Sous une lune griffée

Maître du Jeu

Rhodonies d'Obsidienne

Une nuit sombre et pesante de froid plane dans les sous-bois. Au silence des souterrains succèdent les vastes étendues sourdes de la forêt; dense, noueuse, ancienne... Les arbres de Rubions n'ont jamais été aussi droits et accueillants qu'au Sud. Ils sont accablés et tordus, aussi crispés et boursoufflés que des cadavres, hantés par le sang, par le chagrin et la folie de ceux qui les vénèrent.
Rubions est la forêt la plus vieille du monde. Elle est le refuge des Drows et les Drows en observent chaque recoin. Ici, peu d'humains oseraient s'aventurer, à moins d'avoir entendu parler de la décadence de certaines Maisons à ravager ? D'êtres emplis d'un esprit de vengeance, la tête pleine d'histoires infâmes et piqués par la dernière défaite d'une guerre ? A moins qu'il ne s'agisse de Peau-vertes... Ceux là sont souvent trop idiots pour voir venir le danger, avançant à 'tâtons' de leurs larges pieds et de leur démarche balancée en espérant être discrets...
Il y a de nombreuses légendes qui survivent dans ce monde abandonné des Dieux. Des choses qui errent sur les terres sauvages. Les Drows ont souvent été témoins de phénomènes qu'ils évitent comme la peste, les associant à d'anciens Dieux, à des horreurs de fables auxquelles ils préfèreraient ne pas se frotter par expériences rapportées 'malheureuses'.

Voilà deux êtres, fraîchement déterrés de leur alcôve, fraîchement exposés au froid d'une nouvelle nuit, vomi de la terre, maudits, bannis... Ils sont comme deux nouveaux nés sous la clarté effacée de la lune, qui peine à brandir ses rayons salvateurs dans les clairières blanches.
Le tapis de feuille crisse sous leurs pas, les branches cassent net, figée dans le temps et le gel. Il n'y a plus que le calme et la vapeur des souffles, comme le dernier vestige de la vie à la surface. Une nouvelle vie s'offre à eux, les rebuts, les déchus ? Ils sont deux, ils sont seuls et le monde est 'à eux'. Ne tient qu'à leur bonne volonté d'avancer sur une voie, dans une direction, espérant trouver une âme qui vivent... ou qui soit.
Les Drows savent ce qu'il se passe dans le monde depuis des jours. On raconte que les Morts ont quitté les Terres Rouges, qu'un Nécromant puissant a été déterré par la folie des Hommes au Nord, qu'une vaste guerre se prépare en direction des Capitales à l'Est... Le monde brûle de froid et de flamme... de morsures décharnées et de dangers.
Prions Thenalad qu'aucun ne croisera leur chemin. Les Morts sont une plaie et ils sentent mauvais...

...~oOo~...

Invité

*Etait-elle bien elle-même lorsqu'elle avait osé défier la matriarche ? Que lui était-il donc passé par la tête ? Elle avait bien failli perdre la vie, et son frère... son si protecteur frangin ! Et pourtant, il était là à ses côté alors que les tunnels de leur ancienne Maison les avait vomi au-dehors sous la Lune qui éclairait si crûment la scène. La jeunette était encore hébétée par ce qu'elle avait osé faire, elle sentait l'odeur ferreuse de son propre sang et la douleur qui traversait son arcade sourcilière était cuisante. Grimaçant un instant, elle toucha la croûte à peine séchée en poussant un léger soupir, expulsant un petit nuage de vapeur devant elle, rajoutant encore un peu d'impression fantomatique à la forêt de cadavres décharnés de bois qui s'élèvaient vers l'astre nocturne.

Un pas, un autre. Où va-t-elle ? Est-ce elle qui l'emmène quelque part ou est-ce l'inverse ? Ils rêvaient de liberté, ils l'avaient obtenue mais qu'en faire maintenant ? Le sujet était un peu tabou au sein des tunnels, ils n'en avaient parlé que par des demi-mots, jamais clairement, jamais sur la base d'un véritable projet construit. Elle se souvenait juste avoir dit il y a plusieurs années qu'elle les libérerait de leur prison dorée, et c'est bien ce qu'elle avait fait ce soir. Pourquoi ce soir ? Et pourquoi pas finalement ? Y avait-il vraiment un meilleur jour qu'un autre pour tenter de renverser une poigne de fer tyrannique ?

Elle s'arrêta dans le tapis de feuilles gelées, stoppant le crissement qui résonnait dans le calme du bois. Elle avait beau être emmitouflée dans sa cape de fourrure noire, des frissons parcouraient son corps maigrichon sans discontinuer et elle se rapprocha de son aîné pour poser sa main sur son avant-bras, maintenant la bride de sa jument noire de l'autre main pour qu'il ne lui prenne pas l'envie de partir en balade seule.*

"Riri, tu veux aller où ? On ... on l'a notre liberté, mais on a jamais vraiment parlé de c'qu'on voulait faire une fois qu'on l'aurait ! T'as envie d'quoi toi ?"

*La jeune fille à la voix un peu hésitante plongea ses prunelles sombres dans celle du protecteur en inspirant profondément le doux parfum de la liberté pendant quelques instants avant de sortir sa dague, de la poser à plat sur sa paume et de tendre cette main vers Soldriirn.*

"On a déjà l'même sang mais ... Voilà ce que moi je vois ... Je voudrais qu'on parcoure le monde pour apprendre, pour voir, pour découvrir, et un jour dans le futur, pour créer notre Maison, mais pas sur le modèle de ce qui existe. Pas cette tyrannie matriarcale qui te soumet presque à un rôle de serviteur ! J'veux qu'on soit égaux, qu'on fonde un endroit à nous un jour et qu'on soit à l'abri du besoin ... Voilà mon rêve. Mais avant, il y a tant de choses à découvrir, tant à apprendre pour trouver un meilleur modèle, ptet même une possibilité de renverser l'autre greluche qui dirige toutes les maisons au final ! J'veux pas d'une maison qui priverait nos fils et filles de la liberté qui nous a tant manqué Riri !"

*En parlant, sa voix s'était faite plus ferme, plus passionnée, presque chaleureuse. D'une voix basse, elle s'était laissée aller en parlant de son idée, de son envie. Elle s'était mise à nu, lui avait tout dit, tout des rêves qui hantaient ses nuits depuis tant d'années. Elle savait qu'elle manquait d'expérience pour l'instant, qu'elle n'était pas prête. C'était un quitte ou double qu'elle avait tenté ce soir mais elle savait qu'à la tête de la maison ou bannie de celle-ci, elle gagnait quelque part. Ce qu'elle ignorait en revanche, c'était les conséquences que son coup d'éclat aurait sur son frère ou même ce qu'elle ferait une fois sa manœuvre réussie ou ratée. Maintenant qu'ils étaient face à la réalité, il fallait se décider, mais hors de question de ne compter que sur elle, pas avec lui. Avec tout autre, elle s'en serait bien moquée, mais Riri était le cas à part, toujours.*

Invité

*Soldriirn et Yasmaera, un frère, une sœur, tous deux sortis de leur maison... Sol n'avait pas hésité une seule seconde à suivre sa sœur quand elle a décidé de quitter la sécurité de la maison Pellakmel. Comment aurait-il pu en être autrement ? Depuis le plus jeune âge de la fillette il avait pris soin d'elle et elle le collait tel une sangsue ! Elle a défié la mère de la maison, elle a perdue... Comment aurait-elle pu survivre seule dehors ? Elle n'avait pas été formée pour la maîtrise des armes, bien qu'elle connaisse quelque sorts ça n'aurait pas été suffisant pour vaincre tous les dangers de ce monde. C'est ainsi, qu'il quitta son armure de garde de la maison pour sortir avec sa sœur dans ce monde bien plus vaste que leur alcôve qu'ils n'ont jamais (ou presque) quittés.

