Nouveau locataire

Maître du Jeu

Ambries d'Obsidienne

Barak Varr.
Cette ville portuaire, cerclée d'une haute muraille de pierre, est la seconde place forte du peuple nain mais la première qui soit à ciel ouvert.
La montagne offre ses avantages et ses inconvénients, tout comme la vie en plaine au bord d'un affluant... Barak Varr est donc une place commerciale, construite autour du commerce fluviale et liée à l'âme des Havres -à l'Est du monde-.

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Cette cité naine ne connait pas de voûte minérale, elle évolue au sein de hauts rempares et affiche ses Arts à la lumière directe du soleil ou de la lune.

L'architecture naine est particulière. Si certains bâtiments trouvent leur pendant dans le reste du monde -comme les Banques de Thindrogol-, on ne trouve ici aucun type de construction hétéroclite; comme c'est le cas dans certaines autres grandes cités ouvertes et accueillants des âmes de races variées.
Si Barak Varr brasse de nombreuses ethnies, elle reste très stricte sur ses traditions, ses Arts et son image.

Tout comme les veines de ses rues, la ville se dresse en volumes parallélépipédiques, aux angles vifs, ou arrondis, ou à pans coupés -le cercle et l’octogone sont rares mais présents-.
Les plus hautes maisons s'élèvent sur quatre étages et s'enfoncent parfois profondément dans le sol, loin de la zone inondable du fleuve. Ces bâtiments sont généralement faits de segments empilés de dimensions décroissantes dont les jonctions se font à angles droits.

Pour ce qui est de la sculpture, elle utilise également un répertoire géométrique, de bas-relief méplat, minéral, parfois floral ou animal. Les corniches et linteaux de fenêtre sont couverts de hauts reliefs géométriques.
Le traitement des surfaces -souvent en pierre, rarement en bois-, est fait à la dorure, la laque ou encore la marqueterie; incrustation de filets, de plaquettes en ivoire, en os, de nacre, de métaux et même de pierres.
Pour ce qui est des couleurs, la base est le gris, parfois teinté de vert, de rouge, de doré ou de bleu. Il n'y a pas de mélange criard ou désorganisés, mal pensé. Tout est fait pour mettre en valeur sans surcharger les faces extérieures.
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Ce matin est aussi froid que les précédents. L'hiver est installé depuis un moment et les bords du fleuve gèlent malgré le courant.
Les coques des bateaux s’hérissent de glace, les voilent frissonnent et claquent en milliers de gouttelettes givrées. Les cloches teintent froidement, les chaînes craquent au dégèle et une odeur du poisson frais inonde le port brumeux.

Le soleil se lève sur l'horizon blanc, laiteux au-dessus des remparts et des toits. Les fenêtres en carreaux de verre sont cerclés d'une buée pétrifiée. Les foyers se rallument péniblement...

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Cronos connait bien la ville de Barak Varr. Depuis peu, il loge dans la chambre d'un marin, un humain, souvent absent... -aucun contrat ne lie le locataire à la maison et le loyer est versé de main à main ou placé sur le bord de la cheminée, dans une jatte en terre cuite.
-Entre eux, il est entendu que le loyer n'est payé qu'en l'absence du marin. Et depuis ce matin, son bâtiment a quitté le port-

Contre une pièce d'argent la nuit, Cronos bénéficie d'un étage et se charge d'habiter les lieux pour ne pas le laisser s'empoussiérer ou même dévaliser.

La maison est proche du port, à quelques rues des quais. Toute en pierre et s'étendant sur cinquante mètres carrés, pallier compris.
Il y a deux petites chambres à l'étage et des latrines séparée -planche de pierre percée et donnant sur une canalisation.
La 'plupart' des Grandes Villes de Galgals disposent de ce genre d'évacuation souterraine -ce qui n'est pas le cas dans les villages-.
Il n'y a pas 'd'eau courante' alors il faut puiser l'eau depuis le rez-de-chaussé, dans un puits perçant la dalle et couvert une épaisse planche en bois.

Le rez-de-chaussé est une unique pièce à vivre de vingt-cinq mètres carrés disposant de table, chaises et d'une cheminée avec crémaillère, marmite et cinq buches de bois.
Dans un angle proche de l'âtre, un paravent permet de s'isoler et de prendre son bain dans un demi tonneau drapé.
Il n'y a pas de sous-sol, à cause de la proximité du fleuve et des 'souterrains' d'évacuations qui peuvent passer sous les habitations.

Hors le menu mobilier de la maison, il n'y a rien d'autre que ne puisse déjà posséder Cronos; c'est à dire pas grand chose.

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Invité

Le regard porté sur l'horizon à la recherche d'un navire des heures durant, le corps tanguant encore sous les flux d'alcool qu'il avait ingurgité la nuit passée pour se chauffer, Cronos rêvait. Un flou dans sa vision le transportait sur le pont d'un des bateaux qu'il observait au loin, les embruns en moins. Un rictus se dessina sur ses lèvres, il cligna des yeux. Un vent glaciale lui caressa le visage, son sourire se transforma en grimasse et le ramenant à lui.

“Brreeee... rien que de les observer j'en ai des frissons. Naviguer par un froid pareil, pourquoi pas aller nager au lac rouge!”
Déclara-t-il tout haut, en refermant la porte derrière lui.

Il venait d'entrer dans son dortoir, chez un marin qui venait de prendre la route maritime. Parti dès l'aube à en croire le foyer demi-mort de la cheminée et l'absence de trace de son bâtiment dans la brume matinale. A première vue, aucun élément indiquait que quelqu'un vivait dans ces lieux, tant la pièce était poussiéreuse que vide . Il s'approcha de la cheminée, vit quelques braises survivantes lui procurant un trop vague souffle de chaleur. La barbe sale, les yeux rouges et le teint pâle, Cronos semblait ne pas avoir dormi de la nuit.
Afin de trouver une précieuse collation pour lui rendre toute sa vitalité, traînant un tabouret en forme de chaise, il se mis à fouiller énergiquement. Le fait de lever les bras lui remontait son suaire au dessus des hanches, invitant l'aire frais à lui caresser la peau le secouant de tout son être.

