Sorsha Edelmar

Sorsha Edelmar

Age : 38 ans

Vrai nom : Shalynd Arosha

Droitier / Gaucher : Droitière

Race : Rakshasa

Classe : Barbare

Métier : Chasseuse de prime

Alignement : Chaotique neutre

Inventaire du personnage :
Arbalète avec munition (16).
Filet.
Corde.
1D4 Paire(s) de menotte(s).
Un anneau de bois.
Objet portail : une pierre brute d'aspect charbonneux, fixée en pendentif.
+ Épée à deux mains.

Or :
2D10

Apparence physique :

Forme Rakshasa:

Son apparence d'origine est celle d'une Rakshasa au pelage bleu tacheté de vert, caractéristique rare qui fit le renom de son clan jadis, et qui les rend encore aujourd'hui aisément reconnaissable parmi ceux de cette race. Outre cela, elle arbore fièrement une lourde et opulente crinière de jais, qui, tirée vers l'arrière, descend jusqu'au creux de ses reins. Ses iris perçants sont comme deux flammes teintées d'or, que bien peu d'élus ont pu contempler jusqu'ici. D'une stature athlétique, sa taille est moyenne, elle avoisine le mètre quatre-vingt six, pour quatre-vingt dix kilos de muscles. Elle porte la marque représentative de son clan tatoué sur ses côtes gauches.


Après son départ du clan, la Rakshasa eu du mal à retrouver une forme qu'elle affectionne. Tant d'années passées sous les traits d'une même personne... cela n'allait pas s'oublier aussi facilement.

Jusqu'à ce que tout récemment, elle jette son dévolu pour une apparence humaine plus féminine qu'a l'accoutumé. C'est désormais une jeune femme dans la fleur de l'âge qu'elle incarne, avec un corps souple et une musculature délicatement développée. Elle mesure un mètre soixante-seize, son poids étant le même que celui d'origine. Sa démarche, légèrement féline, à gardé son côté altier et déterminé. Pas plus belle qu'une autre, plutôt passe-partout, elle est dotée d'un visage harmonieux au teint halé, sur lequel elle affiche la plupart du temps un petit air sauvage voir suffisant. Elle a une chevelure brune assez indisciplinée, simplement rattachée en chignon. Ce qui marquerait le plus lorsque l'on a affaire à elle, serait son regard... ses yeux. D'un gris tempête, ils semblent sans cesse animés par une flamme dévorante : tantôt de rage ou de solitude, de curiosité ou d'excitation... Elle ne possède pas encore cette subtilité que les plus anciens de sa race acquièrent avec l'âge, et qui lui permettrait de voiler ses émotions.

D'une manière générale, elle porte des vêtements sombres et simple. Sa carrure lui vaut, à dessein, d'être bien souvent sous-estimée, pour le plus grand malheur de ses proies.


Caractère/Mental :

Il y a trois choses que Sorsha aime plus que tout : satisfaire sa curiosité, apprécier la musique sous toute ses formes et se jeter corps et âme dans un combat.

Obstinée, ambitieuse et revancharde, peu importe le temps qui passe, la distance qui la sépare de ceux qui l'ont un jour trompée : elle ne pardonne pas, elle n'oublie pas, elle fera tout pour assouvir sa vengeance.

Elle se fiche pas mal de la veuve et de l'orphelin, du bien comme tu mal. Elle est comme le vent, imprévisible et insaisissable. Pour trouver grâce à ses yeux, et s'éviter ainsi bien des désagréments, encore faut-il parvenir à éveiller cette curiosité dévorante qui l'habite, avoir quelque chose capable de retenir son attention, capter son intérêt. En lui faisant miroiter quelque chose de fabuleux par exemple : Une cible à traquer ? De l'or... ? Une chanson ? Si vous y parvenez, alors, elle peut aisément se montrer aimable et sociable avec vous, attentive même... tant qu'on ne la titille pas. Autrement, elle fait majoritairement peu de cas d'autrui.

Comme évoqué plus haut, outre sa curiosité insatiable, elle possède aussi ce que son frère considéra comme une faiblesse grotesque : un intérêt certain pour la musique et les musiciens, bardes et troubadours. En effet, elle serait prête à tuer pour entendre une chanson. Juste car elle aime ça. C'est peut-être la seule chose qu'elle aime au moins autant que les traques et rixes violentes. Elle ne se l'explique pas.