Pour lui, cette aventure lui permettrait de combattre ces viles peaux-vertes, humains, elfes sylvestres qu'il hait tant... Il ne faut pas lui en vouloir, les drows ne sont pas appréciés par les autres races et non sans raison... Pour prendre pour exemple Sol, il est réellement mauvais, il aime faire du mal et y prend plaisir. Si un humain, un elfe ou autre venait à croiser sa route il pourrait lui ouvrir le ventre juste pour voir la souffrance dans les yeux de sa victime... Ou peut être afin de voir de quoi sont fait les autres races ?

Dans la forêt, froide, il s'équipa de son Gilet de maille, mis son épée à une main dans le fourreau à sa ceinture et enfila sa cape de fourrure sur ses épaules, il faut dire que la forêt n'était pas aussi chaude que le cocon dans lequel ils vivaient. Il ne connaissait cependant pas bien le monde extérieur, il n'était aucunement un érudit et donc n'avait pas lu de livres ou regardé de cartes afin de savoir ou aller... Au nord ? Au sud ? A l'est ? A l'ouest ? Il n'aurait pas su dire, bien qu'il avait entendu que vers le nord, un nécromancien faisait des ravages.

Il regarda sa sœur, afin d'essayer de discerner sur son visage si elle avait une idée de la direction à prendre. La main gauche sur le pommeau de son épée, toujours vigilent, le regard et les oreilles à l’affût du moindre mouvement ou bruit suspect. La main droite tenant le crin de son cheval avant que sa soeur ne lui parle. Il la regarda en l'écoutant avant de lacher sa monture et son épée, sortir de son sac sa pipe et son tabac, il mis du tabac dans sa pipe avant de ranger la blague dans le sac et sortir une boite d'allumettes, il coinça la pipe entre ses dents, gratta une allumette pour l'allumer et la mis en contacte avec le tabac, laissant s'échapper un nuage de fumée sortant de la bouche du drow. Il rangea ensuite les allumette dans son sac qu'il remis sur son dos avant de prendre la pipe entre ses doigts pour lui répondre.*

"Yasmaera combien de fois je t'ai demandé de ne pas m'appeler Riri ? Enfin on ne va pas repartir sur ce sujet ! Je t'avoue, je n'ai pas vraiment réfléchit à quoi faire... Cette idée de maison pourrait être une bonne idée mais le peuple Drow, notre peuple, n'acceptera jamais une telle hérésie. Ils restent loyales envers la maison mère, mais peut être que ta tentative de coup d'état donnera l'envie à d'autres de nous rejoindre. Du moment que je peux jouer avec les humains et les sylvains je pourrais me contenter de visiter pour le moment !"

*Il la regardait toujours avec un air dur, un air qu'il avait toujours ce n'était nullement contre elle, ni contre ses actions. Sa pipe revenue entre ses lèvres, d'épais nuages de fumé s'échappant de ses lèvres et de l'objet de bois. Lui même avait des rêves de liberté, servir toute sa vie les femmes de la maison ne lui aurait pas plu des centaines d'années.*

Et toi Yasmaera ? As-tu une idée de la direction à prendre ? Après tout c'était souvent toi qui étais penchée sur les cartes.

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Invité

*Elle ne le lâchait pas des yeux, cillant à peine tant elle était concentrée sur lui. Il n'avait rien compris à la situation, semblait vouloir davantage se laisser vivre. Maturité ou flemme ? N'avait-il donc pas d'ambition à part torturer leurs pas si lointains cousins et ces humains si craquants sous la dent ? La torture, c'était bien amusant 5 minutes - quoique même pas tant que ça en fait - mais pas de quoi leur faire passer de passionnants moments. Oh bien sûr, elle était la première à dire que la pratique valait bien mieux que la théorie et quel meilleur moyen d'apprendre à recoudre quelqu'un ou à lui remettre l'épaule en place que sur de la chair fraîchement torturée ? Mais elle aimait trop varier ses apprentissages pour ne se contenter que de connaissances sur les différentes races peuplant Galgals. Il y avait tant à découvrir, tant de merveilles à voir ! Pourquoi ses pairs étaient-ils donc si blasés par la beauté et par tout ce qui restait à inventer ?

Tout en sondant ses pensées les plus profondes, elle leva son nez vers les cieux et se rappela qu'ils étaient dehors maintenant. Elle se ressaisit en un instant et observa les alentours avec attention. Elle n'avait pas l'habitude d'être sur ses gardes, elle avait toujours compté sur Sol pour ça bien sûr, mais à présent, elle devait le protéger comme il la protégeait. Elle serra un peu plus sa main sur l'avant-bras fraternel et prit une bonne inspiration, brûlant presque son torse par l'air glacial qui venait d'envahir ses poumons.*

Je sais qu'en l'état notre peuple n'acceptera pas, mais ne crois-tu pas que d'autres sont mécontents ? Que d'autres ne nous suivront pas si nous peaufinons un concept original différent ? Ca demandera des mois, peut-être même des années de travail, des ressources, des appuis Riri. Et oui, je sais, t'aimes pas Riri, mais t'es mon Riri, c'est comme ça ! Et pis t'plains pas, j't'appelle pas comme ça en public !

*Elle laissa ses lèvres esquisser un léger sourire, chose si rare que son visage s'en transformait instantanément en la rendant presque sympathique. Elle venait d'imaginer la fureur de son fougueux frangin si elle s'avisait à l'appeler ainsi sans qu'ils soient seuls. Resterait-elle en vie pour raconter la branlée qu'il lui aurait mise ? Elle s'éloigna pour le laisser s'équiper tranquillement. Elle avait toujours admiré sa froideur méthodique quand il s'agissait de sa caste guerrière. Il avait cet amour des armes de corps à corps profondément ancré en lui. Ce n'était pas un hasard s'il était un guerrier et un protecteur, comme si c'était dans sa nature profonde.

Il l'observait, elle l'observait, tels deux joueurs prêts à se jeter l'un sur l'autre, scrutant la prochaine pièce à bouger sur l'échiquier pour préparer leur défense. Et pourtant, ils n'étaient en rien adversaire, mais même liés comme ils l'étaient, ils semblaient garder ce petit côté calculateur en permanence. Elle fronça les sourcils et prit un air sévère, austère en reprenant la parole.*

Des idées, j'en ai des tas, mais toutes sont liées à l'envie de fonder notre maison un jour, et ensemble surtout. Je ne t'ai pas tendu ma dague par hasard ainsi Sol ! Si tu acceptes, je voudrais que nous prêtions serment tous les deux. Nous partageons le même sang par notre mère, mais un serment de sang n'est-il pas le plus fort, le plus honorable ? Si tu préfères attendre, soit, mais moi, je ne changerai pas d'avis ! Quoiqu'il arrive une nouvelle Maison verra un jour le jour, une maison libertaire, parce que je refuse de me plier toute ma vie à ce qu existe ! Que ceux qui le veulent le fassent, mais ce n'est pas mon cas ! Je ne te ferai pas l'affront de penser que si tu n'es pas avec moi, tu es alors contre moi mon frère ... Tu sembles vouloir me suivre ... pourquoi ? A quel point ? Quelles sont tes ambitions outre la torture ? Tu le sais, je ne suis pas une marionnette et je n'ai pas l'intention d'en devenir une. Je veux m'émanciper des règles de notre peuple ! Ils nous ont banni en l'état, je les bannis de même jusqu'à ce qu'ils soient prêts à accepter un changement, et pour ça, ça requiert de l'expérience, de la renommée, de la richesse, du pouvoir. Une fourmi ne peut changer le monde ...

