Une dernière obligation

Invité

Oscurio opine du chef à la réponse de sa tante. Il n'a rien à ajouter et ai pris par la réalisation de son sauf-conduit. Dans le meilleur des cas, il n'espère ne pas avoir à l'utiliser, mais valait mieux prévoir à toutes éventualités. Il constate que Lavania a présenté le mensonge comme étant une nécessité pour se défendre face à une éventuelle méchanceté. Peut-être cela aidera le loup a accepter les nouveaux rôles que le marchand s'apprête à lui communiquer ?

Cette fois-ci il ne le prendra pas par surprise. Pour que l'illusion soit parfaite, il ne faudra pas que Varuya sursaute à l'écoute d'un nouvel accent et d'un nouveau nom.

Se redressant avec un sourire satisfait, il souffle sur la cire pour la faire sécher, puis présente la lettre à Lavania.

En attendant une éventuelle remarque de sa part, il attendra la réponse du loup, donc dépendra la suite éventuelle des opérations.

Pourrait-il suivre une piste naturelle ? De nuit de surcroit ? Si non les traces seraient-elles encore visibles demain ? Ou devraient-ils rentrer aux Havres pour enquêter sur ce Gorlois ?

Invité

*Le lancier remet ses sens aux aguets, et scrute un court instant les environs. Ne risquent-ils rien en restant encore quelques minutes ici ?

Un bref soupire le fait poser son regard sur sa jambe. Lui qui tenter de ne pas trop y penser pour ne pas focaliser sur la douleur. Tête en l'air oblige, le loup n'a aucunement pensé à acheter des bandages lors de son passage à l'arbre argenté ! Voilà qui lui apprendra. Mais Lavania a raison, il doit faire quelque chose et il le sait.

Ses réponses lui sont d'ailleurs adressées, dans le but de ne pas déranger Oscurio. Il se voit contraint, d'avouer son manque de savoir quant-à la recherche d'individus, alors que ses doigts griffus et maladroits viennent déchirer un pan tout en bas de ses braies. Foutu pour foutu, voilà qui fera l'affaire en attendant d'avoir mieux, se dit-il.*

"- C'est que ... Je suis un guerrier, pas vraiment un traqueur, vous voyez ? Je ne serais pas capable de remonter une piste, je nous perdrais plus qu'autre chose, très sincèrement ... Je comprends bien ce que vous tentez de faire. Mais et si ce Gorlois était l'un de ceux là, que feront nous ?"

*D'un signe du museau, il désigne les deux corps inertes. Ensuite, avec le morceau de fortune qu'il a su taillé dans le tissu de ses propres vêtements, il tente de faire quelque chose de plus ou moins propre, suffisant pour éviter de se vider de son sang au moindre mouvement.*

"- Je ne veux pas paraître négatif, mais après avoir reçu sa lettre, il a pu se faire tuer. Non ? Enfin, je m'avance probablement ..."

*L'hybride semble ne pas vouloir en dire plus que nécessaire. Concentré et en alerte sur les bruits alentours, la conversation n'est pas sa première préoccupation pour le moment. Pour l'heure, il se demande quels autres dangers attendent ces deux bipèdes imberbes, et comment pourra-il les protéger efficacement si, comme la évoquer la femme, leur interlocuteur est de méchante humeur.*

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Compétences:

Invité

La réponse de Varuya semble embêter Lavania, qui fait la moue. Si l'hybride n'est pas capable de suivre une piste, ils sont dans de beaux draps ! La nuit est dangereuse, et s'ils peuvent se garantir une nuit relativement calme en restant sur place et en se relayant pour monter la garde, une excursion en pleine nuit peut se révéler désastreuse...

"J'ai bien l'impression qu'il va nous falloir attendre le petit matin avant de nous remettre à suivre cette piste, dans ce cas..." répond-elle sur le ton de la conversation.

Lavania jette un coup d'oeil surpris à l'hybride : Gorlois a reçu une lettre ? "Non, ce Gorlois a envoyé cette lettre, qui n'est sans doute jamais arrivée à destination puisque nous l'avons trouvée sur l'un des morts. Et s'il s'avérait être menaçant, je compte sur vous pour nous protéger, maître Loup ! Mais j'espère bien que nous pourrons discuter calmement !" Elle a encore un peu de mal à appréhender la façon de penser de Varuya. Celui-ci juxtapose des faits sans forcément expliciter le lien entre eux.

