Une auberge mal famée

Rhodonies du mois d'Obsidienne

Le soleil se couche rapidement et le froid saisit les imprudents restés à l'extérieur de la ville. Il n'est pourtant pas si tard, mais la nuit arrive brutalement en hiver. C'est la brûlure du froid qui réveillera les sens de Jekënn après sa sortie du portail. L'objet l'a mené comme il le désirait près de la Capitale du Nord... Le transfert à travers l'immatériel, le vide abyssal et infini du néant, plus froid que la plus froide des nuits...

Cahin-caha, la silhouette pourra se dépêtrer de la poudreuse qui lui colle aux vêtements, et sans doute se précipitera-t-il vers la première porte accueillante qu'il pourra trouver ? Ce sera La Mouche Malade* qu'il choisira, poussé par on ne sait quel raisonnement ou envie. Cet établissement d'une qualité semblant moyenne est tenue par Serel et Hinaveth, d'après la devanture. On peut y lire d'autres informations sur les services de l'auberge, si l'on tient à se geler les pieds :

-10 chambres coquettes.
-Un palefrenier, qui prendra soin des chevaux.
-Un écuyer, qui prendra soin des pièces d'armures et des armes.
-Un bain, dans une salle commune

Le bâtiment est de forme rectangulaire et composé d'un unique rez-de-chaussée. La toiture, recouverte d'une épaisse couche de neige, surplombe deux étages de quatre fenêtres chacun. A l'intérieur on y trouve une salle pouvant contenir au maximum 20 personnes, et tous les tabourets semblent pris. Le mur de gauche, noirci, tend à faire penser qu'un incendie s'est déclaré il y a peu et atteste de la qualité de l'auberge... Sur le côté, se situe la cuisine où un cuistot est aux fourneaux. Le patron haranguera le nouveau venu lorsqu'il franchira la porte.

"Bonsoir m'sieur. Refermez bien la porte, ça caille ! J'vous sers quelque chose ?"

Si commande il y a, il la servira prestement et indiquera à Jekenn une place libre -la seule de la petite auberge bondée-. Le tabouret en question donne sur une table où deux personnes discutent tranquillement. Une jeune femme et un grand chauve moustachu.

...~oOo~...

Lahire se plaît en ce moment à draguer plus ou moins ouvertement ce joli bout de femme. Ses beaux yeux ne sont pas les seuls traits intéressants chez elle. L'entrée d'un client dans l'auberge le distraira provisoirement... D'autant plus si ce dernier finit à sa table !

...~oOo~...

- 1 pinte de bière pleine pour Lahire (2/2)
- 1 pinte de bière pleine pour la jeune femme (2/2)
- Alcoolémie 0 pour tout le monde
Prio de post à Jekënn

Bon. Passer des années à la Cité des Havres, c'est finalement sur un coup de tête que l'Ombre Humaine se projette vers la Capitale. Il n'y était pas encore allé, le bougre de curieux !? Enfin, la destination a du se faire sur un nombre incalculable de pile ou face. Probablement aussi parce que Jëkenn se sent 'mieux' dans une grande ville qu'une petite -par habitude- ou parce qu'il a la flemme d'aller voir ailleurs.

Brrrr !
C'est en apparaissant sur place, dans le froid tiraillant, que l'Ombre se maudit de ne pas avoir choisi la Cité des Sables. Vue l'ambiance au Nord, en plus, se rendre dans le camp assaillant ça aurait pu être sympa... Des filles, des esclaves, des têtes de cons... des épices...
Alors c'est ici, pris dans une tourmente glacée à fixer droit devant lui, portail en main, que l'Ombre se pince les lèvres et fronce le regard d'un air jugeant sa propre connerie.
Mais c'est trop tard.
Et maintenant qu'on est là, sous sa fourrure à regretter ou pas un geste hasardeux, que reste-t-il ? Hey mais la Cité Impériale c'est bien aussi... Y'a de la vermine dans tous les coins, du cassage de gueule facile -avec 'bonne conséquence' en perspective !- des trucs à déterrer !
Mais trêve de rêverie, l'Ombre marche déjà dans les ruelles à la recherche d'un siège tenant encore sur ses pieds, d'une table pas trop collante et d'une bière sans trop de bulles.
C'est dans ce genre de taverne qu'on y est encore le mieux pour repérer un gars influençable ou facilement irritable.
Une bonne partie de coup de poing, ça vous réchauffe par ce froid !