Concernant le combat justement, il faut évoquer le fait qu'il lui est très difficile de s'arrêter, une fois le premier sang versé. Possédée par cette hargne, cette rage viscérale et instinctive, elle ne voit plus qu'une seule chose : le sang. Qu'importe que ce soit autant le sien que celui de son malheureux adversaire, il lui faudra aller jusqu'au bout. Par la suite, il n'est pas rare qu'elle se nourrisse du corps encore chaud de sa proie. Mais lorsque tout est terminé, l'euphorie qu'elle retire de cette explosion de fureur la laisse souvent béate par tant d'intensité, agitée et excitée plusieurs heures durant. En somme, elle n'est jamais dans de meilleures dispositions qu'après un carnage.

Dons et/ou Talents :

• Télépathie : Lecture des pensées humaines.
• Change forme : 1x par jour.
• Rage de Berserker (1 fois par jour IG) :  Cette furie confère un bonus de Force pendant 5 rounds.
Les compétences et les aptitudes exigeant patience ou concentration, sont inaccessibles lorsque le Barbare entre en Rage.
+1 en dégât pendant 5 rounds
-1 en dégât pendant 5 rounds
 * agit immédiatement, pas d’action de dépensée

Compétences et caractéristiques :

-Classe :
Force
Coups puissants, Dressage, Équitation, Escalade, Esquive, Force accrue, Intimidation, Natation, Perception auditive, Saut, Survie.

-Métier :
Adresse au tir, Alphabétisation, Camouflage rural, Camouflage urbain, Connaissance des pièges, Coups puissants, Détections, Filature, Maîtrise des cordes, Pose de pièges.

-Race :

Camouflage souterrain, Connaissance des démons, Connaissances (exploration souterraine), Imitation, Résistance aux maladies, Vision nocturne (18m)

Histoire :



C'était un temps marqué par le chaos.

De longues et sinistres plaintes se répercutaient dans le lointain, échos de l'avenir incertain qui se matérialisait face aux vivants. La Grande Guerre s'achevait, mais ni les Démons, ni les Anges ne pouvaient plus retourner chez eux...

Comme beaucoup d'autre démons, le Clan des Arosha essuya de lourdes pertes en ces temps-là. Aussi firent-ils au mieux, brisés et sans foyer, pour essayer de se remettre. Ils prirent la route à la recherche d'un endroit où se terrer, le temps de regagner leur force. C'est ainsi qu'ils atteignirent cette grande étendue marécageuse. Pour eux, patauger dans cette fange pestilentielle ne devint pas seulement une nécessité, c'était aussi une chance. Le terrain était si dévasté, si rude d'accès, qu'ils se pensaient à l'abri ici, hors d'atteinte des plus curieux. Mais c'était sans compter sur les sales engeances qui rôdaient déjà dans ces marais... La stabilité à laquelle ils aspiraient, fut balayée quelques semaines plus tard, lors d'une rencontre inopinée avec des Peaux-vertes.

Shalmar, le chef des Arosha, vit une fois encore les siens se faire mettre à mal. Eux qui étaient désormais en infériorité numérique, avaient bien besoin de penser à leur avenir. Il dû faire des choix pour les siens. Son premier choix fut d'envoyer des espions étudier le mode de vie de ceux qui vivaient sur ces terres, des Hybrides disait-on. Ce n'est que bien plus tard, riche de ses informations, qu'il décida d'installer les siens sur les ruines d'un avant-poste, à la limite nord-est du marécage.

Qu'ils choisissent une face d'homme, qu'ils s'adaptent et se fondent, sans jamais se trahir. Telles étaient les consignes de Shalmar. Ils vivraient tels des barbares, et ceux que cela dérangeait étaient libre de partir. Le vieux Rakshasa fut écouté: certains partirent, d'autre restèrent.

Compte tenu de leur situation géographique, les hybrides et autres peuples alentours, mirent quelque temps à réaliser qu'un village s'était dressé sur les ruines de Brumeroc. D'abord méfiants, certaines familles de métamorphes, rejetés par les leurs, finirent par s'installer à leurs côtés. Ensemble, ils joignirent leur force pour repousser les quelques Peaux-vertes, Vampires ou Drows qui se frayaient un chemin jusqu'à eux.

La rumeur se rependit. D'années en années, de décennies en décennies. Avec le temps, d'autre Rakshasas les rejoignirent, un semblant de commerce vit même le jour entre Brumeroc et les autres villages Hybrides.

Par deux fois, Shalmar orchestra sa propre mort, pour qu'aux yeux des hommes sa vie ne semble pas durer éternellement. Il eut plusieurs enfants, et ceux-ci en eurent à leur tour...





La brume s'était installée depuis des jours. Nauséabonde, opaque... d'une densité poisseuse. Même le faible vent qui soufflait alors, n'était pas fichu d'apporter autre chose qu'un air vicié et pestilentiel.

Le campement n'était établit que depuis quelques heures, pourtant, l'inaction rongeait déjà le sang de celle qui se faisait alors appeler Shalynd, l'une des plus jeune fille de Shalmar.

