La nature des plaines

Maître du Jeu

Il faut rejoindre la Cité des Griffes Noires. Pourquoi ? La raison n'est pas donnée... Tout ceci n'est qu'une escorte -une escorte en toute discrétion- ; c'est ce qu'a appris Klakdur en acceptant quinze pièces d'or auprès de cet étranger.
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Ce matin d'Ambries est gelé.
Les plaines entourant Barak Varr se nappent d'une fine couche de givre ; elle alimente la brume légère, glissante le long des petits valons.

Devant le duo s'étendent les prémices des Grandes plaines d'Azury, au delà du territoire Nain sur le Sud-Ouest. Derrière eux, le fleuve qui les sépare de la Cité de Barak Varr...
De hauts navires marchants piquent la houle légère. Les claquement lointains des voiles se mêlent au chant givré du vent... Pour le moment, le duo suit la route, mais il est clair qu'il devra s'en éloigner pour continuer et raccourcir leur temps de trajet.
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Les routes ne sont pas toujours très sûres en Galgals, mais les plaines sauvages sont bien plus dangereuses. Il est certain que Klakdur aura son rôle de protecteur à tenir... Peaux vertes, bêtes affamées, ennemis du peuple Nain, bandits de grands chemins...
Qui sait ce qui croisera leur route dans les jours prochains.
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Son commanditaire est silencieux depuis le matin. Après avoir traversé le fleuve dans une petite navette, le duo s'est mêlé à quelques marchands. Charrettes, groupes à pieds, d'autres à cheval... Nains, Humains, Elfes ou demi-elfes... Métamorphes ? Beaucoup de peuple commercent avec Barak Varr... La ville est une zone portuaire importante, la plus grande qui soit à l'Ouest du Monde.

Le départ a été quelques peu pressé... et Klakdur n'a pas vraiment eu le temps de s’apprêter. Sitôt engagé, il a fallut partir aux aurores... Il devrait en profiter pour héler un marchand sur le chemin avant de le quitter ? Il suffirait d'attirer l'attention de l'un d'eux... Tient, celui-là, là-bas... forcé de stopper sur le bas côté pour réajuster la capote de son chariot avec l'aide d'un assistant... C'est un Nain, et l'entièreté de son commerce est replié à l'arrière de sa voiture. Il lui accordera probablement un instant.

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Invité

Il s'ennuyait. Enormément. La mine n'avait jamais été son truc. Bien sûr, il s'y connaissait comme tous les nains, mais il trouvait cela plutôt pénible. A part lorsqu'ils découvraient un gisement, de belles pierres, de l'or... En fait, il aimait trouver les richesses surtout. Et l'action. Haa, l'action. Il aimait écouter les histoires des anciens, ceux qui s'étaient battus. Evidemment, comme tous bons nains, ils enjolivaient les choses. Qui pouvait réellement croire à toutes ces histoires. Il y avait une part de vérité, mais ce qui avait fait la beauté de la chose, leur légende, c'était ce qui avait été ajouté, sublimé. Et puis, les nains de toute façon ne pouvaient s'empêcher de se donner le beau rôle quand ils contaient leurs histoire.
Et tout ça, c'est ce qui le faisait rêver lui. Les autres aimaient l'action quand il s'agissait de se battre en taverne avec un coup dans le nez. Mais partir à l'aventure loin des mines, ils n'étaient pas si nombreux dans son entourage à en rêver.
Alors il avait fini par prendre sa décision. Il partirait à l'aventure. Lui aussi voulait découper des peaux vertes, accumuler les richesses, utiliser les rois humains et elfes pour sa gloire. Un jour, il en était persuadé, il finirait même par occire un dragon. Alors il pourrait rentrer en héros et raconter à son tour sa légende à lui.

Sauf que pour le moment, il était surtout novice, vaguement équipé et pas du tout connu. Alors il avait accepté le premier boulot qui s'était présenté à lui. Une simple escorte, avec un peu d'or à la clé. Et peut-être, avec de la chance, quelques combats. C'était un début. Il devait se rendre avec son client à la cité des Griffes noires. Sans en parler à personne lui avait-on dit. Toute façon il s'estimait maintenant à part de ses congénères. Il était devenu un aventurier. Si si, personne ne pouvait le nier. Il partait à l'aventure.

Le départ se fit le matin. L'air était glacial et la route se faisait en silence. Ils avaient quitté le territoire nain pour s'aventurer sur des routes qui pouvaient cacher les premiers soubresauts de sa future gloire. Ou, si il ne faisait pas attention, sa déchéance ou sa mort prématurée.

Sa première épreuve ne fut pas la plus épique. Monter sur un morceau de bois pour traverser un fleuve. Plein d'eau. S'il se cassait la gueule dedans il risquait de se noyer. Ou pire, de faire rouiller son équipement. Sans compter qu'avec eux, il y avait des elfes. Il n'avait jamais compris comment les autres nains, ceux qui faisaient du commerce, pouvaient les supporter.

Cela dit, croiser autant de marchands allait sans doute lui être utile. Il n'avait pris que le strict nécessaire tant son client était pressé de partir. Engagé le soir, départ le lendemain matin. Allez trouver un marchand en pleine nuit. Il regarda donc alentour à la recherche de celui qui pourrait lui fournir deux ou trois choses. Il en repéra un sur le bord de la route. Il semblait occupé mais Kaldur s'en fichait bien. Il grogna quelques mots en direction de son client.

"J'reviens. Va falloir s'équiper un peu si on veut arriver au bout. Bougez pas d'là, j'en ai pas pour longtemps."

