De l'ombre à la lumière

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Invité

Yotl se moque de son récit, s’en amuse… Et Fordred gardera son sourire en se détendant un peu plus sur sa couche. Il écoute le félin sans le quitter des yeux, et transforme son expression d’amusement en surprise.
Ce seigneur avait un sacré bagage et un sacré vécu. Lui aussi avait connu l’avant du grand Silence. Lui aussi avait pu être témoin de ce temps où les dieux ne s’étaient pas renfermés sur eux et abandonné leurs créations. Zah’a avait été créé de la main de Nitil lui même, comment était-ce d'interagir directement avec son Père, de le voir ? Sirgull était devenu complètement fou lorsque Niril s’était montré à lui. Les hommes étaient peut-être trop faibles pour jouer avec le divin.

Le mage montre son respect d’un hochement de tête et gratifie Yotl d’un rictus plus taquin.

“ Plus de 120 ans de repos… C’est un peu une petite mort non ?” commentera-t-il dans un hoquet de rire avant de prendre une de ses rations et de l’avaler rapidement, affamé qu’il était. Une fois son repas fait, le mage pousse un soupire de contentement et se permet de fermer les yeux un instant.

Les mots de Yotl trottent dans sa tête, sa dernière phrase lui parle particulièrement. Un peu trop et le fera grimacer légèrement. Essuyer les dégâts provoqués par la curiosité… Hinhin… C’était un bien beau résumé des dernières semaines qu’il avait vécu.
S’enfoncer dans les cryptes, être en parti responsable du réveil de Sirgull, essayer de réparer les pots cassés…
Fordred est plus amer à ce constat et bien moins jovial que quelques minutes auparavant.

“ Les Havres, la Cité Impériale, des classiques. Les Monts-verts, pour mon travail…” il laisse la phrase en suspens un instant. “ Je suis fossoyeur.” lance-t-il dans un rire jaune avant de se redresser et de se lever.

“Earon c’était pour la bibliothèque. J’ai été un ‘humain trop curieux’, une chance que vous m’ayez pas mis la main dessus à ce moment là. C’est pas des aigreurs que vous auriez eu…” il fait craquer sa nuque et observe le félin étendu, finissant par incliner ‘respectueusement’ la tête à son attention.

“Merci pour votre accueil. Où est-ce que je pourrais retrouver Zah’a ?”

Maître du Jeu

Yotl ne prendra pas la peine d'affirmer ou d'infirmer au sujet de ses 'cent-vingt années' de 'repos'. Il était jeune Raksasha lors de la grande guerre et non Seigneur d'une telle cité, aujourd'hui détenteur du titre l'ayant amené à raser celle de son voisin.

L'humain est bavard mais ses pensées n'apportent pas de 'nourriture' au Félin. Fordred est hermétique à la révélation de ses secrets, son esprit ne murmure aucun détail... même par mégarde.
C'est donc, par désintérêt, que Yotl contemple l'amusement qui lui est offert et balayera l'air devant lui de sa grosse patte aux griffes rétractées :
"Conduisez-le à l'Aile Sud..."

Fordred sera prié de suivre un félin serviteur à la silhouette gracile et étroite, non musculeuse et imposante comme celle de son seigneur. Celui-la à la fourrure noire, le regard vert; il tient d'avantage de la jeune panthère.
Prenant les devants il conduira le fossoyeur en silence le long de la grande salle, ne le laissant pas revenir sur ses pas, mais l'amenant à explorer quelques nouveaux couloirs... tous éventrés de colonnes et de voutes en arc qui décorent et encadrent des zones de bains, de détentes et d'échanges.
Le Palais de Yotl est assez vaste. Si bien que Fordred ne verra pas la clarté du jour, jusqu'à gagner l'aile Sud. Il n'aperçoit pas la vie des citoyens de cette cité, mais croisera d'avantage d'humains esclaves et serviteurs une fois la salle 'royale' quittée.

L'aile Sud s'ouvre sur un double battant et un long couloir qui dessert quelques portes closes. Il y a toujours autant de mosaïques et bas-reliefs, de surcharges d'agréments sur pierre d'ocre et pigments intenses.
Enfin, le Rakshasa silencieux fera ouvrir une porte et laissera Fordred passer devant lui pour franchir le seuil.

Cette pièce est une 'salle d'eau'. -Les Rakshasas semblent adorer cet élément...-
Rectangulaire, vaste de trente mètres carrés, un puits de lumière occulté par d'épaisses tentures pourpres, elle est éclairée comme partout ailleurs de nombreuses flammes. Un bassin de sept mètres sur quatre s'entoure de colonnes et se taille dans la pierre sur quelques marches... Jusqu'à que celui qui s'y baigne soit plongé à mi buste.
Le serviteur déploie son bras vers l'intérieur de la pièce et dira :
"Le Seigneur Zah'a est dans ses appartements, à gauche. Les vôtres sont à droite."

Et en effet, dans le fond à gauche et à droite, deux portes en bois se présentent. Les deux sont closes.
Fordred a le choix d'aller se reposer dans une riche chambre munie d'un petit salon ou d'aller à la rencontre de Zah'a ?

Si rien ne retient le 'guide', il s’éclipsera.

...~oOo~...

Invité

Fordred se fait raccompagner sans broncher et sans adresser une dernière attention au seigneur des lieux dont l’attention s’est déjà reportée sur ses danseuses félines… Il n’y a rien à dire de plus, le mage a su profiter un peu du moment mais l’inconfort aura vite repris le dessus.
Il repense à cette journée… où il avait rencontré Lamille en pleurs en taverne et qu’il avait accepté de l’accompagner dans les cryptes maudites pour l’aider à retrouver son père. Cette descente qu’il avait pris à la légère, et cette foutue décision qu’il avait prise : remonter en surface sans fouiller la salle… Une façon d’éviter à la jeune femme plus de tourmente que nécessaire, et d’abréger ce moment dans les catacombes de la ville.
Ah… cette journée qu’il avait terminé en taverne et où il avait rencontré Klotar. C’était difficile à croire que la situation avait pu devenir si critique en seulement deux ou trois semaines.

Klotar, Lamille… Il les avait apprécié, il s’était senti en sécurité en leur compagnie malgré la dangerosité de leurs missions et des ennemis qu’ils avaient pu rencontrer.
Combattre la mort, c’était quelque chose… Jusqu’à ce qu’elle ne les rattrape, et que ses deux compagnons ne rejoignent les rangs de Sirgull en moins de temps qu’il n’en fallait pour dire ouf.
‘POUF’
Volatilisés, tombés raides morts et embarqués par cette armée de cadavres qui le servait.

‘Apprécié’… c’était un grand mot quand même. Disons qu’il avait toléré Klotar, qu’ils avaient... su cohabiter ? C’était plus juste.
Lamille en revanche tenait une place plus importante dans son coeur. Ils s’étaient rencontrés rapidement et avaient dû faire équipe peu de temps après. Peut-être l’avait-il aimé, un peu. Est-ce que ça avait été réciproque ? Il ne le saurait jamais. Mais elle avait montré de la douceur à son égard, de la confiance…

Fordred rumine tout le long du chemin, et revient dans ses pensées cette salope de Draris… Sa petite gueule méprisante et son attitude détestable. ‘Lamille et Klotar te passent le bonjour’
Une claque dans la tronche. Voilà tout ce qu’elle aurait mérité… Un coup de couteau dans le dos, et renvoyé par le portail d’où elle était arrivée !

