Le NarrateurMaître du Jeu
Messages : 6485 Race : ∞ Métier : ∞ Classe : MJ
Ouvrage personnel Pts de vie: (0/0) Localisation: Localisation | Blessures | Pts Armure | Tête | | | Buste | | | Bras gauche | | | Bras droit | | | Jambe gauche | | | Jambe droite | | | Mental | | | Sang | | |
Carac/Sorts: Talents&Co: Compétences: Compétences | Listes | Agilité | | Combat /Endurance | | Erudit /Artisanat | | Sens /Acuïté | | Social | | Survie | |
Alignement: Neutre Strict Au corps: Au corps | Armures | Objets | 1 | | | 2 | | | 3 | | | 4 | | | 5 | | | 6 / tenue | | |
Monnaies: Monnaies | Or | Arg. | Cuiv. | Pièces | | | |
Sacs/dos: Sacs/dos | Armes | Munitions | Armures | Objets | 1 | | | | | 2 | | | | | 3 | | | | | 4 | | | | | 5 | | | | |
| Sujet: Un jour comme les autres... 27/09/20, 10:01 pm | | Les Havres. Cette cité, bâtie au pied de la plate-forme littorale, s'étire et s'étend sur plusieurs kilomètres. Son air marin est revigorant, ses embruns salés parfument chaque saison et agrémentent la senteur des pins, de la roche et de l'eau. Tel un condiment qui s'adapte à tous les repas, il ne faut pas craindre l'indigestion d'une telle couleur de vie ! Ici, l'humanité est en paix... Enfin, c'est la surface. Probablement la peinture encroutée de l’œil émerveillé d'un voyageur lointain ? Enthousiasmé par la cote sauvage, les flots et ses immenses bâtiments tout de voiles parés, les couleurs chatoyantes de ses façades et de ses habitations ? La misère 'touchante' de certains quartiers, l'amabilité de TOUS les commerçants ! Et cette très, trop, franche camaraderie qui semble réunir tout le monde... même les étrangers. - Les Havres sont la place forte et tournante des marchés fluviaux. Son port est connu de par le monde. La ville est un mélange hétéroclite et ethnique plutôt intéressant... En se promenant dans les rues on y voit facilement des Nains, des Elfes d'Amethy, des Hybrides... Et par dessous l'on peut s'attendre à y trouver des espèces aux rapports moins amicaux, comme les Drows, les Déviants... quelques Peaux-vertes dotées de 'morale' ou de raison... - La demi saison est surement le plus agréable pour y vivre. En été, les odeurs de poissons sont parfois difficiles à supporter... tout comme la population qui s'ensuque et peine dans les montées de ruelles étroites, escarpées et abimées par le sel. L'hiver ? L'hiver... C'est encore une autre affaire. Et ce matin est assez particulier.
Il fait froid. C'est vraiment peu de le dire. Prenons pour exemple le port. La plupart des quilles d’amarrages gèlent avec leurs cordes. Certaines chaines doivent être frappées à grands coups de masse pour être dégelées et libérer leur vaisseau... La pêche est plus rude... Le pavé glissant dévient un véritable mouroir. On déserte les zones escarpées dès lors que les vitres se font opaques avec la gelée. Les habitants contournent sur plusieurs pâtés de maisons afin de rejoindre leur commerce, faire leur course... Même si le soleil embellie cette nouvelle journée d'une clarté d'or blanc et brumeuse, que les toitures gouttes de la gelée matinale... respirer l'air n'en est pas moins douloureux. Il fait si froid, que les narines se saisissent à la moindre inspiration... Le vent abaisse les silhouettes et recroqueville les vieillards qui se cherchent leur propre chaleur... - Mais de quoi se plaint-on, en fait... Il fait beau ! Non ? Se pourrait être bien pire ! Il n'y a finalement qu'un citoyen pour se plaindre... ce lamenter de ce tableau, de ce temps, de cette ambiance qu'il connait pourtant. - Adam est un homme des Havres. Peut-être voit-il sa ville comme aux premiers jours de sa vie ? Qu'il ne s'en lasse pas... qu'il y vit paisiblement comme un sage en harmonie avec lui-même et son entourage ?... Ou peut-être que son œil s'est neutralisé, assombri... Devenu et devenant critique de ceux qui vivent au-dessus des autres ? Grondant tout en ignorant ce problème qui ne veut pas se résoudre à niveler... Refaire le Soulèvement de l'an 12 ?! Vraiment...
Lui, qui vit dans la boutique de son maître, semble grandir au sein d'une bulle qui bientôt ne pourra plus le contenir. Sur quoi éclatera-t-elle... Sur quel monde devra-t-il ramper... Il devient plus fort, il devient plus instruit -au dépend de son courage, peut-être ? De sa témérité ?...- Son avidité pour la connaissance, elle, ne semble pas décroitre, elle est même exponentielle ? - Que lui reste-t-il pour rester 'ici', à végéter avec un maître qui lui a déjà appris à différentier les plantes, à concocter des potions et des poisons, à manipuler les minerais explosifs... Que lui reste-t-il, si ce n'est l'espoir d'une vie tranquille ? Personne n'a ce rêve... L'avenir est trop incertain. Car le monde sait que la guerre approche malgré la Mort maîtrisée entre ces murs. Les évènements de ses dernières semaines ont secoués la cité et ses habitudes. La vase commence à se reformer dans le fond, comme une brume plus dense... Mais chacun sait que le Sud vient abattre ses cartes au Havres... Et seul le moins réfléchi ou le plus aveugle ne peut envisager le pire. - Adam ouvrira les yeux dans cette petite pièce qui est sa chambre depuis des années. - La boutique de son maître n'est pas bien grande mais elle est assez bien placée ; à quelques rues d'une artère principale. La clientèle est surtout faite de médecin de quartier, de quelques rares voyageurs ou pauvres femmes cherchant un remède à la fièvre de l'enfant. Jamais une grande dame n'aura mis les pieds sur ce pallier... Il s'en souviendrait surement. Des gardes ? Des hommes étranges ? Des ombres dans la nuit et de basses discussions entre son maître et quelques étrangers ? Bien entendu... qu'il en a croisé. - La boutique principale fait vingt mètres carrés et dispose de deux pièces annexes dont une petite cours extérieure, cerclée d'un haut mur et d'une façade plus austère. Son maître possède, par sa chambre, l'accès à un sous-sol où se trouve une partie du stock et de l'atelier servant à créer des potions. Lui, à son arrivée, a hérité de ce lieu qui était autrefois l'atelier. Son Maître aura déplacé du matériel pour lui offrir une place descente de huit mètres carrés. Un lit simple, une petite table avec un tabouret et quelques bougies pour étudier... un coffre pour entreposer ses très maigres effets. - La fenêtre, solitaire, donne sur la petite cours à l'arrière -on y accède par le fond de la boutique-. Là, se tient un puits et une minuscule maisonnette de bois branlant servant à la toilette et à la selle. Pour se chauffer, la maison ne dispose que d'une cheminée, constamment en flambée depuis des jours. Comme la boutique est réduite, la chaleur arrive à s'y tenir, mais elle fait le plus souvent tampon avec le froid qui entre à chaque nouveau client... - Ce matin, donc, Adam ouvre les yeux depuis son lit. L'aube est levée depuis quelques heures et il entend son maître ranger quelques flacons dans la boutique.
Les étales sont peu nombreux mais bien disposés, bien agencés. Il flotte toujours ici des parfums de fleurs et de plantes séchées, de poussières de bois, de pierre et de feu. Les tintements légers du verre pourraient le bercer. Rien ne presse... Ce matin est probablement un jour comme un autre.
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