En poussant la porte de La Mouche Malade -un bon nom, au moins le gars 'ment pas sur ce qu'il 'est'-, Jëkenn reste une seconde sur le pallier; refermant la porte dans son dos tout en détaillant la salle et ses habitants.
C'est plein à craquer, ça pu... wow... voilà une scène s'apprécie étrangement, mais une lueur naît dans le regard de Jëkenn. Et l'Ombre s'avancera jusqu'au comptoir en y claquant le bras, s'y posant du flanc pour tourner le visage en direction du gérant.
Il détaille 'l'homme' d'un rapide coup d’œil et demande d'un sourire en coin :
"Mets moi une pinte..."
Si tôt qu'il aurait payé et serait servi -s'il en est- Jëkenn portera le breuvage à ses lèvres et en suçotera une faible couche de mousse, se laissant le temps de reconsidérer la salle par dessus de son bock.
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Ha... Un couple. Ou plutôt, quelque chose qui y ressemble.
Rabaissant son bras et le bock en verrouillant les yeux sur le duo ciblé, il rabat sa lèvre inférieure sur la seconde pour en récupérer l'écume. Puis il s'élancera dans la direction des deux tourteaux...
Ça, c'est toujours le bon truc pour foutre la merde facilement. Avec sa gueule, il a plus de chance que ce gars là ? Le chauve ? Ou juste de l'émousser un peu pour en tirer ce qu'il veut ? Un cassage de gueule en règle -la sienne y compris, sinon 'c'est pas drôle-.

"Hey ! Y'a plus de place, j'vous pique un coin !" Dira-t-il d'un air précipité en se tirant au moins un tabouret et en s'imposant sans même lever les yeux de son bock, claqué contre la table.
Il ignorera le chauve des yeux et plongera son regard gris dans celui de la donzelle.
"Une demoiselle dans ce trou à rat, c'est soit louche soit une chance ?"
-Pppouuufff- Pour peu il rirait de cette introduction, mais se contentera d'un sourire 'charmeur en coin'.

Spoiler:

"Et une pinte pour le monsieur ! Ça vous f'ra deux pièces d'argent !"

Le tavernier encaissera avec un sourire son du et s'éloignera vers d'autres clients venus le héler. L'ambiance est plutôt bonne dans cette auberge ; les odeurs sont grasses et puantes, le mobilier crasseux et vieilli, les chopes vilaines et ébréchées, une ou deux putains encore plus vilaines, et une masse de clients éméchés et contents de leur sort. Entre moqueries, blagues douteuses, vantardises et rots, la soirée bat son plein, et ces pauvres hères fêtent par l'ivresse la fin d'une nouvelle journée dans laquelle ils ne sont pas morts. En revanche, la bière n'est pas vraiment bonne. Enfin, au moins a-t-elle le mérite d'être alcoolisée, d'avoir du goût, et de ne pas être composée uniquement de mousse.

Jëkenn choisit donc de s'imposer tel le malotru qu'il est en se saisissant du tabouret. Et bien sûr aborde la donzelle en évoquant la chance qu'elle représente dans ce trou à rat ! Après un instant de surprise devant le sans gêne de Jëkenn, la fille répond avec un sourire amical :

"Sans doute les deux à la fois ! Et un... mercenaire dans ce trou à rat, c'est plutôt normal ou plutôt normal ?"

Télépathie:

Elle hausse simplement les sourcils à la fin de sa phrase. Puis elle boit une grande gorgée de sa bière alors que son camarade de droite essaye en vain d'amener un peu de magie dans ce monde de brute. Lahire échoue cependant de manière pathétique. S'il veut voler quelque chose, il devra sans doute l'attraper de ses propres pattes, et non pas compter sur son don pour la magie. Après une tentative de la sorte, d'ailleurs, la jeune femme le regarde étrangement. Ses borborygmes et ses gestes l'ont fait passer pour un imbécile ou un retardé, un idiot profond en tout cas. Si le but de sa manœuvre était de lui plaire, cela se déroule assez mal...

Télépathie:

Elle reprend un peu plus tard, d'une voix plus basse et plus grave, après avoir observé les deux étrangers à sa table. "Vous deux, vous avez vu des combats déjà, hum ? Vous savez vous battre sans doute ? Qu'est-ce qui vous motive dans la vie ? ..."