Lavania attrape la papier qu'Oscurio lui tend et l'étudie. Ses premiers mots sont comme marmonnés pour elle-même plus que pour les autres.

"Moui, c'est bien réalisé. Un nom qui inspire le respect sans pour autant être un lieu commun. Le message est assez flou pour broder dessus..."

Elle finit par rendre le papier à Oscurio en hochant la tête. "Je pense que ce sera largement suffisant, si tu as une histoire crédible à lui associer. Mais, dis-moi..." Elle prend un ton plus sérieux, et un peu inquiet. "Tu n'as jamais fricoté de trop près avec le Rond martelé j'espère ?"

De ses sens affûtés, Varuya ne distingue rien qui pourrait être un danger. Rien à craindre pour le moment.

Invité

Oh non, tu sais, gratter le papier c'est quand même plus simple que l'alchimie, et puis, encore faudrait-il qu'ils me le proposent.

Sa réponse, appuyée d'un clin d'oeil, reste énigmatique..

...Tout comme celle du loup quelque instant plus tôt. Le marchand ne la comprend pas et au vu de la moue de sa tante, il n'est pas le seul. Celle-ci a repris l'explication quant à la lettre et au messager. Bonne piste. Peut-être est-ce un souci de compréhension qui rend le garde si timoré ? Ou la lettre forgée qui lui ferait croire qu'il n'a pas de rôle à jouer dans des évènements qui le dépasserait ? La situation en est presque comique, un marchand et une femme de maison, consacrés à convaincre un guerrier de deux mètres aux yeux perçant le noir qu'il peut les guider. Il en rirait presque si sa fortune n'était pas en jeu.

Peut-être peut-il essayer la méthode de conviction qu'avait appliqué sa mère en le voyant paniquer devant sa première tenue de magasin en solitaire ? Un enchaînement soigneusement calibré de questions pour rappeler au bambin ses propres capacités ? Problème, le loup est un adulte, qui à défaut d'être encouragé pourrait être vexé par ce type de "manipulation".

Mais la perspective d'un retour piteux aux Havres décide le marchand qui regardant son garde droit dans les yeux, s'arme de sa voix la plus chaleureuse pour projeter vers lui une confiance qu'il ne ressent pas.

Un guerrier n'est-il pas quelqu'un qui se déplace sur de longues distances ?

Ne doit-il pas chaque soir monter son campement ?

Repérer les éventuelles traces de danger pour sécuriser le lieu ?

N'économise-t-il pas ses rations en allant chasser dès que possible du gibier ?

S'il se perd, ou se fait distancer par sa troupe ? Doit-il suivre les traces pour la retrouver ?

Les hybrides voient bien la nuit ?

Plus tôt, c'est bien vous qui nous avez aidé à marcher en évitant en les nids-de-poule et couches verglacés ?

Vous avez déjà chassé ?

Alors si vous avez chassé, que vous voyiez de nuit, et que vous savez vous déplacer sur terrain rural, vous saurez remonter la piste de nos compagnons, j'en suis sûr.

Entre chaque question, il marque une pause, cherchant l'assentiment de Varuya et croisant les doigts pour que la succession de "oui" amène son adhésion à la conclusion finale.

La dernière fois qu'il l'avait utilisée, cette méthode lui avait permis de récupérer un bijou donné à la mauvaise personne. Le gamin s'était fait attraper mais n'avait pipé mot, trop fier qu'il était de ramener la bague à son nouveau mentor. Est-ce que le loup allait marcher ?

Invité

*Varuya hausse d'abord les épaules, à la réponse de l'humaine. Bien sûr qu'il les protégerait ! Ils l'ont payé pour ça, et non pour réfléchir d'ailleurs. Ces histoires de cachotteries et de lettre ne sont clairement pas à son goût, mais il n'en reste pas moins un garde fidèle : la sécurité de son employeur passera avant son honnêteté, du moment que celà reste raisonnable et tolérable. De toute façon, quasiment perdu au milieu de nul part, ce n'est pas le moment de créer des discordes au sein du groupe. Et ça, l'hybride le sait.

Ce qu'il ne comprend pas, par contre, ce sont les intentions du demi elfe, qui se met à l'assaillir de questions étranges.
Plus il y a de parole, et plus l'argenté incline ses longues oreilles duveteuses en arrière. Si le marchand n'était pas de si petit de taille, il lui paraîtrait soudain extrêmement intimidant ! Quand bien même son air semble doux, la grosse peluche semble bien mal à l'aise tout à coup. Pourquoi faut-il qu'il devient soudainement le centre de l'attention sur la suite des événements ?! Il ignore même s'il doit réellement répondre !

