Bonjour/Bonsoir,
Voilà, ça fait maintenant un temps certain que j'ai commencé à écrire une sorte de roman, je l'écris sans grande ambition, pour moi et éventuellement le partager ensuite si ça peu intéresser des gens.
Ca fait un moment que j'ai commencé à l'écrire, et le fait de ne pas avoir de retours sur ce que j'écris est un peu un frein, dans le sens ou je sais pas si ce que j'écris peu plaire ou non et j'ai pas de retours non plus sur d'éventuelles choses qui pourraient m'aider à améliorer le tout (en le modifiant ou pour la suite.
Je poste donc déjà un premier chapitre de ce que j'ai écris, j'en ai d'autres d'avance, mais pour avoir des premiers retours, ça serait apprécié, je posterais la suite plus tard, avec un lien ici vers mes posts pour ceux qui voudrons continuer à lire.
Merci d'avance, des bisous - Arimav
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L'Eveil d'Ahr Maëv
Chapitre I : La FaimVoilà déjà plusieurs jours que la faim me tiraillait, heureusement je n'étais pas un de ces cadavres ambulants qui se traînent sans chair dans la ville, quémandant leur pain journalier ne leur laissant que la peau sur les os. Mon maigre commerce de pierres magiques, une affaire très modeste, me permettait en général de manger à ma faim et de conserver une forme physique relative.
Bien sur, cette forme se payait au prix de quelques marques symptomatiques du travail dans les mines, mais elle me protégeait au moins lors de ces périodes de jeun. Combien de mes semblables étaient donc morts de fatigue, abandonnés par leur propre corps n'ayant pas su trouver de quoi combler leur appétit après à peine quelques jours ?
Leur nombre m'échappait, à vrai dire je ne les comptais pas, lorsque l'on commence ce genre de comptes macabres, on en devient névrosé. Et j'avais besoin que mon esprit reste vif pour continuer à travailler.
La route pour la crevasse était fermée depuis maintenant trois jours à cause d'un éboulement, je m'y rendais généralement une fois par semaine, mais ma précédente sortie fut bien peu fructueuse, et cet incident me forçait à prendre mon mal en patience. La route devait être dégagée le lendemain, et je partirais à l'aube pour être parmi les premiers sur place, je ne devais certainement pas être le seul à être pressé d'y retourner.
Généralement la concurrence se passait relativement bien, mais lorsque les récoltes étaient mauvaises, il arrivait que quelques tentions éclatent entre explorateurs et qu'ils en arrivent aux mains pour décider de l'attribution d'une cavité. Je n'avais encore jamais eu à me battre de la sorte, et de toute façon je préférais encore céder ma place que risquer de me blesser et ne plus pouvoir continuer mon activité.
Les autres ne voyaient pas à si long terme, ils espéraient tomber sur un gisement de pierres poreuses, faire fortune et déménager à la capitale. Ces pierres, comme les pierres magiques classiques, permettent à l'aide de catalyseurs d'utiliser la magie. Cependant, elles disposent d'une caractéristique bien particulière qui fait toute leur valeur, elles sont capables de se recharger avec le temps là ou les autres se brisent après utilisation. Certaines sont utilisées par les mages alors que d'autres, généralement plus grosses, peuvent être utilisées pour activer certains catalyseurs de façon permanente comme dans la ville elfe d'El'vh.
Après plusieurs années à miner dans la Déchirure, je savais que ce genre de chose ne se produisait que rarement, et surtout pas sur les couches supérieures dans lesquelles ceux qui avaient encore l'esprit sain s'aventuraient. Les couches inférieures sont instables et infestées de parasites attirés par les pierres, ceux qui s'y rendent ne font jamais long feu, bien qu'un chanceux parvienne parfois à revenir avec un butin suffisant pour le mettre à l'abri pendant plusieurs années. Pour ma part, je me contentais de mon butin quotidien, c'est comme ça que je parvenais à survivre.
Comme chaque veille d'expédition, je devais faire l'inventaire de mon équipement. C'est une chose que m'avait appri mon père quand nous allions ensemble dans la Déchirure et qui m'avait été utile plus d'une fois. On ne peut pas dire que je sois une personne des plus désorganisée, mais la vétusté de la chambre que je louais à l'auberge n'était pas vraiment des plus pratique lorsqu'il s'agissait de faire du rangement et retrouver ses affaires. Cette fois-ci, tout était bien là. Je vérifiais plus particulièrement l'état de ma lanterne à capote ainsi que de mes catalyseurs. Cela faisait déjà deux générations que ma famille utilisait ces catalyseurs, et j'en prenais le plus grand soin compte tenu de la difficulté à en obtenir.
