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Kunzies du mois d'Olivine, an 124Je ne sais plus qui je suis. Je me suis réveillée au milieu de rien. J'ai marché plusieurs jours. Je me suis équipée en détroussant les cadavres. Je me suis cachée de ceux qui marchaient. Je me suis dirigée vers le Sud. Un vieux m'a ramassée, et j'ai improvisé un nom : je suis Cépa, jusqu'à nouvel ordre.
Je veux savoir qui je suis. Qui j'étais.Misère froideJe suis arrivée à Bellefosse. D'après le vieux Orel, les chefs ont changé, ce sont des bandits, et il s'attend à ce que ça dégénère.
Dans l'auberge de l'Aigle Braisé****, j'ai rencontré Atla, Melvin, Jeal et Alrun. J'ai dérobé quelques affaires aux deux derniers en empruntant leur chambre pour prendre un bain. Puis nous sommes partis ensemble pour prêter main-forte à un prêtre de Séri. Le monastère se trouve à l'extérieur de la ville. Sur le chemin, nous avons tué quelques loups. Quand nous sommes arrivés, j'ai eu un pressentiment...
Cette impression, comme un souvenir ancré, de percevoir le parfum de l'encens bruler, mais il y a autre chose que la plénitude d'un monastère dédié à la prière et au repos. Mon regard est attiré vers le sol, comme si je percevais quelques vibrations sous mes pieds, une pulsation étrange qui serpente jusqu'au cœur du complexe.Dans le Temple vide, nous avons trouvé le prêtre, brisé et torturé.
Une douleur profonde me saisit aux incisives, aux gencives... puis une autre se généralise au bout de mes doigts... Quelque chose se penche vers moi, des ombres perfides qui me brisent les cotes, les jambes... Je ne vois pas les visages mais dans l'obscurité d'un contre-jour, je perçois une cicatrice sur un front ; deux croissants en miroir formant un cercle parfait.Les gens qui ont torturé le prêtre cherchaient une pierre argentée. Nous avons fouillé le monastère. J'ai commencé par la Crypte avec Melvin. J'y ai trouvé un médaillon sur une momie. J'ai aussi subi une violente vision...
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Il fait noir. Mais je vois soudain la face d'une pièce virevolter et scintiller d'or dans l'espace sous l'éclat d'une flamme ; marquée d'un symbole ressemblant au soleil.
Elle disparait ; présentant à nouveau un verso d'ombre.
Un bruit sourd se met à vrombir dans les ténèbres, devenant plus clair à mesure que des voix multiples se font entendre en un chant monocorde et monastique.
Une masse plus noire que la nuit se dessine devant moi, haute de trois fois ma taille. La créature s'enflamme des épaules au visage, marquée d'un masque de métal et percée d'un cercle au front, aussi flamboyant qu'un âtre.
La créature parait décharnée dans une brume d'encens qui serpente au milieu des ombres...
Mishe... tonne une voix d'outre-tombe.
La silhouette lève l'un de ses bras squelettique, couvert d'une peau grise et serrée, pointant du doigt le ciel où l'œil entier d'une lune se dessine... brutalement brisée comme la coquille d'un œuf.
La vision devient rouge sang...
... et je retrouve la vue.
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Nous avons rejoint Jeal et Alrun (Atla s'est barrée) pour fouiller le reste du monastère. Nous sommes ensuite tombés sur les pilleurs.
Le combat s'est engagé, et nous les avons tués tous les quatre, ainsi qu'une momie sortie du trou qu'ils creusaient. Lors de la fouille des cadavres, j'ai subi une autre vision...
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Une odeur de cire chaude semble remplir la pièce. Les voix de mes acolytes se transforment en murmures étouffés et lointains, tandis qu'une sorte d'obscurité s'impose à mon regard... -Un peu comme si une encre noire avait été coulée sur mes yeux pour en voiler toute perception de lumière vive-.
Le symbole sur le visage de l'étranger se grave au front d'une paroi rocheuse sculptée. Je le discerne distinctement au dessus d'un autel de pierre couvert d'un manteau fondu, jaunâtre, et sur lequel se dresse des dizaines de petites flammes.
