer dans cette mission. Quant à moi je ne pense pas pouvoir vous être d'une grande utilité. Voyez, le danger, comme je vous disais, j'ai plutôt tendance à m'en tenir à distance. Si je me rapproche c'est pour compter les pièces. Si j'y colle mon nez, c'est que la paye est bonne et qu'en croquant j'ai vérifié la qualité de l'or.
Tout en parlant il avança vers le fond de la pièce et tira deux chaises collées contre le mur pour les disposer autour du poêle. D'un signe de main il invita Lavania à s'assoir près de lui. Puis s'adressa au loup.
En tout cas, vous pourrez toujours compter sur moi pour vous faire un prix d'ami à l'avenir. Surtout si en ce faisant, je contribue à votre bonne cause. Avant que nous nous quittions, me laisseriez-vous un nom peut-être ? Vous connaissez le mien à présent. |
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| Sujet: Re: Une dernière obligation 24/01/20, 01:37 pm | | *L’argenté tourne la tête vers le son de l’entrée qui s’ouvre. Il ne s’étonne en rien qu’on rentre ici comme dans un moulin, puisqu’il s’agit d’une boutique. Aussi, il ne s’offusque pas lorsque le demi-elfe met fin à l’échange. Ce genre de personne a probablement une vie bien rempli, pleine de négociation et de ragots.
Étant habitué à être ainsi observé, l’Hybride ignore le regard de la femme, posé sur lui. Il ne va pas s’en vexer, ayant conscience que peu d’humain on sa carrure. Sans parler de sa gueule, ou de sa fourrure … Il reporte donc son attention sur le commerçant et l’écoute, la queue basse.
Il est bien déçu ne pas avoir d’information sur l’être qu’il recherche, mais il faut dire que la demande est relativement vague … Et sans précision, n’est-il pas normal de ne pas trouver l’objet de son désir ?
Quoiqu’il en soit, le Non-Méta reste satisfait de sa venu ici. Pour une fois qu’on ne le juge pas d’un regard raciste ! Cela n’aura fait que le conforter dans l’idée que cette ville est un bon point de départ.
Il se détache du comptoir, en prenant soin de ne pas oublier ses affaires, avant de se présenter, en s’inclinant respectueusement vers les deux près du foyer.*
-”Varuya Silverfury, pour vous servir.”
*Et se redresser, pour finir d’une voix plus sérieuse.*
-”Pensez à moi si vous avez besoin d’un garde.”
*Faute de mieux, ça serait un bon début. Le loup se détourne alors des deux humains, en se dirigeant vers la porte avec ses affaires. Il la referme soigneusement derrière lui pour garder l’endroit à température.
Le froid semble lui sauter dessus de nouveau, mais ayant prit le temps de bien se réchauffer, le poilu ne semble pas vraiment en souffrir pour le moment. Son regard balaie la ruelle, alors qu’il s’apprête à recommencer son vagabondage en ville.* ~ |
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| Sujet: Re: Une dernière obligation 24/01/20, 02:29 pm | |
La dénommée Lavania regarde d'un œil surpris l'hybride qui s'éclipse et accepte la chaise que lui a préparée le demi-elfe. Elle commence à parler très vite, d'un air de conspirateur, alors même que ses yeux brillants et sa voix forte la font ressembler à une enfant révélant un petit secret.
"Tu l'as dégoté où celui-là ? Il a vraiment la tête d'une victime ! Ahaha ! Alors alors, écoute moi ! Je travaille pour les Qamir, tu sais bien ? J'ai entendu des instructions passer, il y aurait une pierre précieuse grosse comme le poing qui se baladerait en dehors de la ville ! Une bande de peaux-vertes qui reviendrait du sac d'une ville naine, peut-être..."
Lavania parle vite et semble assez excitée. Il faudra à Oscurio un peu d'autorité, ou une remarque qui devra être très brève, pour réussir à interrompre le flot d'informations qui se déverse de la bouche de la grosse dame.
