Cage d'amertumes

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Ambries d’Obsidienne

La nuit de l’hiver commence à ronger le pavé gris de sa croûte gelée, étendant son manteau sombre et impénétrable sur la cité impériale. La ville toute entière semble aux prises de ce froid qui l’a plongé dans un sommeil profond. Les volutes opalines de fumées témoignent de la vie qui lui rongent les entrailles, le voile ébène se piquetant çà et là d’auras lumineuses, diffusées par quelques fenêtres ouvertes. Même les quartiers agités semblent attendre lascivement que s’égrène le temps jusqu’à une matinée froide et grise de plus.

Toutefois, la vie ne s’éteint jamais dans pareil endroit et la seconde ceinture ne fait pas exception. Nichée au creux de deux bâtisses plus imposantes, la maison des plaisirs l’Enchanteresse ** fait rougeoyer l’obscurité et les prudes joues. Sculptée dans une pierre ancienne qui ne demande qu’un petit rafraichissement, ce n’est pas par son raffinement qu’elle attire l’œil aguerrit. Point de volets, juste d’épais rideaux rouges qui garantissent l’intimité aux demandeurs d’asiles en mal d’amour. La pancarte en bois qui pendouille n’est pas plus explicite avec ses entrelacs et son tracé pourpre assez grossier. L’on sait pourquoi on vient ici, et surtout, l’on se fiche pas mal de l’allure des lieux.

La porte d’entrée en bois ne grince pas, elle-même plongée dans la confidence et s’ouvre sur une pièce de quarante mètres carrés. Près de l’âtre rougeoyant, le comptoir en pierre se dresse du plancher ancien et grinçant. Le tenancier de la débauche s’y tient, prêt à recueillir secrets et demandes de toutes sortes. Il y a là de la place pour une dizaine de personnes dans une ambiance intimiste et chaleureuse. L’on peut se vautrer dans les coussins, s’attabler, tirer un rideau pour échapper au monde. Il y en a pour tous les goûts et, à l’étage, l’établissement dispose de trois chambres des plus sommaires mais fonctionnelles pour ce que l’on a à y faire. Il y a même une petite salle d’eau pour qui en aurait besoin … Les effluves d’alcool, de parfum et d’amertumes volettent déjà dans l’air de cette fin de journée, écueils des nuits passées.

Les prostitués de la maison sont au nombre de trois, deux femmes et un homme. Dans sa grande bonté, Melchior laisse ses petites chéries disposer de deux des chambres pour leurs convenances personnelles. Il faut dire qu’elles n’ont point mots à dire, l’avide garde l’œil sur son bétail. C’est en grand seigneur qu’il s’occupe de leur fournir gîte et couverts, moyennant finance. Zahrrel dispose donc de ses propres quartiers aux commodités rudimentaires. Seule la luxure conserve une certaine prise en ces lieux et le large lit peut en témoigner. L’endroit s’agrémente d’une petite commode, d’une tablette montée d’une vasque et d’une cruche, de tapis, de coussins et de rideaux rougeoyants.

Invité

Douce cage aux barreaux dorés qu'était l'Enchanteresse, fermant de ses lourds rideaux sanguin la triste réalité qui s'y trouvait. Le bonheur n'était qu'à l'adresse de ceux qui déboursait une quelconque somme pour profiter d'un certain plaisir dans les bras de succulentes créatures. Mais celles-ci n'étaient point libres de choix, des chaînes invisibles striant leurs poignets et chevilles pour les contraindre à cette parade forcée et perverses.

Une nouvelle nuit venait de se lever, apportant la fraîcheur de l'hiver dans les rues de la cité impériale. Si elle berçait la plupart des gens, ceux en quête de plaisir sortaient sur la pointe des pieds pour rejoindre des maisons fortes connues pour ceux qui savaient quoi chercher. Les ténèbres annonçaient le glas d'une nuit de luxure pour le jeune ombre qui s'ignorait. Celui-ci était tiraillé par ses désirs incongrus qui le faisaient à la fois aimer et détester cette situation dans laquelle il avait plongé, sans le vouloir, corps et âmes. User de ses charmes et laisser des hommes y poser leurs vilaines mains était dégradant. Cependant dans son esprit dérangé, il y trouvait un certain mets apprécié. Néanmoins, devoir rendre des comptes à un proxénète qui s'enrichissait sur son dos ne lui plaisait guère. Et c'était pour ça qu'il rêvait de liberté.

La chambre qu'il occupait était rudimentaire, bien que parsemé de luxure. Ses maigres affaires étaient enfermée dans sa commode, dont son unique arme qu'était une dague. Nul besoin de se déplacer avec dans l'enceinte de l'établissement ou encore de se balader avec ses sacs bien vides. Pour son travail, pareil parrure n'était pas recommandée, mise à part son unique bijoux qu'était sa gourmette de naissance et qui ne semblait pas vouloir s'en délaisser de sitôt. Cet établissement de débauche était sa prison et il n'avait pas le choix d'y loger.

Zahrrel s'était débarbouillé avec l'eau à sa disposition dans l'unique but de se rendre le plus présentable possible. Il avait aussi remis en ordre ses vêtements ou encore s'était assuré que son lit était fait. Une fois ceci de terminer, le jeune adulte n'avait que peu tarder pour sortir de cette chambre obscure dans le but de rejoindre la pièce principale de la maison des plaisirs. Loin de lui l'envie de se faire sermonner pour un potentiel retard par son proxénète. Répondant au prénom de Melchior, il se trouvait de l'autre côté du comptoir, sa place habituelle.

L'ombre s'était approché du comptoir, jetant un regard circulaire sur cette salle dans l'espoir d'y trouver un mâle qui pourrait vouloir de sa présence rémunérée. Quand bien même il était un homme, Zahrrel ne faisait pas choux blanc auprès des clients. En effet, son allure androgyne permettait à ses messieurs d'être plus à l'aise dans son approche. Ainsi quémander de sa présence pouvait être plus simple pour ceux n'étant pas à l'aise avec des désirs inavoués, quitte à le considérer comme une femme. Il ne pouvait que croiser les doigts ou prier Seri pour ne pas lui offrir sur un plateau d'argent des pouilleux dont la beauté n'était nullement présente. Même s'il pouvait jouer la comédie, le faire devant un laideron pouvait s'avérer complexe. Mais, malheureusement, Zahrrel n'avait pas le luxe de choisir, le refus de partenaire n'étant pas une option envisageable.

