Frais et pimpants

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Ethan perdait patience face à cette mégère. L'agresser ou la tuer c'était prendre le risque de se mettre à dos un groupe de mercenaires ou de hors-la-lois. Aucune différence puisque la finalité était la même : il serait emmerdé et cela rendrait plus 'délicat' son commerce.
Il avait filé de mauvaises informations à la vieille à son sujet, sans doute aurait-elle du mal à retrouver sa trace dans la cité impériale. Mais lorsque l'on cherchait et que l'on grattait correctement on finissait toujours à tomber sur ce que l'on voulait...

Et voilà que la vieille commençait à tenter de le ménager pour le réorienter vers ce foutu fruit. Faire bouffer quelque chose à un inconnu n'était pas chose aisée ni rapide, surtout vu son gabarie. Il fallait immobiliser l'individu, le forcer à prendre un morceau, l'obliger à avaler...
Trop de complications, trop de risques, trop de précautions à prendre pour quelque chose qui pouvait être foutrement simple !

«Je ne peux pas utiliser votre fruit. » ponctua-t-il froidement pour couper court à l'échange et au débat. Faisant crisser ses dents, il observa de nouveau les environs avant de reposer ses pupilles sur la vieilles, sentant la nervosité et l'impatience le gagner.
S'enfuir avec la fiole qu'elle avait posé sur le comptoir ne semblait pas compliqué, d'autant plus qu'il serait capable une fois dehors de se tapir dans les ombres pour filer entre les pattes de cette commerçante. Mais elle l'avait vu et demanderait sans doute un dédommagement à qui la protégeait. D'un soupire, Ethan se calma et reporta toute son attention sur la vieille :

« ...Combien payez-vous cette 'protection' ? J'imagine que c'est une 'cotisation' hebdomadaire ?» demanda-t-il en plissant légèrement son front avec un intérêt poussé.

Maître du Jeu

Son client perdait patience, mais il y avait peut-être mieux... L'étranger devant elle disait 'ne pas pouvoir utiliser le fruit' ?
Tenant ses sourcils levés d'un air à la fois surprise et titillée, la commerçante répondit :
"Ho je vois... Vous avez pourtant l'air d'avoir toutes vos dents quand je vous entend parler. Alors je me dis que finalement... ce n'est pas vous qui avez besoin de dormir, mais quelqu'un que vous voudriez faire dormir contre son gré ?
Vous trempez dans une sale histoire c'est ça-hein ?"
Conclut-elle en décroisant ses bras pour soutenir l'une de ses mains contre sa hanche.
"J'vais pas vous donner le nom ni le tarif de ceux qui me protègent, vous vous moquez de moi, haha..." sourit-elle, amusée, penchant la tête en avant pour soutenir rapidement son front de ses doigts libres.

"Vous savez quoi... Si vous voulez plus de renseignements allez directement ici."
Déployant une carte sur sa table, elle indiqua du doigt une rue située proche de la grande enceinte des bas quartiers; recluse dans un coin et qui semblait indiquer la présence d'une taverne.
"Vous y d'mandez Olric et là vous saurez.

Quoi qu'il en soit si vous n'avez pas de quoi payer cette fiole, je ne vous en ferais pas cadeau ni ne baisserai mon prix. Ce s'ra ce fruit ou rien."
Elle haussa les épaules et se prépara à ranger son comptoir, ne comptant pas vraiment à ce que l'étranger accepte une quelconque transaction.

...~oOo~...

Invité

Toutes ses dents hein ? Ethan garda une réflexion pour lui et se contenta de grimacer à 'l'analyse' de la vieille. Son histoire tenait la route mais été malheureusement éloignée de la vérité. En revanche, cela semblait avoir quelque peu éveillé sa curiosité et son intérêt, une chance de plus de pouvoir négocier ?

Le déviant biaisa légèrement son regard sur le comptoir, le visage sévère et la mine piquée par l'inconfort. Sa question précédente avait été mal interprétée. Et là où il se serait proposé de rembourser cette cotisation en échanges de services 'particuliers'... Un marché pas comme les autres mais intéressants pour les deux partis, c'est tout du moins ce qu'il avait espéré sans même songer à ce que la vieille lui donne de telles informations.
Gardant le silence comme blessé dans sa fierté et dans son mensonge 'découvert', le nocturne jette un œil attentif sur la carte qui lui est présentée.
L'endroit indiquée par le doigt sec et fripé de la commerçante ne semble pas être si loin que ça, logé près des bas-quartiers où il tient lui même son bordel ?

Se redressant finalement, il crispa ses mâchoires et poussa un long soupire agacé, dévisageant la mégère d'un œil rancunier. Ethan lui tourna le dos sans faire d'avantage d'histoire pour se diriger vers la sortie de sa boutique.

« Vieille peau... » maugréa-t-il sans se soucier que la concernée entende ou non. La dame avait beau lui avoir donné une information bien utile ; elle n'avait pas cédé à son caprice et à ses désirs... Ethan s'en retrouvait un brin frustré et perturbé dans l'emploi du temps qu'il s'était prévu.
Il ne pouvait pas rentrer ainsi au 'Gré des Saveurs', sans avoir récupéré de quoi endormir un traîne-patins. Il n'avait même pas eu l'occasion de boire, à croire que la Cité Impériale s'était montée contre lui en demandant à tous ces hommes de rester cloîtrés chez eux.
Ethan se pavanait dans un des plus grands 'garde-manger' et n'avait encore rien trouvé à se mettre sous la dent. Quelle ironie.

Une fois dehors il se mettrait en route vers le bâtiment que l'apothicaire lui avait indiqué, se faufilant en silence en frôlant les murs des bâtisses. Ethan trouverait certainement de quoi se nourrir dans cette taverne. Un clampin qui ne tenait pas l'alcool ferait très bien l'affaire après-tout.

Spoiler:

Maître du Jeu

Une grande cité, certes... Un immense garde manger, aussi dangereux qu’une rose sucrée aux épines acérées.
Le moindre faux pas serait probablement fatal au déviant. Les Hommes ne sont pas vraiment en paix avec ceux qui les exploitent et les traitent comme du bétail, dans les contrées Nord et Sud à l'extrême du monde.
La guerre directe est terminée... celle qui se passe sous le manteau est déjà commencée.

Les veines de la capitale sont soufflées par un vent glacé. Nulle âme ne se risque dans les ruelles étroites et peu sûres des bas quartiers; encore moins lorsque le gel est aussi menaçant qu'à cette soirée.
Les grands brasiers de Rubis n'ont pas fait... long feu.
La foule s'est vite dispersée des grandes artères et des places fréquentées. Si Ethan voulait chopper, c'est dans ces endroits qu'il aurait du s'immiscer.
Dans les quartiers étroits et malfamés, aucune ombre n'a la forme d'un agnelet.

Les lumières de quelques petites tavernes et auberges annoncent des festivités bien gardées, des portes closes et des bourdonnements internes aux bâtiments... Même pour pisser, un gars ira rejoindre les latrines improvisées des étables.

Ethan sent la faim grandir, irritée par sa frustration, l’échec de son plan et le froid qui lui mord les joues. Il se dirige non sans peine en direction de l'établissement désigné par la commerçante... une petite taverne à l'enseigne tordue.
'A l'or dor'*' Il manque un 'é', un 't' ?
Les lettres en fer martelés font grise mine en se balançant sur une planche de chêne flétrie...

Le bâtiment ne fait qu'un étage et se coince entre deux maisons plus hautes. La devanture est plutôt crasseuse, terne, noircie, reflétant le flou d'un âtre flamboyant à l'intérieur...
Sur le pallier, avant même d'avoir poussé la porte, une odeur de graillon vous prend au nez. A l'intérieur le tabac s'en mêlera. Une chaude ambiance abjecte se marque sur les visages qui picolent au comptoir depuis... probablement depuis l'aube.
Ici, on se sent comme un clochard aviné et réconforté par sa couverture collante.