“Par Uremir, un remontant vite avant que je finisse pétrifié”
Jura-t-il.

Il avait beau chercher dans le pauvre mobilier, il y perdait du temps. Résigné, il installa deux bûches dans l'âtre et pris la plus confortable des positions pour raviver le feu. Les fesses en l'aire, le froid aux reins, il soufflait péniblement sur les cendres tièdes.

Maître du Jeu

Sorti d'une taverne à l'aube ? Le sang et l'haleine chargés ? Les traits tirés par sa nuit blanche, la peau glacée, Cronos rentre 'chez lui'.

Le soleil se dresse à l'horizon et le Nain n'a pas dormi. Il doit vite se réchauffer s'il ne veut pas attraper le mal... et par la même dormir, ou veiller -mais une nuit blanche n'est jamais bonne pour les réflexes et la vivacité-.
Le Nain profite de quelques braises pour raviver l'âtre. Il fouille grossièrement les placards en recherche d'alcool, de quelque chose pour le réchauffer, mais il 'sait' qu'il n'y a rien... Son hôte laisse cette maison plutôt vide lorsqu'il n'est pas là, d'ailleurs, chacun ses biens. Même s'ils 'partagent' le toit, ils mangent et utilisent leurs propres effets.

L'hiver est là, Cronos doit se refaire, s'équiper -alourdir son sac en somme-.

Dans la maison, le doux crépitement du bois pète quelques fois et les flammes émergent, timides, réchauffant assez mal la pièce glacée.
Cronos sait qu'il a un lit à l'étage... dans un autre sens, il connait cette ville et saura trouver le type de magasin qui l’intéresse... vendant du très courant jusqu'aux effets les plus rares -mais ça bourse ne le supporterait probablement pas-.

Les tintements du port, le claquement des voiles, le clappement des vagues, s'étouffent derrière la porte et les murs qui l'entourent.
Une léthargie le gagnera s'il s'attarde. Il pourrait bien s'endormir et ne s'éveiller qu'au soir.

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Invité

Finalement les bûches sèches avaient pris rapidement. Assis à la table, sur la chaise, la chaleur berçante, il luttait. Le regard porté en direction de la fenêtre et de ces lumières matinales, la respiration de plus en plus longue et lente, immobile, tel un bloque de pierre fraîchement sorti des mines s'oxydant à l'air libre, Cronos reprenait des couleurs, en revanche son état restait livide.
Assis sur cette chaise face à une table vide mesurant le pour et le contre. Dormir la faim au ventre, ou sortir chercher de quoi se chauffer et se nourrir. Un dilemme qu'il menait tant bien que mal dans une brume de pensées et de flashs.

Un bruit de verre claquant sur le comptoir, des rires, de la musique trouvant néanmoins son aire dans ce bruit de foule. Une sensation de mains amicales sur l'épaule. Un sourire habillé finement de rouge, des yeux tirés par le bleu du maquillage et de fatigue, un nez épais avec de larges narines. Le visage semblait lui parler et seul un chant aux mots d'un autre âge en sortait. Une danse tournant trop fort .

Cronos ouvrit les yeux au moment de tomber de la chaise et se rattrapa in-extremis.

Le feu crépitait toujours, les carreaux de la fenêtre avaient le même éclat, plus encore.Combien de temps s'était-il assoupit ? Quelques minutes sûrement. Pas assez pour lui donner l'intégralité de ses forces. Se jaugeant, il en conclus que cela lui suffisait amplement pour aller faire quelques achats. De quoi manger, boire, et se tenir chaud lui prendront que quelques heures. Un dernier œil sur le feu, remuant les flammes afin d'organiser le foyer pour qu'il soit autonome des heures durant et de s'abreuver encore de sa chaleur. Équipé de son sac, Cronos était prêt et sortit.
“Il serait bon de passer inaperçu, je ne souhaite être pris en course dans cet état “ Marmonnant à lui seul.
Allait-il pouvoir tenir son camouflage urbain suffisamment longtemps pour être de retour sans encombre?
Il passerait tout d'abord acheter une “cape de fourrure” pour congédier le mal que lui procure le froid. Il connait le chemin et ses alternatifs, préférant prendre les petites ruelles plus discrètes et plus courtes, néanmoins pas plus sûres que les grandes artères.

Spoiler:

Maître du Jeu

Cronos s'assoupit malgré lui. A son réveil, la clarté blanche de l'extérieur s'est teintée d'une note dorée, plus chaude. Le gel s'entête dans les parties ombragées, dans ces formes rectilignes et carrées, qui se tirent des bâtiments et occultes des ruelles toutes entières. Le soleil se lève et il dépasse désormais la masse des rempares au loin, lançant son œil rond et flou dans le ciel voilé.

Maître Nain se décide à sauter cette nuit passée pour se préparer à sa propre survie. La Maison est vide et son sac l'est presque tout autant... Plutôt que de se laisser aller à une morne léthargie, il se secoue et quitte le salon pour rejoindre l'extérieur.
Longeant les murs il se camouffle de la froid et l'ombre... Pour quelle raison ? Se sent-il en danger dans cette ville qu'il connait poiurtant si bien ? Craint-il de passer pour une proie facile en ces temps 'difficile' ?

L'agitation du port exhulte de la Criée aux poissons et les voix du marché ouvert s'etouffe en arrière des batiments qui s'éloignent dans son dos. Devant lui, le labirynthe de droite et perpendiculaire s'étend, plus ou moins vide... En l'état, les challandfs qu'il croise ne lui porte aucune attention... Est-il invisible ? En tout cas il ne se fera pas remarquer...

Cheminant ainsi, la peau hirsute par le froid, il se présente devant la première boutique qu'il verra.