*Fermant les yeux un bref instant, elle ferma son clapet pour écouter les bruits alentour. Le calme était presque assourdissant dans la forêt obscure. Elle n'avait pas l'habitude de l'entendre ainsi et c'en était un peu perturbant.*

"Tu veux te battre ? tu veux des victimes ? Allons vers la Cité Impériale alors. La guerre est en marche et nul doute qu'il y aura matière à apprendre au combat ! Mais avant cela, laisse moi cueillir quelques herbes goûteuses de nos contrées. Je veux garder sur mes papilles le goût de notre terre lorsque je cuisinerai ! J'ignore même s'il est de bon ton de voyager de nuit ou si nous ne devrions pas monter un bivouac plutôt."

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Sol manqua de s'étouffer avec la fumée de sa pipe en entendant les paroles de sa cadette. Il faut dire qu'il n'avait l'habitude de l'entendre parler ainsi, enfin surtout de lui parler ainsi. Il plissa les yeux, la pipe toujours dans sa bouche puis, recrachant un épais nuage de fumée, il esquissa un sourire, peut être le premier de ce qu'il se souvient, lui qui était toujours austère. Il se dit pourquoi pas ? Après tout se serait une bonne chose pour tous les Drows qui désirent changer de vie... Il acquiesça.

"Mais... Sinon... Il y a toujours cette histoire de nécromant au nord, il parait qu'il a invoqué une armée de morts. Après tout si tu veux visiter le monde et ses merveilles peut être faudrait-il décimer ce qui pourrait le vicier ? Tu ne pense pas ? Sinon la Cité Impériale... Mais il faut se rappeler aussi que les humains n'ont pas l'habitude de voir des Drow fouler leur terre et je doute qu'ils nous ouvrent les bras pour nous accueillir. "

Il prit une grande respiration avant de tirer de nouveau sur sa pipe et recracher de nouveau un épais nuage.

"Très bien chère soeur, nous allons fonder une maison... "

Il prit la dague de Yasmaera et entreprit de s'entailler profondément la main gauche avant de tirer de nouveau, de manière plus puissante sur sa pipe, terminant de consumer le tabac restant dans sa pipe avant de la tapoter contre le pommeau de son épée afin de faire tomber la cendre à terre.

"Pense tu vraiment que se soit une bonne idée de voyager de jour ? Après tout nous serions plus discret de nuit je pense ? Et puis on ne sait si la maison à envoyé des troupes à notre recherche ou des tueurs à gage après tout. Je ne sais si c'est très prudent..."

Il rangea sa pipe de nouveau dans son sac avant de le remettre sur son dos. Les feuilles gelées sous ses pieds étaient maintenant humides et glissantes.

"Si tu es fatiguée repose toi, mais je préfère monter la garde, et il vaut mieux ne pas allumer de feu, après tout, nous ne savons pas qui pourrait rôder dans les environs."

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'1D2' :

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*Elle l'avait piqué, pile là où ça faisait mal. Oh bien sûr, c'était sans doute un peu manipulateur de sa part, mais elle savait aussi qu'il ne penserait qu'à elle avant tout si elle le laissait faire et s'il y avait bien un seul autre être à part elle dont la liberté l'intéressait, c'était bien son cher frère. Elle n'avait pas vraiment de doute sur le fait que ses mots feraient mouche et ça n'avait pas manqué au vu de l'odeur ferreuse qui s'était faite plus forte à ses narines et à la vue de l'épais liquide pourpre qui s'échappait de la paume protectrice. Ses lèvres s'étirèrent de nouveau et elle avança d'un pas en écrasant la cendre encore rougeoyante de son frère du pied. Il ne faudrait tout de même pas foutre le feu à la forêt ! Elle lui prit ensuite la dague pour s'entailler la main gauche à son tour et la plaquer dans la paluche du guerrier.*

Soldriirn, je fais serment de te traiter toujours comme mon égal dans la Maison que nous décidons ce jour de bâtir de nos mains. Je te jure de te protéger comme tu me protégeras et de servir au mieux nos intérêts pour la liberté et une vie conforme à nos désirs, qu'ils soient d'art, de guerre ou de plaisir.

*Les yeux dans ceux de son frère, elle hocha la tête. Oui, ils feraient de grandes choses, mais elles demanderaient du temps, un véritable plan de bataille qui demanderaient plus qu'une petite discussion rapide debout dans la nuit glaciale !*

Si tu préfères le nord, ça me va. Nous devons nous faire connaître, et dans le bon sens, avoir des appuis, montrer que les drows ne sont pas tous fermés au monde extérieur ! Après tout, tu n'aimes pas goûter la cuisine des autres peuple ? Peut-être valent-ils la peine pour autre chose que pour les bouffer... et en même temps, si y'en a un qui meurt, faut pas gâcher de toute façon !

*Elle retira sa main de celle de son frère pour lui attraper le poignet, observer attentivement sa blessure et mener sa main blessée à sa bouche avant d'y lécher le mélange de leurs deux sangs pour stopper l'hémorragie, désinfecter et favoriser la cicatrisation. Elle continua avec sa propre senestre avant de sortir sa carte du monde de son sac à dos pour la dérouler tant bien que mal sans la salir et la montrer à son frère, pointant du doigt le lieu où ils se trouvaient.*

On est ici ! Si tu veux aller tâter du mort ... Je te signale quand même que ça s'mange pas mais qu'on aidera des peuples en le faisant, dont les drows, ce qui pourrait nous valoir des entrées, des alliés un jour futur ... enfin bref, si c'est ce que tu veux, on doit traverser toute l'étendue des bois sombres de Rubions et aller vers les cryptes de damnés. Je sais pas exactement où le problème se situe mais j'imagine qu'on rencontrera bien assez d'gens effrayés pour nous le dire. Et tu as sans doute raison, vaut mieux pas voyager de jour ptet, bien que j'aie respecté la tradition donc je ne vois pas pourquoi Ebiho voudrait nous assassiner. Mais marchons ! Avec ce froid débile, j'me vois pas dormir sans un bon feu pour nous réchauffer la carcasse !

*Elle rangea la carte dans son sac à dos, rengaina sa dague à sa ceinture et reporta son attention vers le sol pour voir s'il ne restait pas quelques herbes aromatiques régionales à récupérer ... en doutant fortement au vu du gel ayant emprisonné à peu près tout sous son craquant manteau scintillant.*

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'1D2' :

Compétences/talents utilisés : Connaissance des plantes, Vision nocturne (18m)
Mousse elfique : 1D2
Chanvre : 1D2]

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#1 '1D2' :
Sous une lune griffée 1950902d2

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#2 '1D2' :
Sous une lune griffée 1950902d2

Invité

*Sol serra la main ensanglantée de sa cadette, esquissa un léger sourire à peine perceptible sur son visage et attendit qu'elle fasse son "serment". Une fois qu'elle eu terminé, il commença à en faire un lui même, bon ce n'était pas un grand orateur donc ce n'était pas comme sa sœur mais il fit du mieux qu'il le pu.*

"Yasmaera, je fais serment de te protéger jusque ma mort, que se soit contre des ennemis de tes idéaux ou contre la famille. Mon épée est tienne."