Quelques tables et chaises se battent en duel sur un parquet noir, aux jointures pleines, partageant leurs maigres assises avec des culs gras et puants, des sacs d'os et tout aussi malpropres.
La population fait rêver, il ne faut pas s'en cacher.
Ici, c'est la misère des bas-quartiers.
D'ailleurs... la seule femme des lieux est une cuisinière à l'embonpoint débordant de son tablier par les flancs. On y voit la chair brillante contre laquelle elle essuie ses doigts boudinés et graisseux de sa saleté de cuisine.

Le comptoirs... si on peut appeler une planche de pin posée sur deux tréteaux un 'comptoir', se dresse à gauche de la porte.
Derrière cette 'table' longue de deux mètres, un homme chétif sert sa clientèle. Il a l’œil vitreux, le visage osseux, anguleux... les cheveux gras et gris.

...~oOo~...

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Ethan avait soif mais l'appat du sang ne lui était pas encore suffisamment monté à la tête pour le rendre suicidaire. Faucher un homme était envisageable voir aisé lorsque toutes les conditions étaient réunies. Un lieu déserté, comme ces ruelles qu'il avait traversé, pas de témoins gênant. La chose n'aurait pas été fastidieuse ; rapide et efficace.

Mais le froid qui brûle sa peau le rappelle à la réalité. La soirée est certainement déjà bien entamée et s'il compte pouvoir ouvrir ce soir il devra s'activer, traverser les artères désertes de la cité pour rejoindre l'endroit que la vieille lui avait indiqué de son doigt fripé. Une nouvelle fois le déviant se confronte à la solitude jusqu'à ce que son pas ne l'arrête devant ce bâtiment branlant.
D'un œil suspicieux Ethan observa l'écriteau, le mur, se contentant de marquer son dégoût d'un bref soulèvement de sourcils. Il ne pourrait pas y couper, il devrait prendre sur lui et se mêler à la foule puante qui devait déjà s'être complètement murgée.
Le nocturne ne perdit pas d'avantage de temps, il poussa la porte pour pénétrer les lieux et confronter ses naseaux au pire des mélanges. La sueur se mêlait à l'acidité de la piquette et au gras, rehaussés de quelques notes d'alcool plus fort, le tout semblait d'ailleurs avoir macéré depuis un bon moment.

Clairement, Ethan ne se sentait pas à sa place dans cet environnement méprisable. La crasse, la négligence, ce spectacle avait de quoi couper la faim de n'importe qui. Même la soif.
Tentant d'éviter le moindre contact avec les clients, il s'applique à se glisser entre les gens pour jusqu'à s'immiscer jusqu'au bar où il tenterait de garder un espace de 'sécurité'. Ravalant ses grimaces et ses réflexions, le nocturne espère rapidement clôturer ce cauchemar... Avant même que l'odeur ambiante n'imprègne l'étoffe de ses vêtements.

« ...Je cherche Olric.» se contenterait-t-il d'affirmer d'une voix ferme, enfonçant ses pupilles dans celles du tenancier. Le bonhomme n'était visiblement pas d'un naturel patient ou aimable.

Maître du Jeu

Si le tenancier sec sur pattes et gras de cheveux ignore le nouveau client de son œil vitreux, il ne manquera pas de le dévisager d'un regard vif et dévorant à l’évocation seule du nom de 'Olric'.
Son attention fini par courir 'distraitement' le long de son comptoir, observant sa clientèle morne et avinée... et donc totalement ignorante du sujet évoqué ?

D'un geste du visage, arqué vers l'arrière et le bas de son comptoir, il indique à Ethan une trappe en partie dissimulée.
"Mes eaux d'vies sont dans la cave... Allez chercher vot' bouteille et j'vous donne son prix..."
Eau-de-vie ? Olric ?... Dur de la feuille ou vieille tentative de masquage... Ethan n'a pas trop le temps de vérifier. L'homme au comportement bizarre le presse du regard en ouvrant la trappe sous ses pieds. Il se penche vers le trou et dit en direction du vide d'un ton à peine plus forcé :
"R'gardez pas l'étagère de droite y'a qu'des bouteilles vides."

"Bwark... moi aussi j'veux une eau-d'vie..."
Gueule un pochtron affalé sur le bar, le visage enfouit entre ses bras reposés croisés.
"Pour mes fidèles j'ai mieux qu'cette boisson d'femme. Tien !" Claque-t-il en frappant son bar du cul d'une bonne bouteille de tord boyaux... Ce qui semble contenter le pilier vacillant.

Un escalier en bois tombe dans l’obscurité d'une remise humide et morbide... Entre toiles collantes et insectes desséchés, Ethan rejoindra un parquet mal ajusté.
Une pièce de quinze mètres carrés se dévoile; séparée en deux par une faible cloison est éclairée d'une lampe aux vitres noircies.
Aux murs en pierres se soutiennent des étagères de terre cuite, pleines de bouteilles poussiéreuses. Dans le fond, derrière la fine paroi, trois énormes culs de futs couchés s'alignent.
Décidément... le tenancier a vraiment cru qu'il voulait une eau-de-vie ?
Au moment où Ethan pourrait se mettre à douter de la bonne audition du barman, une ombre se dévoile de derrière le petit mur. La silhouette est assez massive, grande, large d'épaules et elle porte un gilet de cuir... Il s'agit d'un homme.
Curieusement, il tient entre ses paluches épaisses un petit livre de notes. -Il a pourtant la tête d'un mec qui ne sait ni lire ni écrire... ?- Nez cassé, visage bourru, œil bovin et allure bagarreuse, il adresse un geste pataud à l'étranger avant de se tourner vers les trois futs...
Serait-ce 'ça' ? Olric ?
Il ne répondra a aucune des questions que pourra lui poser Ethan... Et, pendant que le Déviant le rejoint, la masse de muscles et de gras aux nombreux os ressoudés et à la peau cicatrisée, actionnera un levier caché au flanc du tonneau.
La tête du fut se détache comme une porte aux gonds dissimulés, offrant la vue sur un tonnelet attaché à l'arrière de cette face.
Le vide, généré par l'ouverture de ce stratagème qui permet de faire 'croire' que le fut sert à tirer du vin, est désigné par la paluche de l'étranger qui dévisage Ethan d'un œil lourd.
Visiblement... il n'a pas le choix ? Encore une fois ?

S'engouffrer de le gros tonneau sera facile. L'espace ouvert fait presque la taille d'un homme... Un mètre cinquante de diamètre, le tout surmonté d'une légère marche provoquée par la structure en bois soutenant les futs.
Une fois à l'intérieur, la vision nocturne d'Ethan lui permettra de voir que ce... fut... est en réalité un passage.
Un boyau de quelques mètres se creuse dans la terre avant d'être stoppé par une porte circulaire.
S'il frappe... quelqu'un viendra lui ouvrir.

La porte s’entrebâillera sur une clarté ténue, ocre, dévoilant un salon d'une toute autre forme.
Le sous-sol qui s'esquisse est vaste de cinquante mètres carrés. Pas de fenêtres, mais des conduits d’aérations remontant aux angles du plafond et rejoignant probablement le rez de chaussé de la taverne ou de sa cuisine...
Devant lui, un parquet propre et ciré retient des tables de bonne facture et des chaises agréables. Des tapisseries brodées de rouge et d'or recouvrent les murs de pierre... devant lesquels se tienne quelques meubles de bois noirs servant probablement à... ranger diverses choses ? Impossible de le savoir en l'état.

Mais la salle n'est pas vide. Il y a quatre silhouettes autour d'une table et une cinquième qui est venue lui ouvrir...