"Chez Duri Écu de la lanterne ******"
La façade du bâtiment est d'une pierre finement ouvragée. Sa longue devanture expose une marchandise riche et variée qui mettrait l'eau à la bouche de tout nouvel aventurier.
Pour sûr, Cronos connait ce nom. S'il n'est jamais entré c'est l'occasion... et si certains articles rares lui seront inaccessibles en prix, il saura demander tout ce qu'il lui faut...

S'il décide de passer cette porte de bois noir et épais, qui le sépare du comptoir, il découvrira un intérieur vaste et chauffé, dallé et fait de murs taillés.
La décoration y est très guerrière... Au mur, de nombreuses armes sont exposées, des armes spécifiques et très rares, ainsi que des objets du commun prêt à l'emploi après du premier venu.
Un âtre chauffe avec ferveur cet intérieur d'une quarantaine de mètres carrés, jonché d'étales intelligemment disposés et exposants un panel impressionnant de marchandises. Les inventaires sont agencés en longues tables, ajustées en lignes et rangées, séparées de bibliothèques et râteliers.
On fond de la salle, un lourd comptoir en bois ouvragé laisse deviner le visage ébouriffé d'un marchand.

Ici se tient Duri, le gérant de l'établissement.
Le visage touffu, d'une pilosité rousse, il accueille le client avec un sourire dissimulé par cette épaisse moustache qui s'étire de chaque côté de son visage.
Ses sourcils broussailleux semblent même alourdir ce regard pincé, qui sait pourtant voir et détailler n'importe quelles pierreries !

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Invité

D'ombre en ombre Cronos avance rapidement de manière furtive, pensant à une histoire, peut être un ragot qui lui avait été rapporté la nuit dernière quand il avait conté ses projets de descendre dans le sud à des fins d'aventure.“Les Hommes tombant malades deviennent démoniaques“ lui avait-on rapporté discrètement “Des balivernes de nains trop coincés dans leurs terres “ avait-il déclaré en rigolant aux éclats pour se montrer intouchable.
C'est seulement que tard dans la soirée, caché des regards indiscrets qu'il se mis à y songer plus sérieusement, car vivant chez un homme allant régulièrement sur les terres du sud, il n'en était pas plus rassuré.
“Une histoire à dormir debout, voila seulement ce que j'ai gagné et si je souhaitais passer inaperçu il m’aurait mieux fallu sortir a une heure autre que celle du retour des pêcheurs". Songea t-il la tête baissée, les yeux dans ses pas, soucieux de ne pouvoir laisser le froid à distance qui venait le mordre.

Le drapeau de fer d'une enseigne attira son intention. Avançant, poussé par le froid, il reconnu enfin “La lanterne”. De bonne réputation, l'évidence pour toutes personnes ayant un achat à faire, allant du commun au rare.
Souhaitant mettre fin à sa course contre les engelures, il passa la porte, le transportant dans un tout autre univers et fut accueilli par une douce chaleur créée tant par un âtre que par l’atmosphère des lieux . Après être resté sur le palier quelques minutes récupérant des couleurs, il s’engageât plus profondément dans la boutique. Se présentant au gérant il déclara qu'il trouvait la boutique très chaleureuse. Tout en observant les diverses armes et objets proposés sur les étalages. Il lui conta qu'il y envoyait souvent des voyageurs de fortune lorsqu'il en croisait sur le port, en revanche qu'il y venait que dans de trop rares occasions. Déclaration partiellement fausse, mais il ne souhaitait qu'attirer la sympathie du barbu et un peu de chaleur naine.

Cronos lui demanda tout en se frottant les mains encore blanches.
“ Cette fraîcheur m'a conduit à vous aujourd’hui et je ne sortirais pas de votre établissement sans de quoi me protéger contre elle. Je recherche une cape de fourrure, et je suis convaincu que vous pourrez me satisfaire.”

Maître du Jeu

Cronos avait entendu parler d'Humains devenant 'fous' et 'difficilement contrôlables' ? La rumeur court, en effet, mais pas que. Si jusque là Bakar-varr se défend bien -semble-t-il-, d'aucun ne saurait dire si la situation s’aggrave ou non.
'Vivre' avec un marin humain ne le rassure pas et le Nain se surprendrait à tomber dans une forme de psychose ? Dans les rues qu'il traverse, le chaland est tranquille, ne lui prête pas d'attention particulière et il n'y a pas de grabuge.
Tout va bien.
Cronos entre en boutique.
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Se rendant disponible pour ce nouveau client -il ne retient pas les visages de chacun et fait probablement mine de s'en souvenir- le gérant répondra :
"Merci pour la publicité l'ami !"

Quand la demande se fait plus précise d'acquérir une cape de fourrure, le commerçant affiche une expression bien plus sérieuse derrière son masque de poils hirsutes et roux :
"On a bien de la cape de fourrure et un choix étendu en c'moment... Y'a de l'ours brun et noir, du loup gris et blanc... La cape est à cinq pièces d'or et y'a l'choix dans les coloris !
Il faudrait autre chose ?" Dit-il en l'observant de bas en haut.

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Invité

L'esprit divaguant aux murs sur l'utilisation de certaines armes, Cronos ne remarqua pas le regard porté sur sa personne. La profusion de choix proposé pour une simple cape de fourrure lui donna le vertige

“J'opte pour une peau de loup gris. Espérons que sa fourrure en plus de me procurer de la chaleur m'apportera de la chance “ Déclara-t-il glissant un large sourire amical.
Le ventre de Cronos pris l'initiative de comblé le silence suivant les mains crispées sur ce dernier. Cronos se rappela qu'il n'avait rien mangé depuis hier soir.