Dans le doute, il entre ouvre à peine ses lèvres pour répondre d'une voix incertaine, tâchant de ne rien oublier :*

"- Bien sûr que je suis capable de me déplacer longtemps et de monter un camps ... Mais je n'ai jamais chassé ... Habituellement, nous sommes en groupe et chaque personne fait ce qu'elle sait faire, vous voyez ...? Si je me fais distancer, j'essaie de rattraper, bien évidemment, mais je ne saurais repérer les traces, ni même traquer une proie. Je sais éviter les pièges, et je vois dans la pénombre, en effet ... Mais comprenez, maître, que des traces de voyageurs et des traces de pièges sont bien différentes ... "

*L'argenté détourne le regard, et rabat sa queue entre ses jambes. Ses mains se rejoignent et il triture nerveusement ses longues griffes abîmées.*

"- Je ne suis pas un lâche, mais vous me demandez bien plus que mes simples compétences ... Comment saurez je où trouver cet individu que vous cherchez, alors que ces plaines sont gigantesques ? Trouver de quoi nous abriter d'une nouvelle attaque serait déjà pas mal ..."

*Comme pour chercher à détourner l'attention qui pèse sur lui, il demande alors, en jettant un regard alentour :*

"- Dame Lavania n'est-elle pas plus familière de ces lieux que moi ? Peut-être existe-il une route forte utilisée qu'aurait pu emprunter notre homme ?"

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Compétences:

Invité

L'humour d'Oscurio tire une expression pincée à la femme. Un "Il faut qu'on parle !" flotte implicitement, et seule la présence d'une tierce personne semble empêcher une leçon de morale maternelle.

Le demi-elfe tente une manœuvre de motivation pour donner courage à l'Hybride, qui semble souffrir de problèmes d'estime de soi... Débordé par les questions, celui-ci se tourne vers la vieille femme pour trouver un guide ! De surprise, un O se forme sur ses lèvres.

Une femme de chambre, ancienne voleuse, citadine avouée, en connaître plus que Varuya sur les plaines immenses ?

"... Euh..."

Dans un premier temps, c'est tout ce qu'elle répond. Oscurio a-t-il quelque chose à dire ? Elle reprendra ensuite la parole :

"La seule route passante va des Havres à Bellefosse. Des chemins secondaires -que je ne connais pas- vont à Castel-Fol, puis à la Cité Impériale. Mais, maintenant, il nous faut décider si oui ou non nous nous mettons sur les traces des Orcs maintenant, alors que la nuit est tombée, ou demain matin ?"

Toujours aucun mouvement de détecté par les sens aiguisés de Varuya. Le début de la nuit est calme.

Invité

C'est l'échec. Le loup est mal à l'aise et son malaise serait presque contagieux si le marchand n'était pas agacé. Il ne connait lui-même rien à la traque et serait incapable de différencier une branche brisée par un gibier d'une autre brisée par le vent, mais il ne peut s'empêcher de faire la moue. Tout ce laïus sur les rôles répartis dans un groupe, ne serait-ce pas une excuse pour masquer l'incompétence ? Avaient-ils choisi le mauvais garde ? À vrai dire, il ne l'avait pas choisi, c'était la Fortune qui l'avait mis dans son chemin. Puis en tant que combattant, il n'avait pas démérité. Après tout, il a peut-être raison, garde et pisteur sont deux mots différents.

S’il y réfléchi sincèrement, il est davantage vexé de sa tentative ratée de motivation que du refus de Varuya. La moue disparait, mais la panade demeure. Comment allait-il retrouver ce Gorlois ? Oscurio ne voit d'autres solutions que le retour aux Havres pour mener l'enquête. À moins peut-être de trouver le village le plus proche en se perchant sur les sommets de colline ? Des considérations qui deviennent futiles car la nuit tombante impose sa propre décision.

Campons-là et nous aviserons demain. Si notre garde ne perçoit pas de danger bien sûr. Je n'ai pas d'idée sur quel chemin emprunter. Peut-être devrions-nous tester nos réseaux du Havres, voir s'ils connaissent ce Gorlois ?

Si ses compagnons approuvent la décision de dormir sur place, il s'avancera vers les affaires de Lavania pour aider à dresser la tente, puis il partira en quête de bois pour alimenter le feu, conversant avec celui l'accompagnant.