Le mage observe la salle et le bassin, puis les deux portes qui lui sont proposées… Le chat s’en va sans un bruit, le laissant tranquille face à son choix. Il n’y a pas vraiment de difficulté à vrai dire, et il se dirigera vers la porte de gauche pour y frapper et y entrer.

Maître du Jeu

Fordred frappera et une voix répondra :
"Entrez..."

La porte en bois est assez lourde et gronde sur ses gonds; probablement à cause de la présence de ce bassin, de l’humidité et de la chaleur qui règne dans cet étrange 'marais'.
Fordred aura probablement un peu du mal de se repérer au début, tant le fatras de choses qui lui est donné d'observer semble cacher la présence de Zah'a.
Des meubles sombres à foison, une épaisse atmosphère envoutante d'encens, une profusion boulimique de coussins à ne plus savoir où se vautrer, des lanternes de vitres colorées, cerclées de fer et pendues à différentes hauteurs... Des tentures, des paravents... des tissus d'ornements qui dégringolent sur des marches, des banquettes, des tapis... Tout ce qui peut permettre de suspendre quelque chose semble déjà pris par ces étoffes de couleurs rouge, pourpre, ocre, jaune... parfois quelques touches de vert et de bleu pour ne pas trop se lasser. Ajouter à ça des palmiers de différentes familles et le tableau serait presque complet...
La salle semble vaste mais la surenchère visuelle empêche toute estimation exacte.

Ce qui est certain, c'est que cette pièce se divise en plusieurs niveaux et espace... quelques marches montent, d'autres descendes... Un miroitement d'eau baigne une surface dans le fond sans qu'on ne puisse en voir l'onde. Seules les colonnes offrent un soutient visuels au chaos qui coulent des murs et du sol.

Ce qu'il repérera assez facilement, ce sera l'ombre la plus épaisse de la pièce. 'Lio' semble se nicher dans un coin, tandis que le Seigneur est alangui tel un serpent sur un long sofa au dossier sinueux.
"Je finissais par croire que tu ne voulais plus êtes Calice mais plutôt 'corne d'abondance' entre les pattes de ce cher Yotl."
Sa silhouette se dessine dans une semi obscurité que les flammes éclairent timidement de quelques auras jaunes, entre les fumeroles de substances résineuses. Il ne bouge pas... et pourtant une masse s'effondre au sol à son pied, et il la repoussera doucement.. jusqu'à ce qu'elle roule sur le dos.
Il ne faudra peu de temps à Fordred pour remarquer qu'il s'agit d'un humain et qu'il est inconscient.

Zah'a se relèvera finalement en entourant l'un de ses poignets de son long manteau ample. Il a changé de tenue pour se mettre aux couleurs plus vivantes de la cité... à ces étoffes fluides et fines qui coulent sur les formes sans les alourdir.
"Alors ? De quoi avez-vous bien pu parler ? Pas de moi j'espère..."

...~oOo~...

Invité

Le mage accueille la nouvelle pièce et ses décorations d’une grimace de désapprobation et d’un froncement de sourcils. Trop… C’est trop. Ce qui était une exhibition de richesses était soudainement devenu très indigeste. Des tapis, des coussins, des étoffes, des tentures...Partout. A foison. Où qu’il pose son regard.
Son regard s’accroche finalement à l’ombre de Lio qui lui est plus familière, et il lui faudra un peu plus de temps pour trouver la silhouette de Zah’a dans ce foutoir coloré.

Il s’approche un peu, laissant la porte se refermer derrière lui avant de s’intéresser au Nocturne avachi sur son sofa. Difficile à croire qu’il était en danger, probablement condamné par Lovyr et Andraal, et qu’il venait d’assister au bien triste spectacle de son frère… Il était passé à autre chose, à d’autres préoccupations, à d’autres envies… Sa voix est toujours imbibée de cynisme, et ce n’est pas franchement désagréable. Fordred y trouvera un côté familier et rassurant, une petite torche qui l’éclaire dans cet endroit étrange et hostile. Et si le fossoyeur s’apprête à relâcher la tension de ses épaules et de sa poitrine, le roulement du corps aux pieds de Zah’a le refroidit.
C’était quoi ‘ça’..? Yotl avait commencé à filer sa matière première ? Ou alors c’était un cadeau de bienvenu… Un encas. A défaut de croquer des bouts de cadavres, il le gratifiait d’un quatre-heure encore bien frais.

Fordred reste un moment bloqué sur l’humain inerte au sol. Est-ce qu’il est mort ? Il n’a aucune compétences en médecine, et d’ici c’est un peu difficile à juger…
Il ne se rapproche pas du Nocturne mais finit tout de même par remonter ses pupilles sur lui.

“De vous ? Hmmf… Je suis bien plus intéressant que vous n’l’êtes…” ironisera-t-il avant d’indiquer le corps d’un signe de tête, finalement décidé à briser la glace.

“Je pensais pas que vous deviez boire si régulièrement…” commente-t-il avant de sauter sur le sujet précédent.

“On a pas parlé de grand chose. Il m’a dit qu’il y avait des Rakshasa à Earon, j’ai répondu que j’en avais pas vu… et ça l’a intéressé un peu. Pas longtemps.
Je me demandais comment ils arrivaientt à avoir autant d’humains ici. Est-ce qu'ils ont des fermes eux aussi ? Il en faut d'la viande, vu la quantité de chatons...”

Maître du Jeu

Telles deux billes luminescentes, les pupilles de Zah'a accrocheront un instant la lumière des flammèches lorsque Fordred se vantera d'être plus intéressant que lui.
Ne semblant pas relever la 'blague', ni d'une expression ni d'un mot, il détournera l'attention au sol dès lors que l'humain évoque son 'appétit'. Puis il en viendra à écouter ces explications sur la discussion qu'il a eu avec Yotl sans que ça ne semble vraiment l'intéresser.
"Des Rakshasas à Earon..." répète-t-il tandis qu'il réajuste sa tenue, relâchant son poignet d'un geste lent. "Oui... Hors ces Marais, c'est probablement la seconde plus grande concentration de ces Ombres dans le monde.
Les Rakshasas ont l'art de se cacher, ils sont très bons dans le Commerce de l'Ombre. Ils nous servent bien au Sud. Ce sont nos alliés depuis plus d'un siècle." Il ponctue d'une voix plus présente en relevant l'attention sur le Mage. L'air sérieux.

A son pied, la forme qui a mollement roulée sur le dos semble reprendre 'vie'. Elle se flanque sur le côté dans un gémissement douloureux et sans force... C'est un sanglot féminin.
Zah'a enjambe ce 'tas de chair et de vêtements' pour déambuler dans le bazar qui l'entour, sillonnant sur un sentier de tapis bordé de bibelots en tout genre. Il se penchera vers un empilement de choses difficilement identifiables. Le Nocturne gigote les doigts dans le vide avant de tendre le bras et d'en tirer, tout en se redressant, une chaine noire et épaisse au bout de laquelle pendouille lourdement un 'collier' :
"Ha la voilà... Je savais bien qu'elle était ici..." dira-t-il vraisemblablement pour lui-même avant de retourner vers la forme gisante pour étreindre sa gorge du fer.