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Client 1 : 1d10
Dégât en prévision du client 1 : 1d4

Client 2 : 1d10
Dégât en prévision du client 2 : 1d4

Admin

Le membre 'Zahrrel du Camlun' a effectué l'action suivante : Dés du destin

#1 '1D10' :
Cage d'amertumes 1645223d10

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#2 '1D4' :
Cage d'amertumes 3798611d4

Sujet: Re: Cage d'amertumes 10/07/20, 08:43 pm

Une soirée de plus.
Depuis combien de temps était-il à la Cité Impériale ? Qu'avait-il fait la veille ?... Difficile de s'en souvenir. Et son énergie se focalise entièrement sur les frottements de ses deux hémisphères, l'une contre l'autre, dans cette étroite prison crânienne.
... hm... une sombre histoire de fille et de pierre... un grand gaillard...
Est-ce qu'il avait fini avec elle ? Avec lui ?
D'une main il se tâte le veston à la recherche d'une douleur, d'une blessure poisseuse, mais il tombe sur sa bourse.
-Aubaine... elle est 'pleine'-.

L'Ombre déambule dans la nuit glacée, longeant les murs, l’allure attirée par les parois, chancelant légèrement dans sa 'descente' désagréable. Son corps ne demande qu'à s’abreuver pour ne pas assumer un retour à la 'réalité'... mais a-t-il vraiment envie de redevenir cette larve pour la nuit ?
C'est bien beau de voyager des Havres pour 'finir' dans la Capitale...

Une lueur dans l'obscurité. Un phare dans la nuit.
Son regard se pince entre ses cheveux lourds et glacés. D'un geste, il libère son front et ralenti le pas, le temps d'une mise au point.
Auberge.
Auberge** !
Quoi de mieux qu'une bonne montée d'adrénaline pour vous remettre sur pied. Et quoi de mieux, qu'une taverne moyenne pour se chercher querelle ou trouver de quoi s'agiter un peu...
Allons bon, qu'a-t-il de mieux à faire cette nuit... lui qui a probablement ronflé tout le jour dans un coin de ruelle avant de s'éveiller comme un nouveau né difforme.

Jekenn passera le pallier de l'Enchanteresse sans même lire ce nom qui pendouille au bout d'une chaîne. Quoi que propose l'endroit, cela lui conviendra.
Chaleur d'un feu, boisson... nourriture... et on verra ensuite fonction des gueules cassées ou des prestations possibles.
Arf c'est pas bon de se quereller le ventre plein mais là... y'a urgence.

Sur le pas de la porte, l'homme se redresse dans une grande inspiration, cherchant à se redonner contenance et mine moins grise qu'elle ne l'était au naturel.
Lorsque son talon claque sur le sol, il jette un œil à la configuration de la pièce, cherchant une table dans un coin. L'aubergiste ? Parfait, il est juste là... il n'aura qu'à le servir, tiens... ça lui permettrait de jauger un peu des mentalités.

Compétences:

Invité

La clientèle se faisait toujours attendre à l’heure où les scrupules avaient encore prise sur les esprits même les plus faibles. Le tenancier de la débaucherie patiente, comme à son habitude, astiquant sans relâche ses chopines encore vides. Si l’on ne faisait guère du propre en cet endroit, la moindre des choses, c’était de proposer de la vaisselle propre … Zahrrel serait le premier des acteurs à s’aventurer sur cette scène de sempiternelle mascarade où tout le monde est sublime et attirant … Pour peu que la bourse soit pleine …

Melchior gratifie son esclave d’un furtif coup d’œil, s’immobilisant subrepticement avant de poser son verre propret. Caressant les rugosités du bois de son comptoir du bout des ses doigts carrés, ce dernier en inspecterait la propreté d’un air las.

« Enfin debout … N’oublie pas de sourire mon mignonnet. » Décroche-t-il finalement, avant de soupirer, les yeux rivés sur sa salle vide.

Ses lèvres se mettront au garde à vous lorsque qu’un homme se déciderait finalement à passer le pas de la porte, arborant le masque du chaleureux tenancier… Les affaires obligent ! Le ténébreux trouverait en ces lieux à peu près tout ce qui pouvait vous détendre un homme.

« Bien le bonjour ! » Chanterait-il d’une voix mielleuse avant d’inciter Zahrrel à accueillir l’hôte d’un basculement d’yeux de son prostitué au brun.

« Fais-le débourser autant que tu peux … » Suggère-t-il à voix basse, menton bas, faisant mine d’examiner son registre.

Jekenn trouverait une table isolée dans un petit coin feutré, si le bois est meurtri par les années de labeur, elle n’en demeure pas moins propre. Les chaises elles, sont sommes toute banales mais l’assise garnie de confortables coussins bariolés pour ceux qui comptent s’épancher des heures durant. Si l’envie lui en prend, il pourrait se dérober à la vue de tous en tirant une étole pourpre épaisse.

Invité

La salle de l'établissement de débauche était vide, ne pouvant guère apporter le moindre mâle pour lui payer sa compagnie. En même temps, le soleil quittait tout juste son ciel pour y laisser la lune et les étoiles danser. Alors, cela était plutôt normal que la salle n'était pas encore fréquenté. Enfin, Zahrrel l'espérait, c'était qu'il ne voulait pas que son bourreau puisse être mécontent de ne pas avoir eu de client.

L'ombre avait ignoré les premiers propos de Melchior sur le fait d'être levé. Il n'avait point le choix de marchander ou d'expliquer sur un potentiel retard. C'était mieux de faire profil bas et de simplement obéir, évitant ainsi une quelconque punition. Son visage s'était vu strié d'un sourire, relevant ses lèvres dans une demi-lune qui pouvait paraître réel.

Le jeune homme s'était mit à regarder l'état de ses ongles dont il prenait grand soin. Il prenait soin de lui, non pas par simple narcissisme, mais bien par une délicatesse dont il était doté, le poussant à renier la saleté. Ce n'était pas lui qui allait se rouler dans la boue sans y être poussé. La porte s'était ouverte ce qui avait aussitôt fait stopper l'observation de Zahrrel. Il avait planté ses yeux bleus sur l'homme qui venait de faire irruption. C'était un "monsieur muscle", plus grand que lui d'une quinzaine de centimètres et plus lourd sans aucun doute. Ce n'était pas un laideron et nul doute qu'il pouvait plaire, physiquement parlant, à Zahrrel.

Nul besoin de trop s'étendre sur les coups d'oeil et propos de Melchior, ce dernier voulant qu'il le fasse consommer plus que nécessaire, que Zahrrel y était attiré comme s'il s'agissait d'un morceau de viande et qu'il sortait de la diète. Zahrrel s'était approché de l'homme avec une démarche assez féline, un sourire timide, voir intimidé, sur les lèvres. Était-ce une vérité ou une succulente comédie pour le faire paraître plus mignon et délicat aux yeux de l'inconnu peu adepte du soleil au vu de sa mine pâle ? Sa voix s'était faite charmante et discrète à son encontre.