*Il attendit que sa cadette ai... Léché... Cette entaille. Une fois ceci fait, il prit de nouveau son sac, en sortie de nouveau cette pipe en bois qu'il mis entre ses dents. Il sorti sa blague à tabac qu'il ouvrit pour mettre une petite boule de cette herbe dans la pipe avant de ranger la blague. Il prit enfin la boite d'allumettes, sortit une allumette et la gratta pour l'allumer. Il rapprocha l'allumette flamboyante de la cavité de la pipe, l'allumant en tirant quelques fois dessus. Une épaisse fumée s'échappa de nouveau de sa bouche buvant par la même occasion les paroles de sa sœur. Elle lui parlait de partir vers le nord, que s'ils faisaient quelque chose susceptible d'aider les peuples, ils ne détesteraient plus les drows. En soi, il n'y croyait pas trop mais pourquoi pas le penser ? Après tout un peu d'entrainement ne lui ferait pas de mal de toute façon, même si ce n'est que contre de la chaire en décomposition. Il scruta les environs encore une fois afin de bien voir si personne que se soit animal ou humanoïde ne les épiaient.*

"Même si Ebiho ne nous envoie pas de tueurs aux trousses, nous ne sommes plus à la maison, ici il y a des créatures ou même des humanoïdes qu'il vaudrait mieux ne pas croiser. Bien que je me ferais un plaisir à sortir mon épée contre quelques unes des créatures qui rôdent je préfère voyager cacher par l'épais voile noir de la nuit. Au moins le temps que nous trouvions un endroit plus à même de monter un bivouac. Après tout il faudra quand même bien que nous nous arrêtions pour manger et dormir à un moment donné et se sera tout de même bien avant d'arriver vers la crypte des damnés."

*Une fois que sa cadette eu finit de scruter les environs afin de trouver des plantes, il remit son sac sur son dos avant de monter sur sa monture afin d'entamer un long voyage vers le nord. Qu'est ce qu'ils allaient trouver durant leur voyage ? Allaient-t'ils mourir la haut ? Allaient-ils faire des rencontres étranges ou dérangeantes ? Il ne le savait pas mais tout ceci ne l'inquiétait en rien, se serait toujours mieux que de servir la matriarche à la maison Pellakmel.*

Compétences:

Maître du Jeu

Le froid de la nuit semble figer le temps. Il cristallise les troncs noueux, les branches griffues, le natte du sous-bois -noire et feuillue-. Ici, dans le silence imposé, seuls les souffles chauds et les ronflements des montures animent l'atmosphère.
C'est dans ambiance qu'un serment se fait entre les deux déchus. Ils se jurent fidélité et protection dans leur projet d'indépendance et de construction, de la mise en place d'un système qui leur appartiendrait, qui ne leur imposerait aucune contrainte et leur offrirait de nombreux alliés.

L'éclaircie lunaire s'efface derrière un nuage déchirée. L’œil argenté de la nuit voit puis s'étiole, laissant les deux Drows partir à l'aventure après une courte cérémonie.

Ils sont tous deux conscients du danger potentiel qui les menace dans la forêt, mais aucun n'y prête vraiment attention. Yasmaera et Soldriirn y voient clair comme en plein jour... mais aucun n'a l'esprit ouvert à l'environnement qui devient menaçant.

Qui sait ce qui pourrait surgir en les entendant se déplacer ?

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Rencontre aléatoire
Type : 1D10
Taille : 1D4

Droit au Nord. La route des deux cavaliers n'est pas visible entre les arbres, mais Yasmaera donne la direction. Après un moment à chevaucher, l'esprit trop libre pour être concentré, le duo se laisse surprendre par quatre individus.
"Halte..." Lance calmement une voix féminine dans leur direction.

Trois grincements subtiles annoncent une mise en garde... Le frère et la sœur observe le visage de cette femelle qui se détache de trois mâles munis d'arc bandé; une peau claire mais une chevelure noire. Elle fait un pas dans leur direction, seulement armée de son regard transperçant à leur encontre.
Les deux 'aventuriers' remarquent l'uniforme de la maison Mère sur la femelle qui s'avance; le symbole d'une araignée.

"C'est une balade nocturne ?" Demande-t-elle en les inspectant de bas en haut, accordant plus de considération à Yasmaera qu'à son frère -naturellement-.

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#1 '1D10' :
Sous une lune griffée 7282178d10

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#2 '1D4' :
Sous une lune griffée 4703864d4

Invité

*Que ce soit dû à l'obscurité que ne transperçait qu’occasionnellement l'astre lunaire ou au carcan scintillant du gel emprisonnant les végétaux alentour, la jeune drow n'avait pas pu trouver de quoi raviver le souvenir de leurs papilles dans le futur. Il n'était plus temps de traîner dans ces contrées devenues hostiles et elle avait donc laissé de côté son amertume pour prendre la route.

Monter sur sa jument n'avait pas été une partie de plaisir avec l'air glacial s'insinuant dans leurs vêtements pour raidir leurs membres, couvrir leurs bras de chair de poule et durcir leurs tétons jusqu'à les rendre douloureux, mais heureusement la noire Layla avait l'habitude de sa maîtresse et cette dernière était loin de peser un âne mort. Elles avaient donc finalement pu s'arranger et c'est fièrement dressée comme un I que la maigrichonne était partie au pas.

La saison n'aidant pas à l'inhabitude de se déplacer à cheval en mode noctambule, la petite était très attentive aux branches, aux racines, aux plaques verglacées qui auraient pu faire glisser et blesser sa monture. Elle se laissa donc surprendre par la voix féminine qui les interpellait. Elle sursauta très légèrement mais tenta de ne rien montrer de sa surprise. Elle observa la femme à la chevelure de jais, ne manquant pas le voyant blason sur son uniforme. Il allait falloir la jouer avec prudence. Elle dirigea calmement Layla au pas pour s'arrêter à quelques mètres de la femme, clairement dans la portée des arcs de ses compagnons qu'elle en profita pour observer. Elle salua ensuite le petit groupe de la tête avant de prendre la parole d'une voix claire, restant malgré tout en alerte. Ils n'allaient quand même pas se faire surprendre deux fois !*

Mes hommages gardiens de la Maison Mère. Je suis Yasmaera et voici mon frère Soldriirn. Nous nous rendons dans le nord pour protéger notre peuple de la menace mortelle qui s'en vient.

*Pas de mensonge, surtout pas. Elle ne disait peut-être pas tout, mais elle ne savait que trop bien qu'elle mentait aussi bien qu'un enfant de deux ans. Il lui suffisait de se souvenir de la tripotée reçue par sa tante Sioalfen lorsqu'elle avait juré ne pas avoir pris les brochettes de succube alors qu'elle les avait dévorées jusqu'à la dernière miette, un met d'un rare raffinement avait-elle jugé du haut de ses 12 ans. Toujours est-il qu'elle n'avait pas l'intention de mentir… en revanche, passer du temps avec eux permettraient de mieux connaître cette Maison Mère si nébuleuse et dont les actions n'étaient pas toujours limpides.*

Mais peut-être la Maison Mère envisage-t-elle également de s'y rendre et accepterait-elle deux paires de bras supplémentaires ?

Compétences:

Invité

*La nuit passait, les deux drows avançaient dans la forêt gelée. C'était très calme, Sol n'entendait rien à part leurs propres bruits de sabots dans la nature gelée... La cape de fourrure l'aidait bien dans ce froid mordant. Il avançait au pas, à la même vitesse que sa sœur. Ils marchèrent un certains temps avant d'entendre la voix d'une femme à première vue.

