Une odeur de poisson

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Heureusement, l’autre le crut assez facilement, même si de toute façon il y avait de bonnes raisons de ne pas douter de lui. En tout cas cela soulagea Anselme qui n’aurait pas à subir la potentielle culpabilité d’avoir laissé un vieil homme aimable agiter dans divers remords.

Et par la suite… Il put disons bénéficier des prestations médicales de Ethan qui étaient efficaces, même si un peu éprouvantes. En même temps, il fallait bien se douter que jouer les héros vous faisait récolter tout un lot de blessures, même si évidemment ce n’est pour autant qu’il allait le regretter... Tant qu’il ne s’amusait past à abîmer les bandages et divers points de sutures à disposition… Il serra les dents donc et laissa faire.

Puis, Anselme paya évidemment quand le tout fut terminé et qu’il eut but une mixture certes désagréables mais probablement efficace. Huit pièces d’or, ce n’était pas rien, mais clairement ça les valait. Il se fendra alors d’un aimable.

« Merci et bonne continuation à vous Ethan. » Avant de s’en aller, se sentant rapidement en forme ! Comme s’il était en état d’aller à nouveau combattre quelconque créature hostile et peu aimable… Pour le coup il se dit que l’autre garde qui allait être amené à Ethan ne manquerait pas de bien s’en sortir.

Quant à lui ? Où irait-il ? En finir avec les Helosor, en somme aller faire son rapport, après avoir prit évidemment quelques minutes pour se motiver. Se disant pour le coup, qu’il avait intérêt à sortir le meilleur mensonge qu’il pouvait imaginer lorsqu’il serait en face de ses gaillards. Après tout il se doutait que des marchands comme eux en avaient vu d’autres...

Bien entendu, il fit l’effort nécessaire pour ne pas trop se faire remarquer en chemin, histoire qu’on ne puisse pas trop retracer ses allées et venues, ça faisait après tout beaucoup de monde qui comptait actuellement sur sa discrétion...

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Sortant de chez le médecin, Anselme décide donc de faire son rapport illico chez les Helosor. Il faisait ainsi passer son contrat avant son propre rapport aux Lions Rouges, ou encore ces remises alléchantes dans ce commerce dont on lui avait parlé...

Il rejoindra facilement et discrètement l'axe principal de l'ancien Temple de Seri. Traversant l'allée pour gagner l'aile opposée, le mercenaire évoluera sous l’œil de quelques gardes. Si Anselme se présente comme étant mandé par les marchands, il sera guidé par un homme armé, et pourra s'engager dans un escalier, puis un couloir sous voûtes, à balustrades, donnant sur la baie et le port. Le 'garde' frappera à une porte et laissera passer Anselme dans une salle vaste.

La pièce est lumineuse en cette fin d’après-midi. Il fait froid et les Marchands qui attendent n'ont pas quitté leurs fourrures de la veille.

La table rectangulaire n'accueille aujourd'hui que trois marchands, un homme et deux femmes, tous d'âges assez mûrs et bien habillés ; portant un symbole cousu de fil d'or et représentant une bourse dorée sur cercle vert foncé.

Visiblement, Anselme était attendu, et annoncé par le garde qui l'avait guidé.

"Enfin vous voilà ! Alors, avez-vous récupéré notre bien ?!" s'exclame sans ambages le vieil homme qui trône au milieu.

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Pour le commerce, Anselme se disait qu’il pourrait toujours passer plus tard ou quand il aurait plus de moyens. Et pour le rapport, sans doute voulait-il d’abord s’occuper de la tâche la plus stressante en quelque sorte...

Et annonçant évidemment aux gardes qu’il était mandé par les marchands, il ne manquera pas d’être rapidement mené à ces derniers. Chose qui d’une certaine façon ne l’égayait pas spécialement, mais restait supportable. Disons que son opinion de ces derniers avait encore chuté en flèche hier et il sentait pour le coup que ça n’allait pas s’arranger…

Au moins, ils n’étaient que trois actuellement et… On demanda immédiatement à Anselme s’il avait ou non accomplit sa mission. Plus de recul en arrière donc pensa ce dernier, il fallait qu’il se débrouille bien, sinon tout ce qu’il avait voulut faire de bien risqué d’être compromis, ce malgré les efforts évidemment faits pour faire disparaître toute piste menant au pauvre homme que les marchands avaient voulus retrouver...

