Le masque de la fraternité

Maître du Jeu

Amazies du mois d'Olivine, an 124

Un nouveau jour se lève sur la Cité Impériale. Un jour ensoleillé qui succède à des nuits de pluie et d'orage. L'astre qui se dresse au-dessus des lignes de bâtiments, troublées de quelques fumerolles lointaines, ne réchauffe absolument pas l'atmosphère glaciale qui enchâsse la pierre. Une fine couche de givre recouvre la ville, blanchissant dans les ombres et sous l'onde dorée qui baigne le ciel légèrement brumeux du matin.
-
Ce nouveau jour se dresse pour les survivants du massacre et du traumatisme encore récent qui s'est abattu sur le monde et sur cette Capitale.
Ceux qui ont réchappé au triste sort du premier cercle, sont accueillis dans les anciens temples, les maladreries, les hautes maisons en capacité à recevoir... Bon nombre d'autres habitants du second cercle sont cloîtrés chez eux, leur porte marquée d'un symbole annonçant la quarantaine.
La cité met tout en œuvre pour subvenir aux besoins les plus vitaux de ses rescapés. La nourriture est rationnée, les vêtements distribués... Les corps des morts sont brulés sur des places réservées; on espère endiguer les maladies émergentes parmi les cadavres qui empestent les rues malgré les fumigations de sauge et de plantes purifiantes.
Il règne un air très particulier dans cet îlot préservé de la destruction, entouré d'une enceinte sauvegardant les regards de l'abomination qui a rasé le premier cercle de la cité.
-
Ce matin, une épaisse fumée s'élève encore d'un quartier du premier cercle. Une forte détonation a résonné avant l'aube. Les Hommes se sont agités sous la pluie et l'orage pour éteindre les flammes qui ont rongées une ancienne villa...
-
Kreanan fait parti de ces privilégiés qui ont reçu une chambre dans l'une des maisons de haute famille. Lui et ses parents ont trouvés refuge auprès de quelques bourgeois qui se démènent pour réagencer leur quotidien ; transformer le grand salon en dortoir, libérer les patios et les celliers, ajouter des lits dans les chambres de bonnes... transformer les bureaux en zone de stockage.
Il semble que la ville ne dorme jamais depuis que les Morts se sont écrasés sur ses remparts.
Kreanan n'est pas cet 'aristocrate' ni cet homme d'affaire que ses parents auraient peut-être souhaité qu'il soit ? Ses aspirations sont tournées vers la guerre, vers plus d'honneur et de gloire ? Si l'horizon bouché de la ville ressemble à sa vision de l'avenir le concernant, il trouvera des opportunités dans ce cercle pour se démontrer et participer aux efforts d'après guerre.
Personne ne reste à rien faire. Que l'on prête secours aux blessés et aux traumatisés, que l'on distribue la nourriture ou des vêtements, que l'on dispense son soutien sous quelque forme que ce soit, aucun Homme n'est aujourd'hui différent de son voisin.

Si l'après guerre annonce des jours sombres, son visage porte aujourd'hui le masque de la fraternité et de l'égalité.
Mais combien de temps faudra-t-il aux Hommes pour que le trouble ronge leurs cœurs, que la faim assombrisse leurs âmes... que le désespoir pousse à des pensées et des actes déraisonné ?
-
Kreanan se réveillera dans une petite chambre. La clarté du jour filtre en raies par un volet clos. Au sol, des couvertures et des matelas tapissent le parquet, rendant difficile les déplacements.
Tout le monde s'est levé avant lui. On ne le culpabilisera pas d'avoir dormi comme une masse... le sommeil du juste est une bénédiction en ces temps. Nombre d'Hommes ne trouvent plus le repos. Leurs faces sont livides, leurs traits tirés et ils peinent à garder ce sourire de façade qui fend parfois vers l'expression de la tristesse ou de la joie d'être encore en vie.
Hors de la chambre, un couloir en longe d'autres et mène vers un salon bruyant. La maison est en activité depuis la levée du jour. On charge et décharge devant l'entrée sur une carriole pleine de sacs de tissus propres et sales.