Télépathie:

Les pintes de Lahire et de Jëkenn restent pleines pour l'instant, ils n'ont fait que suçoter de la mousse. Lahire a même réussi à faire des bulles en parlant dans sa chope...

Télépathie:

...~oOo~...

- 1 pinte de bière pleine pour Lahire (2/2)
- 1 pinte de bière pleine pour Jëkenn (2/2)
- 1 pinte de bière pleine pour la jeune femme (1/2)
- Alcoolémie 0 pour tout le monde

L’œil accroché à la jeune femme qui lui répond, l'Ombre hausse les sourcils et les maintient dressés, d'un air à la fois surpris et amusé, lorsqu'elle le compare à un mercenaire :
"Mercenaire !

Ha !" Hoquette-t-il d'un rire moqueur. "J'ai une tête à m'faire acheter pour quelques pièces ?... Contre ces mêmes quelques pièces je vous proposerai bien ma compagnie en privé."
Répondra-t-il d'une pique avant de lever son bock, cillant et défroissant le regard. Le visage en partie dans le godet, il captera un grommellement du côté de l'autre homme attablé. Et c'est, dans même temps de la donzelle qui se laisse surprendre, qu'il biaise un œil sérieux en direction de l'étranger.

La question de la demoiselle s'adresse alors à ces deux mâles qui lui tournent visiblement autour...
Vous savez vous battre ? Qu'est-ce qui vous motive dans la vie ?
Jëkenn termine sa grande lampée et dégage une pipe de ses poches pour la remplir de tabac. Sans quitter ce foyer qu'il bourre de filaments secs, il répond :
"Si on sait ce battre ? C'est un défi ?" Il soupire sans lever les yeux, pinçant les lèvres et le regard avant d'ajouter : "Ce qui me motive dans la vie hum... j'ferai n'importe quoi pour un salaire de quelque pièces..." Lâche-t-il d'un sourire en coin avant de lever l'attention vers l'autre homme et de caler le bec de sa pipe entre les dents.

Spoiler:

La jeune femme ignore la remarque salace de Jëkenn, il faut dire qu'elle en a l'habitude et que ça ne l’atteint plus. Tout au plus un léger froncement de sourcil indiquera sa mauvaise humeur d'être ainsi "courtisée". Lahire observe la salle et ne verra que ce qu'il avait déjà vu : un ramassis d'êtres humains plus ou moins édentés, aux vêtements élimés. La jeune femme ne fait exception que par sa "fraîcheur", sa beauté naturelle. Il n'y a point de bourgeois dans cette canaille, ou il se cache très bien.

"Ce n'est pas moi qui paierai. J'en connais un qui m'a arnaquée dans les grandes largeurs. Je cherche des gars aux épaules solides qui aiment le sang. Ce que vous trouverez chez lui sera à vous -enfin je prendrai aussi ma part, mais ça vous laisse le loisir de choisir votre récompense chez lui."

Télépathie:

Attendant leur réponse, elle vide entièrement sa chope, et leur lance un regard un peu plus brillant. La perspective de se venger semble l'exciter.

Télépathie:

Elle précise ensuite, anticipant les questions des deux hommes : "Le mec tient une boutique. Ça vous rassure sur les gains potentiels hein ?"

Télépathie:

...~oOo~...

- 1 pinte de bière pleine pour Lahire (2/2)
- 1 pinte de bière pour Jëkenn (1/2) - stade 0
- pinte de bière terminée pour la jeune femme (0/2) - stade 1

Jëkenn roule des lèvres, adoptant une mine plus boudeuse cette fois. -Quoi ? Elle n'avait pas apprécié son 'humour' ? Rah... ces femmes qui ne savent pas saisir une opportunité.-
Passant aussi vite à autre chose, il hausse brièvement les épaules et tire une allumette de ses poches.
Le mouvement qui suit se fait prestement. D'un grattement rapide il enflamme son bout de bois enduit, le guide vers le foyer de sa pipe avant de secouer énergiquement la flamme pour la dissiper - grimaçant comme s'il se débarrassait d'un déchet infâme.

Son coup d’œil suivant glisse vers l'homme au flanc de la jeune femme. Il l'observe lorgner sur le reste de la salle, comme s'il se désintéressait de la situation. Quoi ! Il se dégonflait depuis qu'il s'était pointé ? Mais c'était trop facile !
-Ennuyant... Si ce gars se tire, il n'y aura plus de 'challenge'. Enfin, il y a toujours cette fille mais... arf...-

"Ho bah si j'aime le sang..." répètera-t-il dans un soupire, la voix tassée par la fumée qu'il expire. "... Disons que si tu veux te faire justice toi-même, je suis partant.