Il prit donc un air professionnel quoique légèrement teinté de frustration, le meilleur qu’il connaissait avant de dire, légèrement amer.

« Malheureusement, le commerçant avait prit avec lui votre anneau et était partit précipitamment de la ville il y a quelques jours de cela. J’ai néanmoins pu suivre sa trace et… J’ai juste trouvé un cadavre difficilement reconnaissable dans les bois et totalement dépouillé. Ce avant de me faire attaquer par une bande de peaux vertes en maraude. Malheureusement, impossible de retrouver votre bijou je crains... » Les mensonges les plus courts étaient les meilleurs après tout. Cela et l’autre n’apprécierait sans doute pas de longues explications non demandées. De plus ses bandages pourraient certainement étayer son excuse quant au fait qu'il s'était fait attaquer.

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La déclaration d'Anselme est suivie d'un moment pensif et uniquement troublé par le crépitement du feu. Finalement, l'homme qui avait parlé reprend la parole.

"Vous êtes marqués de blessures que vous ne portiez pas hier, cela est indiscutable..."

Cette introduction montre clairement que le marchand cherche à savoir si Anselme a dit la vérité. La présentation du Lion Rouge est brève, bien trop pour se donner une idée de sa véracité...

"Mais comment avez-vous pu savoir que ce cadavre était celui que vous recherchiez ? ... J'ajouterai, ce cadavre ne vous a-t-il point attaqué ?!

...

J'exige un rapport complet et détaillé de vos péripéties depuis hier, Lion Rouge. Asseyez-vous, et parlez." fera-t-il en désignant un fauteuil confortable.

Quelques biscuits, gâteaux, fruits et verres de vin sont à portée de main. La richesse s'étale ici, par la simple présence de ces mets si rares en hiver.

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Au moins, ils n’avaient pas encore détectés son mensonge, ce qui augurait que ses blessures appuyaient son argumentaire, mais aussi qu’il pourrait peut-être les convaincre. Restait maintenant à broder un mensonge convaincant à partir des quelques éléments qu’il avait donné et surtout, surtout éviter les incohérences trop visibles…

Quoiqu’il en soit, il avait visiblement bien fait d’être bref au début, après tout hier ils avaient donnés l’impression de ne pas aimer qu’on parle plus qu’exigé. Ainsi, en prenant le temps de développer uniquement sur demande il ne donnait pas l’impression espérait-il, de vouloir noyer le poisson.

Il s’assit donc lorsqu’il y fut invité, hésita un instant à prendre à manger, mais n’en fit rien finalement, se disant que ça ne serait pas forcément apprécié, puis. Décida d’improviser comme il n’avait jamais improviser. Après tout lorsque l’on ment, des fois le culot est pour le mieux.

« Eh bien, vous vous douterez que le premier endroit auquel je suis allé, c’est la boutique du vieil homme. Pour ne rien vous cacher, il n’y était pas. J’ai bien entendu fouillé l’endroit, mais je n’ai pas trouvé d’indices supplémentaires, c’était assez étrange… Comme s’il avait cherché à quitter précipitamment la ville en abandonnant quelques bien et en laissant son commerce ouvert aux quatre vents. » C’était assez vrai, sauf le qu’il n’y avait rien trouvé, mais c’était un détail assez mineur et facile à accepter. Il ajouta sur ce avec l’air d’y songer.

« J’ai pris la peine du coup de poser des questions dans les alentours, voir si les gens ne sauraient pas où il est allé. J’ai eu des réponses assez vagues, on m’a tout juste indiqué qu’il était partit depuis un certain temps de la ville. On m’a alors parlé d’une amie à lui que je suis allé voir... » Il regarde alors les Helosor et ajouta.

« Après une petite discussion un peu animée, elle avait des informations intéressantes à me donner, par contre... Elle a exigée que je ne vous révèle pas son identité en échange de ces dîtes informations. Ce que j’ai bien entendu accepté, après tout vous m’avez mandés uniquement pour récupérer la bague. » Il mélangeait ainsi à la fois mensonge et vérité, mais surtout s’appuyait sur la réputation d’honnêteté des lions rouges pour éviter qu’ils insistent et ajouta un peu lasse.

