Titanies du mois de Obsidienne

Il y a sur les Montagnes Brumeuses, des flancs escarpés, des pics obscurs qui s'élèvent sur des centaines de mètres, se perdent dans la brume et dans la nuit permanente qui règne au 'territoire rouge'. Sur ces hauteurs, des cités noires se sont assises et dominent les plaines moroses qui s'étendent à leurs pieds.
Ici, repose la terre des Nocturnes. Elle répond aux domaines du Nord par ses constructions, ses affaires et ceux qui y enchaînent la vie.

L'un des châteaux, dressé à flanc de montagne, transperce les cieux de hautes tours étroites et de ses murailles acérées. Il porte le nom de Gonath et il est le domaine du Sang-pur Rahal.

La forteresse s’entoure d'un haut mur d'enceinte derrière lequel s'alignent des bâtiments, propres à ce que fut l’existence humaine des déviants 'libres' œuvrant à la 'ruche'. On trouve là des tavernes, des commerces, des forges, etc. - Tout ce qui est nécessaire à la 'vie' et à sa domination.-

Sous les pavés, c'est un réseau complexe d'égouts qui épanche des cadavres et d'autres déchets. Ils s'écoulent par les rivières souterraines qui finissent expulsées de la parois rocheuse. Ce labyrinthe est presque aussi vieux que la cité. Il est de construction humaine. Et, comme pour les autres domaines, cette confusion de tunnels est un second rempart à la cité imprenable. Aucun plan connu ne permet de s'y retrouver et d'espérer gagner l'une des percées bardées de fers qui rejoint les plaines extérieures. Dans ces larges conduits, toute la vermine du monde s'y répand. Des créatures étranges, des morts-vivants... des âmes errantes...

Si le domaine se perce d'une porte d'entrée, elle est scellée depuis plus de cent ans. Personne n'emprunte les chemins perdus dans les marais, dans les sillons rocheux et les vallées escarpées.

La cité possède deux portails. Et ces points d'accès se trouvent dans le domaine 'privé' de Rahal.
Le premier est un standard, activé par la magie d'un prêtre. Le second est une Source aussi ancienne que le monde... un 'bain' que peu se targues d'avoir contemplé. Il se dit qu'une créature l'habite, un golem de sang portant le nom de 'Maître des Chiens'. Cette forme de vie abjecte transite de domaines en territoires par le biais de la sève ancestrale... et c'est ce chemin particulier que les Sangs-purs empruntent pour se retrouver et communiquer.

Le château de Rahal possède une architecture imposante, elle est la plus vaste de la cité. La construction s'étend sur un tiers de la zone constructible du plateau... Autour d'elle retombent les bâtiments communs des déviants, attelés aux taches extérieures à la vie de la citadelle.
Élevée d'une vingtaine de paliers, elle profite d'une dent rocheuse pour dominer plus largement encore ceux qui se tiennent à son pied.

Dans ce Domaine on y trouve plusieurs ailes. L'une est réservée aux esclaves et fricote de près avec celle des Combattants; soldats, mercenaires, et autres guerriers et assassins. Une autre partie se réserve à un vaste laboratoire, habité par de nombreux savants et pratiquants des arcanes sombres... Légèrement mise à l'écart, une aile se privatise pour les Hybrides, elle-même séparant les métamorphes des non-métamorphes.

Au centre, et dans la partie la plus redressée, se tiennent les habitations 'privées' de Rahal. Les Déviants y circulent librement et y possèdent même quelques alcôves de travail.
C'est également dans cette zone que se dresse le Temple de Nitil... Étant une construction dans la construction, elle s'entoure du Domaine qui l’enserre comme une bulle.
Au niveau de la résidence du Seigneur, un laboratoire et une bibliothèque s’étalent sur deux étages, avant de s'achever sur la zone d'habitation personnelle et difficilement accessible.

En cette nuit sombre et glacée, Victor se réveille dans le dortoir des mercenaires et assassins Déviants, au centre du domaine qui leur est réservé. Au pied de son lit il dispose d'un petit coffre de rangement qui n'a encore jamais vraiment utilisé... pour le peu qu'il possède jusque là.
Cette nuit... Victor est bien libre de faire ce qu'il veut. Il peut sortir de la citadelle pour rejoindre les quartiers environnants et profiter d'un commerce, d'une 'taverne'... Il pourrait aller voir les esclaves, les combattants, faire un tour en cuisine... à la bibliothèque, au laboratoire.. peut importe !
Le Déviant est libre et son maître n'a pas encore fait appel à ses services... cela viendra en son temps. Peut-être même plus rapidement qu'il ne le croit.

