Une dernière obligation

Invité

*La femelle Orc répond, et très étonnamment, ce qu'elle dit semble clair au loup. À quoi bon chercher compliqué ? Les Orcs descendent sur les terres des hommes car ils ont faims. Ils chassent et s'en nourissent. Mais sont-ils blâmables pour cela ? N'est-ce pas, au fond, ce que les hommes font avec d'autres espèces ? Ce que sa propre race, les hybrides, font ? Et ce que font d'ailleurs, toute race armée d'un minimum d'intelligence ?

Alors les paroles de Gashaël n'ont pour effet que d'irriter le garde. Il tourne le regard vers l'humaine sans dire mot, et pourtant, il n'en pense pas moins !

Le sang a suffisamment coulé. L'orc parle, elle répond, alors il est bien inutile de mettre fin à sa vie. Déjà que l'idée de la ramener aux Havres ne plaît pas au canidé ... Mais ça, il l'exposera peut-être plus tard.

Il secoue la tête pour se remettre les idées en place. Une chose à la fois, il ne doit pas perdre son sang froid !

Varuya profite d'un court instant, où Oscurio parle à leur captive, pour jeter un bref regard autour d'eux. Il tient à rester vigilant face à une menace potentielle. Mais en entendant l'elfe ... Il se retient de pencher la tête. Une bête dotée d'intelligence ne peut pas être si idiote ?
D'une voix calme, en reposant le regard sur la peau verte, il juge utile d'ajouter simplement :*

"- Les petites peaux roses à barbe ... Peut-être les connais-tu sous le nom de "nain"."

~

Compétences:

Invité

Oscurio est donc obligé de lâcher une référence de ce u'il cherche... Qui sait comment chacun réagira ? L'Orc femelle répond, dans un gargouillis qui ressemble à un rire, mais qui est teinté de sang.

"Les nains sont de bons ennemis, ils se battent bien, et ont bon goût. Ils ont de belles haches solides et du bon acier. Le Clan d'Obruk a volé les trésors nains, mais il s'est fait tué par un peau-rose. D'autres du Clan ont repris leur bien. Mais il n'y avait pas de pierre rouge.
...
Depuis quand un peau-rose s'intéresse aux cailloux au point de cesser de tuer ?"

Cette dernière question sonne comme une provocation, avec une pointe d'ironie qui détone du discours de la bête. Un vague sourire rougit par l'hémoglobine s'étire sur le visage de l'Orc, à moins qu'il ne s'agisse d'une grimace de défi ou de douleur. Cela fait ressortir ses crocs blancs...

"Vous êtes vendeurs de pierres rouges ?" demande Gashaël, le sourire aux lèvres. Elle sait parfaitement que la question va gêner.

"Peu importe..." Greren a l'air fatigué par sa soeur. Sans doute a-t-il hâte de rentrer aux Havres...

Lavania, elle, s'éloigne à nouveau, en direction des restes du bivouac des Orcs. Elle n'est qu'à quelques dizaines de mètres et parfaitement en vue ; si il y a un danger pour elle, il ne sera pas immédiat.

Invité

Il ne sait si c'est l'air de la prisonnière ou la piste s'éclairant enfin, mais il trouverait presque l'orc sympathique. En tout cas, bien que ses crocs rappellent la dangerosité de son sourire, ils paraissent moins longs au demi-elfe que les canines de la chasseresse. L'innocence de sa question est aussi crédible que sa prestation de mage.

Par chance, le roublard déplumé par l'action reprend peu à peu de sa superbe. C'est à peine s'il a écouté la réponse de l'orc tant il anticipait la réaction des chasseurs. Il prend tout de même le temps de répondre d'abord à la prisonnière, s'accordant ainsi quelques instants supplémentaires pour peaufiner son histoire.

Depuis que les cailloux permettent d'acheter des tueurs et d'autres peaux roses. Tu sais d'où venait l'homme qui a tué ceux d'Obruk ? Et où est le deuxième clan dont tu parles ?

Le temps que l'orc lui réponde, Oscurio se tourne vers Gashaël. Son visage aborde l'expression la plus naturelle qu'il soit, il la regarde droit dans les yeux, ses bras accompagnent sa parole comme s'il racontait la plus commune des banalités.

Si seulement. Non, nous sommes missionnés pour retrouver les fournisseurs d'une commande d'une grande maison du Havres. Dans cet achat se trouvait une pierre dont notre commanditaire s'est déjà acquitté du coût d'extraction. Cette pierre doit servir d'ornement commun pour plusieurs alliances, armoiries et pendentifs. C'est devant le retard de livraison et l'absence de nouvelle de ce fournisseur nain, pourtant réputé sérieux, que nous avons été missionnés.

Une fois son laïus débité, il se tourne vers l'orc pour entendre sa réponse, espérant que Gashaël soit satisfaite de la sienne.

Compétences:

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*Varuya est vigilant. Aux alentours, aux paroles, à sa proie. Aux moqueries de Gashaël mais aussi à la réponse d'Oscurio. Et celle ci ne lui convient pas.

Si le loup avait douté avant le combat, là, il ne peut que se rendre à l'évidence : l'elfe ne dit pas tout, et pas correctement.

L'irritation de la situation lui fait gonfler le poil, et redresser la queue. Pourquoi Oscurio n'avouait-il simplement pas qu'il voulait redorer le blason de sa famille ? L'hybride ne comprends pas, et il aime de moins en moins l'histoire dans laquelle il s'embarque. Pour évacuer tout ça sans ne rien dire, et aussi pour rappeler où est la place de l'orc, il grogne d'un air agacé. Pauvre orquette, elle n'y était pour rien, mais son air provocateur n'arrangeait aucunement la situation.

Ensuite, le canidé tournera le regard vers la moitié d'homme, et lui demandera, en espérant qu'il comprenne :*

"- Est-ce tout ?"

~

Compétences:

Invité

L'Orc répond de nouveau à la question, mais l'organisation interne des peaux-verte rend l'explication un peu difficile à dire.

"Le peau-rose était un guerrier. Ceux du clan d'Obruk l'ont tué, ils sont maintenant ceux d'Oshigaï. Beaucoup de clans descendent du Nord. Beaucoup de clans, je ne sais pas qui commande chaque clan, je ne sais pas où ils sont. Ils sont proches, c'est tout."