...~oOo~...

Invité

Kreanan ouvre les yeux difficilement, la lumière du jour filtrant par les interstices des fenêtres l'éblouissent légèrement, cependant c'est surtout la fatigue et l'angoisse de ces derniers jours qui l'accablent plus que le soleil naissant.
Sa nuit a été agitée... Encore. Depuis que les morts ont déferlés sur la ville ses nuits sont courtes, entrecoupés de cauchemars ou souvenirs angoissants quand ce n'est pas les bruits de combats autres explosion provenant de la seconde enceinte... Son foyer.
Certes la Cité Impériale a tenue bon face à l'armée du nécromant mais la capitale a quand même frôlée l'annihilation. Sans les mages de l'école de Qaïn, les soldats de la garde, les Boucliers noirs et les efforts commun de toute la population lui et les survivants ne seraient certainement plus de ce monde...

« Aller reprend toi ! On s'en sortira ! » se dit-il en se redressant vigoureusement.

C'est vrais après tout, ce n'est pas fini. Les humains sont pleins de ressources et de volonté. Puis ce n'est pas son genre de se laisser aller comme ça de toute manière. Il est en vie et a déjà une idée très précise de quoi en faire.
Attrapant ses quelques effets personnel et il m'extrait donc de la chambre vide, faisant attention de ne pas marcher sur les biens des personnes avec qui il partage la petite chambre qu'on a mis à leur disposition. Une fois sur le palier il enfile ses chausses ainsi que ses jambières et sa veste en cuir, puis se dirige vers les cuisines recevoir sa ration, saluant les personnes qu'il croisent. Tous des réfugiés de la secondes enceinte comme sa famille et lui, ainsi que les propriétaires qui les accueillent généreusement. Tous l'air fatigué mais les yeux plein de volonté, s'activant à la reconstruction chacun à leur manière.
Une fois en cuisine il aperçoit sa mère, l'embrasse et récupère sa ration. Elle sait ce qu'il compte faire et lui a déjà donner sa bénédiction, ils ne s'attardent donc pas en discutions, ayant tout les deux mieux à faire.
Avalant ce qui lui sert de repas rapidement il prend la direction de la sortie, cherchant du regard son père, sans succès.

*Il doit être sortis...*

Contrairement à ce que l'on pourrais croire la ville est en pleine effervescence, des gens s'attèlent de toute part à diverses taches allant du simple nettoyage à la crémation des corps. Les rues sont donc bondées, et avancer dans les grandes artères de la ville s'avère compliquer. Heureusement il a passé une grande partie de son enfance à arpenter et explorer les rues de la Cité impériale et décide d'emprunter les ruelles, gageant que la circulation sera plus simple.
Malheureusement il semble qu'il se trompait, les propriétaires voulant faire de la places pour accueillir les refugiés ont en grande partie sortis leur mobilier dans les ruelles de la ville rendant le chemin impraticable.

*Tant pis je passerais par les grandes rues même si cela me prendra plus de temps.*

Se résignant donc il se faufile tant bien que mal dans les rues direction la guilde des boucliers noirs