Victor se lève, comme les autres déviants de la section du dortoir qu'il habite depuis plusieurs années. Se préparant à vivre une nuit comme les autres, et n'ayant visiblement pas mangé depuis deux jours, le Mercenaire décide de s'offrir un petit plaisir...

Plutôt que de profiter des esclaves de son Seigneur, il quitte la vaste demeure pour rejoindre les ruelles alentours. Là, il sait qu'il trouvera une taverne disposant d'un sang jeune et agréable, probablement plus plaisant que les 'calices' de Rahal... -sinon les affaires seraient trop peu fructueuses pour le gérant, il faut l'avouer-.

Dehors, il fait froid. Terriblement froid. L'hiver est installé depuis plusieurs jours et le givre a recouvert les rues et les toitures. Sous la voûte bouchée du ciel, la neige menace de percer... et Victor n'est plus équipé pour errer à l'extérieur. Le vent qui hurle et se déchire aux arrêtes des carrefours lui dévore les chairs sous ses vêtements.

Sur les pavés sombres il ne croise pas grand monde, tout au plus une dizaines de déviants accompagnés de combattants et de rares esclaves. Le temple qu'il croise n'est qu'une chapelle, puisque le bâtiment religieux le plus imposant se trouve au centre du Domaine de Rahal.

Victor connait la cité de Gonath comme sa poche -ou presque-. Il sait où trouver ce qu'il veut. Et en l'état, le déviant quémande le sang.

L'auberge qu'il souhaite se nomme 'La coupe sertie ******'.
C'est un bâtiment fort bien conçu, monté de belle architecture et de montants de bois exotique et sombre. Il est globalement finement ouvragé et atteste de la qualité de ses prestations...
Il y a dans cette construction de trois étages, l'importation d'une culture étrangère à la race de Nitil... mais Victor n'a pas la connaissance de ce peuple d'Ombre qui vit dans les marais. Il ne voit dans ce bâtiment que des éléments différents l'amenant à le repérer facilement.

Devant la porte d'entrée qui se surélève de quelques marches, son regard fuira sur le panneau listant des prestations qu'il connait déjà :
- 15 chambres spacieuses et agréables, disposant de bain privé
- Des esclaves de compagnie
- Un ménestrel
- Un petit commerce vendant le très courant*

Lorsqu'il pénètre la zone, le déviant laisse la semelle de ses bottes fouler un plancher impeccable. Une ambiance chaude l'enveloppe, parfumée d'un encens boisé et d'une musique calme, interprétée par un ménestrel jouant d'une mandoline.

La salle qui se déploie devant lui est vaste de cinquante mètres carrés. Mais ses angles et ses murs sont brisés par des effets de drapés rouges et pourpres, cassant la monotonie du regard, invitant à se détendre et à se prélasser. Des banquettes sont disposées un peu partout... 'canapés' de toile duveteuse en teintes ocre et brune, au flanc agrémenté de plantes exotiques qui subsistent malgré le manque de soleil.
Certaines zones sont 'privatisées' par des jeux de placements de paravents. La zone est doucement éclairée sous des effets de lanternes au verre pigmenté.

Non loin de l'entrée, se tient un comptoir habité par le 'gérant' des lieux. Le déviant dispose d'alcool à la vente et d'un peu de nourriture.
Si aucun humain n'est autorisé à profiter de ses esclaves, il conserve un petit stock pour ses prostitués - Il y a des clients déviants qui offrent de la nourriture et des boissons alcoolisées pour observer l'humain qu'ils ont payés... allant parfois même jusqu'à le saouler pour s'amuser.

A cette heure, il y a peu de monde dans la taverne. Les filles et les garçons mis à disposition de la clientèle attendent patiemment sur quelques banquettes, là où d'autres servent déjà de repas où boivent à l'ivresse...

En reconnaissant Victor le gérant hoche la tête d'un mouvement de salut silencieux. Et à la demande qu'il lui fait, de toute évidence peu surprenante, il répondra :
"Je vais la faire chercher." Dira-t-il avant de lancer un claquement de doigt sec en direction d'un garçon, mollement accoudé sur un escalier montant aux étages et observant les différentes zones privées d'un œil las.
Visiblement, le jeune homme connait lui aussi Victor, puisqu'un simple tintement dans l'air lui suffira à savoir qui chercher... et où.
"Installez-vous..." Invite-t-il d'un geste du bras à l'ensemble de sa salle. Là où les banquettes ne sont pas déjà occupées et où des tables et chaises sont libres.