Gashaël écoute l'Orc puis Oscurio. Elle hoche la tête d'un air de "celle qui a posé la question juste pour savoir".

"Bah vous êtes bien faits ! Entre le caillou qui a disparu et les peaux-vertes qui pullulent dans le coin, ça va pas être une partie de plaisir !" Sans plus accorder d'importance aux affaires des voyageurs, elle s'étire et va auprès de son frère s'enquérir de son état.

Varuya a l'air dérangé par la tournure des événements ; il ne maîtrise pas les rouages du mensonge, ni son intérêt. Il en perçoit cependant inconsciemment les inconvénients : le menteur doit être toujours cohérent, sinon le masque tombe. Que dira-t-il donc lorsqu'il entendra Lavania s'adresser à Oscurio de manière mystérieuse ?

La femme est en effet en train de revenir de ses explorations, un peu plus vite que nécessaire -mais ce n'est pas une fuite, elle ne paraît pas effrayée-. Elle va se placer auprès de son neveu et lui parle en le regardant droit dans les yeux.

"Je pense que nous pouvons laisser l'Orc partir en compagnie de nos deux protecteurs. La bête ne nous apprendra rien qui ne soit... couchée sur papier... Après tout, un bon four fait de bons pains, pas vrai ?"

Langage des voleurs :

Invité

Ce n'est pas la chasseresse mais Varuya qui demande un complément d'informations.

Oui c'est tout

Le sir de Syl garde le sourire, mais il est surpris et quelque chose dans la question du garde le dérange. Il ne saurait pas dire précisément, il lui est encore difficile de déchiffrer le langage non verbal du loup quand celui-ci se montre aussi bref. Peut-être est-ce le surplus d'agressivité qu'il sent, ou plutôt qu'il voit, dans la façon dont Varuya s'est redressé pour lui poser cette question. Mais peut-être est-ce simplement une posture pour continuer de maintenir sa domination sur la prisonnière tout en s'adressant à lui ?

La réponse de cette dernière, chasse ces pensées pour le moment. Décidément, les légendes étaient bien mensongères. Dans toutes les histoires d'aventures, les ennemis se baladaient les poches remplies de pierres précieuses et la tête pleine d'indications pour trouver l'artefact de la prophétie. Lui a trouvé une dague, comme on en ramassait tous les jours dans le quartier des forgerons des Havres, et l'orc n'a rien à dire de plus que sa passion de la chasse et de la baston.

Comment allaient-ils trouver cette pierre ? Des orcs, il y en avait partout, en groupe plus nombreux que celui d'aujourd'hui. Des monstres capables de trucider des guerriers nains, réputés pour leur robustesse. Comment avait-il pu croire que cela serait si simple ?

Cherchant une prochaine question, il est tout à son incertitude quand Lavania l'interpelle et l'éveille par ses paroles.

Il n'a pas le temps de s'appesantir sur la fait que sa tante maitrise les codes des bas fonds, tant sa curiosité est piquée. Se redressant, il interpelle les deux chasseurs :

Je pense que vous aviez raison. Nous n'en tirerons pas grand-chose. Nous ne pouvons malheureusement pas rentrer sans avoir plus d'informations, mais si vous souhaitez ramener cette prisonnière à la garde pour l'interroger libre à vous.

Avec un signe de tête à Lavania, il lui fera signe qu'il a compris le message. Il attendra par la suite la décision des chasseurs. Impatient de les voir partir avec la prisonnière, il ne manquera pas de les saluer et de les remercier pour leur aide, s'ils se mettent en route dès à présent.

À présent que la prochaine étape est fixée, les paroles du loup lui reviennent en tête et Oscurio, sans se départir de son assurance de façade, se met à observer son garde et essayant de deviner ce qui l'anime...

Invité

*Leur captive n'a pas l'air de pouvoir en dire plus. Pas qu'elle n'a pas était coopérative, mais elle ne peut aider davantage. Ce n'est pas vraiment une surprise, les Orcs ne sont pas réputés pour leur organisation.

Quoiqu'il en soit, le marchand donne l'impression au loup, qu'il se moque de lui ! Alors en soit, si le groupe se sépare, ça arrange l'hybride, qui pourra réclamer des explications. Sinon, ça ne fera qu'ajouter une couche à son irritation.

En attendant la décision du duo, Varuya va aider la femelle Orc à se relever, non sans garder une certaine méfiance et prendre des précautions. Mais puisqu'il juge qu'elle fut un adversaire coriace, et aussi parce qu'elle a coopéré, il proposera dans toute son innocence de jeune combattant :*

"- Elle a déjà bien aidé, je doute qu'elle puisse vous fournir plus d'informations sur la localisation des clans. On pourrait peut-être ... Juste la relâcher ?"

~

Compétences:

Invité

Greren hoche la tête et se redresse en grimaçant. Oscurio leur donne la permission d'embarquer leur prisonnier, il la saisit. Il relève l'Orc et lui ligote les mains, sa sœur se contentant de la tenir en respect avec sa lame. En entendant Varuya, il se retourne et le regarde gravement.

"La tentation de la pitié est malheureusement une faiblesse, quand on est face à une créature sans morale. Mais ce sentiment vous anoblit, n'en doutez pas."

Quelques instants plus tard, le frère et la sœur se mettent en route avec leur prisonnier, souhaitant bonne chance au trio qu'ils laissent derrière eux. Oscurio, Varuya, et Lavania se retrouvent entre eux, sur une neige rougie par le sang, entourés de cadavres.

Varuya aurait donc des questions à poser ? Oscurio des indices à aller chercher ?

Que le groupe discute ou non, s'il se déplace en direction du feu de camp des peaux-vertes, voici ce qui pourra être remarqué. Quelques branches finissent de s'éteindre sur un lit de cendres et de braises rougeoyantes. Un chevreuil est en train de noircir, au-dessus du feu, embroché sur une sorte de lance. La peau du mammifère est jetée négligemment sur le côté avec les boyaux.

