Symbole : identifie la nature de Thenalad, partagée entre ces deux espèces.
henalad, sœur de Uremir, est une déesse bercée par l’amour de la Nature.
Lorsque ses sens lui furent offerts, c’est son ouïe qui la fascina en premier. Car, avant même de s’intéresser à la vue, elle écoutait le bruissement du vent dans les feuillages, l’eau ruisseler sur le sol, la terre ronronner doucement des battements d’une végétation nouvelle et pure.
Dansant au milieu des arbres, elle découvre son corps, elle sent la nature la frôler, la caresser. Et tandis que ses yeux se posent sur ce qui l’entour, elle s’étonne à nouveau, béate devant tant de beauté.
Lorsque lui vient le temps de créer sur cette Terre nouvellement faite, Thenalad se questionne. Elle se demande à quoi pourraient bien ressembler ses créatures qui devaient voir le jour entre ses mains. Tentant de façonner la glaise, les feuillages et les écorces, elle se met à douter... à penser que son projet ne sera jamais à la hauteur de cette nature qui l’émerveille.
Un peuple voisin attire bientôt son attention. Elle perçoit des rires d’enfants, des joies de parents, d’hommes et de femmes nouvellement engendrés par la déesse Seri. Les observant évoluer dans leur temps de paix, elle se remet en question et décide de faire voir le jour aux elfes.
Sa création ressemble de loin aux Hommes, mais elle a la beauté des reflets du soleil sur les feuillages humectés de rosé.
Heureuse de voir son projet évoluer dans cet environnement qui lui correspond tant, elle en revient à une idée plus ancienne, celle de créer des espèces en complémentarité avec les éléments. Les élémentaires de terre, d’air, d’eau et de feu, prirent vie entre ses paumes, puis vinrent les dryades, les nymphes, les créatures de la forêt...
Celui qui aime la nature, aime avant toute chose Thenalad.
Le temps passa, les humains changèrent, les races de Nitil et d’autres se confrontèrent à la paix de Thenalad. Ses elfes furent enlevés, malmenés, modifiés par Hunak.
Horrifiée des violences qui tourmentèrent ses enfants, Thenalad alla pleurer dans ses forêts, provoquant torrents et tortures de la nature. Les elfes tentèrent de consoler leur Mère par quelques offrandes et festivités, mais rien n’y fit. La déesse se fit sombre, malheureuse de voir ses frères et sœurs s’entredéchirer...
La haine naquit dans le cœur de ses enfants. Ses propres elfes, la première race engendrée de ses doigts, se maudirent et se divisèrent en deux espèces.
Les drows ouvrirent leurs yeux à la nuit. Ils haïssaient le monde et les créatures vivantes ; d’autant plus leurs confrères des bois restés purs.
Le cœur de Thenalad se scinda alors qu’elle errait, désespérée, entre les bois devenus tantôt sombres, tantôt baignés de lumière, sans plus apprécier la beauté de la nature.