Ethan n'en détaillera pas d'avantage, le visage d'une femme se penche sur lui et le détaille d'un œil transperçant :
"Vous êtes et vous voulez ?! Qui vous envoie..."

...~oOo~...

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Ethan ne se sens pas à sa place dans cet espace clos où le temps ne semble pas s'écouler de la même façon que dans le reste de la ville. Ici les secondes sont marquées par le claquement des verres vides contre le bois, les minutes par celui des bouteilles et les heures par le raclement des tabourets de ceux qui taraudent à sec. Un milieu de pochtrons, de vauriens, de mal propres qu'il n'aurait pas même daigné fréquenter de son ancienne vie ; quoi qu'il n'ait pas lésiné sur la boisson.
La réponse du tenancier le laisse de marbre et jure avec le coup d'oeil qu'on vient de lui jeter. De l'eau de vie hein ? Ethan laissa glisser son regard sur la trappe qui s'ouvrit sous le maigrelet, se relevant sans un mot pour la rejoindre. Le dernier conseil du tavernier lui tire un faible sourire :

« Je n'me ferais pas avoir. » commenta-t-il sans trop d'expressivité. Sans sefaire prier, il descendit l'escalier pour rejoindre le sous-sol et se confronter à la désillusion. Ce qu'il croyait avoir été une feinte pour tromper les clients basiques était en fait une défaillance auditive de l'abruti qui lui avait indiqué la cave ?
D'un pas irrité, le déviant s'immisça un peu plus loin dans la pièce jusqu'à atteindre les trois culs de fut, se faisant surprendre par une présence étrangère mais non hostile. Le gaillard est plus baraqué que lui, plus grand et préfère garder le silence. Tant mieux.

Ethan n'a rien à demander, rien à ajouter. Au vu du cours que prenaient les choses, il n'était pas encore arrivé à la bonne destination ni face à la personne qu'il était venu chercher. Son regard ne se détacha du bonhomme que lorsque ce dernier actionna un levier dissimulé sur l'un des tonnelets, ouvrant une ouverture secrète par laquelle il l'invitait à passer d'un geste lourdaud. Le nocturne grimaça légèrement mais se garda la moindre remarque pour s'engouffrer dans le fut et y avancer d'un pas méfiant jusqu'à atteindre la porte de sortie. Une porte en bois circulaire, rien de bien extraordinaire comparé à ce qu'il venait de découvrir.
Mais au bout de ce couloir, quelque chose le retient...

Souhaite-il vraiment rencontrer ce 'Olric' ? Et si la grand-mère l'avait roulé... Si elle l'avait menée dans un traquenard pour ne plus être emmerdée ? Vieille peau. Et quand bien même elle ne lui avait pas menti. Si Olric était capable de lui apporter la protection ou... plus.
Ce type n'était certainement pas un enfant de choeur pour agir ainsi dans l'ombre, mais lui exposer son commerce et son marché revenait à révéler sa nature à un homme sans doute influant. Ethan n'avait pas la confiance facile, surtout dans cette ville où son petit jeu pouvait rapidement se retourner contre lui.

Les mâchoires crispées, il frappa prestement contre le bois, attendant qu'on vienne lui ouvrir sans imposer sa présence. La porte s'ouvrit sur un salon bien plus agréable que ce qu'il avait vu de l'établissement jusqu'à présent. Le tout est propre, bien rangé, richement décoré... de quoi estomper toute l'amertume du déviant qui porta son regard sur la demoiselle d'un mouvement lent. Un clignement de paupière amorce la réponse de la question cinglante qui lui est posé :

« Je cherche Olric, on m'a dit de venir ici. La 'demoiselle' du Mortier d'airain est bavarde. » souffla-t-il dans un sourire pincé.

Spoiler:

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La réponse de l'étranger détend le regard de la femme qui lui fait face... Ses yeux s'agrandissent doucement, mais ils ne la rendent pas sereine pour autant. Disons que les mots qu'il prononce la laisse pantoise.
Aussi, affichant une expression plus interrogative et presque surprise, elle tire la commissure de ses lèvres vers le bas tout en redressant l'échine, exerçant une torsion de la nuque pour lancer un œil par dessus son épaule.

A la table, investie de quatre personnes, un homme blond se lève. Mains appuyées du bout des doigts contre la planche, il dévisage l'inconnu avant de dire :
"Vous ne répondez pas à la question. On vous a 'dit de venir ici' ? Venir pour 'quoi'..."
Son attention se plisse de méfiance, révélant une patience limitée, tandis que deux autres hommes à la table tirent lentement leur dague d'une ceinture.
Les deux complices n'ont pas un visage remarquable... Ils sont clients, marchand ou probablement hommes de mains; étant donné leur vigilance armée ?

La quatrième personne, en revanche, attirera probablement d'avantage les yeux d'Ethan. Si toute son attention a d'abord été prise par le blond dressé, le visage dissimulé d'un masque finement ouvragé fera dévier son appréhension ou ses questions...

...~oOo~...

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Si la jeune femme qui l'a accueilli semble se détendre, Ethan demeure méfiant et droit. Son regard suivra celui de la demoiselle pour se planter dans celui du blond qui vient de se lever. Cillant tranquillement, il poserait un regard calme sur chacun des hommes armé, silencieux, et lorsqu'il se déciderait enfin à répondre ses pupilles dériveraient instantanément sur l'individu resté silencieux et tranquille. Un individus masqué qui n'était probablement pas un homme de main et qui bénéficiait d'une escorte correcte à moins qu'il ne s'agisse d'autres clients ? Au vu des questions du blond, c'était peu probable.
Olric peut-être? Gardant ses yeux figés dans les trous du masque, Ethan inspirerait profondément pour faire abstraction des autres laquais dont l'attention était rivée sur lui. Si c'était lui qui pilotait toute cette entreprise, alors c'était à lui qu'Ethan devrait rendre des comptes. Pas à ses chiens.

« J'ai ouvert un nouveau commerce dans la première enceinte de la ville. La gérante d'Airain m'a dit bénéficier d'une... 'protection' particulière. » commença-t-il d'une voix posée avant d'esquisser un sourire.

« Elle m'a conseillé de venir voir 'Olric' pour en savoir d'avantage... Je suis donc venu voir Olric pour en savoir d'avantage. » fit-il en étirant d'avantage son rictus pincé. Il ferma les yeux un instant et poursuivit :

« Je me doute que vos services ne sont pas gratuits.Il faut faire vivre son commerce hm ? » ajouta-t-il dans un haussement d'épaule compréhensif, le regard presque rieur.

Spoiler:

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Si Ethan répond à la question du blond, c'est en regardant l'homme sans visage qu'il le fera...
Les yeux de celui qui se tien debout et qui attend se mettent à aller et venir entre les deux protagonistes; entre l'étranger et l'homme masqué.

"Hey !" Tonne-t-il soudain, rabattant ses doigts tendus en poings contre la table pour venir la choquer d'un double claquement sec.
"Mes yeux sont ici... pas là..." Précise-t-il en désignant l'homme masqué d'un mouvement de tête.
"Mes services sont pas gratuits, oué..."
Grince le blond en se rasseyant plus lentement.

L'homme sans visage décroche ses yeux vides de la direction d'Ethan et observe un instant le blond avant de se pencher vers lui; attirant son oreille d'un geste pour y glisser un mot.
Ethan a senti quelque chose d'étrange avec l'homme au masque. Il ne peut pas être humain... son odeur est même familière.
Quoi qu'il en soit, ce qu'il a dit au blond semble lui faire réviser une penser. Ce dernier se replace droit sur son siège et croise les doigts devant son menton, joignant ses index devant ses lèvres tout en pinçant le regard :
"Vot' commerce c'est rapport avec les Nocturnes ?"