Mais ce n'est pas le seul cadavre présent. Deux hommes morts se trouvent à terre. Ils sont presque dénudés, et ne portent plus d’armure ou d'armes. Les marques qu'ils portent sur le corps montrent qu'ils ont été blessés gravement. En sont-ils morts ? Peut-être.

Quelques affaires humaines gisent ça-et-là. Un examen plus minutieux permettra sans doute de découvrir plus de choses.

Invité

Ainsi donc, Varuya confirme son inquiétante rigidité morale. Oscurio se met à réévaluer les échanges observés plus tôt. Ce qu'il avait pris pour des menaces proférées à voix basses étaient peut-être des tentatives incongrues de commisération. Le loup a-t-il de la compassion au point d'en vouloir à ses collègues d'expédition ? Est-ce la raison de sa tension soudaine ? A-t-il déjà oublié que quelques instants plus tôt il en avait participé à la boucherie ?

Oscurio trouve les mots de Greren fort à propos. Surtout la première partie. Il se souvient comment ses prétentions à ne pas répondre à la violence par la violence comme sa mère avait un temps tenté de lui inculquer avaient fait chou blanc. Les gamins qui le frappaient en raison de ses oreilles étaient passés à côté de la noblesse de son silence. Se faire réveiller par la pointe d'un morceau de verre piquée sous l'œil les avaient convaincus bien plus efficacement que toutes ses tentatives d'attirer leur miséricorde. Hors des bras d'une mère, il n'y avait pas de place pour la pitié dans ce monde, surtout lorsqu'on était à poils longs ou aux oreilles pointues. Étant légèrement perturbé par cette magnanimité d'un être visiblement plus habitué que lui à verser le sang, Oscurio n'aborde pas le sujet. Le garde retrouvant sa loquacité, s'il doit s'exprimer il le fera certainement.

Le semi-elfe est tout excité par la mise en bouche de Lavania. Peut-être trouvera-t-il l'or qui faisait défaut aux poches des premiers cadavres ?

Mais avant, pas de précipitation, le camp n'allait nulle part. Une fois les salutations faites, le sir de Syl fait le tour pour récupérer ses affaires, les sacs déposés avant la bataille, puis les deux dagues plantées du côté de l'archer. Il ne s'attarde pas sur cette zone, Lavania et Gashael y sont déjà passées. Il peut se concentrer sur le camp.

L'espace d'un court instant, Oscurio croit discerner un tronc humain sur le feu avant de reconnaitre les restes d'un chevreuil, et lâche un soupir de soulagement. Maintenant que le public n'est plus là, il reconnait fort bien que la conversation avec l'orc pourtant prisonnière l'a impressionnée. Par Seri, elle avait parlé du goût des nains ! Si la bataille avait tourné court, peut-être serait-ce lui qui grillerait les quatre fers en l'air. L'orc écopant de sa part aurait été surement le moins méritant, récompensé par la viande la plus maigre de tous...

Mais peut-être n'était-ce que le dernier acte d'intimidation d'une créature condamnée car les deux cadavres d'hommes, quoique fort abimés, n'ont pas l'air boulotés. Le chevreuil lui est fort appétissant, grillé à point comme il le fallait. Oscurio hésite un instant. Par quoi commencer ? Fouiller le camp ou attaquer le gibier ?

La cupidité étant une faim plus rude à contenter, le marchand s'affaire sur l'équipement dispersé.

Compétences:

Invité

*Varuya n'est que peu surprit de la réponse qu'il reçoit quant-à la libération de l'orc. Mais de là à s'entendre dire que ce trait de lui est une faiblesse ... Le temps d'accusé le coup de ces mots, il observe le petit groupe partir. C'est bien dommage ... Il aurait apprécié en apprendre plus, sur l'expérience de Greren notamment. Mais peut-être le recroisera t'il un jour, si les deux groupes rentrent dans problème en ville. En attendant, il essayera de garder ce conseil en tête.

Car une autre chose passe dans l'esprit de la bête. Si le combat est passé et que personne n'a été gravement blessé, le loup ne peut que constater l'état déplorable de sa côte de maille ! Passant les mains dessus, il lâche un profond soupire en pensant qu'elle ne fera pas long feu. Essuyer un autre combat sans mieux se préparer serait sans doute du suicide ... Et une perte de temps ! Mais, s'il ne doute pas de son endurance, les humains sont-ils capables de tenir la route, et de distancer les Orcs à la course ? Ou alors, pire, l'argenté sous-estime, encore une fois, les peaux vertes.

Secouant la tête pour sortir de ses pensées, il tourne sur lui-même, l'instant de vigilance en court, afin de veiller à leur sûreté à tous. Ensuite, il posera le regard sur Oscurio, et s'approchera à son tour du camps des défuntes créatures.*

"- Incroyable n'est-ce pas ? Qui aurait penser que ces choses seraient doué d'assez d'intelligence pour parler ... Ou cuisiner ..."

*Sa voix n'est pas aussi tendre qu'il l'aurait souhaité. Mais il prend son temps pour parler, et semble d'ailleurs prit d'une hésitation soudaine. Peut-il réellement poser des questions à son employeur ? Est-ce convenable de la part d'un garde ?

L'hybride fouille dans ses propres poils, au niveau du cou. Il ne sait pas comment s'y prendre, alors, maladroitement, il tâtonne en marmonnant :*

"- C'est au moins aussi incroyable que la facilité avec laquelle vous leur avez caché votre véritable but ... J'aimerais comprendre ... Pourquoi ne pas avoir parlé de votre histoire ? De votre famille et de ce qu'on vous a fait ? Peut-être qu'ils nous auraient aidé.

*Il soupire brutalement avant d'ajouter.*

"- Très honnêtement, j'ai sous estimé ces êtres verts. Si on se fait de nouveau attaquer, je ne sais pas comment on fera.

~

Compétences:

Invité

Oscurio retrouvera facilement ses deux dagues de lancer. Au milieu des questions de l'hybride, le demi-elfe se met à fouiller le camp. Le chevreuil est trop cuit d'un côté, mais dégage globalement une très bonne odeur.

Les deux cadavres se révèlent plus intéressants. Deux bourses contenant respectivement huit et neuf pièces d'or traînent dans le tas d'affaires. Les deux hommes étaient également armés et convenablement équipés. Il y a là deux épées à une main, un bouclier, une cotte de mailles, un gilet de cuir et les jambières assorties. Les victuailles ont été mangées ou souillées.