Victor sait que la prestation d'Octavia va lui coûter deux pièces d'argent.

Une fois qu'il sera installé - et s'il compte bien s’emparer d'une table ou d'un canapé - le Déviant sera rejoint par son habituée.

La jeune esclave est vêtue de cette tenue verte et un peu serrée, qui glisse contre ses formes et se retrousse au dessus de ses mollets. Sa chevelure blonde coule sur ses épaules - Elle est appréciée pour ses ondulations légères et rebondies, toujours parfumée d'un souffle d'aromates.
Cette jeune femme représente la vie jeune et mortelle qui finira flétrie. Elle est une incarnation de la fertilité qui ne connaitra probablement jamais la vie enfantée.
Ce genre de situation, pour les esclaves humaines, excite plus d'un déviant... Les aspirations de Victor sont peut-être autres...

Octavia n'a pas encore été consacrée aujourd'hui. Elle ne porte aucune marque, si ce n'est quelques anciennes cicatrices sur sa peau fine et ingénue. Le regard émeraude, elle observe ce client qu'elle a probablement appris à reconnaître mais qui ne sait rien d'elle. En réalité, ils ne sont rien de plus que des étrangers l'un à l'autre... Puisqu'elle ne sert que de simple substance agréable à l’œil et au palais.

Selon le choix de Victor, canapé ou chaise attablée, la jeune femme tentera une approche plus où moins 'lascive'. Si le déviant est affalée contre une banquette, elle se lovera à son habitude en dégageant sa nuque d'un mouvement gracile... A moins que le déviant n'ait envie de jouer à autre chose avec ses chairs.
Si Victor est à tablée, elle tentera de s'asseoir sur ses genoux, s'il le permet et s'il accepte l'usage.

Si Octavia a un passé commun avec Victor elle n'en parle pas. Elle agit comme une étrangère, se laissera faire comme n'importe qu'elle autre esclave de sang dans cette auberge.
On ne sait pas vraiment ce qui la retient d'être plus intime avec l'homme qu'elle semblait avoir si bien connu. La pression d'un regard du proxénète, sa déception d'avoir 'perdu' celui qu'elle aimait ? Autre chose peut-être...

La morsure à sa nuque lui arrache une brève grimace d'inconfort. Elle se tend contre le déviant et crispe ses doigts dans les mollesses duveteuse de la méridienne qui les accueille. Elle a beau servir tous les jours de repas, cette douleur n'a jamais été agréable et elle ne se lassera jamais de lui rappeler ce qu'elle fait ici. Pire encore, l'affliction lui est imposée par Victor.
Ses larmes se retiennent, elle ne se laissera certainement pas aller. C'est ce qu'elle fait depuis des années.

Le 'blond' boit ce sang chaud qui l’émoustille. Par la vie qu'il transporte il pourrait avoir l'impression de renaître - Il sent ses entrailles s'embraser et un plaisir certain l'envahir, telle une vague portée par ses lèvres, sa langue et sa gorge, avant de se répandre en lui.
Mais Victor coupe très vite à ce vulgaire 'repas'.
Rassasié, il laissera deux pièces d'argent dans la paume frêle de la jeune fille qui n'ose pas même lever les yeux dans sa direction. Elle se fait remercier comme une vulgaire ménagère et se laisse quitter comme un torchon usagé... Ce qu'elle est.
Le déviant quitte l'auberge, sans un regard de plus en arrière.

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Cette nuit éternelle du Domaine l’accueille à nouveau, avec son vent glaçant et sa neige qui virevolte timidement. Si tôt réchauffé par le sang, il se laisse pourtant croquer par ce froid qui l'incommode jusqu'à rejoindre le Château de son Seigneur.

Remontant le large escalier noir de l'entrée, après avoir passé le double battant de la haute porte, traversé de nombreux couloirs sombres et piqués de flambeaux, décorés de tapis, de tentures sombres et d'autres décorations assez morbides... il arrive enfin dans une vaste salle commune à l'aile Ouest.

Ici, dans les quartiers des Combattants, voisins des logis d'esclaves, s'organisent régulièrement des affrontements encadrés. Les fidèles défenseurs du Domaine de Gonath sont faits d'Hommes et de Déviants. Ils aiment vider les geôles des condamnés et s'amuser à leur convenance avec quelques forcenés. Des prisonniers Métamorphes et Non-Métamorphes, des Humains... Ils les piquent et les poussent à bout pour les faire combattre à mort, avec ou sans arme -sans, c'est bien plus amusant-.