"- Bonsoir monsieur, désirez-vous quelque chose à boire ?"

Une petite moue adorable sur les traits, Zahrrel s'était passé la langue sur les lèvres de façon discrète et non accentué, mais suffisamment présente pour être remarqué. Une juste mesure.

"- Je m'ennuie dans mon coin, est-ce que je peux vous tenir compagnie ?"

Une mine de chiot battu sur les traits, il espérait obtenir un potentiel accord de la part de l'homme.

Sujet: Re: Cage d'amertumes 12/07/20, 07:46 pm

La salle est peu animée.
S'il est le premier client alors il pourra se donner un peu de temps ? Se remettre de son état... ou penser à replonger... tranquillement.
-Faiblesse-

Jëkenn s'installe à une place qui lui permettra d'observer les prochaines entrées, d'être 'certain' de ne pas avoir d'yeux posés dans le dos.
A peine assis, il s'accoude et attend une seconde. Il se met en tête d'être servi par le gérant, mais à l'instant, son âme est vide. Machinalement ses doigts viennent chercher une blague à tabac. Il l'a dénoue d'un mouvement mécanique avant d'être abordé d'une voix surmontée d'un visage.
Lentement, son attention se dresse sur celui qui se présente là ; découvrant un portrait jeune et lumineux, qui se propose à le servir ?

L’œil un peu lourd, il fixe une longue seconde l'étranger sans rien dire. On pourrait croire que Jëkenn le sonde et l'étudie, en réalité, il a un temps de retard entre ce qu'il était en train de 'faire', ce qu'il 'entend', 'voit' et prévoit de répondre.
Son geste termine de dérouler la lanière de cuir de son petit sac avant de relâcher ses poignets contre la table :
"J'commencerai bien par une bière... et si vous servez un peu de bectance, je prends aussi. J'ai de la route dans les pattes."
Son regard se fronce tandis qu'il s’adosse au fond de sa chaise, repositionnant le visage pour fixer ses mains.
Piquant une pipe entre ses dents il répond :
"J'comprends que tu t'ennuies, y'a pas grand monde ce soir... C'est toujours comme ça ? Ou j'suis le premier."
Formant un petit tas de tabac, il libère son fumoir d'entre ses mâchoires et commence à bourrer le foyer après l'avoir claqué contre la table. Son regard translate sur le côté, front abaissé vers son activité.
"J'peux bien te tenir compagnie mais t'es au service ? Tu vas m'regarder manger et boire ?
Qu'est-ce que j'te sers..."
Propose-t-il sur un ton amusé sans l'être.

Invité

Pour le moment l'approche de Zahrrel semblait être la bonne. La raison d'une telle affirmation était, sans aucun doute, le fait que l'inconnu ne le virait pas du paysage et était enclin à lui parler. En tout cas pour le moment, l'ombre espérait que cela ne soit pas qu'éphémère. Le premier client de la soirée était légèrement à la ramasse, bien que cet état n'était que peu identifiable du premier abord. Zahrrel ne s'arrêtait pas sur ce genre de détails et ne faisait même pas l'effort d'y faire attention. Tant que son interlocuteur possédait de quoi payer et acceptait sa présence, rien ne pouvait l'empêcher de le faire dépenser plus que nécessaire. Qu'importe s'il était complètement ailleurs à cause de l'utilisation de produits peu judicieux. Rien ne pouvait le faire culpabiliser pour ce genre d'action. Dépouillons les honnêtes gens pour s'en faire gonfler la bourse !

L'inconnu qui se faisait tranquillement une fumette sous l'apparence d'une pipe, incontournable des gens de ce monde. Zahrrel n'était que peu fan de ce genre de produit, mais il n'en montrait rien comme à chaque fois qu'il croisait des clients faire pareilles actions. Le jeune adulte avait hoché de la tête devant les demandes de son interlocuteur, stipulant ainsi qu'il y prenait note. Une bière et de quoi manger. Rien de bien compliqué pour retenir une telle commande. Sa voix s'était élevé légèrement pour rassurer l'homme sur le désert de l'établissement.

"- Vous êtes le premier de la soirée."

Le poisson semblait avoir été ferré puisque le client n'était pas contre le fait de lui tenir compagnie. Néanmoins, il l'avait questionné quant à sa présence en ses lieux, demandant en effet s'il était au service. Mais aussi, il lui demandait ce qu'il voulait prendre. Zahrrel avait fait un petit sourire charmant, se mettant à parler tranquillement.

"- Je suis au service oui. Et je prend ce que vous voulez. Tout comme on fait ce que vous désirez faire."

Minaudant d'un visage malicieux, sous-entendant maintes délices possibles si la main se portait à la bourse. Aucun prix n'était annoncé puisque parler argent n'était que peu judicieux. C'était bien mieux de le faire à la fin sauf si l'homme réclamait une indication. L'ombre avait abandonné son client pour retourner au comptoir et s'approcher de son propriétaire.

"- Il veut une bière et quelque chose à manger."

Pas de précision supplémentaire sur la dite nourriture. Il ne restait plus qu'à lui servir le plus cher en stock. Logique. Zahrrel n'avait que peu tardé avant de revenir auprès de l'homme. Il n'avait pas pris ses aises pour autant, préférant attendre l'autorisation et ainsi ne pas aller à l'encontre de son client. Prendre des pincettes et faire gaffe pour ainsi éviter de s'en manger une ou de le voir s'enfuir.

"- Au fait, je suis Zahrrel, mais vous pouvez m'appeler comme vous le voulez. Comment voulez-vous que je vous appelle ?"

Son interlocuteur pouvait aussi bien lui donner son véritable prénom, une invention ou un surnom. Qu'importe ses envies, il allait s'y plier, espérant voir les pièces tomber.

Sujet: Re: Cage d'amertumes 13/07/20, 12:07 am

La première réponse doit le 'rassurer' dans l'idée qu'une clientèle plus jouasse s’ajoutera à sa présence ? Toutes les auberges et tavernes ne sont pas pleines dès la tombée de la nuit ; débordantes d'Hommes ivres, prêtes à exploser à la moindre anicroche,... ?
Soit le quartier est mal choisi pour s'installer, soit l'endroit est plus malfamé qu'il y parait... Autre option ?