"Je n'avais pas spécialement faim, mais c'est une petite avance pour demain." Laissant son travail en l'état, il se laisse à nouveau choir contre son sofa... tandis que Lio stridule dans un coin de la pièce.
"Roh. Lio. Si tu préfères rester ici je ne te retiens pas, je te pensais plus curieux que ça... Il fut un temps où tu m'aurais devancé le pas..."

...~oOo~...

Invité

L’art de se cacher? Vraisemblablement oui… Il fallait bien ça pour cacher leur gueule d’hybride et leur corps velu… Et oser se planquer parmis les hommes les plus racistes du monde. C’était d’un culot !

Barf, tant qu’ils restaient au sud et qu’ils ne venaient pas se mêler des affaires du nord. De ce que Fordred avait compris, il y avait déjà suffisamment de Nocturnes tapis dans l’ombre de leurs rues pour en plus avoir à se méfier de ces bouffeurs de chair.
Une alliance entre les créatures de Niril et de Faerun… Ils avaient une proie commune, le rapprochement des deux races n’était pas vraiment étonnant.

L’humaine gémit, visiblement dans un sale état. L’avait il récupéré déjà abîmée et fatiguée ou avait-il eu besoin de sustenter une soif particulièrement grande ?
Le mage laisse ses yeux glisser de la femme à Zah’a qui s’attèle à chercher… ‘quelque chose’ dans ce joyeux bordel. Un collier ? Hmm… un cercle de fer relié à une chaîne pour l’empêcher de se tirer. Pourquoi partirait-il d’ici ? Elle était sans doute moins en danger dans l’aile sud que dans le reste du palais. Au moins, on ne lui découperait pas de morceaux ici, il n’y avait qu’à ‘subir’ une morsure et à supporter une fatigue passagère.
Le mage observe sa semblable d’un oeil curieux. D’où peut-elle venir ? Quelle vie pouvait elle avoir avant de se retrouver ici… Mieux. Comment s’était-elle retrouvée ici ?

De son côté, le nocturne ne se préoccupe pas plus que ça de son repas. C’est une proie habituelle, du bétail… pourquoi lui accorder de l’intérêt ? Il avait dit vouloir commencer son ‘travail’ demain. N’y avait-il pas de préparatifs ?
Zah’a s’affale de nouveau sur sa couche. Ils attendent, Lio s’impatiente… ou marque une opposition ?

“Donc vous reprendrez vos expériences demain… Je…” il fronce son attention, semblant chercher les mots justes.

“Vous ne savez plus comment vous l’avez transformé… Mais vous vous souvenez sans doute de la raison qui vous a poussé à faire ces expériences sur lui non ?
Pourquoi… avoir fait ça ? Et pourquoi lui ? S’il est avec vous depuis tant de temps, alors vous l’avez rendu immortel. C’est un sacré cadeau… ou une sacrée punition.” commente-t-il en se rapprochant de l’ombre d’un pas tranquille.

“Vous dîtes qu’il a beaucoup de défauts… Moi je n’en vois pas vraiment.” Fordred hésite un instant et finira par tendre la main dans la direction de la créature. Allait-il la toucher ? La prendre ?

“ Tu comprends tout ce qu’on dit… Mais tu ne peux pas parler ? Je me demande ce que tu peux ressentir.” murmure-t-il, semblant essayer de percer les ombres pour y trouver un regard, ou une lueur... humaine ?

Maître du Jeu

Dans la semi obscurité Fordred ne voit pas le visage de l'humaine. Elle git sur le flanc, la respiration silencieuse et la chaine s'est laissée rabattre contre elle. La jeune femme ne semble pas avoir la force de s'en débarrasser ni même de pivoter à nouveau.
Elle restera donc là, au pied de la couche du Nocturne qui observera Fordred tandis qu'il parle.

Le mage s'élance à la suite du sujet des expériences. Elles doivent être reprises mais la mémoire de Zah'a semble lui faire défaut au point qu'il ignore ou ne souhaite pas s'étendre sur le sujet de la 'création' de Lio.
Tandis que Fordred se rapproche de l'ombre, d'un côté opposé au Nocturne, les stridulations reprennent plus légèrement... le sifflement crisse sans discontinuer. Et plus l'humain s'en approche, plus le son l'enveloppe et prend toute la place dans son esprit. Il n'y a plus que cette masse noire, ses volutes qui tournoient devant lui sans qu’aucun vent n'effleure son visage et ce son dévorant de plus en plus fort.
Son bras se tend, ses doigts hésitent mais se déploient pourtant, il serait si proche de le toucher, de le comprendre et de le voir ? D'ailleurs, il s'adresse à 'lui' et le monde semble disparaitre.
"Ne le touche pas." répond la voix calme du Nocturne qui, d'un coup net, réduit à néant les sifflements captivants et occultants de Lio.
Le monde s'ouvre de nouveau à Fordred. Un simple battement de cil et la 'lumière' revient... comme s'il avait trop longtemps gardé les yeux ouverts et que sa vue s'était noircie, déformée à force de fixer un point.
"Tu ne lui vois pas de défaut..." Dénigre la voix de Zah'a.
Dans le dos de Fordred un bruit de pages froissées retenti avant de claquer à ses talons.
"Lis donc ce torchon et tu me diras si tu y comprends quelque chose. Je me suis fatigué à essayer de me souvenir 'pourquoi'. Je crois que Lio lui-même ne le sait plus.
Certaines expériences restent à jamais des ébauches. J'ai toujours voulu sa perfection..."
L'obscurité recule plus profondément dans la pièce et ses ténèbres se massent dans un recoin.

...~oOo~...

Invité

Tout se centre autour de Lio et de ses mystères. Le reste n’a aucune importance, le reste… Disparaît à mesure que sa main se rapproche et que les stridulations de cet être se font plus présentes.
Il n’y a plus qu'eux, et ce contact qu'ils pourraient avoir prochainement.

Fordred est complètement happé, Lio l’attire comme un trou noir et il se trouve incapable de s’en dépêtrer. En a-t-il seulement envie ?

La voix de Zah’a porte dans la salle, et interrompt les crissements de sa créature de ténèbres, permettant au fossoyeur d’émerger et de reprendre peu à peu conscience de ce qui l’entoure. Il retire sa main, peut être jn peu rapidement, sans défaire ses yeux de cette masse noire devant lui. Si Lio était capable d’arrêter ces bruissements à la voix de son maître, avait-il eu la volonté de lui nuire à l'instant ?

Le journal qui claque sur le sol achève de le ‘réveiller’, et Fordred se tournera vers le carnet pour le ramasser et porter son attention vers le nocturne.