Ils servaient respectivement à produire une lumière persistante qui suit son propriétaire, invoquer une petite quantité d'eau et tirer des projectiles de flammes. Je n'avais encore jamais utilisé le troisième, seul mon père en avait fait usage lorsque j'étais plus jeune alors qu'un autre explorateur tenta de s'en prendre à moi pour voler mon sac. Ce type d'artefact étant assez convoité, je préférais ne pas avoir à m'en servir. Chacun d'entre eux était déjà équipé d'une pierre permettant de les utiliser un nombre très limité de fois.
Chapitre II : ExplorationLe soleil n'était pas encore levé, j'emportais mon sac à dos et accrochais mon équipement à ma ceinture. Alors que je sortais de la maison, je fus accueilli comme bien souvent par une brume matinale des plus rafraîchissante, de quoi éveiller mon esprit pour la longue route de deux heures qui m'attendait. Cette route, empruntée par tous les caverniers de la région, était relativement bien entretenue, mais peu surveillée, mieux valait donc presser le pas et garder l’œil ouvert.
Ce matin-là rien ne vint perturber ma route, hormis la rencontre avec un jeune de quinze ans qui prenait la route seul pour la première fois, je l'accompagnais alors sur une partie du chemin lui prodiguant quelques conseils somme toute assez basiques sur les pièges naturels à éviter et les attitudes à adopter s'il voulait éviter les blessures inutiles.
D'autres auraient certainement préféré garder leur expérience pour eux même, par crainte que ce jeune homme ne trouve un trésor avant eux, mais je n'étais pas avide à ce point, et puis je savais qu'il me suffisait de trouver quelques pierres pour continuer ma routine habituelle. Mieux vaut avoir des amis dans la Déchirure, on ne sait jamais dans quelle situation on peut s'y retrouver embarqué.
Un passage vers le premier niveau de la faille se dessinait enfin devant moi, ma discussion m'avait mis un peu en retard, j'avais donc décidé de tenter un passage un peu plus en amont de ma zone habituelle. Je n'observais pas grand monde aux alentours, peu de risque donc de me retrouver en concurrence avec un de ces énervés.
Le vent hurlait dans la crevasse, s'infiltrant dans ses imperfections et ses cavités, produisant un son que les habitants du Berceau craignaient particulièrement et qui avait valu le surnom de Faille Hurlante à la Déchirure auprès des locaux. Plus jeune, ce son me glaçait le sang et il me fallait plusieurs minutes avant de trouver le courage de m'enfoncer dans l’abîme, mais le temps nous habitue à tout et ce son me semble maintenant presque rassurant. Il permet parfois de se repérer dans certaines galeries lorsque l'on perd ses repères, mais d'autres fois il s'infiltre si profondément qu'il nous fait perdre l'esprit et notre sens de l'orientation.
J'entrais alors dans une galerie à une dizaine de mètres de profondeur, descendant en rappel après avoir trouvé un solide point d'accroche en surface. A cette profondeur, nous étions encore sur les couches supérieures, cependant la cavité semblait descendre de plus en plus profondément. Je ne saurais pas vraiment dire de combien exactement tant il est difficile de se repérer dans ces boyaux rocheux, mais d'expérience j'aurais dit être descendu d'une autre dizaine de mètres au moins.
Malgré ma descente, je ne trouvais toujours aucune pierre magique, le sol devenait étrangement humide, et quelques gouttes tombaient à un rythme toujours constant du plafond, le hurlement de l’abîme était déjà bien lointain laissant place aux cliquetis des gouttelettes dans les flaques qu'elles avaient formées à force de temps et d’érosion. J'hésitais un instant à rebrousser chemin compte tenu de la profondeur que j'avais alors atteins, cependant l’absence de pierre me conforta dans l'idée que la zone était sûre et que je ne risquais pas d'y trouver de parasites, d'autant plus que l'altitude semblait alors se stabiliser depuis plusieurs minutes.