Jëkenn se dit qu'il aura bien le temps de manger et de boire -un peu- avant de s'enjailler sur plus d'analyses ; d'ailleurs, la seconde proposition orale le fera tiquer avec retard.
Il observe la jeune personne se lever et se détourner pour passer sa commande au comptoir ; la détaillant de bas en haut avant de s'attarder sur la décoration.
Légèrement plus vif, il pincera le regard en délignant une allumette. D'un geste preste, son poignet fait gratter le souffre du bout des doigts, grognant une malédiction sans mots.
Le petit brasier se dissipe aussi vite qu'il est venu - Jëkenn tire quelques bouffées et s'enfonce à nouveau dans son siège en regardant l'obligé lui revenir.

Garçon, fille ? La question lui tombe dessus après qu'on lui soit 'tombé' dessus. Il est dans un établissement vide pour l'heure avec des propositions de passe... et dont le seul visage disponible est celui d'un adolescent...
A le regarder, il jurerait que c'est un garçon au visage fin et aux lignes étroites.
Peut-être se trompe-t-il... quelle importance.

La question qu''il' lui soumet se fraye un chemin entre les volutes de sa fumée épaisse, échappée sans effort le long de son visage.
"Zahrrel."
Répète-t-il la voix un peu perdue avant de s'ébrouer et de se pencher vers 'lui'.
"J'risque de m'ennuyer... vraiment... s'y'a aucun autre client ce soir.
Toi aussi.

J'te réserve maintenant, mais pour combien ?"
Le regard planté dans le sien il le détourne un instant vers le gérant en arrière puis se détend en redressant l'échine :
"... J'suis timide, j'ai jamais foutu les pieds dans ce genre de maison. T'as une chambre ?"
Énoncera Jëkenn d'un ton naturel et neutre en ignorant de donner son prénom.

Compétence:

Invité

Les pupilles de son patron suivirent Zahrrel attentivement avant qu’il n’emprunte un air de ne pas y toucher, lui laissant étendre sa toile dans une surveillance modérée. Son serviteur savait parfaitement ce qu’il faisait, nul besoin de lui souffler la réplique au creux de l’oreille, pas plus que de devenir une épée de Damoclès de ses yeux cupides.

La fréquentation de l’établissement avait passablement chuté ces derniers temps, et si le besoin de renflouer les caisses pressait une dague invisible sur la poitrine du tenancier, s’en prendre à ses prostitués serait contreproductif. Nuls doutes que ses choses s’étaient rendues compte d’un certain changement, mais les finances en déclin ne regardaient bien que le propriétaire …

Les yeux dans le vague de ce livre de compte peu enjôleur, Melchior semblera se réveiller alors qu’un habitué se décide à fouler le plancher de ce temple de la luxure. Fort heureusement, les fidèles faisaient encore survivre son affaire, tout comme les quelques âmes trop esseulées pour souffrir d’une nouvelle nuit glaciale et solitaire. L’homme aux multiples visages offre son plus beau sourire à cette maigre pitance, l’enjoignant à s’installer à sa place habituelle.

Lorsque Zahrrel revient enquérir son patron de la commande, celui-ci se contente d’opiner tout en souriant légèrement. Ce dernier se retirerait dans le petit renfoncement qui fait office de cuisine pour en ressortir avec une auge en bois fumante. Un filet gracile s’élève au-dessus de la pitance, diffusant ses effluves acidulés de ragout au lapin. L’on avait besoin que la nourriture tienne au corps ici. Le tenancier s’armera d’une chopine de bière avant de venir servir son client d’un air enjoué, lui adressant un léger mouvement de tête pour le remercier.

« Et voici … Si vous avez besoin de quoi que ce soit d’autre, n’hésitez pas à me le faire savoir Messire … » Chantonne-t-il d’une voix mielleuse avant de pointer subrepticement son regard sur sa protégée à la peau sombre, fraichement descendue.

Si rien ne le retenait, ce dernier s’en retournerait à son comptoir, guettant le retour de sa prostituée déjà partie au front.

Invité

Il était préférable pour l'ombre de garder la bouche clause sur les problèmes qu'avait l'établissement en cette période. Mieux valait, en effet, éviter d'en parler. L'avenir était incertain et Zahrrel espérait juste obtenir sa liberté si cela venait à fermer. Cependant son petit doigt lui dictait que le propriétaire, son propriétaire, risquait grandement de le vendre et non de le libérer. Ce dernier choix serait juste contre productif. Quoi qu'il en soit, ces informations ne regardaient en rien les clients, encore moins celui qui se trouvait être son interlocuteur.

Aucun nom n'avait eu le loisir d'avoir été écouté par ses oreilles. Dommage. Ni prénom, ni surnom. Nul mot de la sorte. De ce fait, Zahrrel était obligé de continuer avec de simple monsieur. Peut-être allait-il avoir des préférences d'appellation plus tard dans la soirée. En tout cas, celle-ci s'annonçait bien, enfin pour l'instant. L'homme souhaitait le réserver et quémandait le prix. L'androgyne s'était penché vers lui pour parler avec une légère discrétion.

"- Trois pièces d'argent, monsieur."

Le prix n'était que peu élevé, le minimum du savoir faire. L'homme était un inconnu des maisons des plaisirs. Ce n'était pas si rare que cela, même si cela pouvait être toujours surprenant d'avoir un client de cette trempe. Mais, avait-il vécu une vie de chasteté ou avait-il des ignorances d'expérience ? Que cela soit un innocent en la matière ou un expert, Zahrrel n'allait pas lui fermer sa porte. Après tout, il n'avait guère le choix de refuser. Un sourire mignon sur les traits, il avait légèrement hoché de la tête suite à sa demande.

"- Oui, j'ai une chambre ne vous en faites pas."

Melchior était venu apporter la commande de son client, soit une chopine de bière et un ragoût de lapin. Une fois celui-ci partit à ses occupations, l'ombre avait indiqué d'un geste de la tête le rideau qui pouvait les couper du monde. En effet, il n'oubliait pas que son client lui avait dit être timide.

"- Voulez-vous que je ferme le rideau pour être plus à l'aise ?"

Zahrrel n'était pas pressé de le mettre dans son lit puisque son premier objectif était de le faire picoler. Chaque chose en son temps.

Sujet: Re: Cage d'amertumes 15/07/20, 09:54 am

Le jeune garçon révèle le prix de sa prestation, dissipant un flou peu opaque sur la raison de cet 'ennui' qui l'a amené à sa table. Tirant sur sa pipe dans un rougeoiement de braise, Jëkenn sourit en coin et répète d'une voix calfeutrée par cette fumée qui lui échappe :
"Trois pièces d'argent."
Arquant un sourcil d'un air presque étonné, il fait glisser ces trois pièces entre la table et ses doigts en direction de Zahrrel.
Paiement d'avance n'est ici pas preuve de confiance. Mais d'une forme de diligence.
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Ha... le repas.
Le fumet que dégage ce civet a bien du mal de pénétrer son voile âcre, mais la vue de cette pitance lui offre déjà la promesse de ne plus se sentir si leste. Jëkenn a faim, à n'en pas douter.
Sa redescente le laisse agoniser sur les rivages arides d'une île déserte. Il n'aurait qu'une envie, se remettre à l'eau et apprendre à vivre avec les baleines...
Peut-être restera-t-il sur ce bon vieux plancher des vaches pour cette nuit. Manger, boire, s'amuser... Il ne veut pas se projeter tant que ça... mais plutôt se laisser aller dans le courant froid qui, peut-être, l'amènera dans un torrent plus chaud... et moins désagréable.