"Alors, comme la guerre approche et tout, personne ne peut vraiment y aller. J'ai entendu un capitaine ou quelque chose du genre, un chauve et barbu, dire que le groupe des Orcs était peu nombreux, puisque ce sont des éclaireurs qui l'ont vu, et qu'il enverrait deux ou trois hommes, pas plus ! Tu comprends sans doute ce que je veux dire ?..."
Un court moment de silence permettra à Oscurio d'exprimer son avis s'il le désire. A moins qu'il ne tarde à parler à cause de l'enchevêtrement des informations qu'elle dévoile ? Mais il lui faudra être assez bref, Lavania reprend aussi sec :
"Alors, je sais que Laëna ne va pas bien, je sais aussi que tu aimerais faire autre chose que rester planté là - eh bah voilà ! Voici ce que je te propose : on part à l'extérieur, on prend aussi de quoi aller au-dehors, le manger, le coucher, tout ça, on trouve ces Orcs avant les Lions Rouges, ou après, et on devrait réussir à s'emparer de la pierre ! Une ou deux peaux-vertes ou un ou deux puçots en costume rouge, c'est de l'ordre du raisonnable. Oh, et bien sûr on ne dit rien à Laëna ! Elle s'inquiéterait, et c'est mauvais pour son dos tu comprends ? ... Zut, j'espère qu'elle ne m'entends pas là... Bon. Et tu pourras te charger de la revendre à des gens pas recommandables hein ? Je veux dire, la pierre !"
La remarque se ponctue d'un gros clin d’œil et d'un sourire taquin.
"T'inquiètes, moi aussi j'ai trempé là-dedans quand j'étais gamine. Donc on se fait un pognon de dingue, on partage entre ta mère, toi et moi ! Ta mère peut enfin se soigner mieux, toi tu peux démarrer une nouvelle vie, moi ça me permet d'assurer un meilleur avenir à mes gosses !"
De nouveau, un temps permettra à Oscurio de s'exprimer. Que ce soit des doutes ou de l'enthousiasme, Lavania ajoutera tout à coup :
"D'ailleurs, le touffu là, il a l'air assez tartuffe. On peut même l'embaucher pour quelques pièces de rien du tout, ce sera bien plus sûr pour nous ! D'ailleurs il cherche un boulot de garde, tu l'as entendu ! Si avec un colosse de ce type on réussit à avoir des problèmes... Si on se dépêche on peut encore le cueillir ! Après tout, j'ai un peu d'âge, et tu n'es pas un grand guerrier..."
Lavania lui aura tiré la langue pour clore sa tirade, et attendra cette fois une vraie réponse de la part du demi-Elfe. Lavania n'a pas mauvais fond, il peut en être certain, autant par son propre jugement que par le rigoureux choix de ses amies par sa mère. Elle ne lui prépare donc pas un coup fourré - ça, il en est sûr. Cependant, l'entreprise ne semble pas dénuée de risque...
En tout cas, Lavania est sur des charbons ardents, déjà prête à courir derrière l'hybride si Oscurio approuve son idée. Quelle énergie pour une femme qui vide les pots de chambre des autres en plus de s'occuper de trois enfants ! Quelle énergie pour une vieille ! Peut-être que ce genre de remarque traverse l'esprit du demi-Elfe ?
...~oOo~...
Varuya quitte sans se presser l'établissement dans lequel il venait d'entrer. Son sac s'est alourdi de quelques bricoles, quelques bûches et une flasque d'huile... Sa bourse s'en est allégée d'autant. Peut-être lui vient-il en tête que ses achats ne sont pas pertinents au vu de sa situation ? Du bois de chauffe pour un être naturellement et efficacement isolé du froid ? De l'huile sans posséder une lampe ? Peut-être aurait-il du acheter une cape et un peu de nourriture ? Qui sait ce qui se passe dans la tête de ce jeune loup !