Invité

*Bien qu'il s'en voudrait presque, ne plus sentir le regard du demi-elfe sur lui apaise grandement le lancier. Son cœur se calme, et Varuya reprend une position plus sereine. *

"- La nuit s'annonce calme, pour le moment."

*Une simple réponse, mais que la peluche espère néanmoins suffisante pour avorter une possible tension. Le loup refuse de se mettre ses deux premiers clients à dos. Déjà qu'ils sont, possiblement, en train de chercher une aiguille dans une botte de foin, le tout dans un coin où ces imberbes peuvent souffrir du froid sur leur peau nu ... Autant ne pas en rajouter en rappellant à tous que des morts marchent et que des Orcs affamés traînent dans ces plaines !

Pour l'heure, le Silver va rester aux aguets, les oreilles hautes et le regard balayant les étendues qui les encerclent. Il reste, bien entendu, à disposition des humains si ceux-ci réclament son aide, ou une simple discussion. Et pour économiser un minimum son énergie, il tâchera de trouver un coin où s'assoir, temps que le camps de ses employeurs n'est pas monté.

Avec un peu de chance, lui-même trouvera un coin où il pourra se reposer un peu plus tard, s'en subir d'attaque.*

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Compétences:

Invité

Enfin une décision commune. Lavania monte la tente, pendant que Varuya monte la garde. Oscurio, lui ne monte rien, mais cherche du petit bois. Lavania le rejoint au bout d'un instant. Oscurio a peut-être ramassé des brindilles, mais rien de plus consistant.

"Il nous faudrait une hache pour tailler du bon bois dans le tronc de ces arbres morts... Mais je crois bien que tu as vendu du bois de chauffe à notre ami ?

Bon, qu'est-ce qu'on fait selon toi ? J'avais entendu les Lions Rouges parler de quelques Orcs et d'un trésor. Ça voudrait dire que soit ils savaient d'avance que les Orcs avaient la pierre, soit ils ont vu la même lettre que nous, mais hier ou avant-hier... On risque d'avoir encore plus de monde à nos trousses, depuis que les deux rigolos ont ramené le Peau-Verte aux Havres pour interrogatoire...

Soit on fonce au hasard dans les environs en cherchant les hameaux de paysans, soit comme tu proposes, on retourne aux Havres. On a deux pistes : le nom de Gorlois, et aussi le cachet de cire. Ou on peut tenter de marcher en zigzag en rentrant aux Havres..."

Puis, juste avant de revenir au camp, Lavania attrapera le bras du demi-elfe et lui dira à mi-voix :

"Et puis il faudra qu'on parle. Si tu fricotes avec les voleurs, il faut pas que de la gueule, il faut aussi savoir où tu mets les pieds. Les jeunots sont tolérés, quand ils font des bêtises, ça va. Mais quand on grandit, la moindre faute peut se payer cash. J'ai tout arrêté, mais j'ai gardé une partie de mes contacts. Ne pense pas que tu pourras faire partie d'entre eux sans que je sois au courant. Donc, profite-en, si tu décides de faire carrière dans le marché noir, demande mon aide, tu t'en sortiras moins abîmé. Et je pourrai continuer à regarder ta mère dans les yeux."

Colère, appréhension, réticence ? Difficile de comprendre ce que ressent la femme.

De son côté, Varuya garde les oreilles bien levées. Au loin, il entend des cris de chouette effraie. Une brise légère fait cliqueter les branches des arbres entre elles. Le froid qui tombe fait raidir les végétaux, gonfler les flaques qui étaient liquides, s'épaissir les rivières. Le feu des peaux-Vertes faiblit. Pour passer la nuit sans mourir gelé, il faudra le raviver. Enfin, il sera temps de déterminer un tour de garde.

Si la conversation entre ses deux compagnons lui a échappé quand ils cherchaient du bois, il a entendu Lavania parler des voleurs quand ils revenaient, ainsi que la réponse du demi-elfe.

Invité

Je parierais sur le fait qu'ils croient encore que la pierre est aux mains des Orcs. Nos amis là n'avaient pas l'air trop décomposé, et ont du être tués peu de temps avant qu'on n'arrive. Ce qui voudrait dire qu'il n'y aurait que nous qui auraient vue la lettre, du coup on a une longueur d'avance. Sauf si la corniaude savait plus qu'elle n'a voulu me lâcher et que les deux chasseurs malgré leurs blessures, soient d'attaque pour la faire parler, ça peut aller vite. Après quand je leur avais parlé de la pierre rouge, ils n'avaient pas l'air intéressés. Ou alors ils sont très bon comédiens. C'est possible mais je n'y crois pas.

