Isénia Enkh

   Age : 27 ans

   Surnom : /

   Droitier / Gaucher : Droitière

   Race : Humaine

   Alignement : Neutre Mauvais

   Inventaire du personnage : Sac du commerçant
Veste de cuir ; dague ; petit sac ; carte du monde ; dés truqués ; lanterne + 1 L d’huile


   Or :

   Apparence physique :
La jeune femme peut paraître avenante. Un sourire radieux, des traits fins, une certaine élégance et quelques manières de jeunes riches…
Et puis elle n’est pas désagréable à regarder. La silhouette équilibrée, 1m72 pour 64 kg, le port altier, c’est la tête haute et la démarche assurée que vous la croiserez. Des cheveux bruns légèrement ondulés et au beau volume viennent encadrés un visage à la peau halée, faisant ressortir deux yeux couleur d’or qui ajoutent au charme de la demoiselle.
Ses manières de grande dame peuvent parfois s’accompagner de celles de commerçant. Les gestes amples, le regard confiant mais pointu…
Et si d’aventure vous deviez la voir le visage fermé, ses yeux d’or sans lueur, et avec une allure qui n’a plus rien de noble, bien au contraire… Peut-être vous faudrait-il tourner au prochain coin de rue.

   Caractère/Mental :
Si le soleil était d’or, Isenia n’aurait d’yeux que pour lui. Malheureusement, son intérêt pour les richesses de l’univers est sous-développé. Seules les richesses en elles-mêmes comptent. Alors l’altruisme, l’empathie, sont entre autres deux choses qu’elle ne maitrise pas vraiment. En revanche, vous pourriez apprendre d’elle la patience, l’obstination. La férocité parfois, dans les paroles la plupart du temps. Le sacrifice, également, si cela est vraiment nécessaire. Mais elle saura toujours vous faire croire à sa sympathie.
Isenia sait où sont ses intérêts. Elle se plie volontiers aux croyances de son peuple pour parvenir à se glisser parmi les grands de ce monde, bien qu’elle ne s’en préoccupe que quand cela l’arrange. Et si elle se plie à la hiérarchie, c’est en haut de celle-ci qu’elle s’imagine. Alors s’il est nécessaire d’éloigner une personne pour lui permettre d’avancer un peu plus, pourquoi s’en priver ? Le meurtre ne l’enchante pas, il n’est pas nécessaire de salir ses mains, mais après tout s’il le faut… Quoi qu’il existe bien des façons d’arriver à sa fin.
Seul son père adoptif, Babouche, est le témoin de la bonté qui se terre en elle. Pour la chance, l’éducation et l’amour qu’il lui a montré, elle partagerait volontiers sa place avec lui au sommet de la pyramide. Mais s’il fallait choisir en lui et elle, personne, même elle, ne saurait comment se dérouleraient les choses.


   Dons et/ou Talents :
Sorts ensorceleur :
- Charme personne
- Sommeil
- Protection et délivrance contre la pétrification

   Compétences et caractéristiques :

- Compétences : Alphabétisation, Connaissances (Histoire et Religion), Perception, Fouille, Bluff, Corruption, Autorité, Concentration, Évaluation, Incantation statique, Commerce, Crochetage, Escamotage, Détection, Éloquence + Déplacement silencieux (urbain)

- Talents : Grimoire (Ensorceleur), Immunité à l’alcool + Immunité aux poisons


   Histoire :
La petite fille suivait l’homme sans dire un mot, ou plutôt suit ses pieds. Elle marchait la tête basse sans pouvoir détacher ses yeux des pieds de l’homme. De jolies babouches ornées de pierres rouges et brodées de fil d’or. Tandis que ses propres pieds trainent à même le sol, recouverts de poussière, tellement bien que leur couleur d’origine était indéfinissable.

Est-ce qu’elle allait se retrouver dans une énième cage, cave, cale ou quoi encore ? Elle risqua un regard, mais ne décela rien au-delà du turban – rouge et or également – qui trônait sur sa tête. Un homme de goût certainement, enfin qu’est-ce qu’elle en savait…

Elle suivit les babouches rouges encore un moment, puis passa par la porte qu’il lui ouvrit. La pièce dans laquelle ils entrèrent était sombre mais elle pouvait percevoir la silhouette de nombreux objets et babioles qui occupaient les toutes aussi nombreuses étagères et vitrines. Elle trottina pour rattraper babouche rouge, qui était passé de l’autre côté d’un rideau au fond de la pièce.