Lavania remarque d'un air troublé : "Se sont-ils déjà réveillés ?..."

Elle est mal à l'aise, cependant Varuya ne distingue de ses sens que le doux fumet du chevreuil, et celui plus douceâtre des morts. Il semble n'y avoir aucun danger pour l'instant.

Dans la botte d'un des macchabées, une lettre cachetée est cachée. Si on le détaille, l'emblème est une ancre entourée d'épis de blé. La lecture de la lettre donnera ceci :

Lettre:

La terre gelée est retournée autour du feu, et a un peu fondue. Un mélange de gadoue, d'herbes mortes et de sang colle aux semelles. Plus on s'éloigne du feu, moins les traces sont visibles, sauf à l’œil expérimenté.

La conversation s'engage, des mensonges vont éclater, ou au contraire se renforcer...

Invité

Ainsi donc c'est le mensonge qui dérange le loup. Une vague de soulagement vient balayer l'inquiétude du semi-elfe. Lui qui a pensé tour à tour à une envie meurtrière de torturer de l'orc, puis une compassion inquiétante amenant le garde à prendre le parti de la peau verte, réalise finalement que son imagination était bien plus complexe que la réalité. Ce n'est pas la première fois que ça lui arrive, et il faut qu'il fasse attention. Il peut être tout aussi dangereux de surestimer ses adversaires que de les mépriser. Mais Varuya n'est pas un adversaire et Oscurio est presque attendri devant tant de naïveté. Il a l'impression de se revoir seize ans plus tôt, récitant fièrement à voix haute les prix d'achat des denrées qu'il avait retenus et montrant ses capacités en calculant l'écart avec les prix de vente. À l'inverse de ses clients, le marchand n'avait pas paru impressionné, et l'apprentissage qui devait durer une saison s'était terminé au bout d'une journée à coup de pieds au cul.

L'attendrissement qu'il sent naître en lui, n'efface pas sa vigilance, ni sa curiosité. Le loup est naïf, oui, le renflouement de sa bourse l'atteste. Mais il n'est pas non plus un enfant. Ou un enfant de deux mètres aux dents de lait capable de le déchiqueter d'un coup de mâchoire. Dans quel endroit du monde avait-il grandi pour avoir de tels principes ?

Mais ils nous ont aidé. Et ils nous ont aidé sans avoir eu besoin dans savoir plus. (Oscurio hausse les épaules). Nous ne les connaissons pas. Pourquoi leur donner les armes pour nous mettre à genoux ? Nous sommes tombés sur deux chasseurs honnêtes, mais nous aurions pu tomber sur deux voleurs qui nous auraient accompagnés pour retrouver la pierre et nous dépouiller ensuite.

Vous êtes sensibles aux valeurs de loyauté alors j'ai pu me permettre d'être honnête avec vous et de vous exposer les faiblesses de notre famille, mais vous n'êtes pas la norme. (Oscurio rit), et je ne peux prendre le risque de perdre la pierre une deuxième fois. Ma mère ne s'en remettrait pas.

La question de savoir si le loup comprend le concept de manipulation lui vient, mais il ne la pose pas, tant la négative lui parait impossible. Laissant le garde réfléchir à ce qu'il vient de dire, Oscurio s'approche des corps et entreprend sa fouille. La pêche est bonne, enfin ! Mais cette fois-ci il faudra la partager, car Oscurio ne connait rien de mieux que l'argent pour taire les doutes et renforcer la loyauté. Par contre, un tiers du butin s'était beaucoup trop pour un enfant prétendant se nourrir de bonté et d'eau fraiche.

Il va de voir effectuer le même tour de passe que plus tôt. Mieux d'ailleurs, pour que Lavania ne s'en aperçoive pas. C'est pourquoi, il vide en un tas le contenu des deux bourses sur le sol puis entreprend de les répartir en trois tas, en essayant à chaque mouvement de faire disparaitre une pièce dans les plis de sa manche. Et pour parfaire le tour, il reprend son exposé.

C'est comme ce chevreuil. Si je dois vous le vendre. Le prix d'une ration de viande est habituellement d'une pièce d'argent. Mais si je sais que vous avez très faim et qu'il n'y a rien autour à chasser, je vous demanderais cinq ou six pièces d'argents et vous serez peut-être prêt à les payer. Et donc même si vous avez très faim le mieux pour vous est de prétendre que vous êtes déjà rassasié et que ce chevreuil n'est qu'un caprice dont le prix vous désintéresse déjà. Et alors là peut-être que c'est moi qui vous le vendrait cinq pièces de cuivre pour m'en débarrasser avant qu'il ne pourrisse.

Il parle vite, appuyant son propos de gestes amples. Et tendis qu'une main pointe le chevreuil ou balaye les environs de la main à chaque fois évocation de la chasse, l'autre s'affaire avec vivacité. Il a terminé son explication mais la répartition n'est pas finie alors il file la métaphore au risque d'obscurcir son propos...

Et si vous avez faim et que vous préférez me voler mon chevreuil plutôt que le payer, peut-être réfléchirez-vous à deux fois, si je vous dis que ce chevreuil vient des greniers d'une famille puissante de la région, plutôt que de ma chasse du matin.

De même si nous chassons ensemble, il me sera plus simple de m'octroyer les pièces nobles du gibier si je les récupère pour un supposé commanditaire ou un motif indiscutable.

Heureusement la ruse est terminée, car Oscurio s'arrête net. Ces derniers mots se rapprochent dangereusement de leur situation actuelle et de la manière dont le loup fut embarqué dans l'aventure. Il n'ose regarder Lavania de peur de voir ses sourcils froncés lui demander à quoi il joue.
Il s'est laissé emporter par sa verve.
Il s'en mettrait des claques s'il pouvait.

Voici votre part. Il désigne du doigt le tas d'or le plus proche du loup puis faisant mine de se gratter le poignet fait glisser les pièces dans sa manche avant de s'emparer de son tas. Si le tour a bien fonctionné, les tas sont égaux, personne ne devrait avoir à redire. Il est temps de lire la lettre.