Mais tu cherches plusieurs gars pour lui refaire la façade... C'est qui ce type ? Il a une Garde rapprochée ? Le but c'est quoi -fuuuh-... lui mettre sa trempe, l'enterrer ?"
Le regard fixe sur la table il pose ses questions d'un air perdu dans ses réflexions. Puis il relèvera l'attention vers le grand chauve, essayant de sentir son engouement ou non. Au passage, Jëkenn appréciera sa carrure - sans trop s'attarder. Une fois de plus, il se dit en parallèle de la conversation, que ce type doit valoir le coup de quelques échanges... de coups.
Dommage qu'il ne soit pas aussi pétillant qu'espéré...
"J'suis pas sûr que ton 'pote' soit prêt à s'battre ?" L'Ombre ne peut empêcher d'étirer un rictus en coin, dévisageant le 'chauve' avant de recaler sa pipe entre les dents.

Compétence:

Spoiler:

La jeune femme répond à Jëkenn avec un petit rire qui sent la bière. La donzelle semble plus détendue et bavarde.

"Il a pas de gardes à lui ... fin quoi qu'il pourrait en avoir les moyens maintenant. Nan. Le mec c'est un géant ! Un monstre de deux mètres de haut. T'imagines bien que j'peux pas faire ça toute seule hein ? Ahaha..."

Télépathie:

Elle se retourne vers Lahire à la mention de son "ami". "C'est pas mon pote." La remarque de Lahire la fit grimacer de contrariété. 

"Si la soupe sent pas assez bon casse toi. Si tu veux me plaire bosse pour moi. Je cherche des bras pour terrasser un géant, la récompense c'est que vous pillez sa boutique."

La donzelle croisera les bras sur sa poitrine pour les cacher du regard insistant du chauve. Son regard à son endroit est bien moins amène que quelques instants auparavant. En revanche, elle est bien plus sympathique envers Jëkenn. Si aucun des deux ne relève, elle soupirera et sortira au bout de quelques instants quelques pièces d'or.

"Je ne suis pas riche. Cinq pièces d'or chacun pour me suivre. Vous prenez ce que vous voulez dans la boutique une fois le mec tabassé, ou tué -vous faîtes comme vous voulez. Moi je me sers aussi, ce sera au premier qui prend ce qui est intéressant. Puis on se casse, et je vous revoie plus jamais..."

Le dernière phrase s'adresse plus particulièrement à Lahire, pendant que la belle papillonne des cils... 

Télépathie :

"Bon, alors ça vous dit ?"

...~oOo~...

- 1 pinte de bière pleine pour Lahire (2/2)
- 1 pinte de bière pour Jëkenn (1/2) - stade 0 (3)
- pinte de bière terminée pour la jeune femme (0/2) - stade 1 (6)

Spoiler:

Hum. La fille sait ce qu'elle veut et le challenge intéresse l'Ombre bagarreuse. Un défit sympa, un butin à la clé, une jolie demoiselle bafouée ? Que demande le peuple...
Et la voilà qui assure sa bonne foi en présentant une recompose de base... Cinq pièces d'or chacun, ce n'est pas beaucoup mais ça lui suffira, vu les autres enjeux et autres gains espérés. Mais... Laisse-t-elle cette 'petite fortune' sur la table ? Dans une auberge malfamée ? Ou les garde-t-elle précautionneusement entre ses doigts ? Rien n'est précisé en l'état...
Pour une donzelle déjà trompé, il serait facile de la croire plus alerte à ses propres et maigres possessions ? Si l'or a été négligemment lâché sur la table, Jekenn y fera d'autant plus attention... Il s'agit d'une partie de son paiement... Et malgré l'explosion théâtrale du grand bourru au parlé fort travaillé, le bagarreur ne quittera pas des yeux l'incongru... et ce même lorsqu'il se débarrassera de sa chope -pour faire diversion-. En a-t-on vraiment cure de ce qu'il advient de son contenu et où il va souiller le plancher déjà martelé de diverses traces ?