Malgré tout le temps qui s’était écoulé depuis cette ‘expérience’, comment pouvait-on en oublier jusqu'à ses propres motivations ?
Zah’a avait voulu le rendre parfait, disait-il. Alors un lien particulier avait uni cet ancien humain à ce sang-pur dans un passé terriblement lointain. Quel genre de lien ?
Fordred ne poserait pas d’avantage de questions pour l’instant, il se contenterait de ce que pouvait contenir ce calepin. Il ne perd pas une seconde d’ailleurs, et part s’installer sur quelques coussins, non loin du sofa du nocturne.

Sa lecture pourrait commencer…

Maître du Jeu

Le 'charme' de Lio s'interrompt. La voix de Zah'a a extirpé Fordred de ses Limbes. Le mage a-t-il volontairement plongé ? Ou s'est-il laisser prendre; tel l'insecte vient se coller aux gouttes d'eau sucrée qui pointent sur cette plante érectile, pareilles au nectar dont ils s'avinent... Elle se referme sur lui puis le digère lentement. A moins que tout ceci ne soit qu'une étape ? Que derrière ce rideau pluvieux de ténèbre resplendisse le travail inachevé d'un Fils de la Nuit, jalousement gardé, jalousement caché ?

Les ténèbres de Lio s'échappent et se massent dans un recoin. Le froissement des pages volantes s'écrasent aux talons du mage et il s'en saisira avant de se laisser couler contre un tas de coussin profond.

Zah'a soupir et se dresse à nouveau dans un élan lassé. Il s'entichera de la chaine noire et s'enfoncera dans cette sente encombrée de curiosités, jusqu'à ce que le lien se tende et incite l'humaine à suivre malgré elle. Le duo disparaitra au détoure d'un empilement et les maillons de fer racleront contre un mur avant qu'un bruissement d'eau n'invite à penser que Zah'a se détend quelque part...

Le calme retombe, doucement bercé par le chuintement des bâtons d'encens qui se consument, des flammes qui rongent leurs mèches gorgées d'huiles, des battements légers de ces tentures épaisses qui occultent les rares puits de lumières donnant sur l'extérieur et que le vent réveille parfois.
Ne reste que ce rythme lourd, parfois dissonant, des propres palpitations de Fordred à ses oreilles. Ses fluides semblent racler ses veines lorsqu'ils s'y propulsent, accompagnés du sifflement résiduel des musique de Yotl dans la grande salle.

...~oOo~...

Invité

Désormais posé, le mage tourne les pages et en absorbe le contenu avec curiosité et avidité. Le geste de Zah’a était appréciable ; bien qu'il s’agisse la d'une copie de son journal, il lui permettait tout de même de se plonger dans son intimité et dans ses sentiments les plus personnels.
Lio… Quel étrange humain. Et dire que Zah’a l’avait initialement choisi… Par frustration ? Par colère ? Un humain qui ne le craignait pas… Ni lui ni les Rakshasa qui auraient pu le déchirer et le dévorer en quelques minutes à peine.

Cette relation qu’ils avaient créé, cet amour réciproque. Car oui, c'était bien de cela dont on pouvait parler. Un amour fusionnel, alimenté par le même intérêt pour la connaissance et le même goût de l’inconnu… Et de l’impensable.

Zah’a avait joué avec la vie, il l’avait manipulée, tordue, transformée à sa guise pour tenter d’arracher cet homme des griffes de la vieillesse et jalousement le garder à ses côtés. Comment se résigner à laisser ‘partir’ le seul être qui nous comprend vraiment ? Comment se résigner à dire adieu à la seule personne que l’on aime, lorsque l’on est condamné à vivre éternellement ?

Fordred referme le journal sans un bruit. Zah’a était véritablement un être singulier… il se relève ; le nocturne s’est éclipsé plus loin avec son encas.
Un dernier coup d’œil à Lio. Pourquoi avoir appelé à l’aide tout à l’heure ? En avait-il marre de cette vie ? De Zah’a ?
Il y a tant d’inconnues encore… Trop de choses qu’il ne parvient pas à comprendre pour le moment. Si le nocturne l’avait empêché de toucher sa créature … Était-ce pour l’en préserver ou pour l’empêcher de voir plus loin, d’y voir plus clair ? De pouvoir communiquer avec Lio comme il l’avait fait lors de la téléportation. Peut être même qu’un lien ne pouvait être créé qu’en le laissant se nourrir ?

Fordred laisse l’ombre dans son coin, Zah’a avait dit qu'il avait besoin de repos. Il se dirige tranquillement vers là où le Sang-pur et sa proie se sont éclipsées un peu plus tôt.
Si le Nocturne se détend effectivement dans un bassin, il s’appuiera contre une colonne où un mur pour l’observer un moment, le journal en main.

“Ce ‘torchon’ contient tout de même quelques vérités j’imagine. Merci de m’avoir laissé le lire, rien ne vous y obligeait…” Le retard du mage se fait plus doux.

“Vous êtes… Vraiment étonnant.

Je n’aurai jamais cru qu’un nocturne, qui plus est de votre rang, puisse avoir un tel comportement. Vos frères ne vous méritent pas… “lance-t-il dans un froncement de sourcils.

S’il a ignoré la femme jusque là, il laissera son regard glisser sur elle sans lui adresser le moindre mot.

“ J’aimerai vous aider demain. Si je le peux.”

Maître du Jeu

Fordred peut lire dans ce calme qui l'entoure et qui vibre doucement. Rien ne vient le perturber et, lorsqu'il en aura terminé, il se lèvera et rejoindra le Premier-Né vers ce 'bassin'.
En suivant un sillon sans encombre, il descendra quelques marches avant d'atteindre une zone d'eau plus petite que la précédente. Le bassin est creusé en forme de cercle et entouré de colonnade à base ronde. Autour, un chemin large d'un mètre longe un mur tout aussi courbe. Le bain fait quatre mètres de diamètre. Son eau miroite sur les parois et son opacité bleu blanc cache la nudité du Nocturne jusqu'en haut de la poitrine. Sa chair est grise, sans aspérité, plutôt fine... Adossé au contour épargné par les marches qui y descende, il lèvera le regard vers l'humain qui se représente.
Sa voix ricoche un peu sur cette pièce moins encombrée qui s'ouvre vers le 'salon' et une autre salle un peu plus haute encore.
La fille, elle, est avachie au sol. Sa chaine a été passée dans un anneau de métal fichée dans un mur et ses cheveux noirs couvrent son visage et ses épaules.

"Des vérités ?... Probablement, puisqu'il paraphrase mon journal et que les Alcyons se sont contentés de le commenter." soupir-t-il d'une voix fatiguée. Son regard se perd un instant sur l'eau lisse et trouble, avant de remonter d'une façon plus incisive vers celui qui le qualifie d''étonnant' en plus 'méritant'.

"Ce n'est pas la question d'être mieux ou pire... Nous ne pouvons pas nous rejeter, Nous sommes du même Sang, de la même 'matrice'. Mes Frères se sont perdus avec le Silence de Niril. La voie que j'ai choisi ne vaut pas plus ou moins que celle de Ceux qui ont préféré 'dormir' dans leur Crypte.
Asterash est le seul à me comprendre, aujourd'hui.
Ce que Lovyr et Andraal font, c'est tenter de redonner un souffle à ce que Nous étions sous l'étendard de notre Père. Ils veulent redresser cette léthargie et cette décadence qui ont mené certains d'entre Nous a relâcher leur fils, qui ont empoisonnés leurs propres 'sang' et encouragé les Cités Noires à pourrir."