« Elle m’a alors parlée d’un campement dans les bois où se serait installé Arthur, pour soit disant y vivre en ermite. Je suis donc allé voir à ce campement… Et j’ai trouvé le bonhomme. C’était comment dire, sale ? Comme si des brutes épaisses s’étaient chargées de lui, je vous épargne les détails, mais la tête était séparée du corps. Par contre, je l’aurais sans doute pas reconnu si je n’avais pas trouvé quelque chose. Un pendentif, qui contenait le portrait de sa fille dont m’a parlée la femme... » Il haussa alors les épaules et ajouta.

« Ayant découvert cela, j’ai commencé à fouiller les alentours, mais je n’ai rien trouvé, et avant que je ne pense à prendre le pendentif des peaux vertes qui rôdaient dans les environs ont débarqués... » Il imita alors l'air gêné de l'homme qui espérait ne pas passer pour un idiot pour ne pas y avoir pensé avant, ce pour appuyer ses propos et ajouta. « Et j’ai eu bien eu du mal à m’en sortir, m’en sortir à peine vivant et bredouille pour le coup. » Il regarda alors le représentant des Helosor d’un air pensif. « Voilà pour le récit, je suppose que cela vous paraît plus clair ? Mes excuses quoiqu’il en soit de ne pas avoir pu retrouver celle-ci, il semblerait malheureusement que j’ai été engagé trop tard... » Il se demandait alors si le mensonge prendrait bien et il espérait évidemment que oui...

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Le récit que fait Anselme tient en haleine les trois marchands Helosor. L'homme fait la moue quand il entend qu'une bonne femme savait où se trouvait le fuyard, mais n'a pas cédé aux annonces discrètes promettant de l'or contre des informations.

La suite de son histoire paraît crédible. inconsciemment, les auditeurs hochent la tête pendant que le Lion Rouge continue son récit. Finalement, l'homme soupire, et reprend :

"Vous ne pouvez pas certifier que le cadavre était le bon... Décrivez-moi le portrait du pendentif."

Si Anselme se souvient correctement du médaillon et le décrit suffisamment, le marchand soupirera.

"Ainsi, notre bague se promène maintenant en pleine nature..."

Après un instant de réflexion, il regardera droit dans les yeux le jeune homme. "Vous revenez ainsi bredouille, Lion Rouge. Malgré votre échec, je vous propose une nouvelle mission : retrouver cette bague qui appartient à la famille marchande Helosor ! Acceptez, et allez-y, ou refusez, et nous trouverons quelqu'un d'autre." Il prend une petite bourse, qu'il allège un peu, avant de la lancer à Anselme. "Voilà vote dû : vous avez retrouvé le fuyard mais pas l'objet volé, vous n'aurez donc que la moitié de la récompense." Cinq pièces d'or se battent en duel dans la petite bourse.

Que va maintenant faire Anselme ?

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C’était, passé ? Il eut presque du mal à retenir un soupir de soulagement qui aurait pu mettre en l’air tout ses efforts, mais pour le coup il était réellement soulagé en effet ! Bon sang, Arthur allait s’en sortir et en plus il gagnait quand même la moitié de la récompense... Et bien entendu, il doutait maintenant que quiconque remonte la trace d’Arthur, du moins avant que ce dernier ne disparaisse dans la nature pour de bon, surtout qu’ils pensaient qu’il était mort dorénavant. En quelque sorte, Anselme avait obtenu ce qu'il voulait et c’était tout ce qui importait à bien y réfléchir...

Bien entendu, il avait décrit de tête à quoi ressemblait la jeune femme du pendentif, s’étant au moins souvenu de ce détail même s’il avait regretté pendant un instant de l’avoir rendu à Arthur car ça aurait pu faire une bonne preuve… Restait donc maintenant à faire un choix qui n’en était pas vraiment un. Il répondit donc humblement.

« Je ne suis malheureusement pas un pisteur assez compétent je pense pour pouvoir retrouver quelque chose de perdu en pleine nature, je ne pense donc pas avoir le profil pour cette mission et me vois obligé de refuser. Je vous remercie quoiqu’il en soit de votre générosité et vous souhaite bonne continuation. » Et ce n’était guère un mensonge, il n’était point doué pour pister des choses en pleine nature. Sur ce, si les marchands ne le retenaient pas, il prendrait donc congé pour aller rendre son rapport aux lions rouges… Assez satisfait que le plus dur soit passé, cela et puis cinq pièces d’or c’était mieux que rien. Surtout après avoir berné ses clients. Chose pour laquelle il ne ressentait absolument aucun remord.

Après, il se disait qu’il ne valait mieux pas mal faire son rapport maintenant, mais en effet le plus dur était passé.