Si encore Lahire avait eu la prétention de ne piquer que quelques pièces, au lieu de l’entièreté d'un butin suggéré éparpillé et à la vue de tous, l'Ombre aurait probablement été plus lente à la détente. Mais il aurait fallut plus qu'un tour de passe-passe pour aveugler ses spectateurs sur un manque total d'or -imaginé- lâche au milieu de la table ? -on ne le dira probablement pas assez-.
Alors quid ?
La réaction ne se fera pas longue...

"Ho le malotru voleur de donzelle !" Ronfle-t-il, un sourire en coin.

"Hey !!" Hurlera-t-il dans sa direction.
Et s'il prend la poudre d'escampette ?

"Ho voleur !! Rattrapez cet homme !?!"

L'auberge serait-elle habité de quelques nobles âmes parmi les plus démunies ou mal intentionnées ? Si ce n'est une bagarre qui éclate ou une chasse à l'homme qui s'esquisse, que Lahire arrive à s'enfuir, sa trogne se fera doublement remarquer... Par son théâtre et l'appel à la rescousse ?
Jekenn tient à sa récompense et à cette donzelle qu'il se fixe en objectif.

Compétence:

Les pièces ont été posées sur la table, par la jeune femme, à portée de ses propres mains, en deux petites colonnes dorées. Elle est somme toute aussi prudente qu'un autre, et sait pertinemment être dans un endroit dangereux. Alors que Lahire se lève et tape du poing sur la table, les piles tombent d'elles-mêmes et se répandent sur la table, sous l’œil avisé des trois personnages. Mais les paroles de Lahire troublent particulièrement la fille, dont l'attention sera totalement détachée de son argent pour quelques instants.

"Quoi ?! Mes pierres ?! Qu'est-ce que tu sais ?! Où sont-elles ?!" s'écrie-t-elle un ton trop haut, les mains posées à plat sur la table, se redressant d'un bond sur ses pieds. Tout cela sans qu'elle ne puisse voir les pièces voleter de la table vers les poches de l'homme chauve qui la provoque ainsi.

Mais ce jeu n'est pas invisible pour qui a de l'attention, et surtout qui n'est pas distrait par une information surprenante. Jëkenn emballe soudain la scène, en hurlant au voleur, provoquant moultes exclamations dans la salle... L'attention générale se tourne vers la table, alors que la jeune femme psalmodie soudain bien haut et fort des mots étranges en faisant danser ses mains.

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Action 1 : Sarah lance Charme-Personne sur Lahire
Tentative 1D10=6 => réussite
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"Toi, Grégon Thuilard ! Rassieds-toi immédiatement et rend moi mon argent !"

Jetant un coup d’œil à la salle, elle crie un bon coup à la cantonade : "Quoi, vous avez jamais vu une scène de ménage ?! Fermez-la !" Les maugréements se calment mais ne cessent pas... La salle est prête à exploser si une nouvelle altercation se produit.

Si Lahire s’assoit et rend l'argent, comme il se devrait, la jeune femme pleine de ressentiment glissera un mot à l'oreille de Jëkenn avec un sourire narquois, avant de poser une question à Lahire...

"Pendant un moment il m'obéit... Qu'est-ce qu'on peut lui faire faire...?
...
Toi, Grégon Thuilard, tu vas m'expliquer comment tu sais pour les pierres qui m'ont été volées. Que sais-tu sur elles, tu sais où elles sont cachées ?"

Quelle serait leur réponse ?

...~oOo~...

- pinte de bière terminée pour Lahire - stade 1 (8)
- 1 pinte de bière pour Jëkenn (1/2) - stade 0 (3)
- pinte de bière terminée pour la jeune femme - stade 1 (6)

Charme-Personne : reste 4 rounds

Lancé de 2D6 pour la pinte de Lahire, bue cul sec.
1 point de folie au MJ pour avoir manqué de précision sur la position des pièces de Sarah

Quand Jëkenn hurla au vol, infamie fréquente en ces lieux mais rarement si bruyante, notre chaton arquait ses guibolles et évaluait les obstacles pour vider les lieux le plus rapidement et le plus discrètement (sic) possible. Mais alors que lui-même s’apprêtait à psalmodier quelques vers de magie, la voix de Sarah tissa un charme dans lequel l’âme du démon s’englua peu à peu. Au lieu de mettre les voiles, le moustachu, à l’instigation de la jeune fille, rebroussa chemin et s’installa en adressant un sourire amène à celle-ci. La scène était irréelle, et après un scandale aussi court qu’explosif, les aboiements de la lésée à l’assemblée semblait pétrifier l’ambiance dans une paix trompeuse. Or si les spectateurs, médusés, ne savaient trop quoi faire de cette subite pagaille morte dans l’oeuf, notre chauve lui ne semblait habité d’aucun doute, d’aucune hésitation.