Ses yeux suivent les siens lorsqu'ils observent la fille repliée dans son coin. La forme se détend doucement et son visage penche sur le côté, son bras se déplie lamentablement vers Zah'a en soufflant :
"... j'ai vu... la Source... j'ai vu l'aile de la Nuit et ses Fils..."
Ses yeux larmoient d'une émotion qui les arrondis tandis qu'elle fixe la silhouette du Nocturne.
"... Père..." La gorge soudain serrée, elle pousse d'avantage son épaule sans parvenir à ses fins.
"Je ne suis pas ton Père.
Je te rejette.
Tu n'es la fille de personne...
Tu vas errer dans les limbes et pourrir.
Ton sang va se noircir, ta chair va se flétrir et ton âme disparaitra dans les flots d'une tourmente dont tu n'auras même plus conscience. A la fin, si tu y parviens, tu ne seras plus qu'une enveloppe muée d'un désir intarissable de sang."
Sans émoi, le Nocturne lance sa malédiction prophétique avant de changer de ton.
"Tu veux m'aider ?" Dira-t-il en relevant le menton vers Fordred.
"Cette fille va devenir une sang-noire. Je vais en faire d'autres... peut-être... Une c'est déjà bien. Elle ne doit pas rester avec moi, prend là avec toi jusqu'à ce que le jour passe et que la lune se lève.
Ne la laisse pas manger... quoi que ce soit."

...~oOo~...

Invité

Le corps du nocturne est lisse, d’une couleur grisâtre et presque parfaite. Est-il...Sexué ? Les autres nocturnes l’étaient, de toute évidence puisqu’ils descendaient des hommes. Mais lui et ses ‘frères’ l’étaient-ils ?
Fordred ne jouera pas les voyeurs cette fois-ci et écoutera Zah’a sans rien dire. Il parle d’Asterash encore une fois… ce sang-pur qui était sans doute le plus proche de lui mais qui avait bien mal fini. Y avait-il encore ‘un espoir’ pour lui ? Ou était-il condamné depuis qu’il avait bu ses sangs noirs abandonnés ?

Le grand silence avait causé du tort aux hommes, mais ils n’avaient visiblement pas été les seuls à en pâtir. Si le nord et le sud s’étaient bien divisés, la discorde avait éclaté parmis les premiers-nés de Nitil, les poussant à s’entretuer et à se battre pour que soit rétabli leur gloire et celle de leur Père.

Le mage regarde la demoiselle se bouger et se lamenter, tentant désespérément d’atteindre le nocturne sans y parvenir. C’est un spectacle pathétique… Et Fordred en vient à comprendre pourquoi Zah’a avait préféré ne pas faire subir ‘ça’ à Lio.
Il se fait distant, la repousse, évite le moindre contact et la condamne à l’errance, à la décadence… Une Sang-noir qu’il créait volontairement ? Fordred enfonce ses pupilles dans ceux du Sang-pur, les bras croisés contre sa poitrine.
Il souhaitait en faire d’autres? Etait-ce utile pour ses expériences ou était-ce une façon de contrarier un peu plus sa Fratrie ?
Il lui demandait de la garder avec lui jusqu’à la nuit tombée. Barf… Il n’y avait plus qu’à compter les heures, et il avait une salle à sa disposition dans l’Aile sud pour les passer tranquillement.
Il suffirait d’y emmener la jeune femme… Et d’éviter de se faire croquer.

Il marque sa perplexité d’un froncement de sourcils mais se décollera de son appui d’un mouvement d’épaule nonchalant. Pour l’instant, elle était faible et mollassonne, mais combien de temps faudrait-il pour que la faim la gagne et ne la rende particulièrement agressive ? Comme Asterash…

“Vous auriez de quoi la menotter ?” demande-t-il en marquant son front de quelques plis. Il avait trouvé dans son bordel de quoi lui cercler la gorge, ce n’était pas improbable qu’il dispose d’autres petits accessoires. Des menottes ? Une corde ?

Fordred avait de quoi improviser un bâillon, ce qui diminuerait grandement les risques de morsures ET les geignements. Une dague, un vieux capuchon...
Utile à condition qu’elle soit incapable de le retirer.

Maître du Jeu

De l'ombre à la lumière - Page 2 Fille10

Le corps de Zah'a baigne dans ce flou blanc-bleu. Il n'est pas possible à Fordred de savoir en quoi son enveloppe immortelle est différente de la sienne. En l'état, seule sa peau habituellement couverte aux bras, aux épaules et juste au-dessus de la poitrine est visible. Elle révèle une décoloration certaine et une apparence lisse atypique...

"Tu n'auras pas besoin d'autre chose que cette chaîne. C'est un objet forgé à Bassmor-fort, dans les fonderies de Lion-Leos.
Elle exerce sur elle une 'domination' qui l'empêchera de se mouvoir rapidement. Cette entrave alourdit tout le corps et rend impossible l'évasion, tant que sa gorge ne sera pas libérée de son collier...

Prends-la avec toi, attache-la dans un coin et laisse-la pourrir..."
Fordred pourra récupérer la chaîne noire qui pend lourdement au travers d'un anneau sans verrou et sans loquet. Il suffira qu'il s'en saisisse pour que la fille se redresse péniblement et se mette à le suivre sans résistance, l'échine voûte, les épaules lourdes.

Si Fordred quitte les appartements de Zah'a, il repassera par la grande salle d'eau et explorera la porte de droite. Là, un lieu plus modeste -moins encombré- l’accueillera. Le goût de la décoration est toujours très 'exotique' pour lui. On ne passera pas à côté des tapis et des tentures, mais les choses sont plus 'organisées' sans pagaille indigeste pour ceux qui préfère l'ordre.
La pièce se divise en trois espaces séparés de colonnes et de petits paliers. Comme 'chez' Zah'a, une sorte de salon ouvre vers un second 'étage', au bout de trois marches en pierre. Un autre descendra. Sur cette hauteur, il découvrira un lit confortable entouré d'épais rideau, taillé dans le bois noir. Des tablettes, des consoles, une commode et un coffre. Dans le salon, entre banquette et sofa, une bibliothèque pleine de livre. Et plus bas, une salle d'eau semblable à celle du Nocturne.
L'ensemble est un peu plus petit, mais pour 'une' personne c'est assez vaste...
La lumière est offerte par ces même suspensions longues et courtes qui pendent des plafonds plats, dans les zones séparées par les arcs qui relient les colonnes. Il y a également des bougies et des boites fumantes d'un encens moins lourd au nez.
Pas de fenêtres... mais un puits de lumière occulté du côté du bain.

...~oOo~...

Invité

La réponse de Zah’a et son explication quant à la nature et à la provenance ne le font pas sourciller. Lion-Leos… il ne connaissait ni ce nom, ni Bassmor-fort. Que ces chaînes soient dotées d’une magie particulière ou d’attributs particuliers… et bien… tant mieux ? Au moins la demoiselle ne lui poserait pas trop de problèmes jusqu’à ce que la nuit se lève.