Une fois la lettre lue, il l'a passe à Lavania, puis s'approche du feu, attaque au couteau un morceau, puis s'éloigne pour s'assoir sur une zone pas trop boueuse et commence à manger. Entre deux bouchées il résume la situation au loup.

Quand je vous disais que des personnes convoitaient notre héritage familial. Apparemment ces hommes sont liés à notre pierre. Ils ont été envoyés en tant que messager par quelqu'un se l'étant approprié. La lettre porte à croire qu'ils l'avaient sur eux, mais nous ne l'avons pas retrouvé sur les orcs combattus. À moins que ce soit d'autres orcs qui les aient tués. Mais où seraient-ils ?

Sinon il nous faut retrouver un dénommé, Gorlois Paisan.

Il a beaucoup parlé, la tension est successivement montée puis retombé puis remontée. Il est fatigué et ne sait pas encore quelle piste suivre. Il décide de se concentrer sur ce qu'il mâche et de voir le reste ensuite.

Le chevreuil grillé, c'est sacrément bon.

Compétences:

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*L'hybride écoute la réponse de l'elfe, le tout en regardant à son tour l'état du camp. Il y perçoit quelques éclats plus ou moins brillants, sous la lueur du soleil, qui l'intéresse, mais en bon bêta qu'il est, il attendra pour ne pas se servir le premier.

Oscurio lui semble avoir une vision du monde et de ses habitants bien négative, au fond ça lui fait de la peine. Qu'il doit être triste de toujours s'attendre au pire ! Malgré ces explications, Varuya a encore du mal à comprendre toutes ces complexités que sont les relations humaines.

L'argenté ne prend pas la peine de surveiller le petit manège de l'elfe. Quelle utilité, quand on est persuadé de la sincérité d'autrui ? Il a le regard dans le vague, les griffes dans la fourrure et l'imagination qui tente de mettre des images sur les mots entendus. Il s'étonne même de voir, à la fin de l'explication, que le marchand lui a préparé à lui aussi une part du butin !

Prenant le temps de percuter, et de laisser le voleur dont il ignore les vices s'éloigner vers l'humaine, Varuya ouvre la bouche pour parler, mais aucun son n'en sort ! La surprise le laisse là, bouche-bée, quelques secondes, avant qu'il ne se remue et va ramasser la part qui semble lui être destiné.

Il regarde les pièces au creux de sa main, referme ses doigts dessus quand la parole lui revient soudain.*

"- Avant que vous ne décidiez de la suite ... J'ai encore une question ... Pourquoi me donner cet argent ? Pas que je n'en veuille pas, mais vous me payez déjà. Et à dire vrai, j'aimerais surtout récupérer le matériel que vous n'utiliserez ni l'un ni l'autre. Une poignet d'or me sera moins utile qu'une épée pour vous protéger, en dehors de la ville en tout cas ..."

*Tout en parlant, il range toutefois ce don dans sa bourse. Le loup n'est pas complétement insensible aux bénéfices, il est tout à fait conscient que vivre à un coup, et que s'armer avec de la bonne qualité peut représenter un certain coup.

Sa franchise le perdra, un jour ou l'autre. Mais pour le moment, il s'estime heureux d'être tombé sur une bonne âme qui prend le temps de lui expliquer ses lacunes sociales ! Et n'oubliant pas son devoir de protection, Varuya pose un regard sur Lavania. Il ne lui a pas demandé comment elle se porte, mais elle ne semble pas spécialement choqué du combat. Restant sur cette conclusion, bien qu'assez hâtive, la grosse peluche commence très sérieusement à s'intéresser à la côte de maille.

En bonne état ou pas, il juge qu'une pièce d'armure ne se refuse pas. Il l'a soulève entre ses pattes épaisses, pour tenter de juger de son état. Si elle semble moins abîmée que celle qu'il porte actuellement, il échangera les deux. Sinon, il gardera sa trouvaille dans son bagage, sans l'utiliser de suite.

Inconsciemment, voilà que sa queue s'agite légèrement, se balançant de droite à gauche, et un peu plus encore lorsque son regard tombe sur le bouclier. Voilà pour lui un véritable jour de chance ! Et il se félicite de ne pas s'être spécialisé dans une unique arme. Un coup d'œil vers l'elfe, comme pour demander l'autorisation, mais voyant que celui-ci se remplit l'estomac d'un morceau de chevreuil, le Non-Méta ne prendra pas la peine de lui demander : cette petite merveille est à lui !

Il se dirige ensuite vers l'une des épées aperçu plus tôt, et vérifie son état avant de jeter un coup d'œil aux cadavres. Ne dit-on pas que les morts se lèvent par endroit ? Comme pour tester l'efficacité de la lame, il s'avance vers l'un d'eux, et lui coupe les jambes. Aucun mauvais sentiment là dessus, juste de la précaution, et le bonheur d'avoir trouvé une nouvelle arme. Et comme un bébé avec son nouveau jouet, le loup s'amusera à trancher l'air de quelques coups, pour bien la prendre en main.*

~

Compétences:

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Lavania s'assoie et commence elle aussi à manger en regardant d'un air distrait ses deux compagnons discuter. Elle émettra une question à un moment de calme entre les questions et les réponses : "Peut-être ceux qui portaient la lettre arrivaient tout droit du lieu où c'est arrivé, ou proche de celui-ci..."

Oscurio réussit habilement son tour de passe-passe mais... Combien de pièces d'or laisse-t-il aux autres ?

Varuya a jeté son dévolu sur une cotte de maille qui semble en bonne état. Elle remplacera donc son armure abîmée.

Varuya s'avance et coupe les jambes d'un des cadavres. Il a sans doute voulu bien faire, mais cette violence inattendue va-t-elle en effrayer certains ?

En effet, l'attaque sauvage de l'hybride sur un cadavre inanimé tire un cri qui s'échappe de la bouche de Lavania ! Après avoir détaillé la boucherie devant ses yeux, elle se tourne, encore et encore, sur elle-même, comme si des attaquants allaient se précipiter sur elle d'un instant à l'autre...

Oscurio, lui, semble choqué... comment va-t-il réagir ?