Dans cette grande salle commune, longue et sous arches, soutenue par deux imposants pans de murs en pierre - percées de hautes fenêtres, ponctuée de colonnes au pied desquelles brulent des vasques remplies d'huile noire, se tiennent les larges tablées destinées aux repas et aux échanges diverses...
Il flotte ici une odeur légèrement musquée, mélangée à celle du sang et à la poussière des roches taillées, de la cendre des âtres et du parfum d'hydrocarbure aromatique que dégagent les braseros.
Au centre dans la vaste place, se creuse une arène. Un cercle de dix mètres de diamètre et tout aussi profond...

Entourant la fosse, les Humains et Déviants aux couleurs des uniformes de Rahal et du domaine de Gonath, se massent. On hurle les paris, les encouragements, les insultes et l'on perçoit déjà les grognements et coups échangés entre deux Non-Métamorphes.
Si Victor se fraye un chemin entres les épaules et les flancs de ceux qui ont l'attention rivée en contre-bas, il verra deux Hybrides d'espèce différente. Les créatures se battent sur une terre sèche et battue, noircie d'anciens sangs. Autour du mur qui les cercle, deux portes barrées de fers permettent aux esclaves d’accéder à l'arène depuis les geôles.

Les 'bêtes', réduites à cet état d'animal, se frittent sèchement à coups de griffes et de crocs.

Autour de lui, des visages plus où moins familier l'ignorent pour le moment.

Dans la grande salle commune des Combattants, où les Hommes et les Déviants au service du Premier-né s'amusent devant un combat à mort, une clameur s'élève.
Les deux Non-Métamorphes viennent de se lancer officiellement à l'attaque contre l'un et l'autre. Les coups de crocs et de griffes précédents n'étaient qu'un prélude, une provocation, une irritation montante entre les deux partis qui s'ébranlent soudain pour s'agripper et s'arracher.

Observant la scène qu'il rejoint, plongeant un regard intéressé dans la fausse cerclée de mur de pierre et creusée au milieu de la longue pièce, Victor décide de prendre parti aux paris.

Il lance la somme qu'il compte mettre en jeu et un Déviant s'approchera de lui. Parmi les cris, les beuglements et les encouragements, le Combattant lui dira :
"Cinq pièces d'or pour le Loup ? La cote est à 2 sur sa tête, contre 6 pour la Hyène. Si aucun des deux ne gagnent, la cote est à 8, haha." Rit-il en tendant la main pour prendre l'or et échanger un papier sur lequel il a noté la mise et le choix de Victor. A moins qu'il ne change d’avis ? Mais il devra faire vite... le combat ayant commencé, les paris vont très vite se clôturer.

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Non-Méta Loup

Action 1 attaque le Nom-Méta Hyène -R 2+1 BD
Tentative : 1d10 (+1 ennemi juré Non-méta)
Dégât : 1D3+1 coup puissant
Zone : dé

Action 2 attaque le Nom-Méta Hyène -RC 2+1+1 JG
Tentative : 1d10 (+1 ennemi juré Non-méta)
Dégât : 1D3+1 coup puissant
Zone : dé

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Non-Méta Hyène

Action 1 attaque le Nom-Méta Loup - raté
Tentative : 1d10
Raté anticipé : 1d2
Dégât : 1D3+1 coup puissant
Zone : dé

Action 2 attaque le Nom-Méta Loup - R 1+1 B
Tentative : 1d10
Raté anticipé : 1d2
Dégât : 1D3+1 coup puissant
Zone : dé

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Le Loup se déchaine sur son ennemi. En deux coups il lui lacère le bras droit et plus profondément la patte arrière gauche. Son ennemi rate sa première offensive avant de le frôler d'un coup de griffe au buste...

Victor est donc ce genre de Déviant détaché de la vie pour ce qu'elle est. Il boit le sang, répand la mort quand il le peut, ne rêve que de délivrance et d'indépendance. Ce que fût son existence d'avant, visiblement elle n'a que peut d'importance... Son ancienne amante, ses vieux amis, tout ça n'est que poussière et retournera à la poussière -comme on dit. L'ambition du 'nouveau' Victor, pris entre les cloisons de ce château aux dimensions gigantesques, grandie de jour en jour et hurlera bientôt des tréfonds de ces ténèbres pour vivre insoumis...