Le front pale, perlant légèrement d'un mal glacé, l'homme lèvera les yeux vers le proxénète, offrant un sourire à sa prestation et glissant d'ores et déjà le prix de sa bectance.
Deux, trois pièces d'argent ? Si le prix est au-dessus il le discuterait probablement... Sinon, il préférait s’acquitter de la somme dans l'instant, pour ne pas à avoir à compter, additionner et finir par payer une note allongée de malhonnêteté ou d'inconscience de sa part.
Sa bourse est 'pleine', certes, mais 'faudrait pas déconner.

"Hm..." Jëkenn appui sa pipe et son poignet contre le bord de la table, perdant un moment son regard sur les veines sèches du bois.
Il acquiesce d'un léger hochement l'idée de fermer ce rideau ouvert ; cet œil qui donne sur l'obscurité... pour l'occulter au reste du monde et de ses potentiels voyeurs.

Réajustant sa posture plus droite, l'homme commencera à manger son lapin, laissant là son fumoir mourir seul.
Fuyant presque le regard du jeune garçon il demande :
"Tu 'vis' ici depuis longtemps ?"
Puis, biaisant l’œil dans sa direction, redressant l'échine pour déguster son plat un peu fade, il ajoute :
"Tu as l'air jeune. Pas qu'ça m'étonne ou qu'ça me gêne... c'est un constat. Tu l'es ?"
Son attention fuit à nouveau, comme s'il n'osait pas encore mettre le pied dans l'eau plus loin qu'au gros orteil.

Compétence:

Invité

En effet, le prix d’une passe semble fort dérisoire, et, c’est pour cela que Melchior insiste pour que ses esclaves fassent consommer ses clients. Pour toute réponse, le nouveau venu glissera quelques pièces sur la table et le tenancier séparerait deux pièces d’argent comme paiement de la nourriture. Ce dernier, c’était montré avenant bien que cela soit intéressé, et c’était retiré bien vite puisque le ténébreux semblait déjà aux prises de Zahrrel. Une bonne chose en somme, le prostitué savait parfaitement ce qu’il avait à faire. Nul besoin de s’imposer au risque de faire péricliter une transaction par lui-même. Le bruit des pièces qui crissent légèrement sur le bois rugueux lui arrachera un léger sourire, sans pour autant qu’il n’adresse un regard. Cette mélodie bien familière n’avait point besoin qu’on la déshabille des yeux pour en apprécier toutes les saveurs.

Quelques clients supplémentaires viennent faire claquer leurs bottes sur le plancher, la mine contrite par le froid, s’ouvrant avec un certain soulagement alors que la chaleur vient embrasser leurs visages rougis. Entre deux sifflements de vent à peine perceptible, le tenancier attise son âtre puis vaque à ses occupations. Les effluves goutues de lapin se mêlent à une certaine amertume acide et à l’âcre du tabac. Pas d’effusions, l’animation reste timide mais l’on ne se sent point seul.

D'un léger mouvement de bassin gracile, Zahrrel se donne la légère impulsion pour se mouvoir jusqu'au rideau. L'épaisse étole défile dans un épais bruissement d'étole, occultant leurs vues au reste de la salle qui commence à s'émouvoir. Ses doigts glissent sur le tissu léger qui l'habille, réajustant les vagues de sa tenue. Sa démarche se fait plus féline alors qu'il s'installe à la table de son vis à vis, l'air visiblement lascif.

" Mon âge ? Est-ce vraiment important ?
Craigniez-vous que je ne sache point combler toutes vos attentes Messire ? " Glisse-t-il d'une voix suave, passant son pouce sur sa lèvre inférieure.

" Je ne fréquente cet établissement que depuis peu ... " Ajoute-t-il, balayant l'air de la main brièvement comme pour faire comprendre qu'il avait assez parlé de lui.

La kératine de ses ongles laboure les sillons de son crâne, ramenant ses cheveux en arrière tandis que son regard s'appuie sur les mouvements de main de l'homme qui lui fait face. Alors que Jenkenn se rempli l'estomac, notre homme vient pincer le bout de sa phalange entre ses lèvres avides.

" Et qu'est-ce-qui amène un homme de votre trempe à la Cité ? Mmmh ? " Demande-t-il, la curiosité semblant piquer légèrement les traits de son visage.

Sujet: Re: Cage d'amertumes 06/08/20, 08:03 pm

Petit à petit, l'auberge se rempli.
Tout en mangeant, Jekenn observe du coin de l’œil les différents visages qui passent le pallier ; dans son esprit se meut lentement, mais surement, un plan pour la soirée.
-Non parce que... prendre du bon temps au pieu avec un jouvenceau, pourquoi pas, mais c'est carrément moins drôle que de faire tomber ou cramer la baraque.-
Aussi, son attention biaisera vers le tenancier, levant du même temps le coude pour boire une bonne lampée de bière... et se laisser alpaguer par les mots de son 'obligé'.
"Hm ?

Non... rassure-toi, je ne serai pas le plus compliqué de tes clients. J'étais simplement curieux, j'ai maladroitement entamé la conversation."
Dit-il d'un ton naturel, posant sa main libre contre la cuisse de Zahrrel.

Sortant de ses réflexions vagues et précédentes, l'Ombre termine son repas. Il s’adosse enfin mollement contre la chaise, les doigts agrippés à sa choppe sur la table d'un côté, et contre la jambe du garçon de l'autre.
Perdant son attention sur plan de travail, il se laisse entendre dire que le jeune homme n'est pas 'là' depuis longtemps ? Il aurait bien continué à le questionner un peu mais il ne fallait pas que ça 'sonne' trop 'faux' ou 'louche'.
-Jekenn se fait déjà passer pour un puceau notoire de quarante ans... Pour dire que la majorité des jeunes gens font leurs premières expériences viriles dans ce genre d'établissement, il y aurait de quoi se poser des questions à son sujet-.

