L’intervention de Sapo désarmera la situation entre Eowyna et les deux Elfes. Mais la tension est fermement électrique.

C'est un flottement gênant qui persiste...

Les deux conducteurs ont été forcé de s'expliquer... on les a même enjoint à le faire... Quoi de moins crédible, dans cette région, que deux Elfes travaillant pour un livreur ? Deux Elfes cherchant humain collaborateur pour mission d'infiltration et mise en place du plan sans bain de sang ou pire l'échec.
Si Eowyna n'avait pas fait parti du voyage, cette altercation n'aurait pas eue lieu... Il n'y aurait pas eue la veuve à 'rassurer', rien à expliquer, démentir, 'laver'... Le Fossoyeur est même sur la défensive, prêt à prendre le soutien de la donzelle ?
Ce n'est pas une confession, c'est une tentative de calmer le jeu sur un élément imprévu.
Oui. Le mort avait une amante très, trop, attachée... peu prête au deuil et à entendre raison.
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La guerrière se pince le nez dans un mouvement nerveux, libérant son inspiration d'un reniflement sec.
Eowyna se vide soudain, peu prête à l'idée de se retrouver seule avec un cercueil dans cette plaine.
Le silence perdure.

"... se pavaner..." grommelle la combattante en retournant s'asseoir, laissant là ses menaces pour éviter que son collaborateur ne lâche complètement l'idée d'entrer au cimetière sans l'attaquer.
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Les sangles claquent doucement sur le dos de la monture, relançant le groupe sur la route du cimetière... dont le mur parait déjà.

Eowyna reste là, assise, le dos droit, le front blanc et fier malgré sa blessure ouverte. Elle fixe l’horizon défilant devant elle ne sachant plus quoi dire... Remercier Sapo ? Le rabrouer ? Persister sur les Elfes meurtriers ? Pleurer à chaudes larmes sur le cercueil qui lui coince les genoux...
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Au bout de quelques minutes, le sentier se pave de dalles et la 'muraille' du cimetière stoppe la carriole.

Au flanc d'une haute porte de fer ouvragée, une maison se tient là. Ses volets sont barrés, sa porte est invisible, mais une voix tonnera ; une voix féminine, brisée et étouffée par ce qui l'occulte :
"Qui va là !! C'est toi, George ?!!"

Le conducteur se tourne vers l'arrière et glissera :
"Un geste, une parole... le premier qui fait lancer l'alerte je l'entraine dans avec moi dans la chute."
Le menace ne semble pas en l'air, mais elle est muée par une véritable peur de l'échec. C'est le moment le plus décisif et l'altercation ne rassure absolument pas les deux conducteurs.

"On vient pour un enterrement !! Nous sommes quatre et un cercueil !!"
"Un enterrement ?!" Répète la voix avant de baragouiner quelques insultes incompréhensibles.
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Une porte claque, des pas s'approchent d'un crissement contre la terre gelée et une femme apparait derrière la grille, évaluant le groupe d'un œil noir.
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Elle a l'air âgée d'une bonne quarantaine d'années, le visage martelé par le grand air, le nez rose et large, le cheveux crépu, blond cendré, et la stature bourrue. Elle porte un gilet de maille mal ajusté, une pelle entre les mains et hèle les voyageurs d'un mouvement du menton :
"Vous auriez pas croisé un gars sur vot' route ! Il est parti rel'ver des collets avant l'aube !"

Le silence accompagne le groupe... un silence aussi froid que l'air ambiant ; gelé par ce combat, par ce premier 'vrai' échange oral entre eux -la levée de voile sur les deux individus conduisant le chariot et leur rôle dans la mort de celui qu'ils transportent-.
Eowyna reste 'fermée', la nuque bien droite, l’œil fixe sur l'horizon. Tout ce qu'elle semble vouloir, à l'heure, c'est enterrer son amant dans les formes et les traditions... dans sa volonté d'aller en terre plutôt que sur un bucher -ce dont elle n'avait aucune conscience jusqu'alors-.
Elle ignorera les mouvements du fossoyeur et les deux Elfes qui tiennent les rennes de toute cette machination douloureuse...
La situation la rend impuissante, mais elle veut rester 'droite' à défaut d'être fière...
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Sapo se sert dans une partie du butin de guerre. Or et corde ? Voilà tout ce qu'il prendrait ? Alors soit, il est bien libre de se saisir de ce qu'il veut, puisque les Elfes ont refusés 'poliment'... et qu'Eowyna n'a pas manifesté plus d'engouement à récupérer les effets des cadavres impies.
Ce n'est pas du vol... c'est éviter un gâchis d'argent et de matériel. Après tout, ils se sont fait attaquer. Laisser 'ça' sur place se serait bien dommage...
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Arrivé devant les murs et la grille du cimetière, le groupe se fait interpeller parce qui semble être la 'gardienne' des lieux.
La question qui est posée ne trouvera pas tout de suite de réponse, et le conducteur s’accoude sur ses genoux, voûtant l'échine pour planter le regard vers la femme qui les interroge :
"... Nous n'avons pas croisé 'George'."
Il ne précisera pas avoir rencontré des Morts, ne souhaitant pas souffler un vent d'angoisse supplémentaire et ajoutera d'un ton plus lent et distinct :
"Auriez-vous l'obligeance de nous ouvrir cette porte... afin d'en finir avec ce qui nous amène ?"
"Hurmf." Grommèle la blonde avant de sortir un trousseau de fer épais de sa poche.