Il avait rejoint Sarah avec la joie d’un sien ami qui ne l’aurait pas vue depuis dix ans, et c’était avec la même sympathie dans l’élan qu’il rempilait les pièces auparavant dérobées. Celles-ci apparaissaient ; elles semblaient être produites du vide par les mains lestes du chaton plutôt que sorties de quelque pli de son vêtement. Sans relever le sourire et le soliloque sinistres qu’elle glissa à Jëkenn, Lahire continuait de sourire, sûr de la bonne foi de sa non moins bonne amie, mais quand il voulut répondre aux interrogations de Sarah, il eut un regard soucieux vers celui qui avait dénoncé son méfait. Aussi, pour éviter une nouvelle indiscrétion, il se pencha vers l’ensorceleuse et lui fit signe de la main d’approcher son oreille pour qu’elle entendît ses confidences.

Spoiler:

Des pierres ?... Des pierres...
Le regard de l'Ombre va et vient entre la réaction enflammée de la donzelle et le chauve musclé. Un instant décontenancé, il tire sur son fumoir puis fronce le regard... La voilà qui incante et rend docile le fuyard... Il reprend sa place. Et avec le sourire, s'il vous plaît !
Efficace. Perturbant même.
Pourquoi le monde n'appartient-il pas déjà aux ensorceleurs, on se l'demande !

D'un battement de paupières appuyé, Jëkenn exprime sa surprise et  hausse les sourcils, croisant finalement les jambes en répondant à la jeune femme.
"Votre imagination débordante servira mieux votre justice que la mienne... Et je serai d’avis de ne pas lui faire confiance..." La voix calfeutrée par l'épaisse fumée qu'il recrache, il laisse ses yeux retomber vers le sourire niaiseux de leur 'comparse' -Il mime quelques gestes, comme privé de parole, rendant l'argent avant de faire signe à la donzelle de se rapprocher-.

Alors.
Non pas que Jëkenn soit payé à défendre la demoiselle, mais cette confidence, qui doit la faire se rapprocher d'un homme qui vient de la duper le tient en alerte.
Il serait dommage de devoir essuyer une perte de profit et l'idée de ce tableau fantasmé ? -Celle d'une peinture mentale qu'il se fait déjà de lui, champion en lumière, pied sur un gros sac humain et demoiselle au blason redorée tombée d'extase dans ses bras...-

Jëkenn passe ses mains sous la table et s'arme de son gantelet. Le regard pincé au milieu de sa fumerole grise, il dévisage l'oiseau chuchoteur, cherchant à détecter une once de malveillance soudaine, un détail qui ferait tache dans ce nouveau comportement mis au collier ?

Compétences:

Les yeux espiègles de la fille brillent à la remarque de Jëkenn, mais son attention est captée par le moustachu qui se rapproche. Lahire se penche sans malveillance aucune à l'oreille de la jeune femme -c'est avec un sourire aimable et sincère qu'il lui glisse quelques phrases à l'oreille avant de se redresser. MP à l'Encre sur le contenu des chuchotements.

Après quelques secondes où elle reste figée, Sarah blêmit et l'on peut distinguer des gouttes de sueur à ses tempes. La jeune femme a l'air terrifiée. Puis elle papillonne des yeux et semble se reprendre. Elle a l'air concentrée, et c'est avec lenteur qu'elle reprend ensuite la parole.

Télépathie :

C'est aux deux hommes qu'elle s'adresse, l'air un peu défaite, comme si elle renonçait à quelque chose. C'est Jëkenn qu'elle regarde avant d'englober les deux hommes de son attention.

"Comme tu as du le comprendre, maintenant, je cherche à récupérer ce que m'a volé ce marchand, ce sont des pierres précieuses, même si je ne sais pas ce qu'elles sont exactement. Bref. J'y tiens beaucoup. Je vous renouvelle ma proposition, si vous m'accompagnez, vous avez cinq pièces d'or chacun, un pillage de boutique en prime, et vous devez amocher ou tuer ce salaud, qui sera peut-être accompagné."

Télépathie :

Elle pince un sourire stressé en direction du moustachu et ajoute d'un ton forcé : "Et bien sûr, je ne t'en veux pas d'avoir cherché à piquer mon or, c'était bien tenté !"