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Les marchands le laissent partir. Ils ont l'air déçus, et Anselme pourra entendre du coin de l'oreille quelques piques acerbes sur l'inutilité des Lions rouges quand il quittera le bâtiment.

Des tentures rouges au symbole du clan se suspendent aux murs de pierre froide et monotone, encadrés par les hautes et étroites fenêtres barrées de fers et d'anciens vitraux colorés. Une suite de salles fermées, un grande place réservée à l'entrainement, un long dortoir... et après quelques minutes à marcher entre ces étages, le mercenaire habitué des lieux saura frapper à la porte de son supérieur.

Il commence à se faire tard, et le soleil tend sa course vers l'horizon quand Anselme entre finalement dans le bureau de son général.

"Ah... De retour. Les Helosor vont-ils augmenter leur mécénat ? Au rapport, Lion Rouge !"

Le ton hésite entre le victorieux et le résigné. A sa tête, Anselme a rencontré de la résistance. Ainsi, soit il a réussi et est rentré vivant, soit il a échoué et a du fuir lâchement. L'un ou l'autre, la demi-mesure est difficile par les temps qui courent.

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Anselme se fichait bien au stade où il en était de la réprobation des Helosor, au moins son mensonge était passé. Maintenant, ne restait plus qu’à faire son rapport à son chef... Ce qu’il s’apprêta à faire donc, quand il revit ce dernier. Chef qui nota bien d’ailleurs qu’il avait été bien blessé et qui parlait de mécénat Helosor… Un mécénat dont Anselme se passerait bien de la part de telles personnes.

« J’en doute chef, la réussite et l’échec sont en demi teinte pour cette mission. » Dit-il tout d’abord calmement, avant d’ajouter. « Au cours de mon enquête laborieuse j’ai finis par retrouver la trace de l’homme qui détenait la bague que cherchaient les Helosor, au sein d’un campement égaré au milieu des bois. Mais il était mort et dépouillé, la bague est perdue dans la nature depuis sans doute des jours au moins. N’étant pas un pisteur de métier et m’étant fais attaquer peu après par des orcs, j’ai dû rentrer bredouille suite à cela, mais j’ai pu prouver au Helosor que j’avais bien retrouvé l’homme. Ils ont donc consentit à payer la moitié de la récompense... » En somme il avait donné la même version que celle donnée aux Helosor, ce avant de conclure d’un air qui se voulait professionnel.

« Je m’excuse pour l’échec de cette mission même si je ne saurai dire si c’est vraiment ma faute et tiens à vous dire que je compte me rattraper au cours de la prochaine qui me sera confiée chef. » Oui, il préférait après tout repasser rapidement à autre chose.

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Anselme fait donc son rapport en reprenant les mêmes éléments qu'il a servi aux Marchands. Le général l'écoute, attentivement, et Anselme peut voir briller une pointe de colère, lorsqu'il repousse d'un air décidé les parchemins qui encombrent son bureau.

Il s'appuie sur ses bras et se penche en avant, en reagrdant Anselme dans les yeux.

"Soldat, vous apprendrez à mieux mentir à l'avenir. Et vous apprendrez surtout à ne pas mentir à votre supérieur ! Une nuit à récurer les latrines vous fera le plus grand bien, je me trompe ?!"

Un silence menaçant planera. Anselme sera-t-il pris d'une envie de s'expliquer ? De demander l'annulation de sa punition ? Son général ajoutera avant qu'il ait pu dire un mot :

"Et maintenant, au rapport !"

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'1D10' :

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Eh bien, il n’avait pas avalé le mensonge qu’il avait déballé aux Helosor, soit… Anselme allait devoir la jouer fine pensa t-il. Quoique, est-ce qu’il fallait la jouer fine là ? Notre mercenaire avait le sentiment qu’il pouvait peut-être tenter quelque chose. Néanmoins, tout d’abord, il fallait faire le rapport… Il décida alors de ne plus mentir au risque de continuer à s'enfoncer. Il reprit donc tout d’abord calme et professionnel.

« Je suis allé à la boutique d’Arthur, l’homme en possession de la bague, qu’un fils des Helosor mort, avait donné à la fille maintenant défunte de ce dernier, eux mêmes l'ont dit. Pour retrouver celle-ci vide et désertée par son propriétaire, en fouillant un peu puis questionnant les badauds autour, mes pas m’ont menés à la rencontre d’un ami de ce dit Arthur qui préfère être oublié, qui m’a expliqué où ce dernier se trouvait et pourquoi il est partit de la ville. Ce que je tiens à citer, pour expliquer mes agissements. » Anselme ajouta alors avec un léger dégoût dans la ville.