Maître du Jeu

Le premier cercle de la cité est un socle d'espoir et de résistance, de gloire, pour les Hommes qui ont réussi à vaincre la Mort. Si certains arrivent à s'en plaindre, parce qu'ils ont tous perdu ou ont la sensation d'être seul au milieu d'une immensité de cendre, ils sont rares... Beaucoup relativisent, vivant au jour le jour ou s'accrochant à leurs tâches quotidiennes, muées par l'entraide et la volonté de reconstruire malgré les difficultés.
Kreanan semble se lever du bon pied. Après un repas frugale pris en cuisine, au milieu de l'agitation calme mais générale, il embrasse sa mère et se motive à agir. Il ne restera pas là à attendre que les choses se passent ? En vérité, peu le font. Et ceux qui y sont forcés se laissent couler vers la dépression.
-
A l'extérieur de la grande maison, Kreanan découvre une ville en pleine effervescence. Si l'ambiance reste bien plus morose qu'à l'avant-guerre, chacun trouve un sens à ses actes. On ne se promène pas, on ne perd pas de temps en discussion, on ne chalande pas pour le plaisir.
Sur la route il croise des attroupements de roturiers aidant à charger et à décharger des provisions, des gardes qui se déplacent en factions... une poignée d'enfants qui vivent encore leurs illusions de jeu et courent autour d'adultes préoccupés. Si les ruelles sont en parties bloquées ou sont devenues impraticables, Kreanan se faufilera pour trouver le bâtiment qui accueillent les Boucliers Noirs.
-
Le premier cercle a bien changé. Ses ruelles qui respirent, ses bâtiments majestueux, ses belles dames et ses grands hommes qui se pavanent... ont laissé place à une certaine forme de misère légitime.
-
Après avoir marché un moment, son regard s'ouvre sur une place en partie bouchée. Des Hommes s'activent autour d'un puits, des femmes battent le linge au lavoir. Malgré le froid qui s'insinue sous sa fine couche d'armure, Kreanan ressent une chaleur humaine en croisant ça et là quelques sourires et quelques très rares discussions banales. Néanmoins, la proximité d'une maladrerie dévoile sa part de morbide. Deux corps couverts d'un linge sont sorti et déposé sur une carriole -avec respect-.
Mais personne ne pleure.
Les larmes n'arrivent plus à s'exprimer. Les visages des soignants sont tirés et blanchis par la fatigue. Certains portent encore les marques de leurs ouvrages nocturnes, n'ayant pas un eu un instant pour se changer. On se détourne des nouveaux morts et on laisse le cortège s'éloigner pour rejoindre les buchers.
Là, juste à côté, Kreanan découvre le fameux Bouclier Noir raccroché au front d'une grande porte. Un ancien Temple de Seri a été aménagé depuis longtemps pour cette troupe de mercenaires. Sur le parvis, des Hommes se préparent à monter leurs chevaux, fraîchement apprêtés par quelques palefreniers.
-
Si Kreanan entre dans le bâtiment, il découvrira une longue zone bordée de colonnes et menant tout droit vers un cœur occupé par un long bureau.
Ce Temple n'est pas majeur. Ses dimensions sont néanmoins respectables, d'autant qu'il est agrémenté d'une zone habitable et réservée. Un cloître avec des chambres et probablement des salles d'entrainement.
Il n'y a pas de malades ou de survivants blessés qui occupent la zone. Mais derrière les colonnes, sur des chemins parallèles, des piles de caisses et de sacs s’amoncellent. Un léger brouhaha résonne dans l'espace. Des mercenaires entreposent et décaissent du matériel, agressant parfois l'oreille lorsqu'une lame de métal choque le sol dallé et qu'une remontrance rehausse le silence retombant.
-
Sur le bureau, un secrétaire se tient derrière une grande pile de papiers. Il rédige, lit et signe, à peine perturbé par son environnement et éclairé par quelques cierges.

...~oOo~...

Invité

Après quelques temps de marche Kreanan arrive enfin sur la place où se situe le bâtiment des Boucliers Noirs. L'endroit est à l'image des autres rues de la cité, bondé. Des gens vont et viennent de partout, s'occupant des linges sales au lavoir ou bien des blessés de la maladrerie , discutant ou planifiant la manière de reconstruire leurs quartier ou maison. Le peuple est vivant et il le fait savoir en reprenant possession de sa ville, pansant ses plaies, riant même pour certains au détour d'une conversation. L'ambiance donne au jeune homme du baume au cœur et le réconforte dans son idée de s'enrôler chez les mercenaires, se mettant ainsi au service de tout ces gens afin de peut-être alléger leurs tourments. Le pas sur il se dirige donc vers l'ancien temple dédié à la déesse qui créa son espèce.