Fordred se rapprochera pour attraper sa chaîne et l’observer se redresser péniblement. La pauvre devait sûrement être prisonnière de cet endroit depuis quelque temps… elle devait s’être résignée à mourir en esclave, ou en dîner. Ou les deux ? Et voilà qu’un sort plus pénible encore s’abattait sur elle. C’était un manque de chance, mais le mage ne s’apitoierait pas maintenait sur son sort, il se contenterait de la faire suivre sans un mot, prenant la sortie vers les quartiers qui lui avaient été laissé.

Il découvre un nouveau salon richement décoré, quoi que moins excentrique que celui de Zah’a. Parfait… Un peu de ‘repos’ ne lui ferait pas de mal. Il observe rapidement les lieux, découvre son coin nuit, la bibliothèque remplie de livres… Son regard glisse un long moment le long de ce meuble, peut-être y trouverait-il quelques ouvrages intéressants ? Il faudrait tuer le temps, et faire en sorte de rester éveillé au cas ou la pauvrette se muait en furie.
Le mage cherche des yeux un anneau, une poignée, un bout de décoration dans lequel il pourrait coincer ou enrouler la chaîne qu’il tient en main. S’il ne trouvait rien et bien… Il tâcherait d’enrouler les maillons autour de l’une des colonnes de la salle avant de se reculer de quelques pas pour observer plus attentivement l’ancienne humaine que la décadence guettait. Combien de temps cela prendrait-il avant qu’elle ne perde complètement la tête ?

“Tu as tout intérêt à rester tranquille.” commente-t-il gravement avant de reporter son attention sur tous les bouquins.

Y avait-il… un titre intrigant ? Quelque chose susceptible de l’intéresser ? Fordred avait désormais l’esprit ouvert à un bon nombre de choses. Les morts, les Nocturnes, les Rakshasas… Leurs coutumes, leurs origines… Ysash et son laboratoire ? Les arcanes ? Tout était bon à prendre, à vrai dire.

Maître du Jeu

Fordred trouvera bien de quoi attacher cette chaîne. Pilier, mobilier... Celle qu'il traine est physiquement accablée par l'entrave noire qui la 'domine'. Ses mouvements ne sont jamais brutaux, sa volonté semble altérée et ses émotions étouffées -dans un sens-. C'est un 'objet' bien pratique... probablement très rare vu l'efficacité avec laquelle il soumet un esprit revêche.
Une fois débarrassé de la prisonnière ; pauvre chose à nouveau repliée sur elle-même et silencieuse à son conseil, le mage s'intéresse à la bibliothèque. Il y a là une liste de livre plutôt intéressante... pour ceux qui ont la curiosité penchée vers ces lignes d'encre couchées sur papier.
Il semble que le Seigneur Yotl ait disposé ici d'un exemplaire d'ouvrage rendu disponible par les Alcyons.
- Abaoth, la première Ombre
- Les Messagers des Dieux Vol.1 - L'envoyé de Hunak
- Les Messagers des Dieux Vol.2 - Le maître des Chiens
- Les Messagers des Dieux Vol.3 - Les Lucioles d'argent
- Les Messagers des Dieux Vol.4 - Les Ailes de Faerun
- Les Messagers des Dieux Vol.5.1 - La sentinelle de Ysash
- Les Messagers des Dieux Vol.5.2 - Le Récolteur et sa Maîtresse
- Les Messagers des Dieux Vol.6.1 - L'Ombre de la mort
- Les Messagers des Dieux Vol.6.2 - L'Exuvie
- L'émissaire de Temsset
- Le Fauve Hypocrite
- Les gouttes de feu
- Les trésors d'Urémir
- Minerais et propriétés d'armes
- Plantes et poisons
- Sève de Sang
- Théories de théurgies Vol.1 - La trouvaille de Niril
- Théories de théurgies Vol.2 - La Source de Nitil
- Théories de théurgies Vol.3 - L'héritage de Thenalad
- Théories de théurgies Vol.4 - L’œil de Intil

Vers quoi ce tournera Fordred pour cette fin de journée ? En attendant que la nuit vienne ou qu'il s'occupe à toute autre activité ?

...~oOo~...

Invité

La bibliothèque était bien garnie, et Fordred n’aurait probablement pas le temps de lire tous ces précieux ouvrages. Il fallait faire un choix…
Son bras se déplie tranquillement et il attrapera l’Ombre de la mort, mais aussi les gouttes de feu. Ce serait suffisant pour l’instant.

Le mage s’éloigne pour aller s’installer dans un coin calme, faisant en sorte de toujours avoir la jeune femme dans son champs de vision. Elle avait beau être plus lente et affaiblie, elle était toujours capable de bouger. Un peu.
Il reste méfiant vis à vis de cette créature, il se souvient de cette vague grouillante qui avait failli le dévorer alors qu’ils étaient allés rendre visite à Asterash dans son cachot. Mieux valait être prévenant. Il ne partirait donc pas dormir et ne se permettrait pas de se séparer de son équipement tant qu’ils partageaient la même pièce… L’envie de se baigner et de se détendre est pourtant présente. Ce sera pour une autre fois.

Une fois installé, Fordred se concentre sur ses ouvrages et sélectionnera dans un premier temps l’ombre de la mort. C’est une menace imminente tant que Sirgull n’aura pas été anéanti. En apprendre davantage sur le sujet ne serait pas de trop, d’autant plus qu’il était nécromant désormais. Toute cette magie nouvelle qu’il n’avait pas encore pu tester… Il y avait encore tant de choses à découvrir !

Maître du Jeu

La fille ne bouge plus et Fordred pourra se plonger dans la lecture attentive de ces textes qu'il sélectionne. Lorsqu'il en termine avec ses apprentissages, la prisonnière se desserre de sa propre étreinte pour s'allonger lentement sur le flanc.

Elle s’étale de tout son long, le bras déplié sous son oreille, l'autre barrant sa poitrine pour se soutenir mollement à la dalle. Ses yeux, entre ses cheveux défaits, fixent le vide avant de soupirer :
"J'ai si froid..."
Son corps est devenu plus gris, comme un cadavre, comme un Nocturne. Ses lèvres sont restées empourprées du sang de Zah'a, mais elles ont légèrement bleuies. Et le bout de ses doigts tachés de sang, est aussi blanc que du lait.
La peau de ses jambes émets un léger frottement tandis qu'elles glissent l'une contre l'autre sous l'étole qui lui sert de vêtement.
"Vous êtes si cruels..." s'étrangle sa voix dans un chuintement.
"... si indifférents... Que n'ai-je pas fait pour mériter cette malédiction..."
Fordred ne la verra peut-être pas, mais une larme traverse les yeux de l'esclave. Elle rebondit sur l'arrête de son nez, traverse sa joue et finira sur ce sol glacé qui lui sert de couche.
"... J'étais pourtant préparée à me faire dévorer, à me faire humilier... toute cette chair et ce sang qui m'animent... ne sera qu'un immense gâchis... Destiné à pourrir."
Sa main pâle fait glisser ses doigts contre la dalle, mollement entrainés par le poignet, jusqu'à s'accrocher sans force à ce maillon qui lui retient le collier.
"Mon Père ne veut pas de moi...
Je serais donc humiliée et pourrie."