« Les Helosor n’ont pas appréciés qu’un de leurs fils épouse la fille d’un modeste marchand et ont fait assassiner un de leur propres enfants pour cela, ensuite la dite fille qui avait reçut la bague qu’on m’a chargé de retrouver... Est morte de chagrin dans les bras de son père, père qui a dû partir en trombe de la ville suite à cela. Les Helosor voulaient le retrouver autant que la bague, sans doute pour finir de laver ce qu’ils considéraient comme un déshonneur, je vous laisse deviner comment... En plus, ils m'ont payés pour avoir "retrouvé" son cadavre, preuve qu'ils voulaient savoir où il se trouvait. » Il laissa un instant ses paroles planer, puis ajouta.

« Je suis donc allé voir ce dit Arthur, ait insisté pour qu’il me donne la bague malgré tout, car ma mission consistait uniquement à rapporter cette dernière, mais il a refusé de bout en bout. Ne voyant aucun moyen pacifique ou moral de récupérer celle-ci et ne voulant pas le dénoncer aux Helosor, j’ai donc décidé de rentrer bredouille et d’annoncer qu’il était mort. Mentir à mes clients, plutôt que de faire tuer et de voler un innocent… Quant à mes blessures. » Il ajouta avec un grand sérieux, même si un peu sombre au rappel de ce souvenir.

« Alors que j’ai décidé de passer la nuit chez cet homme car il faisait tard, deux voyageurs louches accompagnés de deux jeunes femmes effrayées ont demandés le gîte. Nous le leurs avons offerts donc, mais constatant rapidement qu’elles n’étaient pas avec eux de leur plein gré... J’ai décidé de les aider, d’abord j’ai tenté de faire libérer ces jeunes femmes sans violence, mais ces brigands ne m’ont pas laissés le choix… Mais à la fin, je pense avoir fait ce qu’il fallait faire. » Ceci expliqué, il tînt à conclure pour se justifier un peu et alors qu’il avait encore l’oreille de son supérieur.

« Vous m’aviez dit hier chef, qu’il fallait se souvenir de ses principes, que nous n’étions pas des mercenaires sans bannières, me croirez vous si je vous dis que du début à la fin j’ai décidé de faire ce qui était juste ? Ce pourquoi je suis un lion rouge ? J’ai conscience d’avoir échoué à ma mission, d'avoir menti à mes clients, mais aurais-je pu condamner un innocent à mort sans être un assassin ? Récupérer une bague qui lui avait été donnée sans être un voleur et une brute ? Car les Helosor nous ont mentit, ils n’ont pas été volés. »

Il espérait avec ceci avoir parlé au cœur ou à la moralité de son supérieur, mais aussi à son indulgence.

Test de Diplomatie avec Charisme :
-1D3 (réussite 2-3). Permet de désamorcer un conflit entre deux individus.

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'1D3' :

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Anselme expose ses péripéties en commençant par des phrases alambiquées, comme si le fait de tordre la syntaxe au cou pouvait calmer son supérieur... Mais peu à peu il se laisse emporter par le flot de ses propres souvenirrs, et son récit devient plus fluide et compréhensible. De furieux, le général devient perplexe, puis intéressé. A la fin de son histoire, Anselme lance quelques mots touchants, qui sont parfaitement sincères, et ça se sent. Le général se prend la tête dans les mains, et se masse les tempes un moment avant de reprendre la parole.

"Sale histoire. C'est quelque chose que les Helosor ont essayé d'étouffer. mais des bruits que j'en avais eu, le fils Helosor n'aurait pas épousé la fille du marchand. Il en serait tombé amoureux, certes, mais ce n'était pas réciproque. Il se dit qu'il l'avait envoûtée et qu'il voulait l'enlever. Le marchand l'aurait tué, et sa fille en serait morte..."

Un silence plein de questions. L'homme finit par secouer la tête.

"Ce sera sans doute bien difficile de démêler le vrai du faux de toutes les histoires qui se disent... En tout cas, je comprends bien mieux vos raisons, soldat. Je pense que vous avez bien fait. Les valeurs de notre ordre sont intangibles, et pourtant, de celles-ci découlent à la fois notre grandeur et notre respectabilité...

