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Aran Mantarys

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MessageSujet: Aran Mantarys   Aran Mantarys 1x1emp1028/11/19, 03:19 pm



Mantarys Aran



Age : 20 ans.

Surnom : « Lumière » tant pour ses cheveux clairs comme les blés que pour son esprit éclairé.

Droitier / Gaucher : Droitier.

Race : Humain du nord.

Alignement : Chaotique neutre.

Inventaire du personnage :

Sac du roublard: Veste de Cuir (1-4-1), Rapière, Cheval de Selle (selle fournie), Lanterne + 1L d'huile

Or :

Apparence physique :

Aran est un jeune homme d'une beauté rayonnante. Sa peau est claire et ses traits fins : un regard profond et rehaussé de sourcils clairs et droits, un nez discret et élégant, des lèvres bien dessinées qui se fendent souvent en sourires. Ses cheveux blonds lui arrivent jusqu'au milieu des omoplates, il les coiffe souvent en natte quand il doit s'apprêter mais se contente le plus souvent de les attacher en queue de cheval à l'aide d'un ruban, bien que plusieurs mèches rebelles viennent souvent lui encadrer le visage et recouvrir ses oreilles. Ses yeux sont couleur vert de gris et il n'est pas rare de les voir s'illuminer d'une lueur rieuse. Il mesure 1m70 et pèse 65 kilos, une silhouette plutôt discrète pour un garçon de son âge mais qui lui octroie rapidité, souplesse et dextérité. Plus agile que costaud, il émane de ses gestes une certaine assurance prouvant la confiance qu'il possède en ses capacités physiques, ses mouvements sont fluides, dynamiques et annoncent un jeune homme débordant d'énergie. Ses mains sont pourvues de doigts fins rompus aux tâches délicates demandant précision et précaution alors que ses bras sont tissés de muscles noueux et secs qui sont en parfaite cohérence avec ses jambes sveltes et élancées. Sa voix douce et l'absence presque totale de poils sur son corps lui valent souvent d'être pris pour une fille, un atout qu'il sut utiliser à plusieurs reprises pour s'infiltrer, se faire oublier ou charmer pour ensuite surprendre.

La souplesse de ses sourcils et la profondeur de son regard, aidées par ses lèvres capables de se tordre en mille moues, lui permettent d'exprimer avec panache beaucoup d'émotions, ce qu'il ne se prive pas de faire d'ailleurs. L'allure générale d'Aran inspire confiance, son élégance et la finesse de ses traits renvoient l'image de la pureté et de la gentillesse, ce qu'il n'est pas toujours.

En général, il préférera les tenues confortables ou pratiques aux atours futiles qu'il ne peut de toute façon pas se payer. Gambisons ou hauts en lin sont privilégiés de même que les chausses souples et résistances et les bottes robustes. Quand il s'agit de combattre, Aran mise plus sur son agilité et sa capacité à esquiver ou dévier les coups plutôt qu'à sa robustesse, l'amenant à mépriser les armures lourdes ou les boucliers qui fatiguent et entravent les mouvements.

Caractère/Mental :

La justice et l'honneur sont des concepts inventés pour les idiots ou les faibles, destinés à les piéger dans leur clémence et instillant un poison plus terrible encore : l'espoir. L'espoir est une damnation, un aveu de faiblesse, une facilité. Ceux qui remettent leurs vies entre ses mains trompeuses n'ont plus aucun contrôle, ils vivent dans l'attente, croient aux miracles, aux messies, et abandonnent ainsi le royaume des vivants. C'est l'espoir qui enferme les paysans dans leurs vies misérables pendant que les seigneurs se gavent dans leurs hautes demeure. C'est l'espoir qui gèle les soldats dans une bataille perdue d'avance. Et ça, Aran l'a très vite compris. S'affranchir de morales aussi absurdes a été l'une de ses priorités afin de pouvoir se forger son propre code de conduite. Donner une pièce à un mendiant ? Pourquoi pas. Apporter les premiers soins à un rescapé d'une bataille ? Pourquoi pas. Défendre une femme et son enfant face à une bande de pillards ? Certainement pas, le risque est trop grand. Sans être réellement un égoïste ou une personne imbue d'elle-même, Aran ne possède pourtant aucun sens du sacrifice ou du devoir et ne se fait aucune illusion quant au monde dans lequel il vit. Il ne fera pas le mal gratuitement, mais saura punir comme il le faut ceux qui l'ont blessé. Et s'il peut répandre le bien à moindre coût et sans grands risques, aucun problème. Pour le reste, la défense de la veuve et de l'orphelin, la chevalerie, les vœux pieux, il laisse les parangons de justice s'engager sur cette voie bancale seuls.
Pourtant Aran est quelqu'un d'ouvert aux autres, très souvent souriant, une personne chaleureuse avec qui il est agréable de converser. Disons simplement qu'il ne se sent responsable que de lui-même et de ceux qu'il a choisis, par opportunité, amour ou envie, mais certainement pas par obligation ou devoir.