Il marque un temps de pause, sentant qu'il s'apprête à repartir dans des hypothèses croisées n'aidant en rien. Il soupire.

On a quand même au pire, un jour d'avance, peut-être trois, si les chasseurs soignent leur blessures, voir beaucoup plus si l'orc ne sait rien et/ou que les chasseurs gardent pour eux ce qu'elle leur dira. On a des provisions pour deux jours et Varuya sait surement chasser, enfin j'espère...

Il émet un petit rire narquois.

Je serais d'avis de suivre ta dernière option, zigzaguer jusqu'aux Havres en essayant de croiser plusieurs villages. Un chef d'armes doit être forcément connu d'au moins des forgerons, des vagabonds, des paysans qui connaissent d'autres paysans sous sa protection. On s'accorde une journée pour le trouver dans les terres et si le mec est un fantôme on continue l'enquête discrètement aux Havres.

Quand Lavania lui attrape le bras, il se tend, attendant le sermont maternel, mais c'est tout autre chose qui vient ! Il entend la mise en garde, mais elle est étouffée par les mots clés "contacts" et "carrière". Néanmoins la pression sur le bras le dissuade de tenter tout trait d'esprit et c'est avec un sérieux que sa "tante" ne lui a surement pas vu depuis le début de l'aventure qu'il répond.

Je te rassure, je n'ai jamais véritablement fricoté avec eux. En tout cas pas assez pour qu'ils me retiennent ou m'en veulent. J'ai juste aidé deux fois un homme à faire le guet à l'arrière de joaillerie. Il m'a payé la première fois avec quelques pièces d'or, la deuxième avec un bijou que j'ai tenté de revendre à la boutique. C'est là où ma mère m'a mis les seules gifles de toute ma vie. J'ai été obligé de jeter le bijou, devant elle dans les eaux du Port. Je n'ai jamais revu le gars, je ne sais pas ce qu'il est devenu, ni s'il faisait partie d'un clan.

Hormis ça des conneries de gamin, petite arnaque sur les quais, tirer la bourse quand il y a de la foule, mais depuis que ma mère est malade j'ai plus le temps pour rien d'autre tu sais. D'ailleurs elle n'en sait rien de tout ça. Je mettais le petit butin — tu parles d'un butin, des pièces d'argent souvent, quelques pièces d'or parfois — dans la caisse, pièce par pièce pour qu'elle ne s'en rende pas compte.

C'est pas que je veux faire carrière, mais tu le sais ce n'est pas facile la boutique, et si on se contente de vendre trois capes et deux bouts de viandes, bientôt on devra enfiler les premières pour aller mendier les seconds.

Lavania fera certainement la part des choses entre la réalité et le ressenti du jeune semi-elfe. La situation de la boutique n'est pas si catastrophique et Oscurio a toujours mangé à sa faim, mais elle reconnaîtra certainement l'ambition des jeunes citadins ayant grandi à l'ombre des quartiers riches et ayant déjà décidé qu'ils voulaient en être...

Oscurio s'est d'ailleurs laissé emporter par son récit, montant le voix et oubliant l'ouïe fine des hybrides. Il reprend à voix plus basse.

On en reparle plus tard, mais oui je te serais infiniment reconnaissant si tu pouvais me présenter.

Varuya tout baigne ? Ma chère tante me rappelait que vous aviez bien intelligemment prévu du bois de chauffe ! Utilisons-le !

Invité

*Les sons des plaines rassurent Varuya. C'est une mélodie qu'il connait, et qu'il n'a pas pas peur d'écouter des heures durant. Puisque l'elfe semble être partie chercher du bois, l'hybride ne s'occupe pas du camp, pour le moment. Il se contente de se reposer un peu, gardant le regard sur les plaines qui plongent lentement dans la pénombre de la nuit, et l'ouïe aux aguets.

D'ailleurs, il perçoit des bribes d'une conversation qui, visiblement, ne le regarde pas !

Curieux, il ne peut s'empêcher de tendre l'oreille.