Cronos palpait discrètement sa bourse afin de faire un rapide compte. Il en sortit 5PO qu'il posa sur le comptoir. Il conclut qu'il pouvait se permettre de dépenser encore 5 PO de plus. Un nain reste proche de ses comptes, Cronos ne dérogeait pas à cette règle.
Relevant la tête pour faire face au marchant, il demanda cette fois des vivres et de la boisson, pourquoi pas .
“ Je n'ai rien mangé depuis ma longue route et la nuit ne fut pas de tout repos. Je me demandais si vous vendiez quelque chose susceptible de me sustenter.”

Argent dépenser:

Maître du Jeu

Le commerçant tire une cape parmi celles qui sont posées sur un étale non loin. Il l’aplatit sur son comptoir avant de suivre le regard de son client vers les râteliers d'armes pour finalement entendre sa nouvelle demande :
"Hé bah... si tu comptes partir en voyage j'ai des rations de viandes séchées. Elles sont à une pièce d'agent l'unité."
Il hausse les épaules, agite sa moustache d'un mouvement bref des lèvres puis ajoute :
"Si non, les auberges et les tavernes font généralement d'la bonne bouffe.
Si t'as l'idée de quitter la zone pour les terres sauvages je peux te conseiller sur du matériel de base... T'as des projets ?"
termine le gérant en procédant à ce premier échange commercial, empochant l'or et laissant la cape devant lui.

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Invité

De ses yeux grands ouverts, Cronos contemplait la fourrure étalée devant lui. La nouvelle annonce que le commerçant venait de lui faire, de la viande séchée, lui donna l'eau à la bouche. Il demeura béa quelques secondes.

“Je vais vous prendre cinq morceaux de votre viande” Déclara-t-il tout en enfilant sa nouvelle acquisition. Accrochée par deux boutons à l'encolure du cou, elle couvrait très largement ses épaules, lui recouvrait les jambes et s’arrêtait aux mollets.
“J'ai une tête d'aventurier ?” plaisanta Cronos
“J' souhaite me rendre au sud, je connais mal ces régions mais je sais seulement qu'elles sont pleines d'opportunités. J n'ai que peu quitté ces terres, alors tout conseil est le bienvenu.”

Souriant, il pris une grande respiration, se toisa , palpant ses poches de manière théâtrale et sur un ton plus amical, il continua
“Regarde moi, je n'ai pas suffisamment de matériel et ma bourse est presque vide” Il s'approcha de son interlocuteur afin de parler discrètement.
“Peut être que tu as une adresse où je pourrais effectuer des missions de coursier” Il se rapprocha encore “ Des mauvais payeurs, je pourrais me charger de les alléger de leurs dus.”

Doucement, Cronos se recula le sourcil levé observant l'homme dans sa réflexion, espérant que les effluves d'alcool de la veille n'avaient pas atteints son interlocuteur, cela le rendrait moins pertinent, il le savait.

Maître du Jeu

Le commerçant prépara alors cinq rations de viande séchée et les posa sur le comptoir en annonçant :
"Et voilà... ça f'ra cinq pièces d'argent."
Puis il observera à nouveau son client de pied en cape, cherchant presque à évaluer ces 'possessions' pour lui faire quelques propositions.

"Ha bah... si tu veux aller au Sud tout dépend du 'sud' en question... Tout est au Sud depuis Barak varr haha ! T'as une arme ? Une armure ? De quoi te faire du feu ?"
Mais l'étranger se penche vers lui, l'attirant par la même afin d'entendre sa confidence. Il se reculera au même moment, le dévisageant d'un œil un peu rond :
"Ho... si tu cherches à faire du mercenariat, tu devrais voir ça avec la guilde des Glaives de Fer. Tu trouveras facilement le bâtiment, il est à côté du Grand Temple, en ville.
Moi tu sais... les problèmes que j'peux avoir j'les gère avec le Conseil du Marbre."

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Invité

Cronos écoutait attentivement, se questionnant sur son équipement et ses protections par la même occasion . L'idée de faire face à d'éventuelles menaces ne lui était pas venu à l'esprit . Il n'avait tout simplement pas pris en compte qu'il pouvait, durant le chemin, très rapidement tomber sur des brigands . Il connaissait si bien cette ville qu'il en oubliait la dangerosité de l'inconnu. Ce ne sera plus de simples bagarres dans le bar, mais plutôt des attaques armées, des assauts de bêtes affamées, des nuits dans le froid, sous la pluie. Touchant la peau qui l'habillait, il imaginait toutes ces situations et dans chacune d'elle il se voyait tomber, le sang coulant sur le chemin, dans les près, au fond d'un ravin, là où il trouvera le salut. *Un bien triste aventurier* se dit-il. Cette vision le ramena à la raison .

“Bien sûr qu'une simple cape ne me protégera pas, j'ai besoin d'un équipement. Une veste et une jambière pourrait suffire pour le moment . Mon fleuret me convient pour le corps à corps , en revanche je n'ai rien qui tire des projectiles.”

Sortant sa bourse d'une main, la soupesant, le regard fixé sur le commerçant, il en sortit lentement 7PO .

“ Voila tout ce dont je possède, peux tu m'équiper pour ce montant? Après cela je vais suivre tes conseils, me proposer en tant que mercenaire auprès de cette guilde et constituerais un équipement utile pour les longs chemins plus tard.”

Maître du Jeu

Si Cronos rasait déjà les murs de sa ville par peur de tomber sur des Morts vivants, les quitter ne devrait pas lui sembler plus rassurant.
Mais le Nain semble avoir lancé l'idée sans y penser vraiment. En réalité, il ne sait pas trop quoi faire... travailler ici, maintenant ? Chercher ailleurs et découvrir des opportunités variées, des créatures, des gens différents ?
A y regarder de plus près son sac est plutôt léger, mais il aurait de quoi faire pour se protéger et attaquer. Gilet de maille, fleuret... cape de fourrure et bientôt quelques viandes séchées... ne manque qu'un équipement de survie pour compléter ses savoirs faire.
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Le gérant écoute toujours son client -il n'y a pas foule dans sa boutique-. Il se permet donc de tailler la bavette et de tenter d'en vendre un peu plus... Mais le cours de ses pensées est brutalement stoppé par les sept pièces d'or qui lui sont montrées.
"Ha...
Ha bah s'il faut retirer à 'ça' les cinq pièce d'argent de tes rations, tu peux t'asseoir sur les protections.
Enfin même sans ça... Les jambières de cuir sont à dix pièces d'or... et le veste à douze.
Pour ce qui est des armes à distances, mon prix le plus bas fait exactement ce que tu me montres et c'est sans les munitions... Arc court, Fronde... après c'est au-dessus.
Sinon en projectiles, par dix j'ai des Étoiles et des Dagues de jets pour une pièce d'or.
C'est toi qui vois."