Un esprit vif, bourré d'humour et de philosophie, le garçon s'intéresse à tout et si on lui demandait son objectif dans la vie, il répondrait certainement qu'il cherche à accumuler le plus de savoirs possibles. Parce que le savoir amène le pouvoir, mais pas n'importe lequel. Une épée peut vous apporter un royaume, mais quel suzerain peut se targuer de prendre toujours les bonnes décisions ? Celui qui a fait le choix de la sagesse et qui sait comment agir grâce à ses connaissances, ne se laissant pas guider par son cœur qui est bien trop souvent trompeur. Avoir réponse à tout, connaître chaque chose, chaque plante, oiseau, arbre ou poisson, connaître l'histoire des royaumes, des dieux, des créatures, reconnaître le pic d'une montagne, l'affluent d'un fleuve. Savoir soigner une fièvre, enrayer le venin d'une vipère, pouvoir se déplacer grâce aux étoiles, anticiper la tempête avant de prendre la mer. Pouvoir communiquer dans chaque langue, maîtriser les coutumes de chaque peuple. Et bien plus important, savoir lire l'esprit des gens, remarquer chaque expression du visage et pouvoir y associer une vérité, être capable de traduire une démangeaison sur la tempe en mensonge, une fébrilité dans la voix en anxiété. Le savoir c'est le pouvoir, et Aran a fait sienne la quête de tout connaître, un chemin sans fin et aux milles embranchements qu'il commence seulement à arpenter. Car nombreuses sont les choses qu'il a encore à apprendre et son arrogance naturelle pourrait bien retourner toute cette science contre lui, la sagesse lui étant encore une prouesse difficile.

Cette soif inextinguible fait de lui un garçon très curieux, qui s'intéresse évidemment à tout et à tous, du roturier au noble, du paysan au comédien, de la mère au guerrier, du prêtre au pirate. Tous ont quelque chose à lui apprendre, car leurs vies sont des sommes de savoirs durement acquis qu'Aran souhaite s'approprier pour qu'ils vivent à travers lui. La culture est un trésor inestimable, et il essaie de noter le plus de choses possibles dans des carnets qui tiennent plus du fatras que de l'encyclopédie, il n'est pas rare qu'une phrase commence à décrire une technique de pêche pour se terminer sur la balade d'un troubadour. Aran doit encore apprendre à maîtriser son esprit, à l'organiser et surtout à calmer son excitation car s'il est un ogre dévorant toutes les connaissances, il ne peut s'empêcher de les partager avec d'autres. Il prend presque autant de plaisir à apprendre quelque chose qu'à l'apprendre à d'autres à son tour puisqu'il juge que le savoir devrait appartenir à tous et que si les gens se reposaient plus sur leurs intellects et moins sur des morales contraignantes le monde serait un meilleur endroit.

Malgré ce désir brûlant d'être une bibliothèque à lui tout seul, Aran n'en oublie pas moins la réalité des choses. Cette terre est hostile et beaucoup chercheront à lui nuire, des personnes qui comme lui n'ont que faire du bien ou du mal et qui prennent ce qu'ils jugent leurs. En un sens, Aran fait la même chose, à peu de choses près que la connaissance est l'une des rares choses à se multiplier quand on la divise, celui qui donne possède toujours, comme une torche qui en allume d'autres. Malheureusement, peu partagent sa vision des choses, et son esprit seul ne peut le sortir de toutes les situations. C'est pourquoi il a appris la ruse, appris à se défendre en connaissant ses forces et faiblesses. Il ne sera jamais assez fort pour porter une armure capable d'encaisser un coup de masse, mais il peut devenir assez rapide pour éviter le coup. Il ne pourra jamais fendre le crâne d'un ennemi d'un coup de claymore, mais il peut devenir assez agile pour le transpercer de sa rapière. C'est ainsi qu'Aran raisonne, il jauge constamment les choses pour savoir ce qu'il peut et ne peut pas faire. En un sens, il ne prend presque jamais de risques et n'agit qu'en étant sûr de sa réussite. S'il ressent la peur comme tout le monde, il n'en est pas pour autant un lâche, c'est un courageux sans être un téméraire, et il est partisan de la doctrine du partir pour mieux revenir, sauter pour mieux reculer.