Un claquement métallique raisonne avant que ne grondent les gonds lourds et anciens des portes.
Le chariot se remet en route le temps de passer le pallier et de laisser le portail se refermer.

"Qui est-ce que vous enterrez... c'est que j'dois t'nir un registre. Me faut les noms de vos employeurs et les vôtres..." Demande la blonde en tirant un calepin abîmé et un morceau de graphite bien entamé.


"Nous travaillons pour le coursier Ronal Irst. Je suis Ernest Derall et voici ma seconde Erica Lancet." Se présente le conducteur avant de virer sur Eowyna d'un œil torve.
La rouquine lui rend un sourire amer avant de se décider :
"Je m'appelle Eowyna Bellaka. Je viens rendre un dernier hommage à l'homme qui se trouve là... Il s'appelait... Eldric Royda."
La blonde prend note et semble se laisser surprendre par le nom du mort. Son regard vire sur le cercueil mais elle se retiendra tout commentaire, déviant l'attention sur le dernier à se présenter.
"Et vous ?..."

compétence:

"Randall... Oui." souffle la blonde tout en prenant note.
"Bien.
Condoléances et bon courage. Prenez-garde où vous placez vos pieds. Les 'Morts' sont enterrés, mais ici... ça germe de temps en temps."
Son regard ignore la 'veuve'. Elle ne veut pas choquer mais la réalité est bien là : les anciens morts qui dorment ici n'ont 'plus' aucun sceau pour les 'protéger'...
"Je rentre, prenez soin de vous et revenez avant la nuit... que j'm'inquiète pas... On est plus que deux ici, en attendant George." Bougonne-t-elle avant de se détourner et de laisser le groupe faire son travail.
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Un froissement de parchemin se fait entendre en arrière d'Eowyna et de Sapo. L'Elfe déploie une carte entre ses mains et observe le cimetière tracé devant lui.
"Allons-y."
Si rien ne le retient l'attelage repartira, cheminant sur la terre sèche et glacée d'un sentier tentaculaire ; serpentant entre de vieilles tombes, monticules de terre sans ornements, bloc de pierre gravé et rectangulaire, socle plat ou de tranche triangulaire...
La zone changera rapidement.
Devant eux, des sortes de petites 'maisons' se dressent ; cryptes couvertes de végétations, mal-entretenues, rongées par le temps, fer rouillé et noirci.
Les 'bâtiments' qui se tiennent là s'alignent assez aléatoirement en fonction du terrain accidenté. Et l'une d'elle captera le regard du conducteur.
"Nous y sommes."

La crypte n'a pas de porte. Ou plutôt, sa 'porte' a été couverte d'un pan de roche en lieu et place du portique en fer forgé.
L'attelage s'arrête à son pied.

Haute de trois mètres, longue de cinq, elle présente un toit de pierre, quelques fioritures morbides et un blason dont les détails se sont lissés avec les éléments.
L'Elfe se tourne sur son siège et appuie l'avant bras contre le banc de bois, demandant :
"Tu ne sais rien... absolument rien sur l'homme qui a 'protégé' ta vie ?"
La jeune femme reste un instant inerte, ignorant la question avant de céder ; dévisageant l'étranger d'un œil perçant :
"vous non plus, vous n'savez rien. Faites votre boulot."
Elle quittera l'arrière du charriot, sèchement, avant de croiser les bras en attendant qu'on s'occupe pour elle du cercueil.
"Tu aurais du rester chez toi."
Ponctue l'Elfe avant de quitter son siège pour contourner la carriole.
"Aide-moi, s'il te plait." dira-t-il a Sapo sans quitter des yeux le cercueil, jugeant de la manière dont il allait le saisir.

De son côté, la guerrière se rapproche de la porte, extirpant d'une poche un élément dissimulé... attirant irrémédiablement l’œil de l'autre jeune femme : passablement irritée, trompée et lésée, n'ayant aucune confiance en ces deux étrangers là.
"Qu'est-ce que vous faites..."
"J'ouvre."
Répond l'Elfe tout en se rapprochant des pierres pour tenter d'y voir quelque chose de plus particulier... Puis, semblant trouver ce qu'elle cherche, elle insert l'élément dans la roche.
"... merde."