Scène violente:

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'1D10' :

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La réaction du garde au pourboire, équivalent de quatre journées de boulot, aurait fait bondir Oscurio si le loup ne l'avait pas habitué à ses considérations étranges. Malgré son discours, Varuya ne manque pas d'empocher ses pièces d'or ce qui entraîne un sourire en coin du marchand. Certes cette attitude testait les limites de sa conception du monde, mais celle-ci restait immuable. À la fin du mois, tout le monde préférait un ragoût chaud au coin du feu, qu'un quignon de pain dans une cellule froide.

Il en avait vu des prêtes prônant l'abstinence, des marchands défendant une certaine sobriété, des paysans attachés à la simplicité de leur responsabilités. Il avait aussi vu comment, la bonne fille, le bon bijou, la belle maison, avaient réussi à faire voler en éclats les meilleurs argumentations. Et si le loup était plus honnête dans ses valeurs, la réalité du monde n'avait que faire de sa sincérité. La loyauté s'achetait, par des mots, des pièces, ou des cadeaux. Le loup empochant son butin et exprimant son envie d'armes et d'armures c'était le monde qui revenait à son ordre naturel.

Considérez ces pièces comme une prime de risque pour cette aventure. C'est mon habitude de négociant qui me fait considérer davantage mes futurs investissements que ma sécurité d'aujourd'hui, mais vous avez raison, dans les prochains combats vous récupérez le matériel qui vous est nécessaire plutôt que de la monnaie.

Avec un dernier sourire, le sir de Syl savoure son repos en observant le loup s'affairer sur le matériel.

Lavania parfait le moment en émettant une idée qui propulse Oscurio dans un nuage de spéculations alléchantes : si le loup retrouvait la trace, pourrait-il remonter au commanditaire ? Devrait-il le voler ? Était-ce un gros poisson ? Allait-il devoir se faire embaucher pour prendre la place des commissionnés ?

Oscurio vie l'un de ses instants favoris : se remplir la panse de viande grillé au coin du feu, en bonne compagnie en échauffant des futurs coups.

Un cocon que le loup déchire brutalement dans un exercice macabre.

La chair mâchée sur sa langue devient subitement insupportable, et le marchand choqué crache et vomit son repas sur le côté. Il a trempé sa manche droite mais c'est à peine s'il s'en rend compte. Il recule sur les coudes, cherchant instinctivement à mettre de la distance entre lui et la barbarie puis s'arrête, figé. Le vertige qui le saisit l'empêche de penser. Il aimerait crier sur son garde mais ses lèvres sont soudées. Il cligne des yeux et un tic nouveau déforme sa joue. Les images de déguisements et de faux documents sont loin, les bobards s'envolent avec la fumée et le feu, auparavant si chaleureux lui brûle les yeux. Oscurio aimerait réagir et se secouer de cette torpeur, mais il est fébrile, comme si la violence physique avait balayé d'un revers ses illusions sur ses capacités.

La réalité du monde qu'il chérissait pourtant plus tôt, lui rappelle brutalement que malgré ses belles paroles, il reste à la merci du premier fanatique capable de soulever une arme. L'espace d'un instant, le marionnettiste se mue en pantin...

Répartition Or:

Invité

*Si l'hybride n'a pas de mauvaise pensée, c'est le cri de Lavania qui va d'abord le surprendre. Un bref coup d'œil alentour l'informe qu'il n'y a visiblement pas de danger, puis, en posant son regard sur l'humaine, il comprend qu'une chose cloche. Le comportement d'Oscurio fini de lui offrir l'explication.

Varuya est là, l'épée à la main, et les observe, pendant un moment qui lui semble infiniment long. Son cerveau fait les liens, et alors que le regard passe des vivants au mort, la parole lui revient soudain."
*

"- Ah ... Ah ! Non ! C'est pas ce que vous croyez ! C'est que ... J'me suis dis ... On sait jamais ! Les hommes morts se mettent à marcher, et il fallait que je vois si l'épée n'était pas abîmée, et du coup, bah là ... Ça fait une pierre deux coups ! Il ... Il marchera pas comme ça ! Non ? Non ?!"

*Il regarde le corps près de lui, comme pour se convaincre que son action n'était pas tout à fait inutile. Mais il faut dire, qu'ils sont étranges ces faibles créatures imberbes ! Il n'y a encore quelques minutes, ils étaient là, à massacrer des Orcs dans la joie et la bonne humeur ! Alors quoi ? Ce corps ci est déjà mort, non ? Pourquoi est-ce mal alors que juste avant, c'était bien ?

Force est de constater que les actions du loup n'ont pas vraiment eu l'impact voulu ! Aussi, se tournant de nouveau vers ses employeurs, il conclue rapidement sur un simple :*

"-J'suis désolé !"

*Honteux, la queue basse, il les fuit du regard, se sentant comme jugé malgré lui.*

Invité

Enfermé dans un halo de sidération, Oscurio a du mal à intégrer les paroles de son garde. Il comprend les mots prononcés, et adhère même à la logique pragmatique du loup, mais l'effet de rassurance ne prend pas. Drôle de particularité que ces manières d'hybride : Prendre des pincettes lors de l'encaissement d'une récompense d'un combat acharné pour ensuite découper en sifflotant des cadavres !

Le marchand s'est calmé. La frayeur l'a quitté, mais a laissé derrière elle un léger malaise. Un rappel que malgré la confiance qu'il accorde désormais à son garde, il ne peut oublier qu'il ne connait ni ses coutumes, ni ses limites. Il est à présent assuré que Varuya ne s'en prendrait jamais à lui ni Lavania... de manière consciente, mais rien ne lui dit que le garde ne pourrait leur nuire sans en avoir lui-même conscience. Si demain ils devaient rencontrer Gorlois Paisan, et le baratiner, est-ce que le loup n'allait pas poser un étron sur la table de leur hôte en expliquant que c'était un signe de reconnaissance ?

La scène l'amuse et le rire qui en découle, perce un peu la brume.

L'air sincèrement désolé du loup aide aussi. Avec son air penaud, il lui fait davantage penser à une grande peluche qu'à un dangereux lunatique. Malgré tout, le malaise n'est pas tout à fait partie et Oscurio n'arrive qu'à bredouiller

Pas grave. Par Seri, vous m'avez surpris, mais je comprends le raisonnement. Que faisons-nous maintenant ? Faut-il les bruler ? Que faisons-nous d'ailleurs ? Campons-nous ici ? Comment organisons-nous la sécurité du camp ?