L'entrée du quartier général est tout de même imposante, malgré le fait que le bâtiment en lui même ne soit pas un énorme édifice comme peuvent l'être les principaux lieu de culte dédier à Seri, et dévoile une zone vide délimitée par de grandes colonnes d'époque. Un soupçon de stress et d'incertitude lui viennent alors qu'il pénètre dans cette zone vide. Puis dans un coin un bruit sourd, suivis d'une voix rauque jurant et sermonnant un quelconque page d'avoir eu la maladresse de faire chuter ce qu'il transportais, rappellent aussi Kreanan à l'ordre, faisant disparaître les faibles doutes qui l'envahissait.

C'est parti. Songe t-il, se mettant en marche direction le long bureau planter comme une ile au fond de la pièce.

Arriver à quelques mètres du bureau il se rend compte que celui-ci est recouvert de papiers en tout genres, empilés en hautes tours dissimulant la personne qui se trouve de l'autre coté. Une fois devant il distingue un homme ayant l'air très occuper, ne se souciant pas le moins du monde de ce qui l'entoure. Après quelques instant à le regarder sans que celui-ci ne remarque sa présence, Kreanan se racle la gorge et décide de se présenter.

« Bonjour monsieur ! Je me nomme Kreanan Rivvent et je souhaiterais m'enrôler parmi les Boucliers noirs afin de participer moi aussi à l'effort de guerre contre les morts et de reprendre nos terres. Je souhaiterais donc savoir où et à qui je doit m'adresser pour le recrutement s'il vous plait. »

Kreanan fixe l'homme, l'air déterminé, attendant les information qu'il a demander alors que son cœur bat la chamade espérant qu'il pourra être accueillis chez les célèbres mercenaires.

Maître du Jeu

Le gratte-papier lève les yeux de son bureau dès que Kreanan se manifeste d'un raclement de gorge. Il l'observa d'un œil dissipé avant d'ouvrir les lèvres pour répondre.
Mais c'est un autre qui le fera à sa place :
"On est pas à l'armée ici."
La voix résonne dans le silence.

L'homme qui se rapproche affiche un grave, mais il se détendra en croisant son regard. Il est accompagné d'une femme en armure qui juge Kreanan de bas en haut.
"Tu veux te défouler ? T'es là pour venger quelqu'un ? Ou tu veux juste éviter de t'ramollir en attendant qu'ça passe..."
Il tique d'un rictus en coin et l'observera dans son ensemble.
"Ma collègue et moi on s'rend dans le second cercle... On va récupérer quelques affaires pour un marchand qui ne souhaite pas s'asseoir sur une partie importante de son stock laissé sur place. Bref." Il débite rapidement son briefe et reprend :
"Y'a trente pièces d'or à se partager... et de la ration en plus.
L'or va vite perdre en valeur, mais ça va rev'nir pas vrai ?"
Il se tourne vers sa collègue comme s'il lui posait la question... alors qu'il n'attend pas spécialement de réponse. Elle haussera les épaules et ajoutera :
"Tu veux emmener un bleu qui n'est même pas armé ?"
rétorque-t-elle, attirant la curiosité du guerrier qui observera alors Kreanan d'un œil stupéfait :
"T'es un pugiliste ? On risque d'se confronter à de la vermine là en bas. Vaudrait mieux que ça tranche si tu vois c'que j'veux dire."

Compétence:

...~oOo~...

Invité

Kreanan se retourne vers le couple de mercenaire s'avançant vers lui. L'homme qui lui adresse la parole et qui semble être le meneur du duo demande au jeune homme quelles sont ses motivations, puis sans même qu'il ait eue le temps de répondre lui propose de se joindre à eux dans ce qui semble être une mission de récupération.

« Un peu de tout ça et en même temps rien du tout... Je veux surtout me rendre utile et je pense être plus doué pour me battre que pour laver du linge ou construire un mur. Donc oui, si votre proposition est sérieuse, je me joint à vous volontiers. Je connais plutôt bien l'endroit puisque j'y ai grandis, je saurais me montrer utile. »

Alors que le guerrier lui parle Kreanan inspecte les deux mercenaires du regard avec admiration et respect.
Cependant, lorsque l'homme l'interroge du regard, la femme lui fait remarquer que Kreanan est désarmé, ce qui ne manque pas de le faire rougir de gêne.