"Vous êtes le nouveau qui s'est installé en ville hier..." résonne platement une voix derrière le masque.
"Vous avez raté une visite dans votre établissement, ce soir. Sinon vous ne seriez pas là à demander de l''aide à la mauvaise personne'"
Le timbre parait métallique et en partie étouffé par ce qui le couvre.
D'un geste, l'homme sans visage invite Ethan à prendre place... Il déploie son bras couvert et sa main gantée en direction d'une chaise du bout de table, à leur opposé.

"Rares sont les Nocturnes à venir travailler en ville sans que nous le sachions... Encore plus rares sont ces Nocturnes qui nous trouvent avant que nous ne les rencontrions.
Au service de quel Premier-né être vous..."

Olric inspire profondément en baissant le regard sur ce qui jonche sa table. Visiblement il était en plein accord... Des papiers, des bourses d'or... de l'encre et des plumes. Tout était prêt pour son affaire et ce contre-temps lui déplait.
Ses deux hommes de mains ont rangé leurs dagues, mais ils restent aux aguets. Quant à la femme, elle est restée bras croisés devant la porte circulaire qu'elle referme doucement du bout du pied.

...~oOo~...

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Le poing qui s'écrasa contre la table ne fit pas sursauter Ethan qui consentit cependant à reporter son attention sur le blond visiblement frustré... Et plus important qu'il n'y paraît ? Olric était donc cet impulsif ? A quoi bon juger s'il jouait bien son rôle. Toujours tranquille, le sourire du nocturne se dissipa soudainement lorsque l'homme masqué attira l'attention du blondinet et lui susurra quelque chose à l'oreille.
Ce type n'était pas... humain. Son odeur était différente mais connue. Bien connue. Sans doute était-il un nocturne lui aussi, mais le masque qu'il arborait invitait à la discrétion ? Les hommes présents dans cette pièce étaient-ils au courant de sa véritable nature ?
Le déviant resta de marbre, presque acide en dévisageant le masqué d'un œil méfiant. Mais si l'incompréhension et la rancune étaient des premiers sentiments qui lui étaient venu, le soulagement prit la relève. L'attitude d'Olric répondait en écho de ce qui avait dû lui être dit au creux de l'oreille et le gaillard sembla s'apaiser, prendre le temps de réfléchir de nouveau aux propos de son 'interlocuteur' -qui ne l'avait pas vraiment été-.

Et la question fusa, naturelle et fluide sans faire chevroter la voix du blond ni même lui arracher la moindre expression de surprise... Contrairement à Ethan qui arqua un sourcil de stupéfaction. Mais il n'eut pas le temps de répondre que le masqué enchaîna, révélant par la même occasion son identité auprès d'Olvir et des autres individus présents. Le visage du proxénète s'assombrit alors que son front se plissait légèrement. En plus de connaître son établissement, le masqué mentionnait une visite particulière pour cette soirée ?
La méfiance et l'appréhension s'immiscèrent dans ses traits alors que ses pensées se rivèrent sur ses quatre prostitués restés au 'Grès des Saveurs' à l'attendre. Ethan ne savait rien de ces individus, il espérait néanmoins qu'ils ne se soient pas amusé à s'en prendre à sa marchandise impunément.

Le bras qui s'étire en direction de la chaise l'invite à s'asseoir autour de la table et le déviant viendrait y prendre place d'une démarche tranquille camouflant son anxiété. Toute trace de sourire et d'amusement a disparu de ses traits. Son visage est grave, comme figé dans le marbre et ses pupilles restent plantées sur cette pièce métallique et inexpressive qui masque le visage de son 'semblable '. La posture droite, il ne se démonte pas et accueille la nouvelle question d'un bref passage de langue contre ses dents. Déglutissant tranquillement, il laisse finalement son regard glisser sur la paperasse et entrelace ses doigts contre la table.

« Vos petits moineaux font du bon travail, je ne pensais pas être si facilement... repérable. » commenta-t-il d'un air faussement dépité avant de marquer une pause d'un battement de cil tranquille. En tant qu'assassin la chose était risible, c'était un fait... Le masqué demandait désormais envers qui allait son allégeance. Ce qui semblait être un détail dépassait la curiosité chez ce déviant et paraissait être une information importante.
Etait-il en froid avec un Premier-né en particulier ? La réponse pouvait être bien accueillie mais elle pouvait également clore prématurément cet échange...

« Je suis un fils de Lovyr. » commenta-t-il d'un pragmatisme glacial.
Et si sa réponse ne plaisait pas ?
Ethan devrait rester vigilant et alerte quant aux autres individus. Un geste avait suffit au masqué pour qu'Olric se rapproche de lui et l'écoute, son influence pouvait-être importante.

Spoiler:

Maître du Jeu

Ethan semblait avoir une haute image de lui-même, où bien sous-estimer le fait que l'on soit au courant de son arrivée en ville... surtout pour un commerçant qui cherche à faire sa clientèle ? Et face à un homme masqué dont il sentait quelques 'approchent' familière ?
Si ça s'trouve, ce 'curieux' avait été l'un de ses clients la vieille...

Le deviant est un assassin, mais avant tout commerçant. Cette antinomie de prime abord n'est pourtant pas incompatible.

Cinq pairs d'yeux sont figées sur lui et lorsque le nom de Lovyr tombe, le blond déviera l'attention vers l'inconnu masqué.
La silhouette étrangère ne bouge pas d'un souffle, se contentant de garder le silence avant de briser la lourde atmosphère qui s'installe.

"Fils de Lovyr.
Il est étonnant qu'un Déviant tel que vous ne frémisse alors pas devant un Déviant tel que moi..."
Dit-il en désignant d'un index son masque si 'particulier'.
L'étranger se redresse sur sa chaise, se replaçant droit et face au vide devant la table. Il continuera à s'adresser à Ethan sans plus le regarder :
"En l'état nous avons deux solutions quant à l'affront de votre présence dans cette ville.
Soit Lovyr se moque de nous encore une fois... soit il croit être toujours dans son bon droit.
Mais il n'y a aucun doute sur le fait que le Premier-né bafoue nos règles depuis trop longtemps. Je devrais vous interdire d'exercer ici sous peine de vous utiliser comme réponse à cette outrage..."
Son poing ganté se serre dans un crissement de cuir avant qu'il ne le relâche :
"Mais je ne suis pas apte à prendre ce genre de décision...
Nous avons eu vent de la nomination de Lovyr en tant que Grand Seigneur de la Perdition. Nous savons également quelle tempête y souffle en ce moment...
A quel point êtes vous ignorant ?
Quel contrat Lovyr tien avec vous ici..."

...~oOo~...

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La réaction lorsqu'il mentionna le nom de son 'père' ne se fit pas attendre et lui aurait décoché un rictus amusé si la situation avait été moins... incertaine. Etait-ce de la peur ? De l'intérêt ? De la colère ? Le nom de Lovyr pouvait éveiller de nombreuses émotions.
Les quatre paires de pupilles humaines qui le dévisageaient et se déportèrent sur le masqué avaient quelque chose d'incroyablement plaisant, même si les choses pouvaient s'envenimer d'une seconde à l'autre.
Sans s'affaisser sur sa chaise, Ethan reste droit et fier, dévisageant avec calme son interlocuteur alors qu'il brisait le silence, relevant sa témérité ou sa bêtise. L'assassin laissa ses lèvres s'étirer d'un sourire léger, qu'il tenta d'atténuer en fermant ses paupières le temps d'une seconde, rouvrant sur son interlocuteur une expression plus sûre.

« C'est vrai que c'est... impressionnant. » s'amusa-t-il tranquillement en se redressant à son tour dans son assise pour dévisager le masque qui lui faisait face, ravalant son nouveau rictus d'un bref coup de langue sur ses lèvres.
Le déviant demeura attentif à cette voix métallique, laissant un instant ses yeux se river sur le vague avant de se réintéresser au 'visage' de son confrère.