« On perd du temps. » grognait-elle. « Nous allons perdre leur trace ! »

Elle détestait interrompre sa traque lorsqu'elle savait la proie si proche. Cette fois-là, un groupe de Peaux-vertes avait été repéré en train de rôder aux alentours du village, depuis les marais. Ils n'allaient pas s'en tirer facilement, elle s'en assurerait... Des excursions telles que celle-ci étaient souvent organisées, non seulement pour purger les alentours de toute menace, mais aussi et surtout, pour contenter les plus bouillonnant des Rakshasas. Autant dire que Shalynd ne ratait rarement ces occasions.

« J'écrirais une chanson vantant tes exploits, belle championne ! » Clama un jeune barde. « Enfin, si nous survivons à ces marais bien entendu. »

Shalynd se mit à sourire d'un air carnassier, oubliant momentanément sa nervosité. Ce petit Barde qui lui tournait autour depuis quelques années ne lassait pas de la distraire. Sa promesse était alléchante, elle avait hâte de l'entendre, cette chanson.

« Tu aurais dû attendre notre retour. Cet endroit n'est pas pour les freluquets. »

« Certes non... mais il fallait que je vois ça au moins une fois, pour capter l'essence même de la barbarie. »

« Si c'est ce que tu cherches, tu seras servis... » fit brusquement une voix menaçante dans leur dos.

Aussitôt, Shalynd grinça de dents en reconnaissant son frère. Son corps tout entier se tendit d'appréhension.

« Qu'est-ce que tu veux... ? Écarte-toi de Demedor... »

La démonstration de possessivité de sa sœur sembla l'amuser. Il resta là un moment à les jauger tous les deux, une lueur malsaine dans les yeux.

« Pardon... je m'en voudrai de te priver d'un moment privilégié avec ton petit animal de compagnie. »

« C'est ça... maintenant, dégage ! »

Depuis toujours, il y avait une animosité palpable entre eux, une sorte d'aigreur contenue à grand peine. Garen, qui était bien plus âgé, avait toujours prit un malin plaisir à tourmenter le commun des mortels. Il n'avait aucun égard pour eux, aucun intérêt, si ce n'était celui d'assouvir ses vices. Il était imperméable à toute forme d'art hormis celle de la destruction. Et de ce fait, il trouvait déshonorant que sa sœur puisse s'encanailler avec l'un d'eux, un minable chanteur qui plus est.

Shalynd le savait pertinemment, et elle n'aimait pas qu'il s'approche de Demedor pour cette raison. Qui pouvait bien prévoir ce qu'il avait en tête à cet instant précis ? Qu'il s'intéresse subitement à son Barde ne lui plaisait pas.

« Eh bien... toujours aussi détendu celui-là ! » Ricana Demedor, peu sûr.

« Tu ferais mieux de pas t'approcher de lui, j'pourrais pas garder un œil sur toi. Pas tant qu'on est dans les marais. » prévint-elle.

« Il a l'air rustre comme ça, mais il n'est pas vraiment méchant... rassure-moi ? »

Pour toute réponse, Shalynd se contenta de fixer froidement le dos de son frère, qui s'éloignait d'un pas nonchalant. Son comportement, le fait qu'il vienne ouvertement se manifester de la sorte... tout cela ne lui inspirait rien de bon. Mais elle n'avait pas le temps de s'occuper d'eux. Les peaux-vertes n'allaient pas se faire décimer toutes seules.

Les jours qui suivirent, le groupe retrouva finalement la trace des intrus. Un combat violent s'en suivit, faisant rage plusieurs heures durant. A la fin, il ne devait pas rester un seul survivant, les fuyards furent traqués jusqu'au dernier. Pour le plus grand bonheur de la Rakshasa. Lorsque le soir tomba, Garen profita de l’exaltation des guerriers pour les enjoindre à préparer un véritable festin, là, sur les dépouilles encore fumante de quelque Orcs.

De la viande fut distribuée à profusion. Ce soir-là, tous profitèrent de la victoire, tous... ou presque.

Shalynd chercha Demedor. Elle fut surprise de ne trouver aucune trace de lui. Était-il caché quelque part en train de composer sa chanson ? Son esprit était si trouble tout à coup... c'était sûrement l'effet des drogues qu'ils avaient trouvés sur les Peaux-vertes...





Elle ne se réveilla qu'au petit matin, la face dans la fange, un curieux sentiment d'écrasement lui parcourant son corps tout entier. Le fait était. Une dépouille était étendu sur elle, la gorge ouverte, raide morte. Après un moment de flottement, Shalynd réalisa qu'elle connaissait cet homme. Mais tout était si silencieux...