Sa sœur alla leur parler, c'était sans doutes mieux ainsi au vu du caractère sanguin de Sol. A peine avait-il vu les quatre drows qu'il avait déjà mis la main droite sur le pommeau de son épée. Ce n'était sans doutes pas une bonne idée au vu des trois arcs bandés dans leur direction mais il était comme ça. Il regarda la femme avec les mêmes yeux perçants qu'elle, ne sourcillant pas. L’araignée ne le trompait pas, c'était bien la maison mère. Ce qui l'étonnait le plus c'était d'entendre sa sœur qui voulait justement se libérer de ces règles leur parler avec tant de courtoisie. Lui, préférait se taire, se remémorant dans sa tête les sorts de magie noire appris dans son grimoire. Juste au cas ou, pour ne pas être pris au dépourvu.

Il regarda ensuite les trois archers qui les tenaient toujours en joue, et se dit qu'il n'y a pas si longtemps, il était comme eux, sous les ordres des femmes. Son sang commençait à bouillir en lui au fur et à mesure que la discussion avançait, ce n'était sans doutes pas un hasard de les croiser, et ils n'allaient sans doutes pas partir vers le nord en laissant la maison mère sans défense. Mais alors que voulaient-ils ? Ses yeux se posèrent de nouveau sur la femme, essayant de lire en elle... Mais c'était peine perdue. Sa main posée maintenant sur le manche de son épée était tremblante, ses doigts bougeant dessus, ça le démangeait de sortir sa lame pour se battre contre eux mais risquer la vie de sa sœur ? Jamais de la vie. Il resta en place jusqu'à ce que sa sœur eu finit de parler avant de prendre lui même la parole.*

"Ou peut être qu'ils sont positionnés ici en cas d'invasion de la part de ce... Nécromancien... Ou peut être encore qu'ils veulent surveiller les faits et gestes de la maison Baenre bien qu'il me semble que leur relation est au beau fixe... Mais dans les deux cas vous êtes bien loin de votre maison... Comme l'a dit ma sœur nous allons dans le nord allez vous nous laisser passer ? Ou allez vous nous arrêter ou nous tuer ?"

*Il garda son regard fixé sur la femme, toujours aussi perçant. Attendant une réponse de sa part.*

Compétences:

Maître du Jeu

Les trois mâles gardent leurs arcs en tension jusqu'à ce que la femelle lève sa main d'un mouvement lâche sans les regarder.
La menace s'apaise d'un cran.
"Au Nord vous dites ?" Répètera-t-elle dans une grimace non dissimulée, avant d'être interrompue par la réponse du cavalier.
Elle n'accordera qu'un rapide coup d’œil au guerrier avant d'inspirer profondément et de répondre à sa consœur :
"La Garde de la Maison Mère surveille toujours les frontières et nos terres. Vous n'êtes pas les seuls Drows à arpenter ces bois... Ces derniers temps beaucoup de volontaires ont décidé de se mêler aux problèmes qui concernent le reste du monde, ce n'est pas notre cas. Il en est même pour aller se perdre plus au Sud, dans le Désert, afin d'appeler Thenalad à l'aide.

La Maison Mère n'a pas encore pris sa décision quant au sort des autres peuples, rien ne laisse croire que le Nécromant nous attaquera, nous ne sommes pas sa cible."
Son regard coule sur la jeune femme qui lui fait face avant d'ajouter :
"De quelle Maison êtes vous ?"
Sentant l'attention perçante et pesante du mâle sur elle, la garde papillonne d'une expression plus agacée, l'ignorant pour le moment.

Les perceptions des deux cavaliers ne leur donnent pas grand chose. Le groupe de gardes qui les ont intercepté est protégé de cuir et armé d'arcs, d'épées. En dehors de ce quatuor, la forêt est calme... tout au plus, quelques craquement lointain indique les possibles présences d'animaux ou d'autres créatures.

...~oOo~...

Invité

*La demande qu'elle leur avait lancée était-elle plutôt une pique face à leur inactivité habituelle lorsque cela ne concernait pas les leurs ou un réel intérêt à ce qu'ils s'y rendent ? Après tout, ne disait-on pas "sois proche de tes amis et encore plus proche de tes ennemis" ? Si son frère et elle voulaient créer leur maison, il fallait connaître avec exactitude ce qui existait déjà et en tout premier lieu, la maison mère à laquelle il faudrait potentiellement rendre des comptes. Mais son interlocutrice était futée et ne s'en laisserait pas conter si aisément.

En attendant, elle avait bien envie de sortir aiguille et fil pour coudre la bouche de son frère. N'avait-il donc rien appris en fréquentant Ebiho et Sioalfen ? Parfois, il fallait pouvoir fermer son clapet. Oh, elle détestait ça elle aussi et elle bouillait de l'intérieur, mais ils n'iraient pas bien loin enfermés dans les geôles de la maison mère... et encore, ça c'est si les quatre guerriers voulaient s'encombrer d'eux. En réalité, il y avait bien plus de chances de servir de bouffe aux piafs encore en vie dans les bois !

Elle ne pouvait qu'espérer que son frère se montrerait assez malin pour ne pas davantage leur donner l'occasion de leur taper dessus. Après tout, elle était largement en première ligne, volontairement, et avait tout fait dans son attitude pour lui faire comprendre qu'elle leur montrait patte blanche.*

Et bien oui ... au Nord, un choix comme un autre pour apprendre et affûter nos sens, mais autant débarrasser nos bois de toute saloperie morte définitivement non ? Après tout, même si nous ne sommes pas ciblés, cela ne veut pas dire que ces infâmes suppôts de Niril ne peuvent pas faire incursion parmi nous !

*Un sourire se logea sur ses lèvres, un brin sadique, carnassier, expriment une violente envie de se mettre quelque chose sous la dent.*

Je ne doute pas que la Maison Mère surveille et protège notre peuple, soyez-en assurés. Il est bien dommage que les maisons n'en sachent pas davantage sur nos dirigeants d'ailleurs. Peut-être les drows ont-ils la curiosité qui se développe envers autrui ? Une ouverture au monde n'est pas forcément maléfique si elle est traitée avec précaution, ne pensez-vous pas ?

*Elle soupira un bref instant à la question de la femme et se mordilla la lèvre. Ils jouaient le tout pour le tout. Ebiho n'était pas en mauvais terme avec la maison mère, elle le savait, mais difficile de prédire la réaction du quatuor leur faisant face.*

A vrai dire, nous ne sommes plus d'aucune maison. Nous sommes bannis à compter de ce soir, mais nous ne cherchons nulle querelle aux drows même si mon frère fait montre d'une certaine ... agressivité. N'y voyez rien de personnel, il est mon protecteur depuis mon enfance et se couperait un membre plutôt que me laisser risquer ma vie. Nous avons l'intention de fonder notre maison un jour futur, lorsque nous estimerons que nos connaissances de ce vaste monde et nos ressources sont suffisantes pour accomplir notre part pour notre peuple.

*Les dés étaient jetés. Avait-elle eu raison de mettre la vérité à plat ou non ? L'avenir le dirait, mais au vu de sa capacité à mentir, autant être honnête avec la maison mère. Après tout, ils en savaient si peu sur les dirigeants drows. Elle voyait là une occasion de tâter le terrain en espérant ne pas y laisser un morceau. Malgré sa concentration fixée sur la femme en particulier, et les trois hommes derrière également, elle écoutait les bruits de la forêt à l’affût de tout son qui ne serait pas normal. S'il y avait de nombreux drows se baladant... étaient-ils tous de leur côté ? Et surtout, qu'y avait-il d'autre qui traînait dans ces bois ?*

Compétences:

Maître du Jeu

Yasmaera répondra seule tandis que son frère ne bouge pas d'un poils... Alors qu'elle parle, la femelle qui la dévisage se tend légèrement. Le regard de la Garde s’étrécit tandis qu'on lui 'pince' les oreilles d'une 'hérésie' notoire.
"Prenez garde à ce que vous dites, fille de Thenalad. Vous avez été bannis de votre Maison et vous proférez devant un protecteur de la Maison Mère des propos litigieux..."

