Nom : Cihrrat

Prénom : Badr

Age : 39

Surnom : Garde Féral

Droitier / Gaucher : Gaucher

Race :  Rakshasa

Classe : Guerrier

Métier : Garde

Alignement : Loyal Mauvais

Inventaire du personnage :

Anneau de bois portail, Lance, Chemise de mailles, Lanterne (+6h d'huile), Épée à deux mains

Or :

Apparence physique :
Son apparence d'origine est celle d’un bipède à tête de tigre, de grande taille (approchant les deux mètres), avec un poil court et blond strié de zébrures noires, ainsi qu'une crinière sombre évoquant des cheveux longs lui arrivant aux épaules. Ses yeux jaunes sont vicieux et rappellent sa nature de fauve brutal.



Mais il préfère de loin sa forme humaine favorite pour se fondre dans la foule : un homme somme toute assez petit (le mètre soixante-quinze) mais avec des traits et une musculature sèche, et de longs cheveux bruns sombres et gras. Il a une voix grondante et naturellement menaçante.
Il lui arrive de prendre d'autres apparences mais c'est assez rare et il se contente de cette forme. Il ne s'est révélé en tant que Rakshasa qu'à ses compagnons d'armes.

Caractère/Mental :

A première vue, Badr est un individu calme, bien que taciturne et intimidant, et il parle peu. Cependant il a une propension à changer rapidement de comportement sous le coup d’un ordre ou d’une impulsion, et là il se transforme en une brute cruelle et sans raffinement, même s’il pense et dit le contraire. C’est dans des situations de violence où il semble le plus vivant et animé : il profère une flopée d’injures, de menaces et de malédictions à toutes ses victimes, et ce sont souvent ses dialogues les plus longs.

Ironiquement, malgré ces pulsions, Badr a peu d’indépendance. Dressé pour obéir, il suit l’autorité qui lui est imposée. Il est l’archétype du chien de combat que l’on tient par une laisse avant de le lâcher, et il joue ce rôle très bien. Peu importe qu’on le contrôle par la séduction, la peur ou la force : la soumission s’est ancrée en lui et il suit une routine confortable, où il a l’habitude de courber l’échine. Il n’est pas stupide, mais comme il n’a jamais vraiment réfléchi pour lui-même, qu’il parle peu et qu’il se comporte comme un abruti assoiffé de sang il n’apparaît pas comme un modèle d’intelligence. Il n’a jamais eu d’objectifs personnels à proprement parler, mais il est possible qu’il y prenne goût, comme la chair humaine qu'il aime engloutir sur les cadavres des adversaires qu'il a terrassé.

Pour lui, les Hommes sont simplement des créatures inférieures, d'une nature encore plus mauvaise et viciée que la sienne. Il ne lit pas les pensées des humains car il est effrayé à l'idée que cela ternisse son esprit. Il est malgré tout obligé de vivre quotidiennement avec eux et adopte le nom de Vern (en gardant son prénom) pour ébruiter ses origines démoniaques.

Dons et/ou Talents :
Arme de prédilection (Épée longue 2m), Capable d'attirer les ennemis s'attaquant à d'autres membres du groupe, Capacité de combat à longue portée limitée, Maniement d'une arme exotique (Fléau d'armes nain), Spécialisation martiale

Compétences et caractéristiques :
-Classe :
FORCE, DEXTÉRITÉ
Coups puissants, Désarmement, Dressage, Équitation, Escalade, Esquive, Intimidation, Natation, Saut
-Métier :
FORCE
Bagarre, Coup puissant, Langage de la rue
-Race :
Camouflage souterrain, Change forme, Connaissance des démons, Connaissances (exploration souterraine), Déguisement, Détection des pensées humaines (inutilisé), Immortalité, Résistance aux maladies, Vision nocturne (18m)

Histoire :