Ce clan avait sa réputation à la Cité Impériale et, du temps de son service auprès de Lovyr, Ethan avait vent des tensions qui demeuraient entre son père et ces nocturnes. Le commerce de son 'père' n'était pas bien apprécié et menaçait la sécurité de ce groupe instauré dans cette grande ville humaine. N'étant pas directement concerné par ces soucis, Lovyr leur avait sans doute fait part plus d'une fois de son désintérêt quant à leur sort.
Ces simples déviants évoquaient des règles, des choses qu'un Sang-pur aurait 'osé' bafouer ? C'était d'une incroyable présomption. Lovyr fixait les règles, ce n'était pas l'inverse. Et voilà que le masque en venait à le menacer..?

Ethan laissa un silence s'installer lorsque son semblable eut terminé, prenant le temps d'évaluer ce qui venait d'être dit. Etait-il sensible à la situation rencontrée par ce clan ? Il ne se prononcerait pas là dessus.

« J'ai quitté les domaines de la perdition depuis quelques mois maintenant mais j'ai eu vent de ce qui s'y est passé et des tensions qui pèsent encore sur le territoire. J'ai servi Lovyr sur une longue période mais je ne suis pas particulièrement intéressé par la politique, surtout maintenant que je ne suis plus sur place. Percevez moi plus comme une sorte... d'exécutant.
Exécutant certes mais ma venue n'a pas été prévue par quelqu'un d'autre que moi. C'est un projet personnel, une envie de longue date...
Il est cependant inutile de cacher que Lovyr approuve mon choix et qu'il m'a encouragé à poursuivre dans cette voie. » ajouta-t-il sans mensonge.

« Je ne cherche pas à vous causer du tord, je pense même que nous pourrions tirer de bonnes choses en travaillant ensemble... » fit-il en plissant ses yeux, soudainement plus sérieux et intéressé.

Maître du Jeu

"... un exécutant..." répétera le masque sans fléchir.
"Haha..." rit en soufflant Olric qui s'affaisse sur l'un de ses bras tout en se tenant le front. "Y veut dire que ses services sont à vendre... tout s'achète pas vrai ?"
"Vous êtes fils de Lovyr et vous dites qu'il vous a... 'relâché'. Lovyr ne se sépare pas de ses biens, il les exploite jusqu'à la fin.
Nous savons depuis longtemps que les contrats de Lovyr n'avantagent jamais celui qui le signe.
Votre 'liberté' n'en est pas une.
Le Grand Seigneur de la Perdition vous tient comme un pion dans un coin. Nous ne connaissons pas encore ses desseins mais nous le connaissons, lui."
Croisant ses bras sur la table il ajoute :
"Les Masques comptent bien à ce que vous ne leur cherchiez pas querelles. L'inverse serait très déplaisant pour vous.

Les Masques ont été créés pour tranquilliser le nid des proies. Sans nous, la guerre aurait été réouverte avec le Nord et nous aurions tous, y compris Lovyr, été lésés dans nos marchés.
Cela signifie que vos chasses personnelles doivent être contrôlées.Aucun Nocturne ne se nourrit sans que nous ne le sachions, ici.

Lovyr nous a placé dans une sale situation, tous autant que nous sommes, en agissant à l'encontre des lois que nous avons établi et qu'il a accepté de signer en tant que Commerçant de l'Ombre.
Votre commerce n'échappera pas à la règle, puisqu'il propose des services pour les Nocturnes.
Nous acceptons donc que vous exerciez à la Cité Impériale. En échange du service que vous proposez nous vous accorderons une protection tout en gardant un droit de regard sur vos activités. Tout ce que nous demandons en échange c'est d'être transparent avec nous.

Nous vous laissons vingt quatre heures pour réfléchir. Dans vingt quatre heures, vous viendrez nous voir pour signer votre engagement auprès des Masques et à la Cité Impériale."
Marquant une légère pause, le déviant déplie l'un de ses bras croisés sur la table en direction d'un parchemin central. Le tirant vers lui, comme pour signifier que son affaire précédente allait enfin pouvoir reprendre, il ajoute :
"Demain soir même heure, cherchez la Villa des Leto et apportez ceci." Terminera le Masque en dégageant d'un geste presque négligeant une pierre noire ovale et lisse, tenant au creux de la main et gravée d'un masque de théâtre blanc.

Si Ethan avait des questions ou quelque chose à ajouter, c'était le moment... ?

...~oOo~...

Invité

Le visage du nocturne se déchira d'un nouveau sourire plus mauvais à la remarque du blond qui s'était contenté d'observer durant tout leur échange. Les autres humains n'avaient pas moufté non plus ; ils étaient restés à leur place et le constat était plaisant.

« Tout s'achète. » répéta Ethan dans un bref acquiescement à l'intention de l'humain, plissant ses yeux pour le dévisager avec insistance. Une façon de le mettre mal à l'aise ? Une soif à combler ? Le jeu durerait quelques secondes avant que son attention ne se reporte sur son semblable qui de toute évidence ne portait pas Lovyr dans son cœur. Le masqué avançait des propos qui ne l'intéressaient ni ne le convainquaient.
On l'avait laissé partir, Lovyr lui avait même fourni deux calices pour bien commencer à la cité impériale et rameuter les clients. Et avec les événements récents, le Premier-né avait probablement d'autres chiens à fouetter plutôt que de se préoccuper de ses 'pions' trop éloignés. Ethan en était persuadé ; il ne risquait pas d'avoir de nouvelles de son père avant un bon moment.

Les masques avaient plongé dans la vigilance et la méfiance absolue pour les fautes d'un nocturne trop fier et capricieux pour se plier à leurs règles. Ils entretenaient des différents avec Lovyr, pas avec lui et l'amalgame l'irritait. Ethan n'était pas irréfléchi et pas suffisamment puissant pour se permettre de rentrer en conflit avec ce groupuscule.
Plus que décidé à ne pas chercher les embrouilles, l'assassin était prêt à coopérer, persuadé qu'il n'y avait que du bon à tirer d'une collaboration avec ces drôles. Il pourrait non seulement continuer de faire vivre son bordel et bénéficierait d'une protection. La chose était alléchante.. D'autant plus que le masqué ne parlait d'aucun prix en or ? Intéressant.
Très intéressant.
Un simple service, un investissement personnel visant à engager sa propre personne dans ce contrat. À vue de nez la chose semblait honnête, mais ce 'marché' lui semblait imparfait.

Aussi Ethan plissa-t-il le front, massant distraitement son menton de l'index et du pouce, quelques poils avaient déjà commencé à repousser malgré son rasage de la veille, ce détail l'indisposait...

« Une protection est intéressante, l'échange que vous me proposez me semble juste... L'herboriste d'Airain m'a guidé ici pour 'ce' service c'est vrai. Mais j'étais venu ici dans l'espoir d'obtenir quelque chose de plus... particulier. » commença-t-il sans défaire son attention du masque qui lui faisait face, son regard se faisant plus perçant.

« J'ai cru comprendre que nous étions libres de discuter ici, je ne vais donc pas prendre de gants. Vous mentionniez des chasses contrôlées, je le comprends et en un sens cela m'arrange. Mais mon entreprise me prend du temps. Beaucoup de temps.
Je ne touche pas -ou très rarement- à la marchandise que je propose, elle ne m'est pas destinée et en profiter me ferait perdre du profit. Il n'en reste pas moins que j'ai besoin de boire et le manque de temps – et d'intérêt- me pousserait à... frapper aléatoirement, de quoi simplement épancher la soif. » énonça-t-il presque lascivement.