Le soleil monte joyeux et brillant dans le ciel, tempérant le froid glacé de l'hiver. De nombreux passants se pressent, marchands, acheteurs, marins, gardes, domestiques, nobles ou voleurs. Des odeurs de toutes sortes chatouillent sa truffe et une myriade de sons résonnent à ses oreilles. Cherche-t-il un endroit spécial ? Veut-il déambuler tout droit, ou encore taper la causette à un quelconque inconnu ?
-Prio de post Oscurio-
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| Sujet: Re: Une dernière obligation 24/01/20, 04:42 pm | | Il aurait fallu que les yeux d'Oscurio soit dessinés au compas pour pouvoir être plus ronds qu'ils ne l'étaient à présent. La grosse Lava, Laval la laveuse, s'était muée en Lava la voleuse, Lava la comploteuse, Lava la porte d'entrée vers un avenir meilleur ! Et quelle fureur ! Plusieurs fois il tenta d'interjeter mais le flot ne tarissait pas. Saisi d'étonnement, il reconnu sa propre excitation. Combien de fois s'était-il retrouvé assis à cette même place, essayant en vain de motiver la mégère à épicer leur activité ?
Une pause. Le regard fixe semblait attendre une réponse. Le sir était tellement chamboulé qu'il en perdit le fil. Pas grave, ça repartait et Oscurio raccrocha les wagons. Un bijou, une razzia, des peaux vertes, des lions rouges. Une faune bien conséquente qui, si elle ne semblait pas inquiéter outre mesure celle qui considérait à présent comme sa tante, l'alertait un peu. Suffisamment pour que la perspective de partager le trajet avec un loup touché par la grâce devienne attrayante.
Ainsi il acquiesça au récit de Lava en se levant.
Je suis partant. Il est temps que je m'arrache d'ici. Attends, je vais rappeler le lascar. Par contre laisse-moi lui parler s'il te plait. Il est un peu bizarre. Je ne suis pas sûr qu'on puisse tout lui dire.
Il avance vers la porte d'un pas rapide, sans courir non plus, profitant de ses quelques secondes pour faire tourner son cerveau à plein régime. Il allait falloir la jouer fine. La règle d'or de toute arnaque était de ne jamais cibler des personnes que vous êtes amenés à recroiser. Pour le coup c'était déjà raté. La règle d'argent était de ne travailler qu'avec des personnes proches. Encore raté. Malgré leur discussion il ne savait toujours pas qui est vraiment ce loup. Même si ces kilos de muscles pourraient s'avérer fort utile, qu'est-ce qui garantissait que le gars n'essaierait pas de les doubler. Ou pire, de les en empêcher ? Quelqu'un qui était prêt à mettre sa vie en danger pour rassurer les gens... c'était le genre de fanatique qui te passait une épée au travers du corps pour avoir manqué aux commandements de Siri.
Il ouvrit la porte et interpella le loup qui s'était à peine éloigné
Varuya ? Attendez. Vous me parliez de garde, ma tante et moi aurions besoin d'aide et de protection. On en parle autour du feu ?
Il aurait bien proposé un thé, mais les loups buvaient-ils de l'herbe ? Il n'en savait fichtrement rien. |
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| Sujet: Re: Une dernière obligation 24/01/20, 08:26 pm | | *L'argenté n'est pas parti très loin en aussi peu de temps. Il a fait quelques pas, la truffe en l'air, cherchant un il-ne sait-quoi pour s'occuper. Il réfléchit aussi, à la discussion qui a eu lieu plus tôt.
C'est qu'il a bien été maladroit le Non-Méta ! Au point même qu'on aurait pu lui croire de mauvaise intention. Mais il faut dire que parler est compliqué et épuisant. Peut-être devrait-il prendre des leçons d'articulations ... ? Les Hybrides sont tellement plus simple à comprendre ! Quelques gestes, une posture particulière, un regard ou justement l'esquive d'un regard ... Tout ça est bien plus facile à traduire qu'un ton sur des mots !
Enfin bon, il faut être prit une première fois pour ne pas refaire la même erreur, et le grand gaillard veillera à faire attention à mieux choisir ses mots.