Si son sens du devoir le titille, sa fierté de garde le met dans une situation embarrassante. Ce qu'il entend lui fait croire en des raccourcis bien vague; pour lui, l'elfe est pauvre, sa boutique s'en sort mal, et le vice du vol lui ronge le cœur à cause de ça !
S'il le l'avait pas entendu s'approcher, il en aurait sursauté dans des songes. Le loup se relève, et pose un regard mitigé sur le marchand, partagé entre l'envie de le sermoner et celle de l'aider. Mais il doit tout de même se rappeller qu'il n'était, probablement, pas supposé entendre cette conversation.*

"- Vous, vous allez vraiment bien ..? Vous savez, si vous avez des problèmes, on peut trouver des solutions."

*Le Silver s'approche du feu de camp, et y met du bois de chauffe. Au moins, les bipèdes ne mourront pas de froid cette nuit ! Il propose ensuite, en observant en détail le visage de l'elfe :*

"- Nous devrions faire des tours de gardes, pour pouvoir tous nous reposer en sécurité. À moins que vous ne désiriez parler avant ?"

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Compétences:

Invité

La perspective d'être introduit dans le milieu clandestin rend le marchand presque guilleret. Il en oublierait presque la prudence, heureusement, la sollicitude inquiète du loup lui rappelle que tous n'ont pas son ouverture d'esprit.

Il répond à la première question par un hochement de tête et un haussement des épaules, signifiant, doublement qu'il n'avait pas de soucis et que son garde pouvait se rassurer. Puis lorsque Varuya ré-aborde le sujet, il sent que les signes ne suffiront pas :

Ne vous inquiétez pas pour moi cher ami. Nous n'avons peut-être pas le cuir aussi épais que vous, mais je vous assure que le semi-elfes savent se démerder quand il le faut. Grandir avec des oreilles pointues dans certains quartiers, fils unique d'une mère seule, vous apprenez vite à vous débrouiller. Je ne cherche pas la charité, mais je note votre sollicitude, peut-être vos compétences me seront utiles après cette excursion.

En effet si leur voyage était un succès, il y aurait un magot à protéger... Et puis qui sait quelles seraient les premières missions que lui confieraient les contacts de Lavania ? Des gros bras pouvaient s'avérer fort utile. Le sir se voit déjà en pleine puissance, vidant les riches demeures de leur trop plein, son fidèle homm- plutôt loup de main montant le guet et couvrant sa fuite. La conversation qui devait le calmer, l'a au contraire enflammé. Que dira sa tante ?

C'est donc d'humeur fort heureuse qu'il s'adresses à ses compagnons.

Je peux prendre le premier tour de garde, si vous le souhaitez. Reposez-vous

Invité

Devant le discours passionné du jeune homme, Lavania esquisse un sourire un peu inquiet. Elle se reconnaît dans cette envie d'avoir plus, de se tailler un chemin dans la société quand elle a eu compris que la société ne lui en laisserait pas sinon. Mais depuis cette jeune femme qui a été voleuse, elle a parcouru du chemin. Comment savoir ce qui motive Lavania ? Elle est très amie avec la mère d'Oscurio, et elle lui entrouvre la porte d'un monde caché. Est-ce uniquement pour le protéger ? Pour lui donner ce qu'elle n'a pas connu ? Pour revivre les années de sa jeunesse ?

Un vague "Mouais..." marque sa réponse, avant que le demi-elfe n'aille parler à Varuya. Celui-ci donne sans rechigner son bois de chauffe à la communauté.

Lavania laissera répondre à l'hybride. Sa façon de penser est déroutante, et elle a peu de s'emmêler les pinceaux. Elle proposera donc seulement un ordre de passage :

"Je prendrai le second tour de garde, je fais souvent des insomnies. Varuya, vous prendrez le dernier tour ?"

Et si cela était accepté, tout le monde pourrait aller se coucher.

Oscurio resterait en ce début de nuit seul à veiller.

Suite dans Sur la trace du trésor

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Invité

*Le loup est un peu inquiet, car même si l'elfe dit vrai et qu'il a l'habitude de se débrouiller, l'hybride n'aime guère voir autrui se détourner de ce que l'on nomme le droit chemin. Mais pour l'heure, il fatigue. Sa blessure à la jambe a été un coup dur dans sa journée, et il doit également reconnaître qu'il ne connait pas encore assez bien le marchand pour le faire changer d'avis.

Aussi, sans plus de cérémonie, le loup hochera la tête à la proposition entendus. Il s'occupera du dernier tour de garde. Avant de s'installer, l'argenté s'hydratera grâce à son outre

Une chance pour lui, l'hybride a apprit très jeune à dormir n'importe où, et sa condition de velue lui offre un certain confort dans les basses températures.*

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