« Euh non je ne suis pas pugiliste je n'ai juste pas encore pris le temps de m'acheter des armes. Je manie l'épée et la dague, en même temps. Enfin bref j'ai de quoi le payer y me faut juste un peu de temps pour y aller et revenir, ensuite je serais prêt à me joindre à vous. Ah je m'appelle Kreanan au fait ! »

Le jeune homme leur tend la main, à la fois pour se présenter mais aussi afin de savoir si oui ou non le couple l'accepte avec eux.

Spoiler:

Maître du Jeu

La première réponse de Kreanan fera pincer le regard de la jeune femme ; là où son acolyte élargi son sourire. Il répondra sans se départir de ce rictus, fronçant les sourcils en opinant du chef.
"Bien entendu que la proposition est sérieuse. J'me fous pas d'toi !"
La suite du propos lui fera hausser les épaules, ajoutant alors :
"Pas la peine d'aller bien loin. On a du stock ici. Et puisque tu as de quoi payer...
Moi c'est Ydus." Répond-t-il en tendant la main à son tour, serrant d'une poigne franche le salut qui lui est offert. Puis il recule d'un pas, se tournant en partie vers sa collègue.
"Et voici Orianne."
La jeune femme répondra d'une inclinaison du visage ; brève et presque protocolaire.
-
Ydus se tourne vers les colonnes dans son dos, se penchant pour tenter d'y voir plus loin et siffler l'un des hommes en train de ranger les caisses entreposées. "Hé !"
Il commencera à se déplacer, invitant Kreanan à le suivre.
-
En regardant les deux étrangers, Kreanan remarque qu'ils sont tous deux armés et protégés. Orianne porte une cotte de maille, une épée à la ceinture et un bouclier tenu par une guiche sur son épaule. Lui, en plus de sa veste de cuir et de jambières, il tient une épée et un arc en travers du poitrail -sans parler du carquois associé-.
Les deux mercenaires sont couverts d'une épaisse cape de fourrure noire.
-
Si Kreanan suit Ydus, il rejoindra la zone derrière les colonnes -sinon, il restera avec Orianne vers le secrétaire-. Là bas un jeune garçon est occupé à trier des caisses en attendant le retour de son second. Il dévisage Ydus d'un air dérangé dans sa tache, avant d'évaluer Kreanan -de plus ou moins loin-.

"Hé... On cherche une épée et une dague. Tu as ça en stock ?... C'est combien."
Le garçon croise les bras en relevant le menton dans leur direction.
"Douze pièces d'or."
Ydus inverse le rictus d'un air d'apprécier grossièrement l'estimation.
"C'est le prix."

"Tu as besoin d'autre chose tant qu'on y est ? On est pas dans une échoppe mais tout ce qu'on peut récupérer pendant nos missions on arrive à le revendre ici pour servir aux autres... Les commercent sont prix d'assaut dans la ville." Terminera Ydus en se tournant vers Kreanan.
-
Qu'il soit resté vers le secrétaire ou qu'il ait suivi, il entendra l'échange.

...~oOo~...

Invité

L'attitude distante de la jeune femme met Kreanan légèrement mal à l'aise, retirant sa main alors que la jeune femme lui fait un bref signe de la tête. Alors que le jeune homme écoute le mercenaire son regard reste fixer sur la guerrière au bouclier, se demandant ce qu'il peut bien avoir fait pour froisser Orianne ou ce qu'elle a pu vivre pour être aussi froide aujourd'hui...
Puis son attention se reporte sur le grand homme qui se dirige vers l'arrière des colonnes, invitant Kreanan à le suivre, ce que le jeune homme fera en se pressant pour rattraper la distance entre eux.
L'homme interpellé par Ydus semble quelque peu agacé d'avoir été dérangé dans sa tache donne un prix pour une épée et une dague qui semble convenir au guerrier.