C'est pour ça qu'il déteste perdre son temps, car sa quête est monumentale et il ne peut donner aucune minute à l'oisiveté. Chaque instant doit lui rapporter quelque chose, même lors de nuits d'ivresse, si le soûlard qui trinque avec lui ne lui a rien appris, alors c'est une soirée gâchée.

Compétences et caractéristiques : Dextérité et Sagesse (+2 compétences).

Talents : Agile + Sens de l'initiative + Vif

Compétences :
Agile (7) : Acrobatie, Crochetage, Équilibre, Équitation, Esquive, Évasion, Camouflage urbain
Érudit (4) : Alphabétisation, Astronomie, Imitation, Connaissances (histoire et religion de son espèce)
Sens et acuité (2) : Estimation, Perception; Sixième sens
Combat / Endurance (1) : Escrime
Social (1) : Empathie, Éloquence
Survie (1) : Premiers secours

Histoire :

Le soleil qui réchauffe sa peau, une légère brise, le ciel bleu au-dessus de sa tête. Un décor de paradis. Mais le soleil ne fait que sécher le sang qui recouvre son visage, le vent lui amène les effluves nauséabondes de la mort et le ciel ne fait que lui rappeler qu'il est en enfer. Le chaos règne autour de lui, les hommes s’entre-tuent, pourquoi déjà ? Gambisons rouges et cottes de mailles noircies, lions d'or et blasons effacés, chevaliers contre coupe-jarrets. Et au milieu de la plaine un jeune homme d'à peine douze hivers, du sang dévorant ses cheveux d'or tandis que son maître gît à ses côtés, la gorge tranchée. Aran avait réussi à avoir le coupable qui pensait l'avoir assommé, mais le garçon réussit finalement à venger le chevalier qu'il servait en tant qu'écuyer. À présent il se retrouvait au sol, l'esprit embrouillé et sans aucun avenir, il ne serait jamais adoubé maintenant que le noble n'était plus de ce monde. La fin ? Un nuage vint cacher le soleil et noircir le visage du gamin qui se releva pour regarder autour de lui. Quelle folie pouvait conduire les hommes à marcher rangs contre rangs pour dispenser mort et désolation ? Une folie à laquelle il ne voulait plus prendre part. Qu'ils s'entre-tuent pour l'honneur, l'or ou par vengeance, ça ne le regardait plus, tout ce que voulait Aran à présent c'était déguerpir le plus loin possible de cette plaine et se décrotter de cette boue ensanglantée qui alourdissait chacun de ses pas. Ramassant l'épée du chevalier tombé, beaucoup trop lourde pour lui, et jetant des coups d’œil autour de lui pour trouver la meilleure sortie possible, l'écuyer s'élança hors du champ de bataille. Il avait agi en idiot, pensant partager le même rêve que les autres garçons de son âge, porter une belle armure, combattre pour l'honneur d'une maison ou d'un roi... Tout ça, ce n'était pas lui. Les destinés préfabriquées, non merci, il se forgerait la sienne, celle qui lui correspondrait totalement, et plus jamais il n'aura à subir les décisions des autres.