...~oOo~...

Invité

Ses lectures sont à la fois intéressantes et terrifiantes. L’ombre de la mort a de quoi glacer le sang et éveiller l’intérêt et la curiosité des plus farfelus des hommes.
Le bras droit de Sirgull, Fordred ne le connaissait pas, mais c'était un sacré pouvoir qui avait été laissé entre ses mains.
Le pouvoir de la mort, la possibilité de la faire s'écraser sur des villes entières, d’en absorber toute l’énergie, toute la puissance… Relever ces corps, les faire rallier son armée grâce à la force de cette immense nuée. Un pouvoir incroyable. Et particulièrement tentant.

Le mage avale avidement le contenu de son livre, humidifiant la pointe de son index pour se permettre de tourner les pages plus vite et plus efficacement.
Deuxième lecture… Et pas des moindres. Un artefact particulier, au pouvoir tout aussi spécial… Et meurtrier. Qui mettait la main sur ces gouttes avait en sa possession un moyen de pression considérable. Une force contre les nocturnes, contre les fils de Nitil eux même !

Fordred tente de se projeter, de s’imaginer posséder une telle force, un tel pouvoir… mais a quoi lui servirait-il actuellement ?
Asservir les peuples de Galgals, faire disparaître ses ennemis. Marquer l’histoire…

Le fossoyeur fantasme. Si Zah’a le laissait pénétrer dans le laboratoire d’Ysash demain, sans doute apprendrait il de nouvelles choses encore. Des choses qui l’élèveraient plus haut, au dessus de ses semblables. Des connaissances interdites.
Mais il n’a pas le temps de jubiler plus longtemps, le corps de la jeune femme frémit, se transforme, sa voix porte dans la pièce.

La fin de la tranquillité.

Fordred ferme son livre d'un claquement sourd et se redresse pour se rapprocher de la demoiselle et déposer sur ses épaules sa couverture de fourrure.

“Zah’a n’est pas plus cruel que Yotl.” commente-t-il en restant accroupi près d’elle, à une distance raisonnable d’un bon mètre et demi.

“Tu es condamnée dés lors que t'es pieds ont foulé le sol de ces marais et de ce palais. Finir dévorée ça aurait été du gâchis… Tu serviras peut être une cause plus durable que celle de la ‘faim’ ou de la gourmandise.” explique-t-il froidement, d’un œil presque compatissant.

“C’est comme ça. Je ne peux rien y faire, et toi non plus. “ ponctue-t-il en se relevant et en jetant un coup d’œil vers le bassin…
Les nocturnes craignaient le soleil, mortel pour eux? Que se passait-il s’ils y étaient exposés, ne serait-ce qu’en partie ? Un morceau de bras, une cheville…

Fordred observe le puit de lumière, a-t-il moyen de l’ouvrir ? D’en faire vomir quelques rayons lumineux ? Il s’empare de la chaîne et intimera à l’inconnue de se relever.

“Gardes la couverture avec toi. “

Il la guide jusqu'au lit du coin nuit et l’invitera à s’y allonger, l’aidant à se couvrir de la fourrure si la chose était trop compliqué pour elle… Une fois chose faite, il rejoindrait le bassin et essaierait de faire percer la lumière du soleil franchement. Il n’y avait pas… D’autres ouvertures possibles ?

Spoiler:

Maître du Jeu

Fordred prendrait presque la fille en pitié. Alors il lui explique que sa vie ne sera pas aussi vainement prise que ne le serait un vulgaire repas. Son sort servira 'peut-être' à un projet qu'il qualifie de 'durable', il évoque une 'cause' dont elle ignore tout.
Elle, ce qu'elle a entendu, c'est le mensonge d'un 'père' qui l'a rejeté, une éternité de pourriture et de démence qu'elle peine à imaginer.
Laissant cette couverture la camoufler, elle se laissera guider jusqu'au lit, tenant la fourrure entre ses doigts et sa poitrine pour ne pas la perdre. Puis, elle s'allongera... comme rarement elle s'est allongée sur un lit confortable, un vrai matelas... un comme peu d'entre 'eux' ont pu goûter -mais jamais sans contre-partie-.
L'esclave retrouve le silence et semble s'endormir.

Fordred se dirige alors vers le bassin.
Il est intrigué par ce puits de lumière occulté de quelques rideaux épais. Pour les décrocher, il faudrait savoir grimper aux colonnes et dénouer des cordons attachés à quelques tringles. L'entreprise peut paraître périlleuse, mais le mage sait escalader. Alors s'il se concentre, il pourra s’agripper aux bas reliefs des piliers, se tenir aux collerettes décoratives et espérer tendre un bras en direction de certains nœuds.
Au bout de quelques manipulations, tout un pan d'étoffe chute dans un mouvement ample et lourd. Il chasse les volutes de fumées légère, souffle l'atmosphère... L'autre partie reste accrochée mais la bonne moitié du puits est rouverte à la clarté décroissante de l'astre. Les rayons traversent en biais. Ils se déversent et frappent l'eau qui se met à scintiller... comme dans ce conte qu'il vient de lire.
Le vent s'introduit plus librement dans ces appartements. Il est tiède et humide. Le chant d'oiseaux étrangers raisonnent à l'extérieur.

Et maintenant que son visage profite de l'astre dévoilé, va-t-il redescendre ?

...~oOo~...

Invité

La tirade de Zah’a et sa prophétie qui condamnaient la demoiselle, Fordred les a entendu. Mais il est encore difficile à croire que cette jeune femme va se transformer en sang noir d’ici… quelques minutes ? Quelques heures ? Quelques jours ?
Un sang-noir, cette créature qu’il avait vu patauger dans son propre sang. Un tas d’immondices, une bête à achever. Tant de choses la séparaient de ce qu’il avait vu en allant rendre visite à Asterash qu’il était difficile de concevoir un changement si soudain.
Alors qu’elle dorme, qu’elle ‘profite’ du peu de temps de lucidité qu’il lui restait pour profiter du confort d’un lit et de la chaleur d’une couverture.

Le mage s’intéresse alors à ces rideaux qui empêchent la lumière de passer… et il n’hésitera pas une seconde à escalader les colonnes, coinçant ses pieds et ses mains sur ce qui s’offre à lui pour se hisser jusqu’aux tringles et décrocher la moitié des drapés.
Le trou précédemment occulté laisse désormais passer quelques rayons qui se reflètent dans l’eau du bassin.
Les gouttes de feu... Fordred observe un instant le spectacle du haut de son perchoir qu’il finit par abandonner. Avec précaution, il cherche de nouveaux points d’appuis jusqu’à rejoindre le sol. Pas question de sauter ou de prendre le risque de se blesser inutilement. Son corps avait déjà bien suffisamment souffert pour aujourd’hui. Lio, la morsure de Zah’a… Son état de fatigue s’était dissipé en partie, mais il méritait tout de même un peu de temps pour lui non ?