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Invité

Une moue se figea sur le visage fatigué, déçu de cette mauvaise négociation Cronos se contentera de faire bonne figure.
“Arf, je savais bien ne pas avoir assez ! Va pour 3 Dagues de jet et je m'en arrêterais là pour le moment.”
Pensant qu'il avait encore du temps à passer dans cette ville avant de vivre son aventure loin de ses terres, son ventre creux se manifestait une nouvelle fois, le poussant à écourter la conversation . Le commerçant avait parlé de tavernes et même si Cronos avait l'attention ailleurs, sa faim, elle, était bien active et avait pris place dans son esprit comme une herbe vivace .

Il récupérera les dagues, les morceaux de viande séchée et les rangerait dans son sac , tout en regardant l'état de ses souliers fatigués. Puis, faisant face au vendeur il lui déclarera
“Bien l'ami, je te laisse donc a tes affaires et m'en vais aux miennes . Je reviendrais très prochainement mais d'ici là, porte toi bien.”
Et si ce dernier n'avait rien de plus à lui apporter, il s'en irait en direction du temple pour trouver la chaleur d'un repas dans une auberge.

Maître du Jeu

Trois dagues et cinq rations.
Le commerçant hausse les épaules et répond :
"C'est toi qui vois, l'ami. Ça f'ra cinq et neuf d'argent... pour les rations et les trois dagues de jet."

Cette transaction terminée, Cronos saluera le marchand qui lui rendra un signe de main avant de s'occuper d'autres affaires :
"Bon vent et bonne chance !"

Le nain quitte la boutique, son ambiance accueillante, pour retrouver le froid extérieur.
Le soleil s'élève plus haut sur la ligne d'horizon, dépassant les obliques des toitures, soufflant la brume gelée qui persistent dans les ombres. Cronos a faim de nourriture et d'action. Ses pas le dirigent au hasard vers une taverne, si possible proche du grand Temple. Sans préciser la qualité de l'établissement souhaité, il tombera au hasard sur une première auberge.

Au cochon qui grogne ***
Symbolisé par une tête de porc au groin retroussé, gravée de profil sur un panneau en bois usé, il semble que l'établissement soit plutôt moyen.

Coincée entre deux habitations plus imposantes, la taverne ferait presque pâle figure. Mais sa construction est bonne ! Sa façade est taillée dans une roche rosée, une sorte de granite rêche au touché. Haute de deux étages elle semble disposer de plusieurs chambres, dont les plus perchées offrent une vue sur les docks.
Pas la partie la plus belle du port en réalité.

Au rez-de-chaussée, on trouve une salle pouvant contenir trente personnes. Les murs propres et lisses, attestent de la qualité de l'auberge. A l'arrière, se situe la cuisine où Okelin est au fourneau... Le cuistot n'a pas de recette favorite mais le parfum de ce qu'il prépare sent rudement bon ! On renifle déjà la chair braisée et fumée du cochon.

Ce relent embaume tout l'établissement et il passe au-dessus de cette vieille odeur de tabac froid...

A l'étage se trouvent les chambres, quatre par pallier avec un minimum de commodité et un verrou à la porte.
Il est possible de bénéficier de quelques services dans cet établissement :
-Chambre, 8 pièces avec des commodités agréables
-Un barbier, qui exécute son travail convenablement
-Une magasin proposant le plus courant

Dans cette auberge, on peut rencontrer des voyageurs cherchant une escorte, des marchands en transite, des mercenaires peut-être ? De plus, la proximité de temple d'Urémir amène souvent de braves gens...

S'il décide de passer la porte de la taverne, Cronos passera dans une longue pièce rectangulaire de cinquante mètres carrés. Le sol, dallé de cette même pierre rosée qui renforce la construction, soutient de nombreuses tables ronde et d'angle, rassemblées autour d'un grand âtre central de base ovale.
Le bar se trouve à sa droite. Monté d'un bois clair et piqué de nombreux nœuds, il sert de pilier à plusieurs nains et humains déjà installés à son bord... Ainsi que son tavernier, un nain du nom de Tiklin.
Pour l'instant il sert sa tournée de bière à un paladin de grande taille. Mais dans quelques secondes, il sera disponible pour entendre une nouvelle demande.

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Invité

Dehors et toujours ce froid.
Équipé de sa fourrure, la silhouette frêle de Cronos avait pris du poil, son corps plusieurs degrés, cependant son nez rougit très rapidement . Le moment passé dans le commerce l'avait réchauffé, de par son ambiance, son âtre était une source de détente et il lui avait surtout redonné de la fierté et de la vigueur. Pour certains les achats qu'il avait fait pouvait s'avérer sans intérêt en revanche, il les considéra bien plus haut que leur valeur initiale.
Les dagues étaient judicieusement rangées dans une poche accessible rapidement pour un usage rapide. Les morceaux de viande séchée quant à eux étaient bien profondément cachés dans un compartiment adéquat. Si il voulait en manger, il lui fallait s’arrêter et retirer de son dos le sac, ce rangement l'obligerait à avoir froid.