Badr Cihrrat est né à Agies durant le mois d’Aventurine en 84. Le clan Cihrrat est une particularité dans la société démoniaque. Un individu concentre tout le pouvoir : Eirn Cihrrat. Ce vieux Rakshasa a connu la période avant la fermeture des Enfers, et décida de s’installer confortablement sur Terre. Riche de son savoir et de sa puissance, il s’installa dans les marais maudits. Avec ses ressources il se fournit en un grand nombre d’esclaves venant de la Cité des Griffes Noires et chercha des confrères Rakshasa. Il usa de l’influence dont il disposait dans le monde démoniaque précédent pour s’assurer l’allégeance de ces derniers. Il établit alors la coutume suivante : en échange de sa protection, les différents membres de son clan devaient lui léguer un de leurs enfants pour qu’il les éduque en tant que ses guerriers personnels, qu’il appela Garde Férale. A deux ans, Badr fut cédé à Eirn.

L’instruction d’un Garde Féral n’a rien de pédagogique. Dès l’enfance, Eirn endoctrine les jeunes Rakshasa en leur faisant comprendre qu’ils ne doivent pas lire les pensées humaines. Les humains sont des aberrations, des rejetons des anges, esclaves de leur volonté. Si un Garde Féral a le malheur de lire leurs pensées, il peut être corrompu par Intil et se condamner à une éternité de souffrances. Avec cette méthode, Eirn s’assurait que les Rakshasa ne pouvaient pas développer d’indépendance, et même s’il accordait que parler aux humains était autorisé, il ne fallait jamais oublier leur nature fourbe et vile.

Formée très jeune aux maniements des armes, la Garde Férale est entraînée sauvagement. En réalité, leur formation s’apparente bien plus à un dressage. Du matin jusqu’au soir, on leur inculque l’obéissance et la violence afin qu'ils deviennent de vrais réflexes. En un ordre, Eirn peut transformer sa Garde Férale en une cohorte de tueurs armés.
Enfin il apprit aux Rakshasa la vertu de loyauté. La garde Férale est une bande de meurtriers mais n’en reste pas moins unie par un code strict, qui consiste en une règle : « Tout pour le maître. ». Ils sont loyaux, incorruptibles et la trahison est un crime prenant des proportions colossales pour eux.

Après dix ans de formation, Badr put rejoindre les rangs de la Garde Féral et Eirn lui confia son anneau de bois pour marquer –non pas son vrai âge- mais les années passées à servir son maître. Il a donc aujourd'hui vingt-sept années d'existence en tant que Garde.

Les projets d’Eirn ne cessaient de grandir : il voulait étendre son influence dans tout le marais et dans la cité des hybrides, et même commercer avec les nains de Gurinroc. Son ambition n’avait d’égal que sa paranoïa et il continuait à attirer des Rakshasa sous sa tutelle pour faire prospérer sa Garde, qui atteint une vingtaine d’individus après l’an 100, et qui culmina à une quarantaine de Rakshasa dévoués en 116. Enivré par son succès il s’imagina comme le précurseur d’une domination démoniaque et renfloua exponentiellement les rangs de ses soldats.

Mais son impatience le perdit, car il brûla les étapes. Il accueillit au sein de sa Garde un individu déjà vieux d’une quinzaine d’années, Hyène. Pour son jeune âge, Hyène était un Rakshasa rusé et vil. Il fit semblant de s’adapter aux conditions draconiennes et aux valeurs absurdes de la Garde Férale, et au fil du temps il se découvrit une soif de pouvoir commune à celle d'Eirn. Il enviait les vastes territoires du Rakshasa, il enviait son âge et son expérience, et il enviait surtout la quantité d’esclaves et la garde privée qu’il avait à ses ordres.

Une nuit de patrouille, Hyène réunit la Garde et leur proposa la chose suivante : le mécontentement du maître envers les humains était grandissant. Hyène proposa un raid contre des petits villages humains, où la Garde Férale récolterait des têtes qui serviraient de trophées et de cadeaux pour Eirn. Inspirés par cette idée ingénieuse, et n’ayant même pas l’idée d’un coup monté en tête, la Garde se précipita à l’armurerie pour se mettre en route vers les villages humains les plus proches. Hyène resta sur place avec quelques autres pour organiser les préparatifs.