"Orf je... vais... je viens..."
Sa main se détache de la table pour naviguer d'un pan à l'autre de sa vie, ajoutant alors :
"Je suis des Havres, j'étais marin. Je me suis un peu trop accroché à la coque de mon bateau si tu vois c'que j'veux dire... Donc j'ai quitté le navire et j'ai décidé de me planter un peu en terre ferme.

La Capitale est digne d'intérêt, il fallait que je la vois avant que l'océan ne me rappelle... ou que la guerre arrive."
Serrant son poing pour graillonner 'discrètement', il réajuste sa posture et se penche vers Zarrhel d'un ton confident :
"Écoute je... j'vais essayer d'pas y aller par quatre chemins.
J'ai jamais pris le temps d'aller en Maison close... j'ai toujours menti à mon sujet pour pas m'faire moquer... Je n'serai pas le plus difficile de tes clients mais j'serai le plus lent... parce que je... j'sais pas bien comment m'y prendre et c'est une vraie honte pour moi... tu comprends ?"
Pinçant ses lèvres d'un air très sérieux, la voix basse, il laisse son regard zoner sur le visage 'poupin' du garçon et reprend :
"... j'ai juste besoin d'parler un peu avant. Histoire de... je sais pas... j'ai besoin d'humaniser la chose. Y'en a qui disent qu'en entrant ici ils peuvent faire dix fois leur affaire sans jamais entendre le nom de leurs partenaires...
Moi j'peux pas... mes parents ont toujours été proches et respectueux devant moi... et j'suis bien conscient que j'suis pas là pour tisser du long terme....

... désolé...

... j'me mens à moi-même mais j'essaye de chasser cette gêne. C'est très bloquant."
Serrant les dents en grimaçant, il se détache du garçon et s'accoude pour se tenir le front, la tête alourdie par le poids de ses mots.

Invité

L'Enchanteresse**.

Il en sort un fumet appétissant, et Hedda n'a pas envie de chercher plus longtemps, elle a faim. Elle vient de finir une longue route ennuyeuse dans le froid, et arrive juste à la capitale. On lui a dit que la ville était un repaire de brigands, et elle entend bien en trouver pour s'amuser. Avant de rentrer dans l'établissement, elle vérifie que son gantelet est correctement fixé à sa main droite, et que sa hache est facilement disponible à sa hanche. C'est le minimum pour entrer quelque part !

Elle pousse le battant et la voilà à l'intérieur, découvrant le mobilier et les tentures soigneusement disposés pour offrir confort et intimité, les quelques clients et les deux... non trois putes qui se pressent autour d'eux. Merde, c'est un bordel. ... Boah, après tout, s'ils servent à manger, c'est très bien !

Elle avancera d'un pas alourdi par sa cotte de maille pour choisir une chaise et une table. D'un geste, elle captera l'attention du gérant et demandera à être servie.

"Hé ! A manger, et à boire !"

Et dans un grand soupir, elle s'étire comme une chatte dans sa chaise, puis retire sa lourde fourrure. Qu'il fait bon d'être dans un lieu chauffé !

Invité

La journée se termine? Pouah. C'est bien un raisonnement de pécore ça. Wyat n'est pas vraiment du genre à se lever aux aurores. Sortir du lit aux premières lueurs du jours? Pourquoi faire? Gagner sa croute honnêtement? Beurk. C'est quand la soleil se retire devant l'obscurité qu'il sent que la journée commence réellement.

Chaque soir est une occasion de se faire un peu de bénéfices sur le dos d'autrui et ce soir-là ne fait pas exception à la règle. Le voleur n'a pas de plan bien défini pour l'instant mais cela il va y remédier bien vite. Chaque corps de métier a son endroit où officier. Les marins vont en mer, les bucherons en forêt et Wyat dans les bars et les bordels.

Et justement voilà une bien belle maison de passe qui se profile à l'horizon? Comment s'appelle le boui boui? L'Enchanteresse? Mouais mouais mouais. Vu la tronche du bâtiment il ne s'attend pas à faire de miracles ici. Il hésite un instant. Au pire il se tapera une bière et ira faire son beurre ailleurs.

Au moins l'intérieur est chauffé. Et puis l'odeur de la graille y est étonnamment appétissante. C'est du lapin qu'il sent? Miam.
La rustaude qui est entrée avant lui commande. Il ira pour sa part s'accouder au comptoir.

"Servez moi une mousse et un plat l'ami."

Il profiterait du laps de temps pendant lequel on prépare son assiette et on lui fait couler sa mousse pour jeter un petit coup d’œil sur la clientèle. Est-ce qu'il y a quelqu'un à la bourse bien pleine ici? Ou alors un type un peu éméché peut-être?
Quand le proxénète reviendra il lui verserait la somme demandée puis commencerait à tailler le bout de gras bière à la main.

"Votre bordel est bien mignon. Les affaires marchent toujours entre les Morts et les Sudistes qui peuvent débouler à tout moment? ", demande-t-il en sirotant sa bière

Compétences:

Invité

D’un léger mouvement d’épaule, Zahrrel exprime son habitude d’être confronté à la maladresse des clients qui ne savent trop comment palabrer avec lui. Venir quémander sa dose d’amour sans passer pour un chien n’était guère la chose la plus aisée, d’autant plus lorsque l’on voulait s’essayer à l’homme. L’homme de joie laissera la chaleur de la paume de son intéressé envahir sa cuisse, un léger papillonnement de paupières trahissant une certaine satisfaction. Ses pupilles boivent ses gestes dans un simulacre d’intérêt avant de s’écarquiller face à cette révélation quelque peu inopinée. D’un léger mouvement de paume qui batifole dans l’air, le prostitué chasse la gêne ambiante instaurée par le puceau qui l’accompagne.

« Peu m’importe, vous seriez sans doute étonné de voir les merveilles dont est capable le plus impotent lorsqu’il est bien guidé. Vous n’êtes ni le premier, ni le dernier à entrer pour découvrir de nouvelles choses.

Vous … Êtes … Inspirant, voilà tout ce qui importe, ne croyez-vous pas Messire ? » souffle-t-il en se dévorant la lèvre inférieure, tâtonnant jusqu’à la cuisse de l’inexpérimenté.

« L’on peut parler autant que vous le souhaitez, boire tout vôtre saoule. » Dit-il en souriant avec une certaine bienveillance.

Si l’œil vif du tenancier se questionne brièvement sur les intentions de la grande asperge qui franchi le pas de la porte, ses beuglements ne lui laisse point de doutes quant aux raisons de sa venue. Se hâtant, plus pour satisfaire un client que par réelle crainte, le maître du bordel s’en vient armé d’une chopine de bière, d’une portion de ragoût et de son plus beau sourire, offert à la belle plante.

« Bien l’bonjour gente Dame, vous faut-il autre chose ? » chantonne-t-il guilleret, attendant quoi avant de donner la note.