Les prochaines années furent aussi aléatoires qu'on pouvait l'attendre d'un gamin livré à lui-même. Larcins, mensonges, escroqueries, Aran apprit à survivre à la meilleure école : la rue. Quand la faim tenaille, on apprend beaucoup plus vite, et c'est ainsi qu'à seize ans le blond était déjà une pointure du petit crime aux Havres. Il savait rentrer où il le souhaitait, en crochetant la serrure ou en se déguisant en quelqu'un d'autre, mettant même à profit parfois ses traits féminins pour charmer et arriver à ses fins. Aran découvrit ses atouts et comprit vite que la ruse en faisait partie et que couplée à son appétit insatiable de connaissances elles lui donnaient une force rare. C'était d'ailleurs la seule raison pour laquelle il ne regrettait pas d'avoir été écuyer car grâce à son maître il eût accès à l'écriture et donc au pouvoir. Mais à chaque épopée sa fin et celle d'Aran le voleur se termina d'une manière ridicule, car à mesure que les talents du garçon grandissaient, son arrogance gonflait et gonflait et ce qui n'était au départ qu'une petite clochette se transforma vite en boulet lui entravant la jambe. Après tout, on est immortel jusqu'à preuve du contraire, et l'ancien écuyer repoussait sans cesse les limites du convenable, s'attaquait à plus gros, plus nombreux, en plein jour, devant témoin, si bien qu'à la fin il ne portait même plus de masque ou de déguisement pour commettre ses basses œuvres. L'or ne lui suffisait plus, il cherchait à présent la gloire, il voulait être le plus grand des voleurs de la ville, du pays, du monde entier, que tous entendent parler d'Aran le roi des bandits et que tous craignent pour leurs bourses !

Aveuglé par son propre dédain d'une insolence divine, il perdit le sens de la réalité. Certes, le jeune homme se montrait d'une ruse assez inédite, autant comédien que brigand. Certes, le garçon était doué et son capital commençait à devenir conséquent. Mais il n'en restait pas moins qu'un petit coquin de bas étage. Il finit par se faire prendre comme un vulgaire mendiant en volant une pomme sur le marché et fut conduit aux geôles sans plus attendre. Son talent venait d'être éclipsé par son arrogance qui, heureusement, ne sévissait que depuis peu. Si Aran n'avait pas montré autant de prudence depuis son arrivée en ville en utilisant discrétion et déguisements, la liste des méfaits qu'il aurait eu à assumer l'aurait conduit tout droit vers une mine où il aurait dû travailler pour le restant de ses jours. Ce fut la deuxième grande leçon de sa vie. Après avoir appris à ne pas suivre le chemin que d'autres ont tracé, il se rendit compte un peu tard mais avec beaucoup de honte que l'espoir n'était pas le seul poison, l'arrogance en était également un terrible. Nul homme ne peut s'élever si sa fierté est trop lourde. Et pourtant c'est bien son insolence qui le conduisit plus loin sur ce chemin qu'il avait choisi.

Alors qu'il croupissait en cellule, des hommes vinrent payer pour sa libération. Ils étaient tous de carrures épaisses, vêtus de cottes de mailles et portant de longs tabards noirs sur lesquels se distinguaient un emblème cousu de fil d'argent : une flamme possédant deux grands yeux effrayants. Aran avait certainement posé mille question ce soir là mais ne reçu aucune réponse. Qui étaient ces hommes ? Pourquoi l'avoir sorti de cellule pour lui avoir laissé ses fers ? Où l'emmenaient-ils ? Le voleur se résigna à garder le silence après avoir compris qu'il n'en saurait pas plus.

Au final, on l'amena en dehors de la ville où d'autres hommes portant la même tenue les attendaient. L'un d'entre eux montait un cheval et portait un capuchon, la soirée était naissante et l'hiver s'installait avec plus d'insistance, ainsi le froid commençait à mordre ceux qui s'aventuraient dehors alors que le soleil se couchait derrière les collines. L'homme et lui échangèrent un long regard comme s'ils essayaient de lire l'un dans l'autre, avant qu'Aran ne soit conduit plus loin pour être attaché à un arbre. Quelques instants plus tard, celui qui l'avait dévisagé vint à sa rencontre.

« Aran, roi des voleurs. J'ai beaucoup entendu parler de toi. Je suis Tirius Manderly. Sais-tu qui nous sommes? »

Aran détailla le blason sur le plastron de ce Tirius. Pour quelqu'un qui se targuait de connaître beaucoup de choses, il était obligé de reconnaître son ignorance et ces grands yeux dans les flammes l'effrayaient. « Je ne sais pas qui vous êtes personnellement, mais j'ai servi sous la bannière des Lions Rouges alors je connais votre genre d'organisation. ». Il voulut parler avec panache mais sa voix tremblait. De froid, se disait-il pour se rassurer.