" Autre chose... il me faudrait aussi une fourrure pour le froid et quelques rations. Ce sera tout merci. " Répond Kreanan fouillant son sac à la recherche des ses pièces d'or.

Alors que l'homme réunis les objets demander par Kreanan, ce dernier se tourne vers Ydus.

"Dit moi Ydus, ta collègue n'a pas l'air d'être très emballée sur le fais que je me joigne à vous, j'ai fais quelque chose qui ne lui plait pas ou c'est juste qu'elle est comme ca ?" Demande Kreanan suffisamment doucement pour que juste le grand mercenaire entende.

La transaction effectuée, Kreanan passera la fourrure autour de lui ainsi que les armes à sa ceinture.

"D'ailleurs c'est quel genre d'objets qu'on doit récupérer ? Dans quel coin du second cercle ? "

Alors qu'il attend les détails de la mission Kreanan sort ses armes afin de tester leur prise en main, les sous pesants et faisant quelques mouvement de base avec, puis les rengaines l'air satisfais.

Maître du Jeu

Le jeune garçon lèvera les yeux sur Kreanan, entendant le complément de sa commande avant de dire.
"J'ai de la fourrure, si tu veux... Mais pour cinq pièces d'or. Par contre pour les rations, j'peux t'en vendre une à une pièce d'argent. On rationne ici... Pas questions de stocker dans son coin."
Ydus hausse les épaules et ajoutera :
"La mission va pas s'éterniser, on s'ra pas si loin. D'ici la fin de la journée ça devrait être plié."
-
Si Kreanan paye dix-sept pièces d'or et une d'argent, il récupérera une épée, une dague, une cape de fourrure noire -ou argenté, rousse, brune ?- et une ration de viande séchée.
-
Glissant quelques mots à son nouvel acolyte au sujet d'Orianne, Kreanan attirera sur lui l'attention toute particulière de Ydus.
"Quoi... Orianne ?"
Il glissera un œil par-dessus son épaule, voyant la guerrière observer le secrétaire retourné à ses affaires.
"Ho non, elle est toujours comme ça. C'est pas une fille qui aime faire dans les sentiments. Elle est dans l'action.

Pourquoi..." Sourit-il en coin, redressant l'échine pour se tenir droit :
"C'est la deuxième fois que je me retrouve sur le même contrat qu'elle. C'est une fille de principes. T'es pas fait pour les taches du quotidien ? Bah elle elle est pas faite pour faire dans la dentelle ! Haha !" Rit-il grassement.
-
La question suivante lui fera arquer le sourcil :
"J'ai aucune idée de ce qu'est le contenu du paquet qu'on doit aller chercher... Je sais juste où le trouver ; derrière le comptoir, dans un coffret verrouillé. Moi, personnellement ça me suffit. Par contre faudra probablement nettoyer la zone. Soit plus attentif au danger qu'à ce que contient cette boite... Qui sait, c'est probablement des lettres d'amour...

Enfin si l'gars est à débourser trente pièces d'or, j'peux me passer de savoir ce que contient ses papiers, non ? En tout cas, c'est pas l'ordre de la mission que de savoir c'qu'y'a d'dans."

...~oOo~...

Invité

Kreanan hochera la tête en signe d'approbation au jeune homme concernant le prix, et la quantité de rations autorisés. Une fois la transaction effectuée Kreanan passera ses nouvelles armes à la ceinture, l'épée sur la gauche et la dague sur la droite, lui permettant de dégainer de la main opposée plus facilement. Il rangera aussi la ration dans son sac puis passera la cape de fourrure sur ses épaules. La couleur gris sombre avec des reflets argentés contrasteront certainement avec ses cheveux blonds d'or.

La réponse d'Ydus concernant sa collègue, ainsi que son rire, provoqueront sur Kreanan le même effet, sans pour autant partir dans le même rire gras que son nouveau compagnon.