Il se voyait déjà sur les chemins, oubliant complètement son état de fatigue et les démons de la nuit.
Il faisait jour, le soleil aux cimes des toits venait lui caresser les joues entre deux ruelles lui donnant un léger rictus. L'allure fière, il avançait à vue, la flèche du temple étant sa mire.
Plus il s'en approchait et plus le monde dans les rues augmentait, mélangeant les races et les classes sociales. Il aimait cette ville, cette mixité. Une population de voyageur à la croisée des peuples .

“Bougre que je me sens vide” Grogna-t-il se palpant le ventre dans l’espoir de calmer les gargouillis.

C'est sans doute à cet instant que ses yeux se posèrent sur une enseigne à tête de cochon . Cachée jusqu'au dernier moment, une auberge était apparu, tenant tête à deux bâtiments plus hauts et plus imposants. Le symbole d'un cochon qui baignait dans le soleil, trouva chez Cronos un souvenir bien trop lointain pour en réveiller sa mémoire. Il scruta l’horizon de la rue une ultime fois en quête d'enseignes suspendues, l'absence de concurrence et le froid, le força à ne pas plus s’attarder et à entrer.

Passé la porte, figé sur le palier comme devenu coutume, il reprenait ses couleurs tout en observant les lieux et la scène très vivante qui s'offrait a lui. L'âtre centrale et l'effervescence au comptoir le réchauffa très rapidement du froid de la rue qui était loin dorénavant .
Si, le tavernier ne l'invite pas au comptoir, Cronos s'engagera à la recherche d'une table isolée, ronde et propre. Une place qui lui donnera la visibilité sur une partie de la salle. Attendant que l'on vienne à lui.

Maître du Jeu

Cronos aurait eu la possibilité de se chercher une autre auberge, une autre taverne, mais il se contentera de celle 'là'.
Si encore il avait l'idée du prestige de l'établissement qu'il convoite -étant connaisseur de Barak Varr- le Destin aurait guidé un peu plus justement ses pas.

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Une fois dans la salle, un instant sur le pallier, le Nain observe l'ambiance et profite de la nouvelle atmosphère. Il fait chaud, il fait dense et la clientèle a l'air agréable.
C'est encore le matin mais on sert à boire et à manger aux voyageurs de passage, aux guerriers en mission... Il y a 'un peu de tout' dans le coin; du 'grand' et du 'petit'.
Pour ce qui est du nombre de races exact, personne ne saurait le dire... Des Humains -pour sûr-, des Nains -fatalement-, des Hybrides -éventuellement ? Hors, si une odeur de chien flotte - soit il y en a un, soit c'est un Métamorphe... Pas de trace de Non-Méta de prime abord. Du reste, Elfes et consorts, il faudrait voir le détail de chaque paires d'oreille...
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Le Nain ne s'approchera pas du comptoir. Le gérant y est accordé à ses plus proches piliers. Il aurait offert une place à son bar et se serait occupé de lui en temps preste et voulu, mais Cronos préfère la table.
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Dans un angle, avec une belle vue sur la salle devant lui, Cronos prend place -seul-. Proche, des tables similaires soutiennent deux têtes à sa droite et trois à sa gauche. Une table boit, l'autre discute en battant des cartes.
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Au bout de quelques longues secondes, un éclair roux traverse entre les silhouettes... puis il repasse... va dans l'autre sens avant de disparaitre.
Un sifflement fait s'écarter deux 'grands' qui laisseront passer une serveuse à la tignasse sauvagement enflammée de reflets rouges. Elle s'avance jusqu'à la table de Cronos non sans un soupire en demandant :
"Hey salut, qu'est-ce qui faut pour c'matin ? On a d'la bière, de la liqueur de foin, de sapin... On a quelques bouteilles de rouge mais plus d'blanc. Du porc avec ça ? De la graine à crasser ou du pain ?"

Elle lève enfin les yeux sur les siens et le dévisage l'air déjà fatiguée.

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Invité

Assis, son regard en direction du comptoir, la main se grattant la barbe ,sans un bruit Cronos pensait, se demandant quelle était la raison qui rassemblait autant de monde à cette heure. Cette taverne plutôt sobre devrait avoir une activité plus faible et entrer en effervescence dans la soirée. Du moins les tavernes que Cronos fréquentait de même renommée dormait jusqu'au milieu de l'après midi . Il fallait un événement pour en déroger à cette règle .

L'observation du mouvement des chopes fraîchement servies ainsi que celles des tables voisines laissa un instant Cronos dans ses songes ne voyant pas même la serveuse se présenter à lui. Elle sembla pas non plus avoir faire attention à son état d'absence. Il l'écouta sans la regarder puis quand elle avait fini de parler, il se tourna vers elle et lui fit face pour la première fois. D'un air inquisiteur, il resta à l'observer quelques secondes sans rien dire . D'ordinaire le minois de la serveuse ne l'aurait pas laissé indifférent, il aurait fait des compliments, des petits mensonges pour faire une bonne impression et lui décrocher un sourire, en revanche Cronos se contenta de passer directement commande.
“Salut, je vais pas parler pour rien dire, alors je souhaite une bière bien fraîche, j'ai le gosier complètement à sec avec ce froid. Quant à mon ventre il n'a jamais cessé de geindre depuis ce matin. Tu vas me rajouter un plat de porc avec cela."
Montrant du bout du nez le comptoir, Cronos observa un Paladin levant sa chope encore mousseuse .
"Dis moi , il se passe quelque chose de particulier ce matin pour qu'il y ait foule dans ce trou ? ”

Maître du Jeu

La serveuse prend mentalement note de la commande et garde l’œil fixe sur son client.
"Quelque chose de particulier ?" répète-elle un peu blasée.
"On est Ambries... et comme chaque Ambries, y'a foule.
Profite qu'on ait encore de la bière et que la taverne ne dégueule pas sur le pavé... dans tous les sens du terme." Dira-t-elle d'un bref levé de sourcils, reposant son poids sur une jambe et soutenant sa main à la hanche :
"T'es genre nouveau dans l'coin ? J'retiens pas le visage de tous les clients mais j'crois pas t'avoir déjà croisé. Tu viens pour la guilde ou en pèlerinage au Temple ?
J'suis pas guide mais j'peux t'renseigner..."
A peine termine-t-elle sa phrase qu'un sifflement bref et fort retenti dans son dos, au-dessus du brouhaha ambiant. La serveuse se retourne dans une envolée rouge, fixant la zone du comptoir.
"Ha... J'reviens, j'termine ma tournée et j't'apporte ta bière et ton bol."
S'empresse-t-elle de dire avant de disparaitre au milieu de la clientèle.
Cronos se retrouve un instant seul, dans son coin, au milieu des tables animées.