Victor apprécie les Hybrides parce que leurs espèces sont dénuées de Règles, celles qui imposent aux peuplades des lignes directrices nivelant les comportements, creusant parfois les inégalités... Cette liberté à laquelle aspire le déviant, voilà ce que représente l'espèce d'Ysash ? Un méli-mélo mué par le chaos, sans attentes autres que les siennes propres, sans contraintes et sans jugements...
Malgré son ignorance du fonctionnement de la race Hybride, le fantasme qu'en a Victor le tiendrait presque pour envieux. Et le voilà. Se tenant debout au-dessus d'une fausse de combat qui met à mort deux grands Non-Métamorphes poussés à bout, telles des bêtes.

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Non-Méta Loup

Action 1 attaque le Nom-Méta Hyène -R 3+1 B
Tentative : 1d10 (+1 ennemi juré Non-méta)
Dégât : 1D3+1 coup puissant
Zone : dé

Action 2 attaque le Nom-Méta Hyène - R 1+1 BD
Tentative : 1d10 (+1 ennemi juré Non-méta)
Dégât : 1D3+1 coup puissant
Zone : dé

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Non-Méta Hyène
-1 PV : 1D100 (lancé en interne) -inconscient
Action 1 attaque le Nom-Méta Loup
Tentative : 1d10
Raté anticipé : 1d2
Dégât : 1D3+1 coup puissant
Zone : dé

Action 2 attaque le Nom-Méta Loup
Tentative : 1d10
Raté anticipé : 1d2
Dégât : 1D3+1 coup puissant
Zone : dé

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Le grand loup noir s'élance sur son adversaire avec une efficacité redoutable. Sa double attaque vient fendre le buste de la Hyène avant de griffer profondément cette patte avant droite qu'il avait déjà atteinte au tour précédent.
Une gerbe de sang vient tacher le sol poussiéreux, rejoignant les ondées séchées d'anciens combats... La blessure est hémorragique et dégouline gravement du membre supérieur.
Trop abimé, la Hyène tombe dans l'inconscience en s'écrasant dans un nuage de poussière légère.

A cet instant un tonnerre de hurlements raisonne dans la grande salle. Le combat n'est pas terminé mais la donne est faite ! Le grand Loup vient de remporter la bataille... Aussi, les paris sont faits et les changes commencent à s’opérer. Ceux qui soutenaient la Hyène se mettent à l'insulter et l'appellent à se relever ! Les autres rient à gorge déployées, s'envoyant quelques accolades où imposants au grand Loup de mettre à mort cette charogne qu'il vient de mettre à terre.

Le souffle court, le Loup gronde en ployant légèrement sa posture au dessus de son ennemi vaincu. Il renifle sa chair sanglante, semblant évaluer le coup fatale qu'il portera ? Va-t-il seulement répondre à la soif de mort de ces spectateurs qui le torturent chaque jour, qui le dénigrent et le rabaissent...

De la pitié... que de demander à un concurrent visiblement abattu de se relever ? Ce n'est rien d'autre que de la cruauté, en réalité. N'importe quel combattant mis à terre et au bout de ses forces devrait savoir qu'en se relevant il inciterait son ennemi à le frapper à nouveau, jusqu'à ce que ses jambes ne puissent plus le tenir.

Victor en demande plus, la foule en demande plus... quand ceux qui ont gagné leurs paris ne rient pas aux éclats et que les échanges d'or teintent entres les mains et les doigts.
D'ailleurs, le preneur de paris ne tarde pas à se présenter au blond agacé par la courte durée de cette passe sanglante. Oui ! Ce combat a été mauvais, puisque trop rapidement expédié ! Mais il y aura d'autres esclaves à laisser s'entretuer dans cette arène... beaucoup d'autres.

Devant Victor, le déviant qui avait collecté sa mise lui rend ses cinq pièces d'or et lui en donne cinq de plus. La cotte ayant été de '2' pour le grand Loup, le mercenaire récupère le double de sa mise.

Victor n'est pas un être socialement intégré aux autres.
Lorsqu'il se réveille il part vider son ex-amante à l'auberge ? Il revient s'abreuver d'un combat à mort sans vraiment exprimer de sentiment, puis il retourne s'isoler...
Sans parler d'échange avec qui que ce soit, le mercenaire semble aussi blasé et froid qu'une pierre inlassablement roulée par le torrent d'une rivière glacée...