L'entente de son prénom le sort de ses pensées. Il lève le museau, se redresse et regarde en direction de l'appel. La suite ne se fait pas attendre, et la première pensée qui traverse le crâne du canidé est "Oh ? L'elfe à déjà changé d'avis ? Voilà qui est étrange, et bien rapide !".
La bête penche la tête de côté en lui faisant face. Mais ayant pitié de cette chose sans poil, il se contente d'hocher la tête pour que le pauvre puisse se remettre rapidement au chaud, et le suivra afin d'écouter sa demande soudaine.* ~ |
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| Sujet: Re: Une dernière obligation 26/01/20, 12:26 pm | | L'hybride le suivit sans un mot. Encore une fois, il était difficile pour Oscurio de déchiffrer ce que le loup pensait. Oscurio ferma la porte derrière son invité et l'invita à s'assoir sur la chaise qu'il occupait précédemment près du feu. Il lui proposerait quand même un thé et si le loup acceptait, il s'affairerait pour lui trouver une tasse propre sur une étagère, reviendrait vers le poêle pour saisir la théière maintenue au chaud et verser l'infusion. Ensuite il resterait debout, positionné de manière à pouvoir discuter avec Varuya tout en observant les réactions de Lava. Il entonna d'une voix lente, cherchant ses mots : Je vous présente ma tante, Lavania. Elle vient de m'informer d'une grande nouvelle qui fait renaître pour ma famille un espoir perdu. Voyez-vous, nous n'avons pas toujours été des simples commerçants. Par le passé nos aïeules travaillaient l'or, l'argent, le précieux. Cette tradition de joailliers s'est perdue dans des circonstances malheureuses. Mon arrière-grand-père maternel avait reçu commande d'un nobliau pour un bijou. Un anneau serti d'une grosse pierre, qui devait servir de bague d'engagement ou de blason familiale. C'était l'opportunité d'une vie, celle qui aurait permis à notre famille de s'établir en tant que joailliers reconnus. Mais le nobliau était un cave et n'avança pas les frais pour la création du bijou. Malgré les avertissements de ses amis, il prit l'entièreté de la création à ses frais, usant du nom de son client pour s'endetter auprès de ses fournisseurs.
Et ce qui devait arriver arriva.Il marqua une pause, ménageant son effet, mimant le trouble mélancolique, espérant avoir réussi à captiver l'attention de Varuya. Son débit se faisait plus rapide, il était lancé. Le nobliau reçu la pierre et invoqua des défauts farfelus pour retarder le paiement. Les créanciers se retournèrent contre notre ancêtre et il dut fermer boutique. Le voleur ne paya jamais son dû, et mon ancêtre mourut dans la misère.
Aujourd'hui ce bijou a été retrouvé. Nous avons une chance unique de le récupérer. Il est aux mains de peaux vertes mais est également convoité par des mercenaires sans honneur. Nous voulons partir à sa recherche dès à présent, et nous aurions besoin de vous pour nous accompagner. Bien entendu nous vous dédommagerons pour vos efforts.
Qu'en dites-vous ?Cela faisait deux fois dans la même journée, qu'il improvisait à la volée, envoyant valser tous les principes qu'il avait appris en observant les charlatans ambulants tenter leurs coups. Son histoire était pleine de lacunes et il lui faudrait bien mémoriser l'échange pour ne pas se contredire dans les jours à venir. Il avait pensé s'étendre au départ sur la maladie de sa mère mais s'était laissé emmené par son imagination. D'un coin d'œil il scrutait la réaction de Lavania, priant pour qu'elle joue le jeu et qu'elle comprenne ce qu'il tentait. Le calcul du sir de Syl était simple. Le loup paraissait animé par un sens moral très fort à la limite du fanatisme. Ce qui ne poserait surement pas de problème, si le bijou se trouvait aux mains des peaux vertes. Par contre si les Rougeaux, qui étaient presque considérés comme des agents officiels de la ville, avaient mis la main dessus en premier, Oscurio anticipait qu'il faudrait certainement une sacrée bonne raison pour que l'hybride accepte de s'y attaquer. Mais peut-être faisait-il fausse route et l'apparente naïveté de Varuya cachait une morale fluctuante. Auquel cas ce dernier pourrait s'intéresser un peu trop à la valeur du prétendu bijou familial et désirer une récompense plus subséquente que quelques pièces d'or. Dans les deux cas, la situation risquait dans le futur de dépendre fortement de qui était le loup, et Oscurio s'en inquiétait déjà. - Compétences:
Bluff
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| Sujet: Re: Une dernière obligation 28/01/20, 07:14 pm | | *Après y avoir été invité, Varuya va se poser près de Lavania. Il coule sur elle un regard curieux, se demandant l'espace d'un instant quel lien elle peut avoir avec le marchand. Et surtout, si elle est à l'origine de la nouvelle qui réclame sa présence ici.