« Je suis donc dans une impasse. Vous me proposez un marché que je ne peux malheureusement respecter... seul. » insista--t-il en plissant ses yeux, son visage se teintant d'une ombre plus calculatrice et intéressée.

« Je suis quelqu'un de modéré, deux humains par semaine me suffiraient... » Le sous-entendu lui semblait claire... Une nouvelle clause de contrat était particulièrement alléchante pour lui. Il redressa légèrement le menton devant son interlocuteur pour l'observer

« Un contrat de ce genre impliquerait une relation sur du long-terme entre vous et moi, et m'obligerait à m'investir plus encore... pour vous et les vôtres. Une 'alliance' comme celle ci pourrait également dissuader Lovyr de vous marcher dessus volontairement, au risque de me mettre des bâtons dans les roues. » supputa-t-il dans un haussement de sourcil. Mais son attention se bruma et ses pupilles virèrent une nouvelle fois sur Olric attablé avec eux. Ethan se crispa légèrement, se redressa dans son assise et s'humecta discrètement les lèvres.

Maître du Jeu

Qu'Ethan soit convaincu ou non par les propos du masqué l'indiffère, en réalité. Les choses étant dites, le déviant ne pourrait pas jouer la surprise en contestant les agissements du Clan des Masques; installé entre les murs de cette Cité et responsable du troupeau autant que de sa pérennité dans le paysage des Nocturnes.

Les guerres ouvertes sont 'terminées' selon eux.
La race est en voie d'extinction... Un conflit d'armées est trop coûteux dans tous les domaines. Si certains s'amusent à s'entredéchirer à coup de lames et de trébuchets, pour d'autres il y avait d'avantage d'intérêts à gagner une cité en la rongeant de l'intérieur, sans même qu'elle ne s'en rende compte.

Pour le masque la discussion arrivait à sa fin. Il avait conclut son discours par un 'vous avez vingt-quatre heures, à demain...'
Qu'Ethan soit fils de Lovyr ou non n'était qu'un détail dans la balance. Un détail de poids en ces temps troubles, certes, mais comme tous les nouveaux déviants arrivés en villes, il devrait répondre de ses actes devant les Masques responsables de la 'paix' installée.

Le déviant ignora la petite pierre noire gravée que lui tendait le masqué. Il la déposa donc sur la table et recroisa ses bras devant lui, biaisant ses yeux vides dans sa direction en l'entendant étendre le discours.
Olric souffla un rire à la fois gêné et sarcastique.
"Haha elle est bien bonne celle là. Une protection et de quoi te nourrir ?
Tu veux pas qu'on vienne te torcher ton cul froid aussi ?" Termine-t-il plus gravement avant que le Masque ne l'arrête d'un geste sans dévier ses orbites noires d'Ethan.
"Nous ne sommes pas marchands d'humains...
Vous vous débrouillerez avec vos moyens, vous n'avez rien à exiger de nous.
La protection que nous proposerons n'est pas pour 'vous', elle est pour 'nous'. C'est nos intérêts que nous protégeons, pas les vôtres."
Cet Ethan est très présomptueux. Aussi le masque marqua une seconde de silence avant d'ajouter :
"Qu'entendez vous par l'idée qu'une 'alliance' comme celle-ci pourrait dissuader Lovyr de nous marcher dessus 'volontairement', au risque de vous mettre des bâtons dans les roues ?
Je croyais que vous étiez émancipé. Si Lovyr à fait de vous un Sang-noir alors vous n'avez plus d'ordres à recevoir de lui ni aucune influence sur ses agissements...
Expliquez-vous..."
Dira-t-il calmement.

...~oOo~...

Invité

Ethan resta silencieux jusqu'à ce que sa proposition ne soit évaluée, se laissant surprendre par l'intervention de cet humain... Son attention se décala une nouvelle fois dans sa direction, cette fois-ci de façon plus vive et agressive. Le déviant fusillait l'humain d'un œil mauvais aux allures prédatrices et méprisantes, qu'il apprenne à garder sa langue... Sa lèvre supérieur se rétracta très légèrement avec dédain avant que le masqué ne daigne reprendre la parole.
Le proxénète resta quelques instants de plus fixé sur Olric avant de s'intéresser plus franchement aux propos de son confrère.
Sa réponse n'était pas plus plaisante que celle du blond mais Ethan tenta de garder la face, camouflant son désappointement d'un sourire teinté de déception. Il devrait donc se débrouiller, chasser régulièrement tant que les finances ne lui permettaient pas d'acheter de quoi endormir et enlever qui que ce soit... L'étage de son établissement lui donnait la possibilité de séquestrer ses 'repas' pour se permettre un peu de répit. Ses pupilles s'étaient affaissées sur le bois de la table et les babioles qui y prenaient place alors qu'il réfléchissait, mais la dernière question du Déviant lui fit relever les yeux vers ce masque qui commençait à l'irriter.

L'assassin marqua d'avantage de distance en se redressant et en fermant un instant les yeux pour se détacher en partie de la situation. Puis dans un soupire agacé, il tendit la main pour récupérer la pierre noire qu'il observa d'un œil distrait, faisant planer le silence quelques secondes sans prendre le temps de répondre immédiatement aux interrogations de son interlocuteur. Ses lèvres se délièrent enfin lorsqu'il estima avoir suffisamment fait attendre l'autre nocturne.

« Hmmm.. émancipé, oui. Disons que... Lovyr s'est positionné en tant que parrain et qu'il a montré un intérêt pour mes projets. » expliqua-t-il calmement avec un semblant de désintérêt avant de se relever, une main posée contre la table. Ethan était visiblement prêt à partir sans perdre d'avantage de temps. Il n'avait rien de plus à gagner ici...

« Je n'ai plus d'ordre à recevoir de lui, en soit... Mais maintenant qu'il est Grand Seigneur, nous lui devrions tous un certain respect... » se permit-il dans un dernier sourire piquant à l'attention du masqué.

« A demain dans ce cas. » conclut-il sans un regard pour les humains de la pièce. Si rien ne l'empêchait, il ne se ferait pas prier pour prendre la porte et retourner au bar. Il ne s'y attarderait pas bien longtemps, préférant quitter les lieux pour reprendre ses recherches avec plus d'impatience encore... Si rien ne s'offrait à lui dans les ruelles, il se verrait forcé de se mêler à la masse en pénétrant une nouvelle taverne.

Spoiler:

Maître du Jeu

Mais maintenant qu'il est Grand Seigneur, nous lui devrions tous un certain respect...
Ces mots jetèrent un froid silencieux sur l'assemblée. Le masque dévisage le Déviant avant d'être lui-même détaillé par les humains présents.
"C'est avec des gens comme vous que la dictature au Sud des Hommes perdure." Dira-t-il d'un ton neutre avant de l'observer se détourner; prêt à partir.

"Attendez..."
Dans le dos d'Ethan, le raclement d'une chaise annonce un mouvement enjoint à l'appel. Le nocturne s'est relevé et, sans quitter des yeux le Déviant, déploie son bras devant lui.
"Les Masques n'imposent qu'une seule règle : le maintien de l'ordre. Mais qui veut la paix prépare la guerre. En ça, l’accueil que je vous ai réservé s'est montré glacial. Il n'en est pas moins que nous sommes 'cousins'.
Si vous avez quitté votre auberge pour trouver de quoi vous protéger et contenter votre faim, je vous propose de repartir le ventre... plein."

Olric et les humains qui suivent l'échange en patientant se raidissent légèrement :
"On parle de-heu... quel accord entre nous, là ?" grince le blond en abaissant le visage pour lever un œil mauvais sur le déviant.
"Votre supérieur me doit une faveur. La rupture du dernier contrat le rend redevable. Considérez ma demande comme un petit dix pourcent de ce que votre clan doit au nôtre pour 'réparation' de faute. Je ne profite pas de votre faiblesse, je ne fais pas de vous un cadeau."