Toutefois, cela n'excuse pas d'avoir menti à votre supérieur. Quelle serait la punition appropriée, selon vous ? Une punition qui soit utile à l'ordre, et qui soit suffisamment rebutante pour rester une punition... Les latrines, c'est un peu surfait n'est-ce pas ?"

Le général a un sourire mi-moqueur, mi-réjoui. S'il est un petit plaisir dans la hiérarchie, c'est de forcer les subordonnés à réfléchir à quelle punition s'auto-infliger pour faire acte de contrition tout en en faisant le moins possible...

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Anselme n’était pas le genre à avoir de loyauté stricte envers une organisation, c’était soyons sincère, quelqu’un suivant plutôt ses propres convictions et qui avait tendance à penser qu’un individu pour bien agir devait lui-même réfléchir à quoi faire et ne pas suivre aveuglément des credo. Mais, il appréciait les lions rouges pour leurs valeurs proches des siennes et était conscient qu’avoir le soutient du groupe et travailler pour lui était un bon moyen de faire le bien et cela fut à nouveau confirmé quand suite à ses explications, son supérieur sembla réceptif à ce qu’il raconta.

« Qui sait où est la vérité en effet ? Reste que je me demande pourquoi les Helosor ont fait appel spécifiquement à nous pour cela ? J’ai l’impression qu’il y avait une sorte d’arrière pensée derrière, mais je ne saurais dire. » Glissa t-il d’ailleurs pensif, il est vrai que ça avait des allures un peu étranges.

« Je suis content quoiqu’il en soit chef que vous approuviez ce que j’ai fais, même si je suppose du coup qu’il vaudra peut-être mieux que ce que je vous ai dis ne s’ébruite pas trop auprès des Helosor maintenant. » Oui, après tout sinon tous ses efforts allaient être mit en l’air. Par contre concernant le mensonge, il essaya de glisser un peu timidement au sujet de la punition.

« Je suppose que la simple culpabilité d’avoir fauté ne suffit pas comme punition ? » Avant de reprendre plus sérieusement. « Je ne sais pas, peut-être… Repartir sur une mission qui me ferait partir quelques jours des Havres ? Après tout pour un citadin comme moi, même si j’ai envie de partir à l’aventure, ce sera peut-être assez éprouvant par les temps qui courent. » Il préférait ne pas cacher qu’il voulait partir à l’aventure, mais en effet à bien y réfléchir ce serait peut-être assez éprouvant.

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Le Lion Rouge réussit à tirer un sourire de son supérieur.

"La culpabilité d'avoir fauté, hein ? Ah ah ! ... Eh bien, je vais voir quelle mission ardue je peux vous dégoter. Revenez ici demain dans la journée, équipé et armé. Je vous donnerai mes ordres à ce moment-là. "

Le ton ne demande pas de réponse et sonne comme un congédiement. Et si Anselme restait sur place, un "Rompez !" suivrait.

Après être sorti du bureau de son général, Anselme se retrouverait de nouveau libre de faire ce qu'il souhaite. Direction une taverne ? Un commerce, encore ouvert à cette heure ? Un bordel ? Un hôtel pour loueur une chambre ou sa cellule ici-même, dans le baraquement des Lions Rouges ? Peut-être une discussion avec la Garde de la ville, ou encore une chasse aux voleurs et aux assassins ?

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Il venait d’échapper à la corvée de latrines ou même à une corvée moindre, bien ! Pensa Anselme en retenant un petit soupir de soulagement, ayant commencé à redouter que sa journée soit plus celle des corvées au final que d’une quelconque forme de repos.

Quoiqu’il en soit, il salua son supérieur d'une légère inclinaison quand celui-ci le congédia après avoir bien prit son trait d’humour et ne se fit pas prier pour sortir. Ayant compris qu’il devrait revenir demain tout équipé et armé pour une mission assez ardue, probablement à l’extérieur de la cité...

Que faire maintenant qu’il était sortit ? Il n’avait pas vraiment envie de retourner à une taverne aujourd’hui, sans doute qu’il se contenterait de sa chambre dans la caserne des lions rouges. Par contre, il se disait avant d'aller dormir que peut-être un commerce serait encore ouvert à cette heure-ci, notamment un en particulier…

C’est ainsi que notre mercenaire se rendit à un commerce précis qu’il espérait encore ouvert, le « Poisson Joyeux » où il imaginait pouvoir tirer parti de la remise qu’il avait gagné par sa bonne action de la nuit dernière. Et sinon à défaut de cela, il irait sans doute dormir, se disant qu’il ferait mieux de ne pas négliger son sommeil deux nuits d’affilées...