Le fossoyeur se déshabille et laisse ses affaires reposer sur le bord du bassin dans lequel il se glisse tranquillement. La nouvelle nocturne dormait, et il aurait sans doute le temps de la voir arriver si elle voulait tenter quelque chose à son encontre… Rampant sur le sol et annoncée par le cliquetis de ses chaînes. Mais la lumière du soleil qui perce et arrose le bassin de son éclat fait office de barrière supplémentaire. ‘Sait-on jamais…’
Il profitera donc de l’eau, la nuque appuyé contre le rebord et un rictus satisfait aux lèvres, jusqu’à ce que les derniers rayons se dissipent et meurent.

‘Seul’ dans ses quartiers, il a du mal à se rendre compte du lieu dans lequel il se trouve. Combien d’hommes pouvaient se targuer d’avoir visité autant d’endroits en si peu de temps ? Et de rester en vie ? Passer du palais d’Andraal, seigneur des Nocturnes du Sud, au palais de Yotl, un Rakshasa au goût prononcé pour la chair humaine…
C’était improbable. C’était dangereux. C’était exquis. Et le lendemain s’annonçait déjà grandiose. Le laboratoire d’Ysash, un lieu de légende et de mystères que peu d’êtres avaient pu voir de leurs propres yeux.

Il trépigne d’impatience, suivre Zah’a est peut-être l’un des meilleurs choix de sa vie.

Maître du Jeu

Le scintillement du soleil sur l'eau. Un spectacle si banal, probablement constaté plus de mille fois, devient soudain un évènement incroyable. Fordred découvre cette scène comme s'il la voyait pour la première fois. Lorsqu'il décide de redescendre du perchoir, son esprit a beau se concentrer sur son 'escalade', il manquera une prise et s'écrasera de peu au sol. Il n'y avait pas besoin de sauter, mais il fallait assurer ses doigts entre bas-reliefs et jointures.
1d2 dgt + zone

Il décidera de se baigner, de profiter de cette eau laiteuse dont l'onde s'est tranquillisée. Elle se fait aussi lisse que la surface d'un miroir.
En se glissant dans cette nappe qui se plisse à son entrée, il sent sous ses pieds la douce chaleur de la pierre. -Ces bassins sont très probablement attiédis par un système caché en sous-sol.-

Le mage se laisse bercer par la tranquillité, les chants d'oiseaux, le froissement du végétal, le souffle moite du soleil sur sa peau et ses perspectives de la nuit tombée.
C'est alors bien malgré lui, ainsi plongé dans ses pensées, qu'il fermera les yeux et s'assoupira.

Une vague de froid s'immisce en lui
Doucement, mais surement.
Lorsqu'il s'éveille dans un soubresaut, il fait nuit. La clarté lunaire se déverse par le puits d'une couleur bleu argent et glacée. Sur la rive d'en face, une forme noire, humaine, se détache en arrière de deux colonnes. Elle le fixe mais n'a pas d'yeux. Il sent sur lui une forme d’oppression qui le dévisage.
Mais ce n'est peut-être pas le plus dérangeant, car Fordred est comme paralysé. Impossible de bouger le moindre petit doigt. A part sa respiration qui se fait de plus en plus difficile et douloureuse, ses yeux qui fixent le personnage tout de noir, il semble incapable de faire quoi que ce soit.

Un bourdonnement raisonne dans ses oreilles. S'ajoute enfin des stridulations puis une voix tonitruante :
Aide moi...
Le son est puissant, clair. Il ricoche dans sa tête comme une pierre acérée.
La forme dressera le bras dans sa direction, cherchant à lui donner la main sans se pencher vers le bassin.

Le souffle du mage se libère, sa gorge plus étroite se desserre et ses mouvements lui sont 'rendus'.
Autour de lui, dans son dos, il n'y a absolument rien. C'est le vide. Hors la zone du puits de lumière argentée, les colonnes entourant le bassin, cette forme humaine ténébreuse, c'est le noir le plus total.

...~oOo~...

Admin

Le membre 'Le Narrateur' a effectué l'action suivante : Dés du destin

#1 '1D2' :
De l'ombre à la lumière - Page 2 1950902d2

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#2 'Zone d'attaque' :
De l'ombre à la lumière - Page 2 2788227012

Invité

Sa réception n’aura pas été des plus douces… Une erreur d’inattention, la fatigue, ou quoi que ce puisse être, la maladresse prendra le dessus et sa jambe en paiera les frais.

L’eau et sa chaleur sont particulièrement appréciables, suffisamment pour lui permettre de se détendre, se laisser aller et s’endormir.
Pourtant, une sensation nouvelle inondé soudainement son corps, bien moins agréable. Un frisson, un filet qui le transit et qui le réveille. Combien de temps a-t-il passé dans ce bassin ?
La lumière diurne a laissé place à la clarté glacée de la lune. Le reste est noir, il n’y a plus rien. Tout semble avoir été soufflé, aspiré dans un gouffre d’ombre et de ténèbres qui l’encercle désormais.
Et là, tapis dans l’ombre d’une colonne, une silhouette se découpe.
Fordred ne la quitte pas des yeux; en a -t-il seulement la possibilité ? Son corps est figé, rigidifié et sa respiration rendue difficile. De quel genre de sortilège s’agit-il ?
Il veut sortir ses bras de l’eau, les reposer contre le bord pour y prendre appui et sortir de son bain, mais la tâche est impossible.
Un sort.. Ou un rêve ? Est-il encore à moitié inconscient ? est-il en train… de s’inventer toute cette scène? Des stridulations font vibrer ses tympans. Non… Tout cela est bien réel, et cette chose qui le scrute, là, à quelques mètres... Elle est bien présente.

Une nouvelle fois, une voix résonne dans son crâne, mais plus violente cette fois-ci. Un appel à l’aide, semblable à celui qu’il avait entendu lorsqu’ils s’étaient téléportés plus tôt dans la journée. D’ailleurs… toutes ces sensations, tous ces bruits, et cette obscurité omniprésente.

“Lio…” murmure-t-il lorsque la paralysie s’estompe.

La silhouette humaine tend son bras dans sa direction mais ne fait pas le moindre pas vers lui. Si Fordred veut empoigner sa main, il devra sortir du bassin et rejoindre la créature qui a prit possession de toute la pièce.

Fordred se souvient de Zah’a, et de l’ordre qu'il lui avait donné de ne pas le toucher. Était ce pour le préserver ? Pour lui éviter un danger ?
Lio était capable de penser, de faire des choix… Et de nuire volontairement. Mais pourquoi s’en prendrait il a lui maintenant ? Il aurait été tellement simple de le laisser seul avec Asterash et de se contenter d’emporter son Maître dans ces marais.

Le fossoyeur s’active et se hisse hors de l’eau sans prendre le temps de se rhabiller. Si Zah’a constatait l’absence de Sa créature, il risquait de se mettre à sa recherche rapidement. Il fallait donc faire vite avant que le nocturne ne les trouve ensemble.
Le mage ne se sèche pas, il s’approche à pas rapides de l’ombre et lui attrape la main sans hésiter. Il n’y a pas de temps pour ça.

» ■ Les Cimes de la Lumière

De l'ombre à la lumière

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