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Invité

Après un léger silence, la serveuse ouvrit de nouveau la bouche pour répondre à ses interrogations par un flux de parole abondant. Les mots s'enchaînèrent et Cronos n'eut le temps de l'interrompre qu'elle était déjà partie siffler par une nouvelle commande.
De nouveau seul, il pris pleinement acte de la scène qu'il venait de subir .
“Ambrie ..” .Cronos n'avait pas une bonne notion du temps . N'aimant pas le calendrier, il se fiait au nombre de nuitées et aux mats des navires sur le fleuve.

Il porta le regard sur les joueurs de cartes. * Sans doute des habitués * pensa t'il . Les observant quelques secondes il se mis à divaguer sur leurs enjeux, leur confrontation .. Dans son absence il se remémora les paroles de Duri à la Lanterne .” Moi tu sais... les problèmes que j'peux avoir j'les gère avec le Conseil du Marbre." . Cronos restait à songer, serait-ce une organisation de mercenaires légale ? Une bande de voleurs avec des passes droits ? Se grattant la barbe dans l’espoir d'y trouver une réponse, il imaginait maintenant Durin contacter le “Conseil du Marbre” , leur indiquant un vole ou un mauvais payeur. Le conseil ferait une enquête, sans négliger le possible mensonge du commerçant et pour cela, enverrait un agent, peut être plusieurs.

D'une réflexion à une autre Cronos se perdit rapidement. Si quelqu'un l'avait observé à ce moment, il aurait pu croire que le nain lorgnait sur les pieds des joueurs de cartes.
Quand reviendra la serveuse avec sa commande, il lui demandera des informations sur la guilde dont elle avait fait mention avant de disparaître. Tournant la tête en direction de la table des buveurs, observant la mousse des bières, il passa sa langue sur ses lèvres. Il avait l'eau à la bouche et un creux au ventre . "Ces dernières minutes semblent plus longues que toutes les autres" marmonna t-il en se tapant le poitrail.

Maître du Jeu

Cronos reste dans une bulle de solitude, piquée par l'animation de la taverne alentour et surtout devant lui...
Ceux qui jouent à la table sont trois; deux nains et une humaine -ou ce qui y ressemble-. Ils abattent les cartes calmement, comptant les mises à coup de fruits à coque plutôt que d'argent. Le petit groupe est habillé comme des voyageurs; bottes poussiéreuses, cape de fourrure hérissée par les éléments, cuirs et autres sacs...
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Le nain se fera ensuite patienter en refonctionnant sur ce 'Conseil du Marbre', partant dans quelques fantasmes où un Commerçant avouerait tout haut faire appel à un clan 'illégal' pour régler ses affaires et ses problématiques de clientèle ?
En réalité Cronos n'a surtout aucune idée de 'qui' gouverne dans son propre pays. Car le Conseil du Marbre est l'entourage direct du Roi.
C'est donc à coup de rêveries que l'homme s'occupe dans le brouhaha.
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La rouquine repasse en chaloupant entre les tables, grimaçante de cette peste de clients bourrus et peu attentifs. -Qui ramasserait la bière renversée, le bol retourné sur le veston !-
Une fois devant la table de Cronos, sans relever les yeux, elle dispose bock et pitance contre le bois et dira :
"Et voilà ! Ça f'ra deux pièces d'argent." Conclut-elle en retournant et coinçant son plateau vide sous le bras.
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Son regard azur se plante sur le nain assis, fronçant les sourcils à sa question concernant la Guilde.
"Les Glaives de Fers ? C'est juste une guilde qui embauche des mercenaires pour tout un tas de trucs, ils sont juste à côté... Pour ça qu'on bénéficie d'une population aussi variée en Ambries."

Le bol, accompagné d'une fourchette à viande et d'un couteau, dégage le fumet du porc grillé.
Une côtelette généreusement graisseuse baigne dans un fond de sauce brune aux relents de houblon et d'herbes aromatiques des plaines rocailleuses.
Elle s'accompagne de pommes de terre au beurre.

Pour ce qui est de la bière, sa mousse opaline et légère flotte au dessus de la ligne du bock en corne. Elle a un goût particulier, floral avec une pointe salée et ferreuse.
"C'est d'la bière importée des Havres, c'est particulier-hein." Commente la jeune femme en toute réponse à ce murmure qu'elle n'a pas vraiment entendu au milieu du chahut.
"Alors t'es nouveau en ville ou quoi ? Tu fais d'la visite ? La Guilde t'intéresse ?" Lance-t-elle, visiblement amusée par un brin de causette, apitoyée par ce nain solitaire ou juste... cherchant à fuir un instant la fièvre de ses livraisons.

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Invité

Sous le regard admiratif et amusé de Cronos, durant une courte minute seulement, la rousse, de gestes rapides, débarrassa des chopes vides voisines, installa l’assiette chaude et le nectar frais à sa table .
“Non d' Uremir, quelle dextérité !” Jura-t-il dans sa barbe .