Dommage que les Maisons n'en sachent pas d'avantage sur 'nos dirigeants' ?
Ne sachant pas quoi vraiment penser de cette réflexion, la Garde prend cette remarque comme un potentiel acte de Rébellion, un propos diffamatoire. Il s'alimente d'un sous-entendu, estimant qu'une ouverture vers le monde extérieur n'est pas forcément néfaste, si elle est bien utilisée ?
Yasmaera remet en question -devant un garde- des siècles de Haine et un comportement naturel du Drow dans sa conception, au pied d'une Mère bafouée, humiliée... Thenalad a pleuré ses Enfants face à la dureté du monde, qu'elle ne voyait que par le prisme de la forêt lumineuse, calme et claire, d'un monde haut en couleur, fait d'équilibre, de beauté et de légèreté. Elle a divisé ses Fils pour les entrainer dans la colère et la déchéance.
Dans sa tentative de justifier sa présence au Nord, Yasmaera passe pour un peu plus qu'une 'originale'... et cette idée se ressent dans les yeux de la femelle, tout autant que les trois mâles qui accrochent leur regard au sol.

"Allez donc au Nord..." dira la garde, se laissant le choix de ne pas intercepter ces deux 'bannis' et leurs idées saugrenues. Dans son esprit, elle ne les reverra pas de si tôt. Ils mourront avant l'heure de fonder un quelconque clan.
"... puisse le Premier Fils ne pas vous emporter dans sa tourmente." lâche-t-elle, d'un ton amer, indiquant le départ à ses quatre archers d'un mouvement preste de la main.
Le Premier Fils. Par sa connaissance de l'Histoire, Yasmaera entend une sorte d'avertissement ou de malédiction. Le Premier-Fils est aussi le Premier-Roi des Elfes, l'Enfant de Thenalad disparu lorsque la Déesse a fondu dans la tristesse et la colère. Il fait également référence à un mystère qu'aucun elfe n'a su résoudre, par le biais d'une légende enlevée et déchirée, utilisée par les Drows comme un moyen de peur... Une pression pour sous entendre qu'un comportement déviant au naturel du Drow, appellera le Premier Fils et qu'il finira Damné, comme Lui.

Si aucun des deux cavaliers ne se prononce pour retarder le départ des gardes, alors ils pourront continuer leur route.
En ce cas, la forêt s'étend encore loin vers le Nord. Il leur faudra une journée, à dos de cheval, pour arriver sur les terres oubliées et espérer franchir la frontière boisée au second jour... trouvant les Cryptes à l'aube du troisième.
D'ici là, il est probable que d'autres rencontres se succèdent, plus ou moins heureuses...

...~oOo~...

Invité

*Elle avait joué, elle avait perdu. Oh, elle aurait pu perdre bien davantage que cette opportunité d'en apprendre plus, mais non seulement, ils étaient bannis de leur maison, mais ils étaient dorénavant comme inexistants aux yeux de la Maison Mère de par la malédiction que la femme leur lançait quelque part. La jeune drow s'était raidie à la mention du Premier Fils mais avait tout fait pour ne pas montrer que cette simple petite phrase la touchait bien plus qu'elle ne le souhaitait.

Si elle ne montrait d'elle que la façade d'une femme sachant ce qu'elle voulait, elle était en réalité terrifiée face à ce qui les attendait et elle mourrait d'envie de se blottir dans les bras de son frère. Elle sentait ses membres trembler mais savait que ce n'était pas de froid comme le froid mordant pouvait le laisser penser. Ses idées étaient-elles un arrêt de mort qu'ils signaient d'ores et déjà ou une tentative de volonté avant-gardiste ? A ses yeux, rien n'était impossible si on s'en donnait les moyens, mais le regard de la Garde avait été aussi parlant qu'un coup de poing dans la gueule. Ils étaient persuadés de ne jamais les revoir.

Elle prit une inspiration en tentant de rester calme et maîtriser sa voix et sa peur, pas totalement efficacement au filet qui sortit un peu chevrotant d'entre ses lèvres, laissant entendre légèrement sa terreur à une oreille aussi avertie que devait l'être celle de la Garde. Elle ne pouvait qu'espérer que son frère n'en remarquerait rien. Après tout, elle l'entraînait dans cette histoire, elle devait rester forte pour lui.*

Je vous remercie. J'espère que nous nous reverrons dans un avenir proche et que ce monde extérieur n'est pas aussi laid que notre peuple le pense…

*Tout était dit. Elle savait qu'il y aurait des conséquences à cette rencontre dans le futur s'ils revenaient, mais de toute façon, il y en aurait déjà eu au moindre mot d'Ebiho sur eux. Il était heureux qu'elle ait fermé son clapet sur la possibilité d'élever leurs mâles au même rang qu'elle dans la société drow. Nul doute que ça aurait fortement déplu. Elle caressa l'encolure de sa bête en la faisant se tourner d'un quart de tour vers Soldriirn et le regarda en restant aussi impassible que possible.*

Allons-y mon frère, il nous reste beaucoup de route.

*Elle murmura quelques paroles à Layla qui repartit au pas et avança vers la Garde et ses trois hommes de main, les saluant d'un signe de tête lorsqu'elle passa à côté d'eux. Elle attendit d'être hors de vue en chevauchant en première ligne avant de faire signe à son aîné de la rejoindre.*

On n'est pas sortis de l'auberge Riri … Ils ne sont pas prêts à un quelconque changement … toi non plus peut-être d'ailleurs. Et si je me fourvoyais ?

*Elle n'en dit rien de plus, mais ses pensées tournaient dans sa tête. Ses sens étaient en éveil pour surveiller la forêt, mais elle sentait la fatigue commencer à les engourdir légèrement. Vivement le petit matin et un endroit ou poser la tente à l'abri des emmerdes… si un tel endroit existe du moins !*

Compétences:

Invité

*Soldriirn avait bien écouté toute la conversation entre sa sœur et l'autre femme, il se dit que la conversation était réellement tournée au vinaigre. Ce qui, au départ était sans doutes plus proche de l'échange de courtoisies entre deux femme se transforma presque en menaces de la part de la femme drow. Il commanda à son cheval de reprendre la route, passant à à peine un pas de la femme, la regardant toujours de ses yeux perçants.

Après plusieurs minutes, il fit un léger galop pour être à coté de sa cadette, écoutant ses paroles tandis qu'ils avançaient tous deux vers le nord. Elle voyait que cette entrevue l'avait quelque peu dépitée. Elle se demandait même s'il voulait changer de vie.*

"Evidemment que je veux un changement sinon pourquoi je t'aurais suivis ? Ce n'est pas parce que le reste de notre peuple n'aime pas le changement que je ne veux pas de changement."