"Quoi ?"
"Bah je... j'comprends pas ça ne s'ouvre pas..."
"T'es au bon endroit ?"
"Tout est a moitié effacé mais c'est sûr que c'est là !"

Spoiler:

Sapo ne prend le parti d'aucun camp. Une veuve qui refuse d'ouvrir les yeux sur le passé de son amant ? Deux elfes qui ont commis un crime ; sous couvert de récupérer le bien de leur peuple auprès d'un assassin... L'homme fera son travail, point final. Il n'est pas là pour aider plus que ce qu'il ne veut ou peut faire.

Allons bon.
Eowyna croise les bras et ne participe pas autrement que ce coup d’œil inquisiteur qu'elle pose sur ceux qui transportent le corps. De son côté, la guerrière contourne la crypte à la recherche d'un élément, un détail qui lui aurait échappé ou qui se révèlerait soudain...

Soulevant le cercueil, le conducteur se déplace de concert avec Sapo pour l'amener vers la 'porte'. Puis il dit d'un ton un peu pressé par le poids :
"Alors...
Un instant..."
Eowyna pince les lèvres et tapote nerveusement du pied contre la terre tassée.
-
Autour du groupe, rien ne bouge. Le vent est tombé, le soleil décroit doucement...
-
Au bout d'un moment, une longue minute surement, la voix calfeutrée de la guerrière se lève :
"C'est bon... Enfin je crois..."
Un claquement métallique sourd s'en suit puis un raclement rocheux... et un pan de pierre dévoile un trou... non pas sur le bâtiment de la crypte, mais sur une tombe à son flanc...

Les deux elfes et Eowyna virent de bord, fixant l’obscurité... et les quelques marches qui apparaissent :
"... Mais... qu'est-ce que c'est..."
"... Un passage." Soupire l'Elfe.
"Il faut aller là dedans ? Vraiment..."
"Vous avez raison. Restez là. Celà vaut mieux... pour votre teint et votre santé mentale."
Pique le conducteur, agacé de cette troupe infernale qu'il estime se coltiner dès lors.
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"Je passe devant..." dira la guerrière, coupant court au bouillonnement intérieur de la danseuse, bien résolue à suivre et contester ce rôle que l'on semblait s'habituer à lui donner -la frêle et belle veuve en larme-
... Non mais...
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Le duo au cercueil pourra s'engager et, dans un instant de flottement, Sapo pourra décider de prendre les devants ou de laisser son 'coéquipier' initier la descente...

La pente est assez raide, les marches en pierre rugueuse descendent sans vraiment ménager les porteurs...

Compétences utilisées:

"De quoi ?..." a répondu la voix calfeutrée de la guerrière, en arrière la crypte, n'ayant qu'entendu un baragouinent de la part du fossoyeur.
"Rien. Y'a absolument rien à dire." rétorque l'elfe en dévisageant gravement Sapo avant de foudroyer Eowyna ; qui pour l'heure ne fait que garder son amertume.
Son but : que l'amant soit enterré là où il le voulait.
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Si Sapo en a gros, les deux explorateurs sont à un point au-dessus du sien. Œuvrer avec deux traines savates n'est pas optimal. Œuvrer avec deux 'esclaves rebelles' l'est encore moins -qui plus est s'ils les mettent dans une position vraiment inconfortable-.
Aucun de ces deux là n'approuve leur cause et ils sont pourtant là à 'faire' les choses... au minima de leur capacité. L'une chouine et colère, l'autre 'colère' et se mute en golem sans volonté, tout juste bon à faire son métier.
Faisons avec.
Mais exprimer son fiel en réponse d'un autre fiel, c'est la seule chose qui tient les deux elfes à ne pas virer ces deux là pour les laisser se démerder avec leur précieux corps défunt.
Les voilà dans le cimetière. Que pourrait-il se passer de pire ? Que les deux 'dégagés' les dénoncent ? Qu'ils les empêchent d'accomplir leur quête de récupération d'un document ancien et précieux, enterré avec des assassins de guerre ?
Marf.
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Le 'groupe' descendra donc dans la 'tombe' voisine à la crypte. L'elfe passera en premier, derrière sa comparse guerrière. Ils avancent au mieux avec ce cadavre dans une boite, évitant -également- la glissade, le piège à la con...
La vision nocturne est une bonne aide pour chacun... Eowyna semble même s'en accommoder... mais l'obscurité s’épaissit à mesure que l'escalier s'enfonce et qu'un boyaux se dévoile droit devant.

Une allumette craque dans le silence et une torche mural vrombit, diffusant un premier ilot de flamme le long d'un mur ornementé.