Après une brève explication de la guilde, la serveuse s’intéressa de nouveau à Cronos . Aucun coup de sifflé la tirant sur une autre commande, un sourire sur le visage elle semblait ne pas être pressée
Cronos attrapa de sa meilleure main la corne pour la tirer à lui tout en regardant la serveuse disposée à l'écouter. La pensant de bonne foi et amicale, il se présenta brièvement lui racontant qu'il n'était nouveau que pour le quartier, indiquant par la même occasion son lieu de crèche situé sur le port . Il leva la bière, tira une moue intriguée à son égard et lampa une grande gorgée lui recouvrant de mousse les moustaches.
Le breuvage était fort en goût, la première gorgée le surpris. “Brreee… “ Déclara-t-il après coup en s'essuyant le dessous du nez .

“Je suis Cronos, je cherche effectivement à rejoindre cette fameuse guilde et tu sembles bien renseignée. Si après mon repas je pouvais t'attendre, m'y conduiras tu ? Cela pourra te divertir j'en mets fort à parier ” Dit-il en montrant du bout du nez la table voisine où les joueurs semblaient ne pas se soucier d'eux.

Se pensant sympathique Cronos bu une deuxième gorgée du breuvage et fit face à la serveuse munit d'un rictus de mousse.

Maître du Jeu

Le plateau toujours coincé sous l'aisselle, la jeune femme reste plantée devant la table de son client fraîchement servit. Son regard bleu est fixe sur celui qui goutte à la bière, esquissant un sourire à sa réaction avant de s'immobiliser devant sa proposition.
Étonnée, son œil s'arrondit et son rictus défraîchit s'enjaille d'une montée soudaine :
"Hahaha !"
C'est un fou rire qui la prendra.
Et tout en se rendant compte de cette perte de contrôle légèrement humiliante pour son client, elle se penche avant avant, se tient le ventre tout en essayant de garder son plateau sous le bras, s'excusant sans savoir arrêter le flux de ses secousses dorsales.
"Hahahahaha !!
Haaaa ha j'suis désolée, hahahaha !"
S'appuyant à la table pour se redresser, elle essuie une larme au coin de l'oeil et reprend son souffle :
"Ho... par Urémir... j'suis vraiment désolée... fiouhhh..."
Enfin dans le sérieux, elle ajoute :
"Si tu cherches vraiment la Guilde, j'te l'ai dit, elle est sur la place. Tu peux pas la rater, y'a un gros blason de glaive rouge sur fond noir... Et mon gars, j'vais probablement bosser toute la nuit et peu dormir avant de reprendre du service demain... J'peux pas fuir mon travail pour t'indiquer ce qui se trouve à deux pas d'ici... Si tu veux vraiment m'inviter à sortir, ce s'ra pas avant deux jours, pour mon repos.

T'es mignon..." Dit-elle en se tenant la hanche dans une torsion de la croupe, prise entre un sentiment 'maternel' et 'sérieux'.
"Moi c'est Har'ba Tonnefer." Se présente-t-elle d'une légère courbette.

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Invité

Les yeux de Cronos devenaient ronds, ses joues rougissaient à mesure que la serveuse se tordait de rire . Consultant rapidement la mousse de sa bière avant de jeter un regard furtif à la pièces qui ne semblait pas faire attention à cette scène, puis, entre le désappointement et un sourire niai de l’incompréhension il se mit à dévisager la rousse qui semblait elle aussi gênée par ce relâchement. Elle semble avoir besoin de se changer les idées, être enchaînée à un patron qui ne laisse aucune vie Cronos en avait fait de brèves expériences se finissant toujours, au mieux par un oublie de se tirer du lit au pire par la récupération en force de son solde et de quelques dents.

“Bein-sur Ha ha .. “ Commença t'il encore un peut gêné. “ M'aider a traverser la route .. Ha ha .. “
Son teint rouge déclina revenant à une couleur plus pâle bien que la chaleur de la pièce et des âmes étaient réchauffées depuis un moment. “ Ravie de t'avoir fait rire un peu. En voyant toutes ces têtes de voyageurs n'as tu jamais eu l'envie de partir loin de cette ville? Ta vie ne peut pas être ici entre le comptoir et les clients. Dehors se trouvent des merveilles et des dangers, chaque matin ce sont des dizaines de bateaux qui quittent le port en direction de terres luxuriantes .“

Porter par ses propres mots Cronos avait les yeux dans un horizon vague s’arrêtant a la porte de l'établissement se voyant dans sa narration comme un héro de toutes les guerres. “Je note que tu est libre d'ici Pyries “ repris t'il “Une sortie peut s'envisager, merci pour l'invitation !”

Cronos pensait que si il serait encore dans le coin, il pourrait trouver une bonne compagnie avec cette jolie rousse . Il comptait enfin assouvir sa faim qui devenait bien plus bavarde que lui en grognant sous la table. La bière lui avait ouvert les papilles, ses mains s'étaient emparées des couverts durant sa tirade . Si la serveuse restait, elle pourra l'observer manger ces première cuillerées .

Maître du Jeu

Son client rougie de honte, elle s'excuse d'autant plus platement... mais gardera un rictus en coin, les joues ragaillardies par l'amusement -même gênant-.
"Quitter le ville ?
J'me suis toujours sentie bien ici. J'ai mon œuvre, mes clients... des amis..." Elle hausse les épaules avant de lever les yeux au ciel d'un air songeur :
"Hm. Si je me laisse réfléchir jusqu'à Pyries et que tu reviens me voir... Peut-être." Son visage et son regard retombent vers le sol dans ce même filet de réflexion :
"Marf. J'y penserai." Conclut-elle avant de songer à retourner à sa clientèle, décoinçant son plateau de dessous son bras pour observer le Nain devant-elle.
"Allé ! Bon appétit mon gars ! Et hésite pas si t'as encore soif !" Lâche la serveuse en haussant les sourcils d'un air très sérieux.
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Cronos se retrouverait alors seul à sa table, sauf s'il avait encore à retenir la rousse à la discussion.
Il profiterait de sa viande grillée et en-saucée au houblon, de sa bière florale et de l'ambiance joyeuse de son entourage...
Qui sait... peut-être une opportunité se présenterait-elle dans la salle... ou pas.

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