*Il se tait enfin, afin de garder les oreilles et les yeux en alerte au moindre bruit suspect. Les deux drows continuant leur périple vers le nord. Après cette rencontre avec ces gardes de la maison mère il commençait à se demander s'il ne devrait pas casser du drow pour sortir de cette forêt.*

Compétences:

Maître du Jeu

Yasmaera en rajoute une couche. 'Le monde extérieur n'est pas aussi laid que le pense notre peuple'. Ouh que c'est mesquin... de piquer une garde pétrie de principes et du respect des lois sur ce qu'est et à toujours été le peuple Drow -Une espèce sombre née dans les larmes et le sang, entretenant leur haine des autres dieux et de leurs races, faite de traditions cultivant le sacrifice et la nature torturée de Thenalad.-
Et que dire, du comportement de ce mâle qui manque de la bousculer de son cheval ? Ces deux là cherchent la 'guerre' ?
"Vous feriez mieux de ne pas croiser à nouveau ma route, sans quoi je vous ferai mener devant la Mère des Mères pour alourdir votre déchéance." sifflera-t-elle à leur encontre, restant persuadée que ces deux âmes 'libres' périront par leurs pensées et actes déviants.

Ils sont bien rares, les Drows dans leur genre, à pousser une idée 'toute' simple, à la gonfler et à chercher à l'exécuter. Ceux qui s'y sont risqués par le passé ne font certainement pas parler d'eux, ou tout au mieux dans quelques chants de ménestrels riant de ces actes écervelés et suicidaires.. Ils font alors l'objet d'histoire à morales.
Voir ce qui se passe au delà des frontières pour comprendre un monde dont l'image se cultive depuis des générations dans ces bois ? Qui oserait remettre en question la nature profonde de Rubions ?
Yasmaera et Soldriirn ne trouveront pas l'appui de leur paire. Certainement pas chez un membre de la garde.

Les deux âmes reprennent donc la route -à moins que l'un d'eux ne décide d'avoir le dernier mot pour le 'plaisir' et n'entérine l'ébauche d'une décision de la Garde-.

La nuit se fait plus sombre, la lune décide de se voiler la face, en ayant suffisamment vu pour la soirée ? Les montures, gelées, marchent dans le sous-bois figé. Le calme qui les entoure n'est perturbé que du passage de petits animaux. Quelques mulots à leurs sabots, quelques renards tapis à la chasse ou oiseau nocturne traversant la voûte.
Mais les deux Drows font bien de rester attentif à leur environnement. Rien ne peut prévenir qu'une nouvelle rencontre ne soit pas plus faucheuse et surprenante...

...~oOo~...

Invité

*Chemin faisant, le sifflement presque haineux de la drow lui restait en tête, la perturbant, la faisant frissonner de peur de l'avenir, l'inquiétant sur ses choix. Elle avait dû se forcer à ne pas répondre à la Garde, à ne pas vouloir le dernier moment pour ne pas signer leur arrêt de mort. C'eut été tout au mieux une guerre ouverte, pour ne pas dire un suicide programmé.

La rencontre l'avait laissée avec le moral dans les chaussettes, l'humeur morose. Même la Lune semblait participer à sa déconvenue en se planquant derrière les nuages pour faire tomber un voile d'obscurité encore plus pénétrant sur la sombre forêt.

Soldriirn n'avait pas tort... s'il ne voulait pas le changement, pourquoi l'aurait-il suivie ? Mais elle n'en gardait pas moins un goût amer dans le fond de la bouche, une impression de problèmes épineux qui allait surgir droit devant eux et les empêtrer, comme dans un cocon de ronces dont ils allaient mettre un temps fou à se sortir. Heureusement, malgré ces impressions, elle était bien trop têtue pour changer d'avis et elle continuerait clairement sur sa lancée.

Elle menait d'ailleurs sa bête d'une main ferme en observant attentivement les lieux pour tenter de trouver un coin tranquille, idéalement un peu à l'écart et au bord de l'eau pour pouvoir tenter d'attraper quelques poissons ou gibiers pour la route et se faire un coup de propre par la même occasion, mais même avec l'oreille aux aguets, elle savait que le gel emprisonnant les plantes risquait d'avoir cloisonné l'eau dans son étau également, la rendant moins aisément détectable.*

Riri, on s'arrête une fois que l'aube est levée, histoire de se pieuter un peu ? Je pense qu'on devrait s'éloigner un peu de la route pour trouver un coin à l'abri des regards.

Compétences:

Invité

*Les deux drows avançaient d'un pas assuré droit vers le nord. Il savait que tout ceci tournait dans la tête de sa cadette mais fit mine de ne rien voir. Il préférait garder ce genre de discussion quand ils seront arrêtés dans un lieu supposément sécurisé.

Il entendit la demande de sa soeur, la regarda un instant, avant d'ouvrir la bouche pour lui répondre.*

"Et bien oui il ne va pas falloir tarder, le soleil ne sied pas vraiment à mon tain !"

*Il esquissa un léger sourire tout à fait ironique. C'était un fait, il n'aimait pas du tout le soleil. Comme le reste des drows d'ailleurs. Ils continuèrent à avancer vers le nord, que leur réservait la suite de la route ?*

Compétences:

Maître du Jeu

La voûte des arbres a laissé place au firmament bouché de la nuit et les deux drows contournent une vaste clairière bordée d'une étendue d'eau noire et tranquille. D'épais nuages courent, se lacèrent... laissent finalement percer une étoile. La déchirure du tissu sale s’élargit et, d'un seul coup, les rayons glacés de la lune transpercent les ténèbres.

Le silence retombe tout aussitôt, comme si le vent lui-même s'était laisser surprendre par l’éclaircie. Les arbres s'immobilisent et les montures de nos deux hors la loi redressent l'encolure, les oreilles frissonnantes, droites et alertes. Les cavaliers, eux-même attentifs, seront attirés par quelque chose, elle leur fera tourner la tête dans une direction, celle de la nappe huileuse qui s'illumine d'un rayon glacé.
Dans l'air ambiant, humide, ruisselant, brillant sous l'astre nocturne, des taches de lumières ondoient et se soulèvent de l'onde éclairée. Elles se décollent en de fines particules d'argent, flottantes désormais au-dessus des lignes rompues de l'étang, comme un essaim d'insectes luisants.
L'on pourrait donc facilement penser à des lucioles, mais l'effet est trop proche de la 'poussière'... une poussière brillante sous la lune... inexplicable dans ces conditions atmosphériques.

Les braises dansantes aux mouvements ondulés se rassemblent; elles forment désormais une sphère imparfaite et mouvante, s'étirant en une silhouette qui prend bientôt pied au dessus des petites vagues, à une vingtaine de mètres de leurs positions.
Une créature apparait.
Elle luit d'une douce lueur blanche et bleue. Elle a l'apparence d'une petite fille, sans attributs et sans crinière, entièrement nue, la forme gracile.
De grands yeux vides et noirs fixent le duo tandis qu'elle affaisse doucement sa forme contre l'onde; comme si elle s'apprêtait à bondir... à la façon d'un félin en chasse.
Un instant encore... le silence stagne.
Toute la nature se tait. Jusqu'à ce qu'une ombre surgisse d'entre les arbres derrière à son côté. Les deux cavaliers se laisseront également surprendre par cet évènement improbable et resteront un instant spectateur du moment.
En une fraction de seconde, la silhouette lumineuse se retourne et poursuit les ténèbres qui viennent de passer... Elle disparait dans le sous-bois, tel un éclair de lumière pourchassant l'obscurité.

L'éclaircit nocturne s'emporte à son tour et l'épaisse couverture cotonneuse replonge la clairière dans les ténèbres.

Les deux drows seront probablement submergés d'incompréhensions ? Ils ont probablement entendu des racontars sur des créatures étranges et inconnus qui marchent sur le monde, mais elles sont rares... tout autant que ceux qui 'disent' les avoir vus.

Le duo est alors libre de passer son chemin, de s'installer pour pêcher ? De poursuivre cette lumière et cette ombre étranges ? Leurs montures sont restées figées mais elles n'attendent qu'un ordre pour reprendre la route.