« Ah oui ? Tu es pourtant bien jeune... Cependant tu es déjà un voleur expérimenté, j'en conclus que tu servais en tant qu'écuyer puisque tu as dû les quitter il y a quelques années déjà. Le seigneur Baelwyn traite pourtant bien ses hommes à ce qu'on m'a raconté, et être écuyer est un honneur qui ouvre bien des portes. Pourquoi les avoir laisser ? Ce n'était pas par choix évidemment, il faut être le dernier des imbéciles pour troquer une place de serviteur auprès d'un chevalier pour une vie de misère dans les rues... », Tirius se frotta passivement le menton, plongé dans ses réflexions, quand ses yeux s'illuminèrent. « J'ai trouvé ! Ton maître est tombé lors d'une escarmouche et toi, étant jeune, tu étais terrifié et tu as pris la fuite ! La suite est d'une logique implacable, seul et livré à toi-même tu ne pouvais t'en sortir qu'en faisant la manche ou en volant. Mais tu es trop fier pour mendier, n'est-ce pas ? C'est d'ailleurs cette fierté qui t'a permis de t'en sortir plus que les autres. C'est également elle qui t'a ramené dans le caniveau. »

Aran écarquillait les yeux devant la faculté de déduction de l'homme et pour la première fois il sentit que la personne en face de lui surpassait son intelligence. Il ressentit aussitôt de l'admiration malgré ses chaînes.
La surprise passa, le blond ravala sa fierté et appuya l'arrière de sa tête contre l'arbre, pensif.

« Qu'est-ce que vous voulez de moi ?, lança-t-il finalement.
-T'aider. Non pas par charité ou par admiration, mais par intérêt. Tu peux nous être utile. Nous faisons partis de l'Ordre du Savoir et je ne suis pas surpris que tu ne nous connaisse pas. Très peu ont entendu parlé de nous en vérité et pour cause, nous ne sommes pas d'aussi grands guerriers que les Lions Rouges. Notre arme est notre intellect et notre bouclier est notre discrétion. Tu possèdes la même arme que nous mais tu ne t'es pas embarrassé d'un bouclier, ce qui causa ta chute. Je pense que tu as du potentiel et tu peux nous aider.
-Vous aider à quoi ? Vous êtes quoi au juste ? Des assassins?
-Quand il faut l'être oui. Et parfois des conseillers, des marchands, des troubadours, ou bien des soldats. Nous jouons la comédie comme tu as su le faire par le passé. Ce symbole sur mon plastron ne représente rien d'autre qu'une façade, un déguisement. Nous pouvons t'aider à devenir meilleur, à progresser et à avoir un impact sur le monde si tu travailles avec nous. Je ne t'en dirais pas plus avant d'avoir une réponse de ta part. Tu as le choix, venir avec nous ou retourner à ta vie de voleur. Sauf que la prochaine fois que tu seras mis en geôle je ne crains qu'on ne te passe la corde autour du cou. C'est à toi de voir, tu peux y réfléchir cette nuit et partager notre repas au coin du feu, tu peux très bien partir dès à présent. Ta décision. »

Tirius lui avait enlevé ses liens à mesure qu'il parlait pour prouver sa bonne foi. Le lendemain, les hommes de l'ordre se mirent en route vers le nord, accompagnés du roi des voleurs. Ils s'arrêtèrent à l'est de Castel-Fol, au monastère qui servait de quartier général à l'organisation. On apprit à Aran qu'il serait formé pendant dix années à l'art du combat, de la dissimulation, qu'on lui enseignerait l'art, comment monter à cheval, comment s'aider des étoiles pour se diriger, repérer un menteur. Les savoirs inculqués étaient nombreux et variés, mais alors qu'il entamait sa cinquième année, on vint le chercher dans sa chambre. L'ordre était en ébullition, de drôles de nouvelles arrivaient du sud, et la mine des frères dans le grand hall ne présageait rien de bon. Aran comprit très vite que son entraînement toucherait à sa fin bien plus tôt que prévu et que l'action ne tarderait pas à reprendre.

Remarque?

Bravo pour le contenu si étoffé ça donne vraiment envie d'y plonger !

Ou avez vous connu le forum?

Sur un topsite mais lequel ! Je ne sais plus.


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