De toute façon, si le client partait seul, il ferait pas dix lieues sans se faire attaquer. Quand même, Klakdur se demandait ce qu'il pouvait bien avoir à cacher pour que cette mission doive rester secrète. Mais pour le moment, il fallait s'occuper du plus urgent. Il se dirigea donc vers le marchand et, n'attendant pas un instant de voir si celui-ci était disponible ou pas, s'adressa à lui.

"Salut. J'aurais besoin d'un ou deux trucs, vous avez quoi en stock?"

Klakdur jeta un regard à l'assistant qui se battait avec la capote et esquissa un sourire. Pas dégourdi le garçon. C'était pas comme lui avec sa hache. Un virtuose que c'était. Il en était persuadé.

Maître du Jeu

Le périple commence à peine ; traverser le fleuve et les voilà sur la route. Marchant au côté de son escorte, le Nain est silencieux jusqu'alors... Autour d'eux quelques commerçants, quelques voyageurs, avancent sur le chemin qu'ils quitteront bientôt pour les plaines sauvages...
Interpellé par son 'garde du corps', le commanditaire se fixe et hoche de la tête en le suivant des yeux. Il restera là, à l'attendre patiemment, n'ayant rien à dire sur cette halte forcée ; il est bien à l'origine de cette quête précipité qui pourrait les mettre tous deux en danger... S'équiper est important.

Devant sa carriole, le marchand lance une remarque à son coéquipier sur l'ajustement de cette capote qui protégera leurs effets des vues indésirables et surtout de ce froid qui semble s’intensifier avec l'humidité du matin. Lorsqu'une voix le hèle, il se retourne et avise de ce Nain qui le questionne.
C'est avec le sourire qu'il lui répond, laissant son acolyte finir leur œuvre :
"Ce que je vends ? Mais de tout... enfin... Tout ce qu'il faut si vous prenez la route... haha..."
Son regard coule sur l'étranger avant d'ajouter :
"Vous auriez d'ailleurs bien besoin d'une cape par ce temps... J'ai justement quelques coloris en stock... De l'ours brun et noir, du loup gris... j'ai même... du renard.
Pour cinq pièces d'or.
Vous avez de la nourriture, de l'eau, de quoi vous éclairer ?... quoi d'autre..."
Il hausse les épaules et attend.
Le Nain semble assez bavard et suppute sur les besoins de son client.

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Invité

Plus le marchand parlait, plus Klak se rendait compte que le départ précipité n'était pas bon pour sa bourse. Parce qu'il serait parti à poil, ça n'aurait pas changé grand chose. Il avait oublié tout un tas de truc. A commencer par la bouffe. Et à boire. Comment un nain pouvait oublier ça?? Bon, il avait pensé un instant que son client lui fournirait de quoi survivre mais dans le doute...

A boire et à manger, ça me semble déjà pas mal. Pour deux et de quoi tenir plusieurs jours. Par contre la cape, mouais. C'est joli hein, mais j'vois pas trop l'intérêt du truc.

Parce que bon, merde quoi, cinq pièces d'or pour un bout de fourrure, c'était pas donné. Il n'avait pas si froid que ça. Et puis au pire, il pourrait toujours se faire un loup tout seul. Ou des écureuils, moins dangereux ça.

Il regarda rapidement ses maigres possessions. Réflexes de celui qui vit dans une mine, il avait pris de quoi s'éclairer. Il prit le temps de la réflexion tout de même. Parce qu'il n'allait pas rencontrer des marchands toutes les dix lieues.

Alors... A boire, à manger, la lanterne j'ai, mon arme aussi. Ha si. Vous auriez de quoi se soigner un peu en cas de petit accrochage? On sait jamais, ça peut servir.

Ne restait plus à Klak qu'à espérer que le marchand ne lui pique pas sa maigre fortune pour tout ça. Parce que s'il y avait bien un truc qu'il aimait, c'était son or.

Maître du Jeu

Le commerçant haussera les épaules brièvement avant d'être interrompu par un Nain, resté en arrière de la transaction :
"Nan nan, j'ai ce qu'il faut en rations et en eau..."
Cette précision devait le soustraire de la facture qui se déroule aux exigences de son client. Aussi, le marchand répondra :
"Parfait hm... j'en mets heu... bah je sais pas, cinq rations ? Plus ? Moins ? Ça ferait cinq pièces d'argent. Et cinq de plus si vous voulez la flasque en cuir ; elle vous fera assez d'eau pour une journée... L'outre en fait huit, mais elle est plus grande, c'est vous qui voyez...

Par contre, pour la cape, je vous déconseille d'aller dans la direction que vous semblez prendre sans en avoir une sur le dos."

En effet. L'hiver est là. Si Klakdur n'a pas bien conscience du froid, il est pourtant bien installé... et la rencontre hasardeuse d'un loup ni suffirait pas. En plus de l'incertitude de tomber sur l'animal à fourrure et de le combattre, il faudrait le dépecer. Et cette peau, malgré un manque de savoir-faire de la part du Nain, ne serait pas suffisante à la fonction d'une cape.
→ voir Fourrure
→ voir Saisons influentes

Le froid aurait tôt fait de lui ronger les extrémités, infligeant quelques souffrances inutiles...
Mais le Nain est libre de refuser la cape qu'on cherche à lui vendre.

"J'ai des potions de soin, oui. Elles sont à six pièces d'or l'unité.
Ou alors j'ai de la bande de lin à cinq pièces d'argent et du cataplasme à une pièce d'or."

Klakdur pourrait demander des bandes de lins ou des cataplasmes, malheureusement il ne saurait les poser. Il faut posséder un minimum de connaissance en blessures et types de blessures pour être à même de savoir mettre en place ce type de matériel.
→ compétence Pathologie

"Ha... Bah moi par contre, je vous prends cinq bandes de lin..."
Ajoute immédiatement le Nain resté en arrière et qui se rapproche de quelques pas pour s'intéresser finalement à l'échange.

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