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Invité

*La jeune drow était perdue dans ses pensées, même si son attention restait au taquet. Le silence qui les entourait était propice à l'enfermement en soi-même et aux questions sans réponses qui lui tournaient dans la tête depuis le début de la nuit ou depuis bien des années. En sa mémoire revenaient des morceaux de sa jeunesse et de l'attitude de certains de sa famille envers elle. Plus la nuit avançait et plus leur chemin les éloignait du cocon familial et plus elle se disait que ses grand-parents avaient fait le nécessaire pour qu'elle décide de fuir cet endroit pour mener sa vie autrement et changer le futur. Était-ce possible ? Réaliste ? Ebiho semblait si ... traditionnelle que ça semblait incroyable mais de courts instants avec Ebsor lui faisait dire qu'elle ne se trompait peut-être pas. L'avenir le dirait ...

Une étoile perça tout à coup l'obscurité, une lueur presque bienveillante dans le tapis d'ombre qui recouvrait leurs têtes, avant de devenir presque aveuglante lorsque l'astre lunaire transperça à son tour la couverture nuageuse. Dans un réflexe, Yasmaera glissa sa main gauche sur le haut de son front pour protéger ses yeux de cette soudaine clarté. Un frisson la parcourut alors que sa monture cessa d'avancer et son regard glissa vers ce qui semblait être un petit lac au-dessus duquel des sortes de minuscules lucioles étranges flottait. La drow plissa les yeux en fronçant les sourcils, murmurant vaguement entre ses lèvres fines*

Mais quel est donc ce sortilège ...

*Ses yeux s'écarquillèrent en voyant les "insectes" se rassembler jusqu'à former une sphère laiteuse, puis une silhouette humanoïde aux nuances bleutées. Cette enfant nue semble les observer et laisse la jeunette avec la bouche grande ouverte de surprise. Oh bien sûr, elle en a entendu quelques-uns des contes sur cette forêt, mais ... n'était-ce pas que des contes ? Les légendes n'étaient pour elle que de merveilleuses histoires qu'elle aurait aimé entendre chaque soir avant de s'endormir, une utopie dans le monde où elle avait grandi. Mais si elle ne rêvait pas, cette fillette était bel et bien là et ... s'apprêtait à les attaquer ? Sa bouche se referma et sa main se serra sur les rênes de sa monture jusqu'à ce qu'elle voit une ombre apparaître, menaçante par rapport à la beauté gracile de cette enfant sur le lac.

C'est alors que le clair sauta sur l'obscur pour se mettre à le poursuivre, les laissant à nouveau dans l'obscurité. Avait-elle rêvé de cet instant ? Elle mit un moment à sortir de sa torpeur étonnée et se pinça le bras, s'arrachant une grimace de douleur. De toute évidence, non, elle n'avait pas rêvé. Elle laissa un gigantesque sourire enfantin se dessiner sur son visage. Il ne serait pas dit qu'elle laisserait une pauvre fillette nue seule face aux ténèbres menaçantes, et moins encore qu'elle laisserait ce mystère inexpliqué. Elle n'écouta que son impulsion d'enfant curieuse et talonna Layla pour la lancer à la poursuite des deux créatures.*

Viens Riri ! Faut retrouver la p'tite fille ! File comme le vent Layla !

*Elle se pencha plus avant sur sa jument sombre pour mieux épouser ses formes et partir à la poursuite de la lumineuse petite nudiste. N'allait-elle pas mourir de froid ainsi dévêtue ? Qui était-elle ? Comment était-elle apparue ainsi ? Qu'y avait-il à découvrir sur cette apparition ? La jeune bannie avait beau être fatiguée quelques instants auparavant, la fatigue s'était envolée, tout comme l'envie de se poser, pour la laisser avide d'en savoir plus sur cette enfant et cette noirceur qu'elle poursuivait. Son frère la suivait-elle ? Elle n'en avait pas la moindre idée mais le supposait le connaissant.*

Compétences:

Invité

*Soldriirn était toujours aux aguets sur son destrier, avançant dans la sombre forêt sa jeune sœur toujours à ses côtés. Tout comme elle, il vit la « petite fille » qui selon lui était une créature toute autre que ce petit bout de femme à l’air frêle et fragile. Il observa attentivement cette créature qui a première vue ne semblait pas dangereuse. Mais il posa tout de même sa main sur le manche de son épée, paré à toutes éventualités. Cette forme pouvait bien être un leur pour duper et attaquer les voyageurs imprudents après tout.

Il avait entendu beaucoup d’histoires de créatures qui prenaient une forme pour attaquer quiconque s’en approcherait. Voyant la petite fille lumineuse se mettre en position d’attaque féline, il dégaina à moitié son épée se préparant à l’attaque. Soudain, il vit la lumière bondir sur une ombre et la poursuivre dans l’obscure forêt. Sa sœur, partie presque instinctivement dans leur direction. Soldriirn, quant à lui, hésitait mais allait-il vraiment laisser sa sœur partir seule à la poursuite de deux créatures potentiellement dangereuses ? Certes non !

Il poussa un « Yah ! » à sa monture, regardant le sentier pour suivre les traces de celle de sa sœur qu’il n’avait plus en visuel. Sa monture le faisait filer à toute allure à travers la forêt, entre les branches et les feuillages. Il n’arriva pas, pendant un moment, à la rattraper, mais après plusieurs minutes de course effrénée il parvint enfin à se hisser à la hauteur de la jeune drow. Il poussa un petit soupir de soulagement. Il regarda sa sœur d’un air grave tout en se mettant à la vitesse de cette dernière. *

« Tu n’es pas folle de partir ainsi ? Imagine que se soient de dangereuses créatures et que tu te retrouves blessée ou pire ? »

*Derrière ses mots, il observa de nouveau le sentier qu’ils empruntèrent. *

Compétences:

Maître du Jeu

Les deux Drows battent sangles et flancs de leurs montures; l'un poursuivant les deux créatures, l'autre filant la piste de la 'fuyarde' en pleine filature...
Une chance. Une chance, que Soldriin retrouva sa sœur au milieu de cette forêt tortueuse où l'on se perdrait si facilement. L'avoir égarée plusieurs minutes des yeux aurait pu l'en séparer définitivement... ou pendant un très long moment.

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Voici qu'une nouvelle clairière se présente. Sans eau; sans lac, ni rivière. Il y a au milieu de cette zone broussailleuse deux créatures figées. La 'lumière' s'est arrêtée pour regarder en arrière, dévisageant ceux qui la 'pistent' tandis que l''oiseau' de 'ténèbre' s'est à nouveau figé entre les ombres des arbres.
Soldriin réprimande sa sœur et le silence tombe.

Un 'rugissement' retenti alors.
L'oiseau se tend en avant, courbant l'encolure, passant la lisière de sa gueule ouverte pour émettre un son étrange, ressemblant aux bruits tonitruants de la forêt prise dans l'orage. Les sons ressemblent à des craquements, des bruissements douloureux, le souffle d'un vent sifflant et déchiré par les branches.
A nouveau sur ces gardes, la silhouette pâle se repositionne et se met à luire, repoussant par sa clarté la créature qui se tapit dans l'obscurité griffée.

Et la course entre eux reprendra.

Faut-il se remettre en poursuite de ces deux là ? Les Drows ont-ils la foi de talonner des monstres inconnus, sortis de contes et d'histoires ? Ou préfèreront-ils laisser cette vision leur échapper pour préférer se reposer et reprendre la route vers le Nord à l'aube prochaine ?

...~oOo~...