Sur la trace du trésor

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Mais vous avez raison Varuya. Le réconfort du sommeil, s'il m'a revigoré le corps, m'a aussi quelque peu embrumé l'esprit ! Jusqu'à hier nous devions déambuler sans plan, mais la course de cette nuit nous aura au moins apporté une direction.

C'est la première fois que le loup conteste l'une de ses propositions, et le sir de Syl en est assez content. Si Varuya est assez confiant pour s'opposer à lui et partager le fruit de sa réflexion, c'est qu'il dépasse son statut de garde et commence à s'identifier à la quête. Ce qui à la longue pouvait annoncer le fléchissement nécessaire de sa morale rigide lorsqu'il faudrait se salir les mains pour récupérer le bijou.

Le sourire du sir de Syl double à cette pensée et sans plus attendre, il renouvelle son acquiescement de tête et reprend.

Eh bien allons-y ! J'ouvre le chemin en essayant de retrouver la direction d'hier et vous Varuya vous essayez de repérer les traces de pas, les branches brisées, les pierres déplacées. Si à la mi-journée nous ne trouvons rien, nous mangerons et reverrons notre plan.

Si ses compagnons acquiescent, le demi-elfe se mettra en marche sans plus attendre.

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Les signes d'Oscurio envers sa tante sont discrets, mais la femme semble les remarquer. Lui tient-elle rigueur de son comportement de la veille ? Difficile à savoir, la mine fatiguée de Lavania peut fort bien s'expliquer par son tour de garde et les évènements de la journée précédente.

"Allons-y..." fait-elle en écho à l'humeur générale. Elle n'a pas argumenté pour ou contre les avis échangés, attendant simplement qu'un choix soit fait.

Le trio part donc : un demi-elfe plus calme, un hybride plus volontaire, et une dame plus âgée.

Aucun n'a de compétences de pistage. Malheureusement, trouver des traces sera compliqué. Le gel et le dégel font bouger le sol, et de petites rigoles marquent le passage de l'eau fondue. Le sol est parfois boueux, parfois spongieux, parfois dur et gelé. Si l'œil avisé de Varuya leur permette d'éviter quelques crevasses, il devra bien se faire une raison : l'individu qui leur a échappé a disparu.

Toutefois, leur marche les a conduit près d'une clairière... Varuya pourra sentir le premier, puis voir de ses yeux perçants une chaumière isolée.

Il ne percevra aucun mouvement en dehors du bâtiment. Si le groupe s'approche, il verront plus en détail le bâtiment. Construite en rondins de bois et en tourbe, la maison ne possède pas d'étages, juste un grenier qui doit faire office de séchoir à foin l'été. Un mince filet de fumée s'échappe par la cheminée. La porte est close, en bois massif et brut, chevillé par des ferronneries âgées. Un potager givré s'étend sur plusieurs dizaines de mètres carrés sur le côté. Une serre bricolée se trouve un peu plus loin. Enfin, un abri à bestiau flanque un abreuvoir à une petite centaine de mètres ; aucun animal n'est en vue.

La maison et ses dépendances se trouverait dans un écrin de verdure en été. En hiver, elle est au centre d'un bois mort. Il y a peu de bruit, quelques oiseaux chantent très loin. L'atmosphère est pesante, presque lugubre.

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*La marche de passe bien, au grand soulagement de l'hybride. Un combat n'est pas ce qui le dérangerait le plus, mais une jambe brisée sur une plaque de givre serait vraiment problématique ! Par contre, le temps qui passe et le manque d'indice concernant l'inconnu de la nuit ne fait que conforter Varuya dans sa vision de lui-même : garde peut-être, traqueur pas du tout !

Quand il perçoit l'habitation, il l'indique en pointant une long doigt griffu.*

"- Regardez par là-bas. L'atmosphère est bizarre. Mais peut-être qu'on pourra nous aider."

*Cherchant du regard un potentiel particulier, il ajoute :*

"- Si la cheminée fume, c'est qu'au moins une créature alimente son feu non ? "

~

Compétences:

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Ce n'était effectivement pas un excès de modestie qui faisait dire au loup qu'il ne pouvait remonter la piste des cadavres. Paradoxalement, ce constat contente le semi-elfe. Leur garde est fiable, confiant sur ses limites et transparent à leurs égards. Rien de plus dangereux que d'être secondé d'un fort en gueule qui couvrant ses doutes, vous lâchait au pire moment.

L'une qui certes ne le lâcherait pas, mais dont l'idée avait dû traverser l'esprit est Lavania. Sa "tante" parait d'humeur maussade, et en la regardant du coin de l'œil, la culpabilité d'Oscurio revient. Il ouvre la bouche, la referme, hésite un moment, cherche ses mots, se retrouve happé par le relief du chemin, rétablit son équilibre et enfin quand il se sent prêt à s'excuser, la chaumière leur apparaît.

Le loup qui l'a distingué en premier à l'air confiant et s'avance, Oscurio suit sans un mot, les yeux rivés sur la maison dont les détails lui apparaissent à présent.

Belle observation Varuya. Restons-nous sur nos gardes, mais je pense aussi que nous devrions toquer. Peut-être sera-t-il nous renseigner sur ce fameux chef de clan.