Le vouvoiement est revenu, sans même que le marchand s'en rende compte, de même que la cession de la direction des opérations. La brume ne s'est pas totalement dissipée...

Invité

Le calme revient peu à peu dans les esprits. Lavania a le teint pâle mais hoche la tête en suivant les échanges. Ainsi l'hybride ne pensait pas à mal ?

D'une voix peu assurée, elle prend la parole.

"Peut-être que nous devrions dormir ici, ou un peu plus loin ? La nuit tombe et sans doute qu'il nous sera plus compliqué d'avancer en pleine nuit..."

Elle pourra jauger la réaction des deux autres puis ajoutera bientôt :

"En revanche chaque heure que nous passons immobiles nous éloigne peut-être de notre objectif..."

Puis après un moment d'absence, elle reprend à l'adresse de Varuya : "Pour empêcher les humains morts de se relever, nous connaissons deux méthodes : leur couper la tête, ou les brûler. Leur couper les jambes les empêchera seulement de se relever..."

Invité

*L'argenté se rassure quelque peu. Si ses actions maladroites ont perturber le fragile équilibre interracial, le comportement de son groupe n'a pas l'air de tirer vers les représailles. Une bonne chose donc !

Il décide de s'éloigner du corps qu'il a mutiler, et de se rapprocher des deux autres, prêt du chevreuil. La jambe encore un peu sensible, il s'assoit et lâche un faible soupire. Pour suivre la conversation, il réfléchit, à haute voix, pour que les autres décident, car tel n'est pas son rôle.*

"- Monter le camp ici pourrait attirer d'autres Orcs, ou d'autres bêtes, à cause de l'odeur du sang et des corps. Et même si vous dîtes vrai, Dame Lavania, votre pierre peut déjà être loin ... Qui sait la façon dont vagabondent les Orcs ? Nous pourrions passer des semaines à chercher les bons, tout comme nous pourrions les croiser par pur hasard sur le chemin du retour !"

*Il marque une courte pause, avant d'avouer :*

"- Je me plierais à votre décision bien sûr, mais l'idée de camper ici ne m'enchante pas vraiment. Si vous êtes fatigué, nous devrions aller plus loin."

*S'il y a des restes de chevreuil, il se munira de sa dague avant d'en extraire un morceau pour l'avaler. Sinon, il prendra l'un de ses morceaux de viande séchée, histoire de récupérer quelques forces.

À la dernière remarque de Lavania, il hoche la tête, et avant de ranger l'information dans un coin de sa tête, demande alors :*

"- Que nous passons ou non la nuit ici, nous devrions brûler ces corps alors. Par précaution. Si vous ... N'en avez pas le cœur, je le ferais. Avec votre accord bien sûr ! "

*C'est qu'il ne souhaite pas refaire la même erreur, et surtout pas si vite. Mais en même temps, l'idée d'être surprit par un mort qui se relève ne l'enchante pas vraiment, surtout la nuit. Bien que l'hybride y voit clair, il n'en reste pas moins une créature vivante, avec ses moments de fatigue. Et puis, autant ne pas se surestimer, la blessure à sa jambe lui rappelle qu'il n'est pas tout puissant, et ne possède pas une armure complète. Deux ennemis ne seraient pas si gênant et ça ne l'effraie pas plus que ça, mais s'il a le choix, Varuya préfère éviter un combat inutile.*

"- Je serais rassuré de savoir que ceux là ne nous suivront pas. Je n'ai encore jamais combattu de morts qui marchent."

~

Invité

La situation revient à la normale, si tentée que la normalité est de bivouaquer à côté de deux cadavres mutilés. Les esprits s'apaisent et se tournent vers la marche à suivre. Manger puis partir ? Rester et brûler ? Le groupe hésite et le Sir de Syl aussi. Néanmoins les rappels successifs de ses deux compagnons sur le futur éveil des morts facilite la prise de décision.

Je suis d'avis de ne pas être suivi par ces deux morts-marcheurs. Seraient-ils capables de nous suivre d'ailleurs ? Je n'en ai vu que de très loin et je ne connais rien de leurs capacités, mais vous avez raison, il vaut mieux éviter tous risques.

Tout en partageant ses réflexions, le marchand se rapproche du chevreuil et attaque les restes pour remplacer le vide momentané qui s'est fait dans son estomac. Serri que c'est bon ! S'il s'était attendu à déguster du gibier grillé, il aurait ramené quelques épices du coffre de la boutique. Penser à son échoppe, ne lui fait pas l'effet escompté. Les souvenirs ne s'accompagnent ni de nostalgie ni de regret. Au contraire, le combat, les orcs, la rencontre avec les chasseurs, la missive, tous ces évènements le confortent dans son choix. Il vit une aventure, une vraie !
Le contentement amène un sourire qui contraste avec la gravité de ces prochains mots. Il en rirait presque :

Je préfère que vous fassiez à nouveau jouer de votre lame plutôt que des le brûler. Nous pouvons éviter de signaler notre position et conservez notre huile.

Peut-être ses compagnons savent brûler un feu un cadavre sans l'asperger, mais Oscurio ne maitrise pas ces compétences-là

Reste la question de savoir où aller. Savez-vous pister Varuya ? Pourriez-vous retrouver le chemin emprunté par ses coursiers ?

En attendant la réponse, le marchand s'adresse à Lavania.

Je peux revoir la lettre ?

L'ayant lue, il réfléchira un moment puis sortira son nécessaire de calligraphie ainsi qu'un parchemin. Comment tirer le maximum de la situation ? L'homme qu'il rencontrait, si Varuya le retrouvait, pouvait être n'importe qui, un chef de clan contrôlant, un village, un roublard. En tout cas, il était suffisamment puissant pour arracher son butin à un Chef Orc !

Avant de gaspiller le précieux papier, Oscurio se tourne vers Lavania :

Qu'est-ce que ça te dit Titanies d'Obsidienne ?