« Alors... as-tu profité de ton repas la nuit dernière ? »

La voix de son frère sonna tel un glas funèbre. La barbare leva la tête juste à temps pour le voir apparaître dans la brume d’on ne sait où. Il posa un genoux au-dessus d'elle et vint lui caresser doucement le front.

« Garen... » parvint-elle a articuler. « Que s'est-il passé ?! Qu'as-tu fais ? »

« Pourquoi serais-je le coupable ? Ce n'est pas très gentil d'accuser son frère sans savoir. » fit-il remarquer d'une voix sournoise.

A mesure qu'elle essayait de repousser le cadavre qui était affalé sur elle, en vain, l'horreur de la scène la saisit. Autour d'eux, des tas de corps jonchaient le sol, les corps de leur frères et sœurs, tous des Rakshasas. Ils semblaient avoir été déchiqueté. Mais par quoi ? Par qui ? Des orcs ? Que c'était-il passé... ? Quoi qu'en dise Garen, il était certainement la clef de ce spectacle morbide. La fébrilité gagna la jeune femme.

« Aide-moi à me relever ! »

Garen entendit sa sœur mais ne prit pas la peine de répondre à sa requête. Il se releva sans même lui attribuer un coup d'oeil.

« J'espère que tu l'as particulièrement savouré. »

Shalynd coula un regard méfiant vers son frère qui se détournait, juste à temps pour apercevoir ses iris qui brillaient avec malveillance.

« Tel que je l'avais imaginé, ce Demedor avait la chair très tendre... je t'aurai bien remercié de l'avoir amené avec toi... mais... » Cela dit, il la gratifia d'un immense sourire.

A cette révélation, les traits de Shalynd se décomposèrent. Ce misérable... ! Demedor ? Mort ? Par automatisme, elle se remémora la veille. Le pire c'est qu'elle avait particulièrement savouré cette viande... et dire qu'elle espérait entendre sa chanson...

En cet instant, son repas prit un arrière-goût d'agonie, cela ne lui était jamais arrivé auparavant. Ressentir du regret. Ce sentiment se grava en elle, il fut vite consumé par la haine. Elle avait été trop distraite, elle avait sous-estimé Garen !

La haine suintait de tous ses pores, tremblante de rage, elle chercha à se relever encore une fois. Elle n'avait plus qu'une idée en tête, arracher les entrailles du corps de son frère, lui faire payer pour toutes ces morts, pour lui avoir prit Demedor ! Lorsqu'elle fut enfin debout, titubante, Garen la regarda avec dédain.

« On ne se reverra probablement pas. Estime toi heureuse que je te laisse vivre.  »

La lueur bleuté d'un portail perça la brume. Le félon allait disparaître ! Non ! Shalynd voulu crier sa fureur, l'arrêter et faire disparaître ce sourire de ses lèvres une bonne fois pour toute... mais seul un grincement s'échappa de sa bouche. Elle réalisait du même coup qu'elle était en train d'étouffer avec son propre sang... une profonde entaille venant de déchirer son abdomen.

III – Un esprit de vengeance.

De longs jours s'étaient écoulés depuis le carnage. Par chance, des éclaireurs avaient trouvés Shalynd avant qu'elle ne se vide totalement de son sang. Une fois de retour à Brumeroc, sa blessure avait été soignée avec le plus grand soin. Plus tard, Shalmar avait écouté son histoire, cloîtré dans un silence mystérieux. Mais hormis l'implication sournoise de Garen, tout était trop obscure. Inexplicable. Et ces indices qui ne venaient pas... rien ni personne ne pouvait expliquer ce qu'il s'était produit.

La barbare avait alors attendu qu'une décision soit prise concernant son frère. Que quelqu'un soit envoyé à sa poursuite, au moins pour entendre ses explications. Pour sa part elle n'oubliait pas, son sang bouillait chaque jour un peu plus de l'envie de le vider de son sang.

Pour la première fois de sa vie, elle avait l'impression de tourner en rond, ici, alors qu'un monde vaste ne demandait qu'à être exploré. Qu'avait-elle à faire ici à part ruminer sa rancœur ? Chaque soir elle se remémorait les contes de Demedor. Peut-être pourrait-elle faire d'une pierre deux coups, et aller vivre l'une de ces aventures tout en traquant son misérable frère...

Au bout d'un mois, voyant que rien ne viendrait satisfaire sa soif de vengeance... la rakshasa décida de partir, tout abandonner. Elle ne prévint personne, s'empara du strict nécessaire et s'en alla.

Durant plusieurs semaines elle erra, testant diverses formes et noms. Elle finit par en trouver une qui lui seyait d'avantage et n'en changea plus. Désormais, elle était Sorsha Edelmar, une chasseuse de prime. A la poursuite d'un fantôme aux milles visages...





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