La pièce était petite mais possédait le strict nécessaire : une petite table entourée de deux tabourets, un chauffe-plat ainsi que quelques ustensiles. Sur la gauche, un escalier desservait l’étage.

« Comment tu t’appelles ? »

La petite se recroquevilla sur elle-même. Les cheveux bruns et légèrement ondulés, les yeux d’un doré inexplicable, la peau tannée par le soleil, sale et abimée par de mauvais traitements et les chaînes qu’elle portait pendant les périodes de transit entre deux ventes. D’abord tâter le terrain. Ensuite, chercher une échappatoire.

« Enia. »

L’homme lui faisait face. Tout de rouge et or vêtu, il grattait sa barbe d’une main, l’œil pensif. Sa peau était burinée, mais aussi plissée par le temps.

« Vous êtes vieux. »

Elle regretta presque aussitôt d’avoir prononcé ces mots, mais le vieil homme se contenta de hausser un sourcil en grognant.

« Et toi impertinente. » Il laissa passer un moment. « Enia ça n’ira pas… On va t’appeler Isénia. Isénia Enkh. »

« Si vous m’app’lez Isénia, j’vous appelle Babouche. » répondit-elle du tac-au-tac.

« Soit. » grogna-t-il.

Babouche était vieux, mais il avait l’œil vif. Il l’a fit grimper à l’étage, lui indiquant d’un doigt noueux l’une des deux portes qui se faisaient face dans le petit couloir.

« Ta chambre est là. Demain, on te trouvera des vêtements. Et tu commenceras à apprendre. »

D’un pas plus leste que ne le laissait présager son visage, il passa la seconde porte en la laissant là, seule, dans le couloir.
La petite se dandina. Elle regarda l’escalier derrière elle. Elle regarda ses pieds, agita ses orteils.

« D’ac, Babouche… » murmura-t-elle pour elle-même.

Et la fillette entra dans SA chambre, la sienne.

Le calvaire se transforma en rêve. Il se trouva que Babouche, dont le prénom resta inconnu, était le propriétaire d’une petite boutique de quartier. Sans héritier pour prendre sa suite, la fillette du marché aux esclaves, avec ces yeux d’or, lui était apparue comme une évidence. Escroc à ses heures, il ne manquait pas d’alléger la bourse des riches citoyens qui passaient sa porte. Le jour, il enseignait à Iselia son métier et quelques-unes de ses combines. Souvent aussi, il lui apprenait à adorer Seri, leur déesse. Le soir venu, une fois la boutique fermée, il lui enseignait à penser par elle-même et à pratiquer un autre art. Elle ne sut jamais où Babouche avait appris la magie, et ce vieux grigou n’avait aucune intention de le lui dire.

Isénia ne manqua de rien les années qui suivirent. Elle ne fut pas gâtée à outrance, mais mangea à sa faim, but à sa soif, eut l’occasion d’observer de près des objets rares et son père adoptif lui transmit des savoirs tout aussi exceptionnels. La fillette absorbait ce savoir comme une éponge, et semblait insatiable.

Aujourd’hui âgée de 27 ans, Isénia Enkh fait suite à son père, bien que ce dernier continuât à s’occuper de ses clients les plus fidèles. D’impertinente, elle était devenue mielleuse, arrangeante. Auparavant directe, elle savait à présent prendre son temps pour tourner une affaire à son avantage.

Mais l’esclave devenue commerçante ne comptait pas s’arrêter là. Partie de rien, elle vivait confortablement. Mais elle rêvait d’une vie de château. Alors, quand l’occasion se présentait, elle n’hésitait pas à dépouiller les riches passants ou les clients un peu trop innocents. Que lui importait le sort de ce vieillard, qui ne savait de toute façon pas quoi faire des pièces d’or qui prenaient la poussière dans sa bourse ? Et cette femme qui avait trois bouches à nourrir ? Elle n’avait qu’à pas être aussi crédule…

Seul Babouche échappait à son manque d’empathie. Le vieil homme lui avait tendu la main. Elle lui offrirait, ainsi qu’à elle-même, le monde.


   Remarque? /

   Ou avez vous connu le forum? Anciennement Irja