Invité

Alors que Varuya propose ses différentes vues sur les cadavres, et qu'Oscurio mange, Lavania semble s'être reprise. Elle marque son assentiment à la proposition de son neveu. Après les jambes, la tête ! Notons toutefois que cette fois-ci, tout le monde est prévenu et a bien eu le temps de digérer l'information : personne ne sera donc choqué par la décapitation éventuelle des cadavres.

Elle donne ensuite la lettre à Oscurio, qui la relit. Qui sait les pensées qui traversent la tête du demi-elfe ? En tout cas, Lavania le fixe d'un air stupéfait lorsqu'il pose sa dernière question.

Avant d'éclater de rire.

Un bon gros rire bien franc, qui dissipe toute trace de tension qui pouvait subsister chez elle. Elle ne se roule pas par terre, mais presque ! Au bout de quelques instants d'hilarité, elle finira par se calmer en s'essuyant les yeux.

"Ah, mon grand ! Tu m'as posé la question avec cet air... J'ai cru que tu parlais sérieusement ! Ahaha ! ... Titanies c'était, quoi, voyons, il y a trois jours. Si ça me dit quelque chose ? Hihihi..."

Elle secoue la tête d'un air de celle qui n'y croit pas. Quel gamin ! Toujours à blaguer ! Ah, celui-là !

Que feront Varuya et Oscurio, pendant que la femme rigole toute seule d'un air réjoui ?

Prio à qui veut !

Le calendrier pour ceux qui en auraient besoin !

Invité

Oscurio accompagne le rire de sa tante. Ces moments de préparation poussent à la détente et l'espiègle marchand en profite pleinement. Qui sait ce que l'avenir leur réserve ? Ce Gorlois Paisan pouvait être un fou furieux qui s'en prenait aux messagers de mauvaises nouvelles. Avant l'inévitable rencontre, il est plaisant de se l'imaginer en épéiste benêt, fort en gueule mais une proie facile pour les stratagèmes d'un faussaire avisé.

Il reprend à mi-voix, se parlant à lui-même.

Qu'est-ce qui peut bien impressionner un chef de clan ? Un prête égaré, un commerçant expert en pierres précieuses. Non, trop précis. Un autre chef de clan ? C'est le risque d'être vu comme une menace. Il me faut un métier neutre, qui sent l'expertise sans l'avidité. Quelque chose d'honnête dont la réputation ne demande pas à être vérifié. Mage ? Non, ils me demanderont de faire jaillir du feu et j'en serais incapable. Alchimiste ? Encore trop précis...

Le sir de Syl se tait et ferme les yeux. Ses paupières roulent au gré des mille et une pensées qui le tiraillent. Il souffle puis lève les yeux ciels et dodeline de la tête en triturant le parchemin. Il se remet à maugréer.

Je suis un chef, j'ai besoin de sous pour l'hiver. D'habitude je ne compte que sur la force de mon armée, mais mon épée ne peut rien contre la famine. Je suis aux abois et j'essaye de tirer le mieux d'une situation qui frôle le pire. Si je me plante, je perds tout, mes paysans, mon honneur, peut-être même ma famille. À qui vais-je confier une pierre qui permettrait de me sauver ? Quel type d'inconnu me semblerait assez honnête pour accorder ma confiance.

Le sir se tait à nouveau et se masse les tempes, les yeux plissés.

Il prend une grande inspiration, puis après avoir trempé sa plume dans l'encrier, il gratte le parchemin avec application...

Pour qui se pencherait par dessus son épaule, les lettres s'assembleraient pour former les mots suivants.

Certificat de joaillerie officiel de la Maison Doré.

Par la présente, le Sir Amando de Nora est habilité à engager notre maison pour toute transaction.

Nous garantissons l'authenticité des pièces qu'il présente ainsi que l'honnêteté de leur provenance.

Après avoir soufflé sur l'encre, le sir de Syl sortirait de son kit une petite boule de cire rouge qu'il approcherait du feu pour en liquéfier la surface, après quoi s'aidant du bout d'une dague, il tenterait de créer le logo d'une maison distinguée : XXT.

Tout à son œuvre il en oublierait momentanément ses compagnons.

Compétences:

Invité

*Puisqu'il en a l'autorisation, le loup fini son repas à base de chevreuil. Une fois fait, il se lève, reprend l'épée qu'il a précédemment essayer, et s'approche d'un des deux corps.

Oscurio semble fort occupé, et un bref coup d'œil est lâché vers Lavania avant qu'il ne lève la lame tranchante et déjà souillé. Celle-ci retombe avec force sur la nuque du cadavre, afin de la couper net. L'opération est répété sur le second corps, et une fois fait, l'hybride sent un étrange sentiment de sécurité l'envahir. Sensation bien frêle, au vu du contexte actuel, mais qui suffit à le contenter pour un petit moment.

Il range l'épée dans son paquetage, ne sachant encore s'il l'utilisera à la place de sa lance, ou non.

Ensuite, il s'approche de Lavania, et attendra avec patience les ordres à venir. Tout en observant Oscurio, il chuchote d'une voix grave et pleine de questionnement :*

"- C'est encore une nécessité sociale que je ne comprends pas ?"

Invité

Lavania, qui observe Oscurio, répond à mi-voix à Varuya pour ne pas déranger le faussaire.

"Oui, on peut dire ça comme ça. Chez les humains, la parole donnée est importante, mais quelques uns peuvent mentir pour profiter de la crédulité des autres... C'est pour cela que des, comment dire, des lettres de marque peuvent être confiées. Le porteur de la lettre montre qu'il est de bonne foi. Nous allons nous mettre en quête de ce Gorlois, nommé dans la lettre, et nous voulons discuter avec lui. S'il est de méchante humeur, cette lettre ne sera pas de trop !"

Lavania jette un coup d'oeil à l'hybride. Sa patte est toujours maculée de sang...

"Vous devriez sans doute soigner ça, vous risquez d'attraper une maladie... Au fait, savez-vous pister une proie ? Par exemple, remonter la piste de ces deux-là ?..." dit-elle en désignant les cadavres découpés.

Le temps qu'Oscurio fabrique son faux document, la nuit s'est installée. Le feu brûle toujours, et Lavania l'entretient régulièrement. En chantonnant, elle astique son arc avec un pain de cire d'abeille.