Le couloir est de coupe carrée, large et haut de deux mètres. Sur les flancs de mur, des dalles rectangulaires semblent indiquer quelques tombeaux qui s'empilent par deux. Et au bout de dix mètres, une sorte d’alcôve présente un cercueil de pierre surmonté d'une statue à l'effigie de celui qui s'y trouve... Peut-être un père fondateur... un héros...
Peu importe ?
La guerrière le garde bien en tête...

Les ilots de lumières sont allumés les uns derrière les autres... jusqu'à ce que la guerrière exprime son sentiment.

"J'espère qu'on n'aura pas à tous les ouvrir..."
Au bout d'un léger temps, les voilà arrivés en bout de course. Il reste ici des tombeaux muraux ouverts et vides... N'attendant que les suites de la génération.
Le mur qui clôture la 'crypte' n'a pas d'aspect fini.
L'elfe pose le cercueil, en accord avec Sapo.

"Voilà. T'as plus qu'a faire ton travail. Nous on remonte la voie pour chercher..."

Si rien ne les retient, les deux elfes quitteront le duo, dont la pleureuse qui recroise les bras avant de se pencher vers le trou dans le mur. Puis elle aiderait volontiers Sapo à porter le cercueil pour l’insérer dans l'espace... Il n'y aurait plus qu'une dalle à placer sur le mur ? Mais il n'y a rien. Pas de marbre, pas de pierre entreposée dans un coin...
"J'aurai... besoin d'une minute pour me recueillir là... Ensuite je... repartirai..." Soupirera-t-elle en baissant le front.

Le cercueil est placé, le silence s'imposera. Eowyna a besoin de quelques minutes pour se recueillir, elle restera donc devant l'enfeu, droite, mains jointes entre ses hanches et front bas.
Dans la crypte, quelques bruits raisonnent ; les deux elfes se trouvent à plusieurs mètres, plus loin en direction de l'entrée. Un raclement de pierre ricoche contre les parois et quelques chuchotements y succèdent.
-
Une fois sa prière achevée, la jeune femme redresse le menton et relâche une pression contenue dans ses poumons. Elle fera volte face et rejoindra Sapo, esquissant un sourire un peu fade avant de dire :
"Sortons d'ici... Laissons nos deux amis travailler."

Sans même vraiment attendre d'approbation, elle prendra le chemin des escaliers, passant devant l'alcôve ouverte dans laquelle les deux étrangers œuvrent à chercher leur 'papier'. Front haut, sans leur accorder un regard, l'allure presque dédaigneuse, elle remonte en direction de la surface, attendant Sapo sur le pallier.

"Rentrons." Proposera-t-elle en jetant un œil curieux vers la petite maisonnette de pierre qui avait servi à ouvrir la crypte.

Les elfes laisseront passer le duo sans y prendre vraiment garde, trop occupés par leurs actions sur le tombeau et ce qu'il comptent y trouver.
A l'extérieur, la température est plus mordante. La crypte protégeait du froid jusque là. Il n'y faisait pas chaud, mais le vent y était absent.
Eowyna se dirige naturellement vers la petite maison de pierre. En entendant Sapo, elle se rend compte qu'il l'a mal comprise, mais elle le laissera parler... puisque l'homme s'étend dans un dialogue long, un peu pompeux et qu'il cherche maladroitement à savoir ce qu'elle est.
Certes, elle a fait une erreur en se révélant aussi 'facilement' en tant que non humaine. Un moment de faiblesse, peut-être... une véritable bêtise pour une jeune femme vivant dans le Sud et s'adressant à un citoyen pressurisé par le système.
Elle l'écoutera sans vraiment sourciller, contournant la petite maisonnette pour chercher l'endroit où la guerrière s'était un instant isolée pour faire son affaire d'ouverture des lieux.

"... hm. Tu parles de... Rakshasas ? Haha, hahaha."
La donzelle rit d'une voix cristalline, visiblement touchée par la forme de naïveté ou du comportement étourdi du fossoyeur.
"Rassure-toi... Je n'en suis pas une et je ne veux pas te dévorer."
Tenant un sourire fin aux lèvres elle ajoute :
"Je ne compte pas rester dans cette région. Ce qui m'y retenait a disparu et j'ai besoin de voir ailleurs."
Évinçant la plupart de ses questions elle reprend :
"T'es plutôt joli garçon et le Sud n'a pas l'air d'avoir eu d'emprise sur toi. Tu ne voudrais pas quitter la zone par hasard ?"
Tout en posant la question, elle lève le bras vers la parois de pierre et en extirpe la chevalière qui s'y trouvait.
Un raclement de roche se fait entendre et le tombeau se referme.

"Laissons ces deux là avec leur fabuleux papier. Ils l'ont c'est ce qu'ils voulaient. J'en fais mon affaire."
Levant le menton fièrement, elle se détourne de la crypte et se met à marcher vers la carriole.
"Tu sais conduire ce genre de truc ?"