Le blond inspire profondément et nerveusement, collant son échine contre la chaise avant de détailler ses coéquipiers et sa consœur.
"Bon. Qui se dévoue ?"
"Tt." conteste le masque. "Vous savez bien qu'un humain ne sert pas de repas convenable de lui-même; vous ne demandez pas à votre viande d'être bonne, vous la choisissez. Et je crois que nous avons un spécialiste dans cette pièce."
Le Masque relève le visage en direction d'Ethan, l'enjoignant à faire son choix parmi les humains ?
"Est-ce que ça vous convient..."

...~oOo~...

Invité

Sa remarque avait fait mouche et avait transit l'atmosphère d'un froid nouveau. Ethan ne réagit pas à la réflexion qui lui fut faite, s'efforçant de ravaler une nouvelle pique et de garder son point de vue pour lui. Les hommes du sud étaient alliés aux nocturnes... En cela la dictature que mentionnait le masqué ne semblait pas être un problème aux yeux du proxénète.

Mais alors qu'il s'apprêtait à partir, la voix du déviant le coupa dans son élan et attisa sa vigilance. Le nocturne s'était relevé et au vu de la teneur de l'échange et des derniers propos d'Ethan, il était plus prudent de rester sur la défensive. Cependant, la tournure que prirent les choses était... surprenante, le masqué s'excusait presque de l'entrevue qu'ils venaient d'avoir et lui proposait de se nourrir avant de repartir. Marquant son intérêt, la tête d'Ethan s'inclina légèrement sur le côté et il finit par se retourner pour faire face à ce... 'cousin'.
Sans surprise, la réaction parmi les humains présents ne se fit pas attendre et était des plus plaisantes. Olric avait peur, il suait d'inconfort malgré l'influence qu'il devait avoir dans la ville. C'était une maigre compensation de l'affront qu'il lui avait fait quelques minutes plutôt. Mais la proposition que fit le masqué au proxénète sembla le contenter profondément. Ethan aurait pu se contenter de se 'servir' sur l'humain choisit ou celui qui se serait dévoué afin de ne pas abuser de la 'gracieuse générosité' de son confrère. On lui laissait ici le choix, tant mieux...

Le regard du nocturne se déporta une nouvelle fois sur le blond à qui il accorda un sourire plus froid et impatient.
Est-ce que ça lui convenait ? C'était parfait.

« Je ne l'oublierai pas. » commenta-t-il poliment sans détourner ses pupilles d'Olric.

D'un pas tranquille il se rapprocherait de sa proie restée assise et tirerait à lui la chaise qu'il avait rendu disponible en se relevant pour la mettre à côté du blondinet. Avec une sorte de nonchalance, il appuya un genoux sur cette dernière tout en conservant un appui sur le sol de son autre jambe. Il attraperait ensuite la nuque de l'homme dans un geste vif et achèverait son mouvement dans une lenteur exagérée, passant son pouce contre sa trachée pour finalement le caler sous son menton et l'obliger à redresser légèrement la tête. Ethan ne se départit pas de son sourire, bien au contraire. Son regard se fit plus désireux alors qu'il rapprochait son visage de la gorge de son dîner.
Son nez en fleura lentement le parfum pour tenter d'y découvrir l'odeur de son sang pulsé d'un pouls peut-être plus nerveux ? Afin d'accentuer le potentiel malaise, il laissa un souffle lourd s'écraser contre la chair de l'humain, espérant le faire frissonner ou achever de contracter son corps. Mais le jeu ne s'éternisa pas. La faim était pressente et ses prostitués attendaient encore son retour. La nuit était loin d'être terminée mais à l'instant t il tenta de faire abstraction de ses obligations pour profiter pleinement de ce moment. En plus d'avoir l'air délicieux, croquer ce gars lui offrirait une satisfaction bien personnelle.

Ses canines vinrent s'appuyer contre la chair ferme d'Olric avant de la transpercer et de lui offrir un accès libre. Il boirait à la source, il n'était pas question de faire autrement surtout avec cet homme. Ethan refermera calmement son emprise sur l'humain pour l'enfermer dans son étreinte glacée, pompant son sang d'une soif importante. Il tenterait malgré tout de faire attention à ne pas en faire couler sur lui pour ne pas tâcher ses vêtements. Le déviant laissa une partie de son poids s'appuyer contre l'homme lorsque la satiété poignit enfin. Il se redressa légèrement, gardant son visage proche de celui du blond et laissa sa main remonter contre sa mâchoire puis sur sa joue dans une brève caresse :

« Je te laisserai tout le soin de me torcher la prochaine fois... » lui susurrerait-il ironiquement avant de se relever et d'incliner légèrement le visage en direction du masqué.

« Je vous remercie pour... l'hospitalité. » annonça-t-il sans autre fioriture, enfin prêt à rentrer chez lui.

Spoiler:

Maître du Jeu

Les Hommes du Sud ? Des alliés ?
Ethan en était-il persuadé ou supputait-il seul dans son coin pour se rassurer et excuser ses propres mots ?

Earon n'est pas alliée des Nocturnes. Le Nord est infecté par l'engeance de Nitil, le Sud l'est par celles de Faerun. Si 'alliance' il y avait avec les Nocturnes au Sud, c'était bien par le biais des Fils de l'Ombre. Pas par ceux de Seri.
Ethan se trompe. Comment pouvait-il d'ailleurs se convaincre de la chose, étant originaire du Nord et né à nouveau dans la Perdition...
Était-il instruit des Domaines du Sud et de leurs relations avec le reste du monde ?

Peu importe. Car son impression ne franchit pas le seuil de ses lèvres et qu'aucune tentative de justification ne viendra vriller les oreilles du masqué.
L'heure est à la dégustation et en plantant son regard froid sur le blond, Ethan choisi sa proie avec précision...
Le proxénète se met en place, rapprochant une chaise pour soulager l'une de ses jambes et se pencher vers le sous-fifre d'un clan inconnu. Tenant le visage droit, amer plutôt qu'apeuré par quoi que ce soit, Olric se laissera faire non sans crisper ses muscles et fouetter son sang. Son cœur tambourine un rythme de guerre déclarée... mais il retiendra ses armées.
Le souffle glacé qui hérisse sa nuque fait franchir une expression d'inconfort et d'agacement contre ses lèvres, penchant le visage à l'opposé pour s'en éloigner. Il consent à se faire mordre, mais le jeu est trop long... trop irritable.
Lui, la catin d'un nocturne ? Ha ça... le masqué le lui payerait tôt ou tard.

La douleur qui l'électrise se manifestera par ses poings resserrés contre le plan de la table, plissant le regard sur ses deux gardes du corps qui ne le quittent pas des yeux.
Cette morsure est comparable à un baisé de Mort. Il est froid, s'insinue entre les chairs palpitantes tandis qu'à l'inverse, Ethan puise la source chaleureuse et goûteuse qui refroidira en son sein pour y mourir définitivement.
-1D3 dégâts de sang (+1 pt dégât tête)

La ponction n'amoindrit pas tant le blond qu'il ne se l'était imaginé. Lorsque la sangsue décolle enfin ses lèvres froides de sa gorge légèrement bleuie et rougie par la sussions, Olric déliera ses mâchoires et sa langue maintenues crispées tout du long.
Son regard seul se biaise dans la direction d'Ethan, l'écoutant en le défiant d'un œil revanchard. Sa petite mine réjouie... il s'en occuperait personnellement.
Mais pas maintenant.

Ethan était donc libre de quitter la taverne, de replonger 'réchauffé' dans les ruelles glacées, retrouvant son auberge où l'attendent ses quatre prostituées... seules et toujours 'enfermées.'

La nuit est très avancée, mais il n'est pas trop tard pour ouvrir.
Il n'est jamais trop tard pour manger.