Ce fut un voyage exalté, où la Garde Férale mis à sac de nombreux villages. Badr, heureux de pouvoir se déchaîner tout en imaginant le bonheur de son maître, se trouvait dans les premiers rangs à chaque assaut. L’odeur de sang et de décomposition qu’ils laissaient sur leur passage empesta la région, et dans leur sillage ils abandonnaient un nombre incalculable de cadavres sans têtes et à moitiés dévorés par le grand appétit des démons…

Ivre de gloire, le voyage de retour fut rapide, et la Garde dormit peu. Arrivé devant la bâtisse de leur maître, ils furent surpris de ne voir personne les accueillir. Un silence de mort régnait dans le domaine normalement si animé par les va et viens des Hommes asservis. La seule chose qu’ils entendaient étaient les sabots de leur monture sur les pavés de la cour. Puis, tous, entendirent la voix de Hyène prononcer ces mots qui restèrent gravés dans leur mémoire :

« Tuez ces chiens. »

Des esclaves, cachés dans les ombres, dans les escaliers, derrière des portes et sous des trappes surgirent, armés de lames que Badr reconnu venant de leur propre armurerie. Trahis par leur frère d’arme, ils se défendirent férocement, mais la Garde Férale, malgré leurs montures, leur expérience et leur propension à la brutalité, était submergée par le nombre d’ennemis ivres de vengeance et avec l'avantage de la surprise. Seuls ceux qui se rendirent compte que le combat était perdu d’avance essayèrent de fuir, et même parmi ceux-là certains échouèrent, leurs chevaux tailladés puis piétinés par les esclaves.

Badr, par pure chance, réussit à s’enfuir, et avec lui quelques uns de ses compagnons. Enragés par cette trahison ils décidèrent d’attendre et de revenir le lendemain pour pendre Hyène par ses boyaux dans son sommeil et écorcher vif les esclaves.
Mais le lendemain il était impossible de faire quoi que ce soit. Hyène avait posté des esclaves en faction, et ils semblaient toujours aussi nombreux que la veille, si bien que s’infiltrer dans la bâtisse était voué à l’échec. Et puis le soir, exténués par leur recherche d’une autre entrée, ils virent une troupe d’hommes armés de plaques et de lances se présenter devant la bâtisse et exiger réparation pour la mise à sac de neuf villages humains. Hyène se présenta aux portes avec un Rakshasa rachitique, les yeux hagards et enchaîné. La Garde Férale eut du mal à reconnaître leur mentor, autrefois si puissant et intimidant.

En l’état il était impossible à la Garde de sauver leur maître, et ils regardèrent, impuissants, Hyène le livrer aux Hommes. Furieux de s’être fait duper, humilier et trahi de la sorte, le reste de ce qui était la Garde Férale maudit la vile Hyène et se dispersa dans la nature.

Badr se cacha dans un petit village du Sud sous l'apparence d'un petit homme désagréable et réussit à obtenir un poste de garde. Il attends des nouvelles de ses anciens compagnons d'Armes, cherche à amasser des ressources pour leurs entreprises, et essaye de récolter des informations sur son maître afin de trouver dans quelle geôle il croupit en Galgals. Il a été récemment muté à Earon et jouit de cette bonne nouvelle, car une grande ville lui donnera plus d'opportunités pour réaliser ses objectifs.

La Garde Férale n'est à présent qu'un souvenir, et son héritage consiste en des guerriers perdus et cachés dans l'ombre. Ils ne sont plus qu’une poignée guidés par deux objectifs très simples : trouver leur maître, et faire mourir de la façon la plus horrible leur ancien camarade.

Remarque?
Galgals manque de méchants.

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