Lorsqu’il aurait fini avec la demoiselle massive, ce dernier s’en irait servir l’étranger aux cheveux de feu, faisant glisser une auge pleine sur le bois rugueux dans un léger crissement puis une chopine remplie d’ambre. Notre tavernier souffle un peu, se raccrochant à un verre en bois qu’il astique frénétiquement.

« Merci bien l’ami … J’vous cache pas qu’c’est pas c’qui m’inquiète le plus en ce moment … De folles rumeurs se répandent et j’crains une baisse de fréquentation grandissante … » Soupire-t-il, l’air visiblement inquiet pour son gagne-pain.

Sujet: Re: Cage d'amertumes 11/08/20, 02:23 pm

Jëkenn feint un sourire allant de paire avec sa gêne démasquée. L'homme se rend fragile, il soulève un voile à la promiscuité que lui offre le jeune garçon. Ainsi en partie caché derrière le rideau, il fait en sorte d'être ouvert et largement lisible pour celui qui l'accompagne.
"Je ne suis pas contre boire un peu pour me détendre. Et je t'ai proposé un verre... Partageons donc une bouteille et discutons." Simulant un soupire de soulagement, débloquant une fausse tension, il dévisage son voisin et dira :
"Tu m'as dit que tu étais ici depuis peu mais tu as l'air de savoir parler aux hommes comme moi. Ça se voit... J'imagine que ce n'est pas rose tous les jours... Certains t'ont maltraité ?
Lui ? Il te maltraite ?"
Désignant le tenancier d'un mouvement du menton, il sondera le jeune garçon pour étudier la véracité de sa réponse.

Jëkenn se cherche une excuse et tâte le terrain pour son plan du soir. Il n'a pas besoin de faire le 'bien' mais s'il peut le faire croire alors le challenge sera encore plus compliqué.
Torturer un proxénète, cramer sa taverne, massacrer ses esclaves... Dans les faits, et avant que la Garde n'intervienne, le plan parait 'simple'. Faire le Mal est simple... Faire le Mal en laissant croire qu'il est là pour le Bien est un chemin bien plus difficile.
-
Dans la taverne, deux clients s'engagent vers le Comptoir. Jëkenn détournera un instant l'attention vers ce duo dissocié... Il y a du monde qui s'installe... ça va rendre la soirée plus compliquée.
Tant mieux. Ou tant pis. Mais Jëkenn ne peut pas ignorer la clientèle qui peut être amenée à prendre parti de manière difficilement anticipable... Il ne peut pas s'attendre à ce qu'un acte mauvais rallie de son côté. Il doit encore travailler son introduction.

Compétence:

Invité

Le patron s'approche d'elle pour prendre sa commande et la servir, elle pourrait presque l'entendre chantonner. Eh ben ! C'est vrai qu'un proxénète ça a toujours du boulot, sa petite entreprise ne connait pas la crise...

S'il lui faut autre chose ? Un éventail de possibilités s'ouvre devant elle, et elle peut presque voir les conséquences de chacun de ces choix possibles... De quoi a-t-elle envie ce soir ? Manger chaud est sa priorité. Elle en a déjà la bave aux lèvres. L'alcool la tente bien, et puisqu'elle se trouve dans un bordel, une partie de jambes en l'air sera dans le ton... Ouais, mais il n'y a que des gonzesses ! On ne s'amuse pas avec elles, elles sont trop fines !

"Ouais, vous n'avez pas de monsieur disponible pour une passe ?"

En cas de dénégation, elle paierait simplement la somme due pour la nourriture en haussant les épaules. Elle commence à dévorer son repas, et la chaleur envahit délicieusement son estomac. Avec appétit, elle fait disparaître le contenu de l'assiette en un rien de temps. La bière subit le même sort, et elle retrouve ravie le goût de l'alcool.

Elle prête attention à la discussion du rouquin qui vient d'arriver et du patron. Alors comme ça, il arrive à se plaindre de son affaire, le bougre ? Quel hypocrite !

Une idée lui traverse l'esprit. Elle pourrait l'avoir, sa partie de jambes en l'air... Elle étudie le proxénète en essayant d'évaluer sa dangerosité. Lui, c'est un homme, n'est-ce pas ? Et si elle le demandait lui ? Pourrait-elle réussir à ne pas payer la passe ? Après tout, c'est lui qui se ferait payer en nature par une cliente... Elle pourrait même marchander une paire de pintes gratuite sans doute ?

Un sourire flotte sur son visage, et elle finit de saucer son assiette avec un morceau de pain. Elle attend que le rouquin balafré ait fini de discuter. Elle pourra ensuite se lever et approcher le patron.

Alcoolémie : 2 (stade 1)

Compétences utilisées :

Admin

Le membre 'Hedda Vidj' a effectué l'action suivante : Dés du destin

'1D6' :

Invité

Un proxénète qui s'inquiète pour son gagne-pain? C'est y pas larmoyant ça? Bouhbouhbouh pauvre petit tenancier de bordel! Comment un aussi brave homme va-t-il faire pour vivre si personne ne vient plus entretenir le derrière de ses gagneuses? Wyat n'est pas du genre compatissant en règle général alors autant dire que ce n'est pas le maquereau qui lui mettrait la larme à l’œil.

Fort heureusement pour notre voleur il n'est pas bien difficile pour lui de faire semblant. C'est donc d'un air grave qu'il accueille les informations que lui donnent son interlocuteur. De folles rumeurs? Wyat a beau cherché il ne parvient pas à imaginer quelques choses de plus emmerdants que des morts qui se réveillent pour essayer de vous bouloter ou qu'une armée de sudistes fanatiques venue purifier leur belle capitale rongée par la corruption.

Sans se presser le rouquin avale un gorgée de bière. Quelque soit ces rumeurs elles inquiètent le macro. Or l'angoisse des uns fait justement le beurre des autres.

"Les temps sont durs. J'ai entendu dire que certains bordels ont été fermés par la Garde.", commence-t-il d'un ton compatissant

Hop on commence par bien enfoncer le gars dans son anxiété en balançant une rumeur assez floue pour titiller son imagination.

"Mais vous pensiez peut-être à autre chose?", demande-t-il tout en commençant à picorer dans son assiette

Invité

D’un léger tintement de paupières, Zahrrel semble s’amuser de cette question qui avait fait vibrer ses tympans quelque fois déjà. Les raisons de cet intérêt étaient bien souvent diverses mais ne changeaient rien à sa condition pas plus qu’à l’issue de la soirée. L’ombre ne sent pas vraiment d’animosité émaner du jouvenceau, mais plutôt une sorte d’excitation véritable. La tête du prostitué tombe légèrement de côté alors que ses dents labourent sa lèvre inférieure.