En reposant son attention sur le demi-elfe, le petit loup refuse poliment le thé, d'un simple geste de la main, bien trop curieux d'entendre ce qui a motivé ce soudain besoin d'Oscurio. Ses oreilles aux aguets sont dressés face à son interlocuteur debout, et une griffe distraite vient s'enfoncer dans les poils de son cou.
Bien vite, il a la réponse à sa première interrogation. Peut-être que les humains et les elfes sont comme les canidés ? Que leur poil et leur peau ne dépend pas que de leur parent ? L'une étant pâle et l'autre foncé. Mais ne voulant pas paraître grossier, et ne désirant pas non plus coupé l'autre dans son élan, l'hybride se retient de poser ce type de question.
Cette nouvelle histoire le prit aux tripes, et il ne se surprend pas à prendre en pitié cette pauvre famille qui aurait du tant avoir ! D'ailleurs, il n'y avait pas à réfléchir très longtemps. Ce brave homme mérite toute l'aide du monde, pour redoré l'honneur et la gloire de ses ancêtres.*
-"C'est terrible ... Bien entendu que je vous aiderais !"
*L'argenté marque une courte pause. Un détail le chiffonne un peu, et c'est en ressortant sa griffe de ses poils qu'il pose le regard le regard sur Lavania. Il hésite visiblement, quelques secondes, avant d'oser demander.*
-"Mais comment le bijou d'un noble peut-il se retrouver entre les mains de vulgaires peaux vertes ?"
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| Sujet: Re: Une dernière obligation 29/01/20, 10:11 am | |
Lavania observe Oscurio de retour avec l'Hybride, elle est restée tranquillement près du feu. Les deux mâles remarqueront peut-être qu'elle a sorti quelques affaires de son sac. Il y a là un arc qui vient d'être bandé, qui est attaché dans son dos, et un carquois plein de flèches qu'elle finit de fixer à sa cuisse.
Alors que Varuya s’assoit près d'elle, Lavania observe Oscurio déblatérer son charabia en haussant un sourcil, et en gardant une expression impassible. L'histoire est complexe, mais l'improvisation peut être efficace, si l'on sait rester cohérent. Elle se creuse les méninges pour prendre la suite sans contredire son "neveu". Car l'hybride est sans doute distrait : par deux fois le demi-elfe a présenté la femme comme étant sa tante !
Varuya semble conquis par l'histoire, et consent à prêter patte-forte à ces deux humains... Mais une dernière question le taraude, et c'est la "tante" qui y répond :
"Aucune idée, malheureusement, je ne dois me fier qu'à des informations incomplètes. Le nobliau en question qui déposséda notre famille disparut plus tard, sans héritiers, dans une ville naine mise à sac par les peaux-vertes. Ses trésors ont pu être récupérés à ce moment-là, c'est très flou. Aujourd'hui, je travaille en tant que domestique pour une famille influente ici. Le maître traficote quelques peu avec des mercenaires... Et j'ai eu vent ce matin d'un rapport de quelques éclaireurs : une bande de peaux-vertes serait en possession d'une pierre correspondant à la description du fruit du labeur de mon grand-père... Je suis venue aussi vite que possible."