...~oOo~...

Admin

Le membre 'Le Narrateur' a effectué l'action suivante : Dés du destin

'1D3' :

1 - Frais et pimpants - Page 2 274451611

Invité

Le jeu avait été des plus satisfaisant et la vengeance avait été délicieuse et sirupeuse. Le sang d'Olric l'avait revigoré et lui avait redonné l'envie de retourner à son commerce. La route de retour se fit sans encombres et c'est avec plaisir qu'il pénétra le gré des saveurs pour retrouver ses petits qu'il jaugera d'un œil presque anxieux. Le masqué avait mentionné une 'visite particulière' ce soir, mais l'établissement était clos, l'inconnu avait-il était gênant ou s'était-il simplement éclipsé pour revenir plus tard ?

« ...Personne ne vous a dérangé pendant mon absence ? » demanda-t-il en fronçant les sourcils et en inspectant rapidement les lieux.

« Le programme a changé mes jolis, et j'ai profité de ma petite sortie pour 'dîner'. » s'amusa-t-il dans un sourire espiègle. Il se rapprocha de ses marchandises et les examina avec attention, n'hésitant pas à les toucher et à les manipuler sans la moindre gène.

« La soirée va pouvoir se dérouler normalement. Rolland et Effi, vous travaillerez comme c'était prévu... quant à vous deux... » fit-il en portant ses pupilles sur Lei et Marjorie, « vous pourrez vous reposer. Ma chambre et celle d'Effi sont accessibles, l'étage aussi même si je ne m'y suis pas encore intéressé. En revanche, je ne veux pas que vous restiez dans cette pièce. Certains Déviants ne comprendraient pas la restriction du nombre d'entrée s'ils voyaient se pavaner deux autres calices ici. Ce qui est compréhensible. » expliqua-t-il tranquillement.

« Si vous travaillez bien ce soir, je vous accorderai peut-être du repos pour demain. Je devrai encore m'absenter... C'est un rendez-vous important »

L'âtre était déjà allumé, la lampe aussi, ne restait plus qu'à faire l'ouverture ? Il attendrait que Lei et Marjorie s'éclipsent et que les deux autres s'installent.
Ce soir, l'ambiance serait à l'intimité et seuls deux nocturnes auraient accès aux lieux.

Spoiler:

1D10 Clients présents -Max 2-
3 Clients

2 clients max.
Dégât corporel : 2Dzone / 1pt de dégât de morsure
(Effi -1 torse, Rolland -1 torse)
Dégât de Sang : 1D3 / prostitués (2 prostituées en jeu = 2D3)
(Effi, Rolland)
Effi -2 ; Rolland -1

----------

1D10 Risque de grabuge
Scandale léger

----------

Alcool mis à disposition :
3 bouteilles max - 4/4 verres - payées par les clients pour les prostituées

Chance de consommation : 1D2 par client (réussite 1)
2 clients max. = 2D2
Une bouteille consommée

Prostituée désignée par l'alcool : 1 bouteille par prostituée max
Cible : 2D2 - 2 bouteilles max (2prostitués)
(1-Effi, 2-Rolland)

Alcoolémie :
4D6 d'alcool / bouteille (bouteilles en conso. Max 2 (2prostitués) = 8D6 max)
Alcoolémie Effi : 15

Admin

Le membre 'Ethan Landri' a effectué l'action suivante : Dés du destin

#1 '1D10' :
1 - Frais et pimpants - Page 2 1645223d10

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#2 'Zone d'attaque' :
1 - Frais et pimpants - Page 2 267417965

1 - Frais et pimpants - Page 2 942572326

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#3 '1D3' :
1 - Frais et pimpants - Page 2 976429992

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#4 '1D10' :
1 - Frais et pimpants - Page 2 7282178d10

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#5 '1D2' :
1 - Frais et pimpants - Page 2 4595321d2

1 - Frais et pimpants - Page 2 1950902d2

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#6 '1D2' :
1 - Frais et pimpants - Page 2 4595321d2

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#7 '1D6' :
1 - Frais et pimpants - Page 2 51464341d6

1 - Frais et pimpants - Page 2 7340411d6

1 - Frais et pimpants - Page 2 6584706d6

1 - Frais et pimpants - Page 2 6353492d6

1 - Frais et pimpants - Page 2 7491855d6

Maître du Jeu

Le 'petit jeu' n'avait pas plu à Olric. Mais le regard noir qu'il envoya au masqué se fit discret... Il ne pouvait pas contrevenir à la décision de l'étranger sans visage, étant donné le terme de leurs négociations en cours.
Une fois averti et nourri, Ethan pu quitter la taverne en rebroussant chemin. Il traversera le passage du grand tonneau couché pour souligner le regard inexpressif du 'garde' massif... et enfin remonter par la trappe en arrière du comptoir.

A l'extérieur, la nuit est très avancée. Le froid est intense et le ciel couvert d'un épais manteau glacé. Le gel fige sur les joues pâles du Déviant qui se redirige vers son bâtiment...

Les quatre prostitués sont là, à l'attendre, assis sur des banquettes. Lorsque leur 'maître' rentre, les murmures cessent et les regards inquiets rejoignent celui qui les dévisage à tour de rôle.
Personne ne vous a dérangé ?

"Un étranger masqué est venu...
Il a frappé à la porte, je lui ai ouvert, il a dit qu'il vous cherchait.
Nous lui avons répondu que vous n'étiez pas là, alors il nous a donné ça pour vous..." Termina Marjorie en tendant une lettre à l'attention d'Ethan.
Le message est du même acabit que les informations qu'il a reçues dans la soirée. On lui donne rendez-vous dans une demeure et la lettre porte un sceau similaire à la petite 'pierre' qu'on lui a laissé.

L'heure est tardive mais il est temps de travailler.
Comme prédit plus tôt, Ethan a l'intention de faire tourner Effi et Rolland... Les deux autres se tiennent à l'écart afin de ne pas 'tenter' et de ne pas 'frustrer' les éventuels clients.
Trois Déviants se présentent à la porte, seuls deux entreront. Ethan devra faire face à un Nocturne en colère, bien mécontent d'être forcé sur le pallier tandis que la faim le ronge de l'intérieur. Il menacera Ethan et son auberge, jurant d'y revenir tout en s'en éloignant...

Une bouteille d'alcool est consommée au cours de la nuit. Verre après verre, elle plonge Effi dans un état léthargique pour plaire à son commanditaire...

Lorsque la clientèle est satisfaite, la taverne se vide. Lei et Marjorie raccompagneront Rolland jusqu'au lieu de son repos, avant d'en prendre elles-même pour la journée qui se lève... De son côté, Effi se glissera dans sa chambre, l'esprit embrumé par les vapeurs d'un alcool amer...
La donzelle ne dira pas un mot, ne lancera pas un regard à Ethan. Elle se contentera de faire ce qu'elle 'a à faire'.

La nuit se couche, le jour se lève et le Deviant devra se protéger de cette clarté dorée qui sévit à l'extérieure, comme une menace apocalyptique sur son petit monde en construction.

Les Domaines Nocturnes sont si sûres... si reposants... Ici c'est la mort qui vous attend ! Dès lors que que vous sortez dehors, affronter les affres de rayons ardents !
Ardant... ardant... L'astre qui se dévoile est pourtant grisonnant et froid. L'hiver est là et la chaleur légère permet simplement à la neige de tomber à gros flocons. La nuit avait été trop froide... Aujourd'hui, une couverture blanche recouvre les rues sur quelques centimètres.
Et lorsque la nuit tombera pour Ethan et ses activités, les chemins auront été balayés, dévoilant des pavés glissants et frigorifiés.
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Ouverture du prochain sujet à Pyries du mois de Rubis 123

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