« Eh bien … On est tous le maltraité de quelqu’un … Il vaut mieux l’apprendre très tôt et savoir appréhender la substance …
Pour le reste … Je ne peux pas vraiment compter sur mon physique de guerrier pour me sortir des situations périlleuses. Palabrer, c’est une question de survie pour les gens comme moi, voilà tout. » S’amuse-t-il en lui adressant un clin d’œil avant de se redresser.

« Je reviens avec ta bouteille beau brun » lui lance-t-il, semblant être happé par le pourpre de l’étole.

Lascivement, l’homme de joie se dirige vers le comptoir, cherchant son maître du regard, sachant pertinemment qu’il ne devait point se servir par lui-même sous peine de sanction. Tel un chien qui attend patiemment son propriétaire, ce dernier s’appuie sensuellement contre le bois jusqu’au retour du tenancier. L’aubergiste en profitera pour le désigner d’un mouvement de tête avant de répondre à la femme massive.

« Si vous êtes patiente … Ou partageuse, le joli minois que voilà pourrait vous combler ce soir … Qu’en dites-vous ma bonne dame ? » Suggère-t-il, un léger rictus amical suspendu à ses lèvres.

En fonction de sa réponse, il enverrait Zahrrel la faire patienter ou pas, amorcer une invitation … Si la guerrière avait autre chose en tête à lui formuler. En attendant, il s’en retirerait derrière son registre, donnant une bouteille de vin à son prostitué au passage qui s’en retournerait auprès de Jekenn.

La discussion avec chevelure de braise déposerait un voile terne sur son visage qu’il veut jovial d’accoutumée. L’homme ramasse une de ses mèche brune ondulée derrière son oreille avant de s’accouder sur la rugosité du bois, se voussant comme un chat qui ferait le dos rond.

« Sans déconner ? Quand ? C’est sans doute que c’est plus sérieux que je ne le craignais cette histoire de malédiction … » souffle-t-il sur le ton de la confidence.

Priorité de réponse :

Invité

Face à sa question, le maquereau lui propose l'une des midinettes... Ah ! Mais cet androgyne est un mâle !

"Ah mais c'est un mec ça ? Laissez tomber, il est pas de 'taille', si vous voyez ce que je veux dire... Il ne reste plus qu'un seul homme disponible, si je comprends bien ?"

Elle lèvera un sourcil lourd de sens à l'adresse du proxénète devant lui. S'il détourne le sujet ou refuse simplement, elle laissera tomber. En revanche, une proposition pourrait toujours être intéressante...

Le commerçant l'ayant servie et étant retourné au comptoir, discute avec le rouquin. Elle a fini son repas, elle a fini sa bière, elle se lève et s'adosse au comptoir juste à la droite du rouquin. Drôle de bonhomme celui-là, pense-t-elle. A la vue de ses cicatrices, on pourrait croire à un bagarreur, un soldat... mais il n'en a pas vraiment la carrure ou le style. Il cache peut-être bien son jeu, ou alors a été torturé à un moment. Hedda s'en fiche, en fait. S'il veut être un aimable voisin de comptoir, elle sera contente.

Rejoignant la conversation, elle saute sur l'occasion pour prendre la parole et commander une deuxième bière.

"Oh, y'a donc une malédiction sur c't'endroit ? Qui serait pire que les Morts qui s'relèvent ? Le suspense est trop grand patron ! Qu'est-ce que c'est ? D’ailleurs les histoires ça donne soif, hein ? si vous pouviez m'en mettre une deuxième..."

Après tout, les rumeurs sont des racontars qui viennent de faits horribles perpétrés par d'horribles gens... Ces gens qu'Hedda recherche activement pour mettre quelques rayons de soleil dans sa vie si triste et monotone ! Hedda écoutera donc avec attention l'histoire du proxénète.

Compétences :

Sujet: Re: Cage d'amertumes 20/08/20, 07:22 pm

Bon. Ce garçon semble être totalement confortable dans sa situation... et l’excitation qu'il émane -bien plus tangible qu'un faux-semblant professionnel- n'est pas pour l'aider. Non. Jëkenn n'est pas contre une partie de jambes en l'air, mais il aurait préféré un esclave pâle et forcé dans le labeur du 'plaisir' pour se monter un 'alibi' et un vêtement blanc.
-Boarf. Tant pis.-
Jëkenn abandonnera toute expression ridée, dès lors que sa prise quitte la table et traverse le rideau pour s'enquérir d'une bouteille. Tendant le bras en direction du tissu ondulé, il écarte un pend et porte l'oreille aux échanges de la salle.
-Comment s'y prendre... Il y a trop de monde... et ces deux nouveaux arrivés viennent de se transformer en sangsues de comptoir...-
Son regard va et vient discrètement entre la blonde, le rouquin, le taulier... et sa prise qui se place en attente... en potentielle proie suivant son passage.
-A ce rythme là, il faut partager...-
La blonde refuse celui qu'il se paye et Zahrrel ne tarde pas à le rejoindre.
-La rustaude. Elle se permet de chercher à s'offrir le gérant ? Ce serait un scénario assez peu enviable que de devoir s'occuper des deux en même temps.-
On pourrait l'évincer en lui proposant un multi-'pieds-en-l'air' ?... Lui, il fait son affaire en deux-deux, tout le monde est content, la blonde quitte son rocher, sa proie 'dort' et lui, il redescend consommer pour réfléchir ?
-
Le garçon revient à sa table et Jëkenn est resté à observer la salle, n'essayant même pas d'éviter de se faire surprendre en laissant retomber trop tard le tissu rouge qui le dévoile -là- à dévisager les gens comme un pervers planqué.
"Ha !"
Ponctue-t-il en laissant son obligé revenir avec sa boisson, l’œil brillant à la perspective avinée.
"Sers-toi donc... en attendant que je finisse ma bière.
Hm." Il prend une seconde pour déglutir et relève l'attention sur Zahrrel. "Ton proxénète affiche une mauvaise mine. Il trouve que je ne vais pas assez vite en besogne ? J'ai vu qu'il y a une blonde, là, qui se cherche un homme... Tu crois que... qu'on peut... je sais pas. Tu crois qu'elle serait intéresser à..."
D'un geste il se désigne, le désigne, la désigne... un triangle qui permet de laisser l'imagination exprimer ce qu'il s'interdit en toute fausse pudeur excessive.

Alcool :
1D6(-2)
-------
1 : 1-verre

Compétences:

Admin

Le membre 'Jëkenn Dolasath' a effectué l'action suivante : Dés du destin

'1D6' :