Lavania prend une pause pour ménager son effet ; elle parle relativement lentement, découpant ses phrases et son récit pour ne point perdre le loup.
"Je suis une vieille femme, je sais encore toucher juste, mais je ne suis plus guère de taille à me battre au corps-à-corps. Mon neveu a toute la fougue de la jeunesse, mais il n'a pas vraiment l'expérience des armes ! Quand je suis entrée, il y a quelques instants, j'espère ne point vous avoir gêné de mon regard : j'ai simplement été touchée par la force et l'honnêteté qui se dégage de vous ! Si vous pouviez nous venir en aide, je serai heureuse de marcher aux côtés d'un hybride aussi brave que vous !
Lavania usait de la simple flatterie qu'elle servait régulièrement à ses maîtres. Se dévaloriser, monter en épingle les qualités de son interlocuteur ; elle profitait même à son avantage d'une possible impolitesse de sa part pour appuyer ses paroles !
"Cependant, vu la situation, il va nous falloir aller vite. Les peaux-vertes pourraient quitter les lieux en quelques jours. Les mercenaires se rassemblent pour leur mission ; il nous faut les doubler. Et nous allons sûrement devoir camper cette nuit, à moins que nous ne restions éveillés... La mission est donc dangereuse, mais sans nul doute avez-vous déjà connu pire ? Et évidemment, nous vous récompenserons : à travail honnête, salaire honnête. Oscurio...?"
Quelle somme pouvait-on accorder à l'hybride ? Il paraissait déjà intéressé par l'histoire, mais il fallait maintenant ajuster leur offre. Une pierre précieuse grosse comme le poing se baladait dehors, entre Orcs et Lions Rouges. La précision des racontars était déjà sujette à caution : s'il était manifestement vrai qu'un objet de valeur était aux mains des peaux-vertes, aucun moyen de deviner son poids en or. Il ne fallait pas gaspiller tout leur bénéfice en garde du corps. D'un autre côté, les risques étaient réels et plutôt bien connus. Orcs, Lions Rouges, morts-vivants. Un garde était indispensable, ou tout du moins fortement conseillé.
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| Sujet: Re: Une dernière obligation 30/01/20, 10:36 pm | | Elle avait suivi. Excellent. Une improvisation saisie au vol et plutôt bien menée en plus ! Elle avait comblé une partie des lacunes de son récit puis avait saupoudré le tout de ce qu'il manquait d'apitoiement et de flatteries. Il s'était concentré sur le loup depuis leur rencontre mais maintenant que sa participation était acquise, il prit le temps de considérer sa "tante" plus longuement. Elle s'avérait réellement malicieuse, et Oscurio se demandait même si elle ne cachait pas d'autres choses. Non pas qu'elle le trahirait, ça il n'y pensait pas un seul instant. Il avait vu pu sentir les liens d'amitié forts, vigoureux, indestructibles qui unissaient sa mère et elle. Non c'était plutôt cette fragilité qu'elle revendiquait sans cesse à laquelle il ne savait plus s'il devait totalement croire. Au rythme où les pans de sa personnalité se dévoilait, il ne devenait plus si ridicule de l'imaginer dégainer deux sabres de son tablier pour servir du haché de peaux vertes au menu.
En attendant, il fallait régler la question des préparatifs et le premier point était le salaire du loup.
Je pense qu'il serait assez juste de payer le salaire dévolu au travail des gardes officiels de ville. Il me semble que c'est une pièce d'argent par jour. Cela me parait raisonnable.
Qu'en pensez-vous Varuya ?
Même s'il avait le sentiment qu'il aurait pu viser plus bas, le sir de Syl avait misé sur la franchise et regardait le loup droit dans les yeux. Il valait mieux ne pas frustrer celui à qui l'on confiait sa survie. |
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| Sujet: Re: Une dernière obligation 03/02/20, 03:45 pm | | *Le récit de la bonne fini de convaincre le petit loup. Même s'il ignorait qu'il existe des villes naines aussi proche des Havres, il ne doute d'aucun détail, persuadé que personne en ce monde n'a d'intérêt à mentir !