Si les deux hommes avaient des questions, elle pourrait y répondre. S'ils acceptaient sa nouvelle offre, elle distribuerait prestement les pièces et se dirigeraient avec eux dans la rue.

...~oOo~...

La nuit est tombée définitivement sur la ville, quelques lueurs chaudes se distinguent derrière certaines fenêtres non occultées par des rideaux. Les trois comparses devront lutter contre le froid mordant et le vent hurlant qui siffle entre les murs. La neige et la glace rendent le terrain glissant. Le manque de lumière gênera le groupe si personne ne possède de moyen d'éclairage. La fille guidera le groupe à travers les ruelles, pendant plusieurs minutes, et ils s'enfonceront dans la ville. Des réflexions viendront peut-être, ou de vieux acquis du passé resurgiront ?

...~oOo~...

Charme-Personne : reste 3 rounds

Le diable suivait moins la jeune femme qu’il n’évoluait à ses côtés. Bien qu’elle leur servait de guide, le terrain rendu traîtreux par la saison et l’obscurité qui avait recouvert la cité l’empêchaient d’évoluer parmi les ruelles à un rythme bien conséquent. Or notre chat avait froid, et chaque once de contact qu’il pouvait arracher était une victoire en soi ; l’ensorcellement qui tenait Lahire sous l’empire de Sarah avait aussi joué son rôle dans cette proximité familière.

Il avait naturellement accepté la proposition renouvelée de sa bonne amie, dans l’auberge, comme il avait naturellement révélé sa nature démoniaque et comme il avait naturellement pris l’or - l’amitié n’excluait point le lucre pour un être comme Lahire, au contraire c’était un mélange fort goûtu. Mais comme, de froide minute en froide minute à battre le pavé de la ville, le sortilège s’étiolait, le moustachu, revenu à de plus tièdes dispositions quant à leur virée, perdait indiciblement de cet entrain qui l’avait caractérisé ces derniers moments. Il s’était légèrement détaché de la compagnie de Sarah, jetait quelques coups d’oeil à l’entour dans l’espoir d’apercevoir un bourgeois en goguette ou quelque enfant esseulé, traîna un peu de la patte avant de remonter à hauteur de la fille pour lui grommeler un flot de questions sur un ton agacé. Qui était-il, ce gus qu’on allait passer à tabac ? Et que vendait-il ? Savait-elle quoi que ce soit sur son établissement ? Quelles issues lui existait-il ? Avait-il de la famille, leur bonhomme ? Des amis ? Une âme damnée ? Etc., etc.

Il semblait poser des questions pour oublier le froid qui lui faisait trembler les moustaches, mais derrière ces interrogations bourrues, quelqu’un qui avait le nez aurait pu subodorer que ce chauve-là, malgré l’apparence négligée qu’il donnait à sa ligne de questions, agissait avec une méthode. Le télépathe organisait une battue : il conjurait des idées, des images dans l’esprit de sa proie, traquait leur trace et essayait de les acculer. Il était en chasse du visage de leur hypothétique victime, de la disposition de son logis, de caractéristiques qui les définissaient, des liens qui existaient entre lui et Sarah ; et surtout, il cherchait à entrevoir les pierres.

Spoiler:

La fille accepte la collaboration du voleur qui s'est produit devant et contre elle ? Soit. Jëkenn haussera les épaules, augmenté de cinq pièces d'or, réajustant plus mollement son dos au fond de la chaise. Lui-même veillerai à ses intérêts et à ce qu'on ne profite pas d'un moment d'égarement.

Le trio quittera l'auberge pour s'engager dans les rues froides et givrées de la Cité Impériale. Pour le moment Jëkenn reste tranquille. Il suit la compagnie en serrant sa cape sur ses épaules et contre ses joues, enfouissant son visage pour affronter le vent. Son regard s'aiguise sur l'obscurité nocturne... Cette Capitale, elle lui est étrangère. Il arpente des voies nouvelles et dévoile son propre brouillard de guerre à chaque pas supplémentaire.

Particulièrement attentif, et puisqu'il ne connait pas cette donzelle qui n'hésite pas à recruter des types de la pire espèce, Jëkenn ne relâche pas sa garde.