« Ahah ! Je vois ! Je pensais l'avoir froissée en acceptant ta proposition du coup je suis un peu soulagé. » répond le jeune homme.

Alors qu'il écoute les explications du mercenaire sur la nature du paquet et sa localisation Kreanan constate que le grand gaillard a sûrement mal compris sa question.

« En fait ce que je voulais savoir c'était surtout si il y avait plusieurs paquets, éventuellement leur taille mais surtout dans quel coin du second cercle ils se trouvaient …
Je sais bien que ce qu'il contient me regarde pas et qu'il faut que je reste sur mes gardes quoiqu'il arrive ahah... » répond le jeune homme en se grattant l'arrière de la tête, un peu gêné d'avoir pu paraître trop curieux ou peu professionnel.

« Du coup c'est bon pour moi, je suis prêt à partir ! » finit Kreanan, peinant à cacher son enthousiasme.

Maître du Jeu

Le rire léger qui se partage entre les deux compagnons sera rehaussé d'une tape sur l'épaule ; d'un air de dire 'tout va bien'. Kreanan, qui s'inquiète de l'état d'esprit d'un des deux mercenaires, devrait se sentir rassuré face aux explications de Ydus -tout du moins, il devra s'en contenter-.
Payant puis récupérant ses effets, il reformulera sa dernière question pour préciser sa demande... Il ne compte pas rester sur un malentendu et se faire passer pour le gars qui s'empare d'une mission sur un jugement de valeur ?
"T'en fais pas pour ça, c'est juste un paquet. Si t'es du coin, j'suis sûr que tu connais au moins de nom la boutique du Héron penché ? Hé ben c'est à quelques rues d'la porte de la seconde enceinte."
-
Le Héron penché est une boutique assez bien cotée dans le second cercle. Ce n'est pas la meilleure, mais elle est entre autre spécialisée dans l'herboristerie et les médecines en tout genre. Le gérant vendait également des parchemins, des potions et quelques effets dédiés à la chasse, la pose de pièges... Si Kreanan n'y a jamais mis les pieds, en tant qu'enfant de la cité Impériale, il connait la réputation de cette boutique.
-
Enfin prêts, Kreanan et Ydus s'éloigneront du jeune garçon ; qui vient de leur vendre une partie du stock momentanément entreposé dans le hall. Ils rejoindront Orianne qui s'engagera à leur flanc pour quitter le bâtiment.
-
A l'extérieur, le froid est saisissant. Malgré la montée d'un astre clair et doré, Kreanan ne regrettera pas son achat d'une cape bien chaude...
La place, devant les Boucliers Noirs, n'a pas vraiment changé d'atmosphère. Le trio traversera la ville, en silence -à moins que Kreanan n'ouvre la danse et n'interpelle ses compagnons sur un quelconque sujet ?- Orianne est silencieuse et fixe la route devant eux. Ydus guide le petit groupe, évaluant certaines ruelles bondées afin de penser à un itinéraire moins perturbé.
-
Les hauts quartiers de la Cité Impériale sont traversés de rues larges, montés de grandes villas et maisons. Avant que la guerre ne s'abatte sur la Capitale, la second cercle était bien plus calme qu'aujourd'hui. Le monde qui arpentait ces rues n'étaient composés que de riches marchands, bels gens et autres érudits au front dressé. Arrivé vers l'enceinte, la population devenait plus jeunes... La proximité de l'école de Qain charriait une grande mixité de Peuple dans les apprentis à la magie.
Aujourd'hui, ce n'est plus le mélange des grandes castes qui se retrouve dans les rues ; mais un brassage de toutes les conditions Humains qu'une grande ville génère.
-
Sur certaines portes de maison, Kreanan remarquera un sigle tracé à la peinture rouge ; pointant des foyers de maladies.
-
Le mur de la seconde enceinte grandie devant eux. Le groupe ne tardera pas à se présenter devant la porte qui les fera accéder au premier cercle.

...~oOo~...