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Originaire de la ville, Anselme la connaît très bien. Il veut trouver une certaine échoppe ? Rien de plus simple pour lui : il l'a déjà vue. Cela ne veut pas dire qu'il y est déjà entré...

En quelques dizaines de minutes, il pourra se rendre sur place. L'échoppe est un établissement particulièrement bien entretenu, des murs sans le moindre indice de moisissures ou de lézardes. Le panneau du commerce est particulièrement voyant, un poisson bleu, trônant sur le deuxième étage du bâtiment, avec une inscription simple en dessous, nom de l’établissement : Le Poisson Joyeux ! *** Au premier abord, n'importe qui pourrait croire se trouver devant une poissonnerie, s'il ne faisait pas attention à la pièce d'or sculptée que tenait le dit poisson bleu. Et les odeurs fortes d'épices qui émanent de la porte fermée du commerce ne laisse pas de place au doute.

En pénétrant dans l'échoppe, Anselme y découvrira un commerce parfaitement ordonné, une pièce conçue de façon à maximiser la lumière naturelle, qui éclaire avec douceur, même en cette soirée froide et terne. Le sol est dallé, ce qui est peu courant, les murs ne sont guère visibles, dissimulés derrière des tentures et tapisseries. Derrière le comptoir, le mercenaire trouvera une dame aux cheveux couleur orge, plus dans la fleur de l'âge, mais pas encore au point de connaître les grises toisons. Elle n'est pas particulièrement jolie, mais son allure et ses parures sont incontestablement des plus raffinés. Sa peau est plus sombre que celle des gens du nord, comme ceux vivants dans le désert, où règne impitoyablement le soleil. Cela expliquerait d'autant plus la sensation qui émanait du commerce, une sorte de dépaysement, entre le décor et les épices qui flottaient dans l'air.

La femme le regardera entrer, et le laissera fureter s'il le désire dans sa boutiques, où des rayons et des étagères croulent sous les articles à vendre. On y trouve des objets assez courants à très courants. Le commerce vend de tout : objets du quotidiens, armes et armures, outils, vêtements... Au bout d'un moment, elle se raclera la gorge, histoire de rappeler sa présence.

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Si évidemment il savait où se trouver cette échoppe, c’était la première fois à vrai dire qu’Anselme y entrait, même s’il sentait qu’avec son amitié avec les Quart, il était probable que la chose devienne assez courante pour lui maintenant.

Et il fallait le dire, c’était un beau commerce ! Bien entretenu, où visiblement il se vendait aussi bien des épices que d’autres produits de qualité, un joli magasin, en somme. Le genre où on allait quand on voulait obtenir des produits de qualité. Décidément, il n’avait rien acheté ici pensa t-il en venant à peine d’entrer dans la boutique et en ayant tout juste jeté un coup d’œil par rapport à l’intérieur de celle-ci, mais l’établissement lui plaisait déjà beaucoup.

Et la vendeuse lui semblait sympathique et plutôt raffinée. Et plutôt que de fureter dans la boutique, en dehors d’un léger coup d’œil d’usage pour vérifier ce qui pouvait se vendre dans les environs, il se dirigera devant la propriétaire qu’il salua d'un air agréable avant de dire en sortant la pièce de bois donnée par Benoist Quart.

« Bonjour madame, je suis un ami de Benoist Quart, il m’a dit que vous pourriez me faire une réduction sur vos produits, il vous remboursera le manque à gagner. » Et si la dame ne contestait pas ce qu’il disait ou ne demandait pas plus d’arguments que la pièce, il demanderait de fil en aiguille.

« Pour combien vendriez-vous des pièces d’armures de cuir, voir même de maille ? Du cataplasme, une tente, du bois de chauffe, des menottes et une arbalète avec ses carreaux ? » Ce avant de demander peu après calmement en sortant quelques objets en sa possession qu’il déposa sur une place libre. La dague et l’épée qu’il avait récupérées sur les brigands, ainsi que l’art court et la cape de fourrure humide qu’il avait nettoyée. « Et pour combien achèteriez vous tout ça ? » Il doutait pouvoir acheter tout ce qu’il désirait acheter, mais au moins il pourrait obtenir quelques produits certainement.