Dans les ténèbres entourant la scène éclairée, je perçois des mouvements calfeutrés de créatures difformes semblant tenir la distance...
Toutes m'observent de leurs yeux invisibles.
Relevant le regard sur le symbole, se superpose à ma vue la clarté d'un soleil étouffé par une masse ronde, noire, cherchant à le couvrir totalement. Et tandis que l'obscurité s'impose, le paysage désolé qui remplace la vision d'un lieu clos se met à scintiller de cinq petites pierres argentées posées hasardeusement sur la terre.
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Nous avons récupéré une carte qui pourra nous conduire au repaire des pilleurs, dans le Désert de Selgem. J'ai également récupéré une dague qui me semble être spéciale.
A l'ombre des astresJ'ai enfin pu avoir une discussion avec le Prêtre. Je lui ai exposé mes deux problèmes : mes visions, et mon amnésie.
Il m'a appris que je suis une Oracle de Séri. Les visions qu'elle m'envoie sont des messages, des pistes à suivre, mais elles peuvent aussi se révéler dangereuses et être des pièges. Les Oracles sont poursuivies par la folie.
Mon amnésie serait à la fois une bénédiction et une épreuve. Une bénédiction car cela me permet de m'adapter sans préjugés à un monde nouveau, qui n'a jamais été aussi sombre. Une épreuve car cela rend les choses plus dificiles.
Il me faudra me méfier de tout le monde, au Nord car ce sont des incroyants, au Sud car ce sont des dictateurs. Le prêtre m'a conseillée de trouver un allié fidèle et de m'y accrocher. D'après le prêtre, le chemin se dirige vers la secte de Temsset, un émissaire d'Intil, le Père de la Lumière.
--- Foutaises que tout cela. La religion ne m'apportera rien, encore moins le culte à une déesse qui s'est enfuie il y a 124 années. Je suivrai le chemin des visions, car c'est ma seule piste pour trouver qui je suis.---
Misère froideMelvin a trouvé dans le puits une petite pierre, celle que cherchaient les pillards. Nous avons pu partir nous reposer après avoir reçu une récompense du prêtre, Herk Dermun. Melvin a lu les légendes sur les Ombres et Lumières. Il semble que Temsset soit le nom du Berger des Flammes.
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Pyries du mois d'Olivine, an 124Les larmes du cielTemps pourri : heureusement j'ai récupéré une pélerine. Le temps que Melvin prenne un bain, j'ai échangé quelques mots avec Alrun : elle semble intriguée que je veuille remonter la trace des pilleurs. Nous décidons de conserver le caillou, c'est Melvin qui l'a.
L'envie d'aventureNous sommes arrivés à l'auberge, pour nous sécher et manger, mais aussi boire un tas de boissons colorées. Nous y avons rencontré Arin, chanteuse, qui voulait rejoindre notre groupe.
Puis le ciel nous est tombé dessus. En fait, c'est la lune qui a explosé en morceaux. C'est ce que j'ai vu, et c'est ce qui s'est passé. On a tous paniqué plus ou moins. Et puis ça s'est arrêté, et on est monté dormir, comme ça. Monde de fous.
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Malachies du mois d'Olivine, an 124En quête de sensNouveau jour dans la folie du monde. La lune s'éparpille dans le ciel, mais ça ne se voit pas trop, il pleut. Nous sommes passés à L'écuyer de Bronze, j'ai revendu beaucoup de choses inutiles, et acheté de quoi survivre à un long voyage. Je me sens prête ! J'ai hâte d'aller au Sud.
Mais à la sortie de l'échoppe, Melvin est parti. On lui a donné une lettre, et il s'en est allé. Je pensais pourtant qu'il voulait rester avec moi. Il était toujours gentil et protecteur. J'avais été sur le point de tout lui dire... Sous le choc, j'ai pleuré. Le prêtre m'a dit de trouver des personnes sur lesquelles m'appuyer. Comment je suis censée faire si elles décident de se barrer ?!
Nous sommes partis en chemin. Alrun, Jeal, Arin, et moi. On a donné quelques explications à Arin, et puis voilà. Rien sur la route.