Son regard bleuté se pose sur Oscurio, et une petite vague de nervosité lui fit pointer les oreilles vers l'arrière : le voilà définitivement dans la cour des grands. Il souffle, d'un air hésitant.*
-"Cela me semble bien, oui ...
*Ne faillait-il pas qu'il y mette plus d'entrain ? Si le côté mercenaire de l'histoire ne lui plaisaient pas, l'argenté se devait d'aider cette pauvre famille.
Oh bien sûr, Varuya aurait pu jouer les lâches, balancer un "J'me frotte pas à ça !", ou dire que c'est trop dangereux pour trois personnes. Mais c'est lui, et lui seul, qui s'est proposé pour être garde en cas de besoin. Il n'allait pas faire demi-tour maintenant ! Pas après entendu cette déchirante histoire. Et qui oserait leur tourner le dos d'ailleurs, si l'on ne doute pas de leur propos ? Personne qui soit doter d'un minimum de sens de l'honneur. Et puis à quoi lui sert ce foutu gilet de maille qui pèse si lourd sur ses épaules, si ce n'est pas pour supporter d'autre fardeau que le sien ?
La dangereuse peluche se relève alors, de toute la hauteur de sa carrure imposante et hoche la tête en affirmant d'une voix ferme et désormais décidée :*
-"Je suis donc à vos ordres jusqu'à ce que vous en décidiez autrement."
*L'une de ses grosses pattes attrape la lance accrochée dans son dos, afin de la ramener face à lui. Des deux mains, le canidé serre le manche de façon à cacher son anxiété. Il peut aisément faire pâlir ses phalanges sans que personne ne remarque rien, et une petite voix dans un coin de sa tête remercie Ysash pour ça !
Voilà qu'il va effectuer son premier travail, sans l'ombre de son ancien Alpha pour le guider. L'argenté n'a aucunement le droit de se foirer sur ce coup là !
Très loin d'être un meneur, il détaille du regard la petite bonne femme, avant de revenir sur son, désormais, employeur.*
-"Je vous suis, j'ignore par où vous voulez commencer."
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| Sujet: Re: Une dernière obligation 03/02/20, 05:00 pm | |
Il est plutôt amusant de noter que, dans la salle, malgré les discours sur les guerres, les pillages... Aucun des trois protagonistes ne sait vraiment où se situe le royaume nain ! Ainsi, entre inexactitudes et purs mensonges, le tout passe, sans qu'aucun ne sache à quel point l’histoire était bancale...
Une pièce d'argent par jour ? Eh bien c'est d'accord ! La pièce d'argent journalière est une base commune pour la paye d'un garde. Cependant, pour une expédition en pleine brousse avec des dangers déclarés, le garde en question aurait pu demander plus... Une prime de risque, en quelque sorte. Varuya accepte la proposition, et son regard se reporte vers Oscurio. Pourtant Lavania reprend la parole de nouveau, en pipelette qu'elle est.
"Nous vous remercions, Varuya ! Alors maintenant, il faut nous préparer... De ce que j'ai compris, les peaux-vertes sont en ce moment en train de camper sur la berge Sud de la rivière qui mène à Castel-Fol depuis la mer... et donc c'est au Nord d'ici. Enfin, c'est ce que j'ai compris..."
La femme paraît concentrée, comme si elle voulait se rappeler des détails supplémentaires... Mais rien ne vient. Elle claque de la langue d'un air exaspéré avant de continuer.
"De toute façon, je ne connais pas le coin ! Bah... Ce serait bien qu'on se dépêche... Le temps joue contre nous !"
Elle regarde les deux mâles tour à tour, quelqu'un voulait-il ajouter quelque chose ? Serait-ce une bonne idée de prendre quelques victuailles ou quelque équipement ? En attendant, elle s'est levée et elle est prête. Le matin est bien avancé, il lui tarde de partir.
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| Sujet: Re: Une dernière obligation | | |
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