Invité

La femme regarde son client fondre sur elle, se présenter, et poser la pièce de bois devant lui.

"Oh... eh bien, bonjour monsieur ! Je vous en prie, dîtes moi ce que vous recherchez... Ici, je vends beaucoup de produits, j'ai une grande diversité d'articles qui pourraient vous intéresser !"

Face à la liste d'Anselme, la femme compte pour elle même et déplace des billes sur un boulier au fur et à mesure. Au bout de quelques instants, elle présente ses prix avec un sourire :

"Alors, voici mes prix, en tenant compte de la réduction de sieur Quart. Je peux vous faire l'armure de cuir complète pour dix-neuf pièces d'or. D'après ce que je vois, votre veste ne vaut plus grand chose. Si vous préférez la garder, le reste de l'armure ne vous coûtera plus que dix pièces d'or."

Elle sortit quelques pièces d'armures pour la démonstration puis des armures de maille.

"Voici ce que j'ai : une cagoule pour cinq pièces d'or, une chemise de maille pour vingts pièces d'or, un gilet pour dix pièces d'or, et une paire de jambières pour treize pièces d'or."

Anselme énonce ensuite ses besoins plus divers et la commerçante reprendra dans l'ordre :

"Neuf pièces d'argent par cataplasme. Pour la tente, je vous propose les deux plus petits modèles : une place pour une pièce d'or et huit d'argent, ou deux places, pour le double, soit... trois pièces d'or et six d'argent. Une pièce d'argent par bûche, mais je peux aussi vous proposer une hache, pour huit pièces d'or ? Vous ne dépendrez plus de quelqu'un d'autre pour vous réchauffer la nuit... Et vous pourrez l'utiliser comme arme évidemment ! Enfin, je ne cache pas qu'il faut être fort comme un bœuf pour en manier une correctement..."

Elle fouille ensuite un placard puis en ressort avec une paire de menottes : "Quatre pièces d'or pour ceci. Une arbalète, je peux vous la faire pour vingt pièces d'or... plus trois pièces d'argent pour seize carreaux."

Enfin, elle se penchera sur les affaires proposées par Anselme. Comme tous les marchands du monde, elle tirera une grimace et secouera la tête d'un air dégoûté.

"Les armes sont de facture correcte, cela en revanche... En étant honnête, je vous propose sept pièces d'or et six d'argent pour le tout."

Quel sera le choix d'Anselme ?

Invité

Eh bien, en effet il n’achètera pas tout ce qu’il avait en tête, mais soit ! Au moins il avait une idée de ce qu’il pouvait avoir avec la vente, et environ vingt et unes pièces d’or et trois pièces d’argent en réserve. Bon, l’arbalète valait beaucoup plus cher qu’il ne l’aurait espéré par contre, mais en même temps une arme de cette qualité valait forcément cher. Il fit donc mine de réfléchir un temps et dit tout d’abord aimablement.

« Votre prix me va pour la vente de l’ensemble. » Ce en désignant ce qu’il voulait vendre, il n’était pas commerçant après tout et ça reste assez sympathique comme somme. Quant aux achats qu’il allait faire une fois qu’il aurait récupéré l’argent issu de la vente de ces quelques possessions, il ajouta calmement.

« Je vais garder ma veste et finir de compléter l’armure de cuir, je prendrai les menottes aussi, la tente pour une personne, quatre bûches et trois cataplasmes. Pour le reste, je reviendrais quand j’aurais davantage d’économies. Je crois que cela doit faire dix-huit pièces d’or et neuf d’argent ? »

Si c’était bien le cas, il prendrai ses articles et paierait la somme dû, se disant qu’avec cela il serait probablement un peu mieux préparé pour demain. Pour le reste, sans doute ferait-il mieux de rentrer aux baraquements pour aller dormir, car demain serait probablement une journée chargée… Et espérait-il, exaltante.

Invité

Anselme a vu juste quant au coût de l'opération. L'argent et les affaires changent de main. Voilà Anselme en possession d'une panoplie d'armure de cuir, et quelques outils et accessoires fort utiles. Il se débarrasse de ses trouvailles contre un peu d'or, et le voilà reparti au dehors !

S'il s'attarde pour discuter, ce ne sera que des banalités et il se fera pousser vers la sortie : la nuit tombe.

Au retour vers ses baraquements, il croisera un ou deux gardes, qui font leur ronde consciencieusement.

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