Compétences:

Les deux hommes choisissent donc de prendre les pièces d'or et de suivre la jeune femme, l'un enthousiaste, l'autre d'un air qui semble blasé. Dans le froid, Lahire posera peut-être des questions à Sarah, mais toujours en bonne amitié. En effet, le sortilège qui lui a été lancé n'est pas perturbé par le froid, la grisaille, la bière ou le vent. Lahire considère Sarah comme son amie ; il lui fait confiance et fait de son mieux pour la protéger. Il exécutera aussi fidèlement que possible les possibles ordres qu'elle lui donnera. Ce sortilège ne peut en effet s'étioler que par l'irruption d'une autre magie, ou lorsque le sort en lui-même se sera envolé, défait par le temps. Tant que le sortilège est actif, il reste fort, bien plus fort que la volonté de Lahire, qui reste totalement soumise. Nous pourrions faire une métaphore : le grand fauve est devenu un chaton ronronnant. Et ce n'est pas la froideur sous se coussinets qui changera cela.

Ainsi donc, les questions à Sarah ne doivent en aucun cas lui causer le moindre tort, la moindre tristesse, car Sarah est bel et bien sa meilleure amie n'est-ce pas ? Son ton n'était donc pas le moins du monde agacé. Sarah répond d'ailleurs à certaines de ces questions concernant leur cible. Elle s'adresse aux deux hommes, en gardant un ton assez bas malgré la bise nocturne.

"Il s'appelle Rodrik quelque chose. Il fait bien deux mètres de haut, et il serait presque aussi large que haut. Ancien forgeron, ça explique la taille de ses bras... Il a repris une boutique, c'est là qu'on va. Il n'a jamais travaillé avec des gardes du corps jusqu'à présent. La boutique a pignon sur rue. Une porte, une fenêtre, un étage. Je ne sais pas si on peut passer de la boutique vers un autre bâtiment de l'intérieur..."

Lahire observe les alentours, et opte pour une technique inconnue des gens de bon sens. En effet, il essaie d'évaluer la qualité de la facture des quelques badauds qu'il croise, et de quelques étals fermés. Peut-être est-ce là un effet secondaire du sortilège ? Ou une simple "déformation professionnelle", car Lahire est bien trop habitué à tenir dans sa main des objets précieux divers ? Mais peut-on vraiment considérer des gens comme des objets ? Quelque soit la réponse à cette question, il est clair que notre démon divague sec. -1 point de folie pour Lahire, mauvaise utilisation de compétence-

Toutefois, en parlant des pierres précieuses, Sarah en a eu une image nette dans son esprit. Elles sont fort jolies, ce ne sont à coup sûr pas de tristes cailloux. Elles peuvent tenir chacune dans la paume de la main. Mais autant Sarah est persuadée qu'elles sont de haute valeur, autant Lahire ne peut en juger à travers une simple image mentale.

Les trois silhouettes plongées dans le noir se dirigent presque à l'aveugle. Personne ne semble avoir eu la bonne idée de proposer à la donzelle une lanterne pour se diriger... Celle-ci glisse sur une plaque de verglas, et tombe lourdement au sol, lâchant un petit cri quand sa cheville se tord. Jëkenn et Lahire, profitant de leur remarquable perception nocturne, ont contourné aisément la plaque de glace qu'ils avaient pu repérer devant eux.

--- Piège naturel, plaque de verglas ---
1D2 dégâts, 1DZone
Sarah : 1D2 + 1DZone

"Putain de nuit de merde..." grommelle Sarah.

...~oOo~...

Les trois ombres à l'air louche arrivent finalement devant une boutique défraîchie. Ceux qui voient dans le noir pourront distinguer un écriteau nommé L'entrepôt*. La boutique dégage une allure ambiguë. L'écriteau et les murs sont délabrés, et pourtant la porte et les volets sont flambants neufs. La maison est serrée entre deux autres constructions et n'est large que de quelques mètres. Une porte en bois massif garde l'intérieur du froid, et une fenêtre est visible à l'étage, les volets eux aussi fermés. Sarah leur désignera la porte close, et hochera la tête. C'est ici, il ne reste plus qu'à rentrer et se battre...

Si les deux hommes entrent, la porte n'étant pas verrouillée, ils tomberont nez à nez avec le gérant de l'endroit, un géant passablement surpris, et désarmé, et ils pourront apercevoir sur leur gauche une silhouette de dos se réchauffant devant un feu de cheminée.

...~oOo~...

Charme-Personne : reste 2 rounds