Tandis qu'il s'éloigne de la fosse, un nouveau roulement de cris s'élève ; la bête a été achevée par son adversaire... et Victor n'a pas souhaité en voir d'avantage.
Le déviant s’assoit seul, marchant un certain temps entre les longues tablées qui se laissent envahir de Combattants, Déviants et Humains, et cherche à s'enquérir d'une bouteille de vin.
Du vin ?
S'il en veut, il en trouvera bien sur une table. Les Déviants ne boivent pas et ne mangent pas les mets Humains. Mais parmi les Combattant du Premier Né de ce château, il y a des hommes et des femmes au sang chaud qui dégustent des mets préparés.
A cette heure encore matinale, qui débute par un combat à mort et s'ensuit d'une petite festivité, les tables se remplissent de quelques plats et cruchon en terre cuite.

Victor trouvera, auprès de quelques groupes d'humains agglutinés à une table, de quoi satisfaire son 'envie'. Il n'y a pas de bar, pas de comptoir. Cette vaste salle commune, soutenue d'une forêt de piliers et lacérées de longues tables en bois et de banquettes, n'est rien d'autre qu'un lieu de rassemblement et de fête.
C'est donc, pichet et verre en main, que le Déviant s'isolera dans un coin.

Le vin qu'il prend, qu'il boira, n'est que fadesse sur sa langue et dans sa bouche. Le liquide, presque sirupeux, est aussi rouge et sombre que le sang... Sa charge en alcool et en tanin ne lui apporte aucun plaisir, aucune ivresse. Tout au mieux, déguster ce liquide ne fera que lui rappeler sa condition de Nocturne, incapable d'apprécier la vie Humaine autrement que par le fluide qui la parcourt.

Victor cherche-t-il la nostalgie de ses beaux jours ? -Voir son ex-amante sans même lui adresser la parole, goûter le vin sachant qu'il ne peut l'apprécier...-
Que veut ce déviant, en réalité... La liberté ? Ce n'est pas en s'isolant qu'il la trouvera... Il est mercenaire ! Et jusqu'à lors, il n'a l'air que d'un pauvre ère ! Un Déviant attristé de son sort qui tournerait en rond en sanglotant intérieurement, sautant d'une activité à l'autre sans prendre le temps de penser, de s'introspecter !?
Quelle impulsion, quelle volonté va le sortir d'ici ! Lui, qui ne rêve que de s'émanciper !

Cette fois, c'est le Destin qui ne lui laissera pas le temps de penser plus avant. Mais que cela se sache ! Victor va devoir se développer s'il veut espérer avancer !

Brusquement, devant le Déviant en peine, un parchemin se placarde sous son nez. Le claquement matte et brute reste un instant appuyé par une main nouée de veines épaisses et de doigt carrés. Face à lui, de l'autre côté du pan de table, c'est une femme qui s'installe - une humaine. D'ailleurs, l'odeur de ces deux là est assez entêtante.
L'homme qui se tient derrière lui finit par le contourner pour prendre place à son flanc, se tenant à cheval sur la banquette en bois afin de l'observer et de lui parler :
"Toi... le Commandant de la section 5 te met sur nos talons."

Ce que Victor sait, c'est que des Humains fidèles aux Nocturnes travaillent dans ce château. Ce qu'il sait aussi c'est qu'aucune mission incluant des Humains ne peut être mise en marche dans la présence d'un Déviant à leurs côtés.
Si ces deux humains sont en 'quête' alors ils doivent être accompagnés d'un Nocturne pour espérer avancer.

Le parchemin plaqué devant lui est un contrat. En lecture rapide, Victor comprendra qu'il s'agit d'escorter un marchand et son assassin à la capture de l'héritier d'une ville du Sud et que la prime pour cette mission accomplie sera de cinquante pièces d'or.

"Je suis Ohror, marchand pour le Seigneur. Et voici mon assassin, Azareth... Nous avons pour mission de récupérer le fils d'un dirigeant de ville du Sud récemment transformé en Métamorphe. La Grande Earon a jugé bon de le mettre à mort et la dernière nouvelle dit qu'il a fuit de sa cité pour partir en direction de l'Est... l'Imbécile.
Bref..." Soupir l'homme à la chevelure nouée de tresses chiffonnées et en partie rassemblée à l'arrière de son crâne.
Ce marchand là a tout l'air d'une brute. Quant à celle qui l'accompagne, elle affiche un visage strié d'une ligne cicatrisée traversant son arcade et sa joue, sur une peau fine et aussi claire qu'un rayon de lune.
Malgré cette apparence pouponne, la jeune femme dévisage Victor d'un œil venimeux et froid.

"T'as des questions ? T'as besoin de te préparer pour un voyage ? Parce qu'on doit partir ce matin..."