D'un œil vers Lavania il cherchera son assentiment et s'il le trouve il avancera vers la chaumière faisant signe au loup de le suivre. Puis il toquera et reculera de plusieurs pas les deux bras écartés les mains ouvertes tournées vers celui ou celle qui ne manquerait pas d'ouvrir.

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Le bref dialogue entre les deux mâles semble logique. On toque, on entre, on fait connaissance, et puis on trouve des informations. Quoi de plus logique ? Le raisonnement fait froncer les sourcils de la femme derrière eux.

"Dîtes... De mon expérience, je me dis que c'est trop facile, et que ça va foirer. Varuya l'a dit, l'atmosphère est bizarre. Ya quelque chose qui cloche..."

Cependant, à l'idée d'approcher, elle hause les épaules et penche la tête de côté. Allons-y, semble-t-elle dire, mais ça va barder.

Le trio s'avance donc. Lavania reste quelques pas en arrière, et d'un ragard nerveux scrute les environs. Elle a sorti et bandé son arc, et encoché une flèche.

Oscurio toque et se recule de deux pas, aux côtés de Varuya. Mais la personne attendue ne sort pas...

BOUM. Pof. BOUM. CRAC.

Le bruit soudain vient de la porte. Elle n'a pas été ouverte, mais quelque chose ou quelqu'un tape dessus, avec des coups qui sonnent... mous ? On entend des choses en bois se renverser dans la pièce.

"Qu'est-ce que c'est ? 'Voyez ? J'vous avait dit que ça allait foirer ! Manquerait plus que ce soit une embuscade..."

Mais pour cette dernière crainte, Varuya pourra la rassurer, il n'a rien détecté autour de la maison. Les bruits viennent de l'intérieur, si danger il y a, c'est dedans.

Compétences :

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Les bruits sont étranges et plus encore et ceux qui manquent. Pas de voix, pas d'appel, pas de questions pour savoir qui toquent. Juste des coups sourds, comme si quelqu'un tapait violemment avec un édredon. L'image d'un orc en pyjama à plumes passe momentanément dans l'esprit du semi-elfe, mais ses lèvres restent plissées et ses yeux secs.

Prudemment il recule et sans s'embarrasser de gestes devenus inutiles depuis l'annoncée de leur présence, il interroge le groupe :

Vous reconnaissez ce bruit ? Moi pas. Peut-être il y a-t'il une fenêtre pour voir ce que c'est ?

Il commence à faire le tour de la maison, d'un pas rapide, à l'affut du moindre interstice permettant de percer le bruyant mystère

Compétences:

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*S'il s'attendait à ce qu'on suive sa proposition, il aurait soigner son parlé ! Un peu gêné, le loup rougirait de la situation. Intérieurement, il se répète que ce n'est pas à lui de donner les ordres !

Ce sont les bruits provenant de l'autre côté de la porte qui le secoue. Son corps réagit avant son cerveau. Il sursaute, ne s'y attendant pas, ses oreilles se plaquent vers l'arrière et il attrape sa lance en montrant les crocs.

Ce n'est qu'en constatant la mollesse des coups et la réaction du marchand qu'il se calme. Les humains ne semblent pas plus paniqués que ça.*

"- Rassurez-vous madame, ce n'est pas une embuscade. Le danger, s'il existe, est dedans. Mais si on ouvre pas la porte, on ne craint rien. Sauf si votre neveu brise une fenêtre ..."

*L'argenté s'adresse ensuite à la chose derrière la porte. Sans grande conviction de réponse, il hausse suffisamment la voix pour qu'une potentielle personne l'entende :*

"- Vous avez besoin d'aide ? Vous êtes somnambule ou vous êtes mort ?"

*L'arme toujours tenu, et pas rassuré pour autant, Varuya est prêt à frapper le premier si besoin.*

~

Compétences:

Invité

Lavania retrouve contenance quand l'Hybride la rassure, et elle regarde la porte d'un air circonspect.

Oscurio, plus loin, a décidé de ne pas rire de l'image cocasse qu'il avait en tête. En tournant autour de la maison, il trouvera quelques petites lucarnes, suffisantes pour épier l'intérieur. La première donne sur une chambre, vide, porte close. Deux lits superposés occupent la majeure partie de l'espace. Les draps et les couvertures sont défaits, presque jetés au sol. La deuxième donne sur ce qui doit être la pièce principale. Il peut voir la majorité du mobilier -table, chaises, quelques buffets- au sol. Une silhouette bipède s'agite en butant contre la porte. Enfin, la dernière fenêtre ne donne aucun indice, à cause d'épais rideaux.

Le demi-elfe aura fait le tour de la maison et rejoint ses camarades. Varuya tente de communiquer : à ses paroles, il n'aura aucune réponses sinon une augmentation de l'intensité des coups.

"Je suis presque sûre que la personne qui vivait ici est morte, et que c'est elle qu'on entend. Je ne sais pas vraiment quoi faire. On est partis pour récupérer une pierre, la lettre qu'on a trouvée nous donne un nom... Est-ce qu'on devrait affronter le zombie et fouiller ici ...? Qu'en dîtes-vous ?"

» Trésor aléatoire

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